Nous devons protéger les arbres comme la prunelle de nos yeux. Et planter encore et encore ces merveilleuses machines moléculaires qui extraient le carbone de notre atmosphère, le fixent dans leur bois et rejettent de l’oxygène.
Si on plante chez soi, il faut privilégier les essences locales, adaptées au sol, comme les spécimens descendant des arbres endémiques les plus anciens et les plus sains de la région, munis d’un arsenal hormonal essentiel à leur survie. Introduire de la diversité arbres à feuilles caduques, arbres à feuilles persistantes. Et enrichir la forêt de plantes vivaces propres à l’environnement choisi. Alors la sylvothérapie et la naturabsorption en seront bénéficiaires.
Quand on entre en forêt, il y a des aromes apaisants, des odeurs d'humus, de décomposition.
Etre couchée, écouter bruisser les feuilles mortes, sentir l’odeur de la terre, des feuilles en décomposition, de l’humus. On se sent revigoré sous les feuillages, il y a une explication chimique à cela. Les arbres produisent des molécules qui demeurent en suspension dans l’atmosphère. Nous les respirons et certaines d’entre elles produisent une réaction relaxante et renforce notre système immunitaire.
Je pense au pouliot, une feuille qui quand on l’écrase dans sa main, dégage une odeur de menthe. Sans oublier la propriété médicinale d’un large éventail de plantes; comme le saule blanc riche en salicyline, ou acide salicylique, l'aspirine naturelle, la racine de réglisse aux propriétés multiples, mais attention à l’hypertension…l’action du soleil sur un tubercule de pomme de terre qui produit de la solamine, un composé chimique antiviral.
Il faut par ces séances de sylvothérapie ou de naturabsorption, réveiller les liens invisibles qui nous unissent à ces merveilleuses machines moléculaires, pourvoyeuses de l’air que nous respirons et stockeuses de dioxyde de carbone que nous rejetons dans l’atmosphère.
Les arbres sont riches de mille bienfaits oubliés ou que nous ne soupçonnons pas encore.
On n’attend pas d’un scientifique qu’il s’appuie sur les connaissances de cultures indigènes, et pourtant !
La culture des Vikings et des celtes entrait en résonance avec la forêt de feuillus. L’alphabet des Gaulois compte 20 lettres, la plus part d’entre elles portent un nom d’arbre : ailm, le pin ; beith, le bouleau ; coll, le noisetier ; dair, le chêne…
Les arbres sont des êtres sensibles. Bien d’autres civilisations antiques vivant dans les vastes forêts primaires pensaient de même.
Finir les séances de naturabsorption autour d’un feu de bois mort qui rend à l’atmosphère le carbone emmagasiné pendant des décennies et qui s’échappe en chantant, sont des moments inoubliables.
Les celtes croyaient aussi que certaines personnes sont plus à même de percevoir la présence des arbres, de ressentir l’énergie qu’ils dégagent ou leurs sons qui vous traversent la poitrine. J’en suis convaincue.
Je pense probable que les arbres produisent des infrasons et je crois que la science le confirmera.
Il ne faut pas mélanger science et sacré, science et chamanisme !
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