L’Association des Jeunes Naturistes de France désirant découvrir les Calanques, nous organisons donc un weekend rando-nue dans ce magnifique site récemment élevé au rang de Parc National, le dixième de France. Après quelques briefings par mail pour cadrer les sorties (chaussures de marche, 2 litre d’eau par personne, short rapide ou paréos) le weekend est attendu avec impatience.
SAMEDI 22 SEPTEMBRE 2012
Rendez vous pris à 9h00 au gîte de la cigale et la fourmi dans le petit village de Mazargues, quartier paisible de Marseille, tout le monde est à l’heure. Les jeunes comme les moins jeunes, quasiment tous avec des chaussures de randonnées neuves, prêts à en découdre sur les sentiers des Calanques.
Nous avons convoyé 4 voitures pour aller chercher ceux qui sont venus en train puis nous nous suivons pour rejoindre le col de la Gineste. Le temps de mettre nos chaussures et de serrer la main à tout le monde, nous voilà partie en direction du mont Puget. L’heure est respectée, ça tombe bien, j’ai des impératifs horaires car je bosse le soir.
J’hésite de montrer au groupe l’endroit exact ou l’on doit passer, effectivement vu de la Gineste le sentier de l’aiguille Guillemin est impressionnant. Rapidement, la tenue idéale est adoptée par tous. Groupe homogène mais mixité pas forcément très respectée, trois femmes pour 23 hommes avec deux enfants.
Un petit groupe de marcheurs nous a précédés, on les rattrape rapidement mais nous décidons de ne pas les effrayer et de freiner le pas. Vu à l’allure ou ils vont, ils ne passeront pas par l’aiguille.
Petit cours d’histoire sur les calanques et Luminy au groupe et nous montons à l’ombre le raidillon de l’aiguille Guillemin en admirant sur le sentier du centaure tous les joggeurs qu’on a failli croiser. Il y a jamais personne sur cette montée mais aujourd’hui nous croisons deux coureurs, le passage est étroit, ce fut rapide mais courtois.
Arrivés au sommet, on admire la vue, quid de la muraille de Chine, de Marseille, de notre dame de la Garde ou sur Riou, vues imprenables.
Tout le monde suit, je décide qu’on ne sépare pas comme il était prévu. Nous allons faire une petite boucle en passant par les escaliers pour rejoindre ensuite le col de la Candelle, lieu choisi pour le repas.
Certains commencent à souffrir de la chaleur, le soleil frappe, ça fait presque trois heures qu’on marche et les ventres sont vides. Il faut pourtant se presser, la candelle est un lieu apprécié par tous, pour le moment, il semble qu’il n’y ait personne mais ça ne va pas durer.
A l’arrivée, quelques personnes parsemées, nous avons encore de la place. En cette fin septembre, une majorité de notre groupe cherche l’ombre. Peu de temps après, un groupe de randonneurs arrive, ils sont interloqués, surpris, ils hésitent à avancer. Pour une fois, ce sont les hommes qui font le premier pas, on engage la conversation. Puis, un gars vient me voir : « Comment ça va Bruno ?! »
C’est le guide accompagnateur de la rando ! Je l’ai côtoyé durant 3 ans lors des réunions avec le GIP des Calanques pour la concertation sur le Parc national. Et me dit « mais c’est génial, vous êtes nombreux ! ». Les autres sont surpris de cette rencontre impromptue mais ravis de constater que la mixité textile et naturiste se passe aussi bien.
On discute, on se boit le verre de l’amitié, on blague, l’ambiance est excellente.
D’autres randonneurs arrivent, pas de problème, on se dit bonjour. Nous sommes clairement à un carrefour mais ça ne pose aucun problème, tout le monde à le sourire. La vue est tellement superbe que je tenais à faire venir le groupe ici, d’ailleurs ils sont unanimes : « c’est grandiose ».
Il est 14h00 passé, après trois sommations, personne ne part, faut dire que les conversations sympathiques avec quelques textiles sont bien engagées. Il reste un peu plus d’1h30 de marche pour rejoindre les voitures.
Nous rejoignons le mont puget, nouvelle pause avant de descendre au puits du cancel.
Dans la descente, un des jeunes a une crampe. Pas de soucis, j’ai acheté une bombe miracle, un petit coup de ce spray frigorifiant et ça repart. Nous rencontrons quelques groupes constitués essentiellement de femmes, toutes n’ont pas le grand sourire mais ça se passe bien.
Au puits du cancel, je vois qu’on est dans les temps, nouvelle pause. Eric sort son arme secrète, une barre de chocolat Milka, quand la diététique vous tient à cœur......
Nous arrivons aux voitures à l’heure prévue, 16h30. Nous ne nous sommes pas rhabillé une seule fois, je ne serai compter le nombre de personnes croisées mais force est de constater qu’il y a eu aucun soucis lors des rencontres.
Bruno