Effectivement, comme précisé plus haut, il ne faut pas sécher les bois pour les charpentes. On utilise du bois vert, fraîchement abattu en hivers quand la sève est descendue.
Les vikings utilisaient cette méthode pour construire leurs drakkars aussitôt après l’abatage des arbres.
Reconstruire la charpente en bois représente environ un millier d’arbres dont 97% auront 25 à 30 cm de diamètre et 12 mètres de long. Le reste nécessitera des poutres taillées dans des troncs de 50 cm de diamètre et 15 m de long.
Le polémique défrichement de forêts entières pour la reconstruction de la charpente lancé par des écolos ignorants n’a pas lieu d’être. En effet si on considère l’étude de F Epaud « La charpente de la cathédrale de Bourges. De la forêt au chantier » aux Presses Universitaires,
il apparaît que les surfaces forestières pour un tel chantier représenteraient à peine 3 hectares pour les 1200 chênes. Alors comme ces arbres seront prélevés dans des forêts variées de régions différentes. Donc circulez, il n’y a rien à voir !!!
Rappelons aux écolos, qui glorifiaient la fabrication du bateau l’Hermione, que sa construction a nécessité 2000 chênes, soit le double que pour Notre-Dame, sans le moindre impact environnemental.
Personnellement, je préfère les charpentes en noyer. C’est un bois qui éloigne les insectes et les araignées. C’est un bois aussi dur que le chêne…Mais il n’y a pas de noyers dans le nord…Il n’y a pas d’eau !!!!
La reconstruction de charpentes détruites de cathédrales, à l’identique des originales, est un évènement historique qui s’est produit de nombreuses fois : à Meaux en 1498, à Rouen en 1529 et en 1683, à Lisieux en 1559.
Bien sûr il existe aussi des charpentes reconstruite sans tenir compte du matériaux d’origine avec des structures simples et plus économiques, utilisant des matériaux de notre temps comme le béton pour la cathédrale de Reims en 1919 ou le métal pour la cathédrale de Chartres en 1836. Mais pour ces deux cas ce n’était pas par une volonté d’innover mais par manque d’arbres de qualité dans ces deux régions.
De plus pour tuer dans l’œuf les polémiques le fait d’apposer l’empreinte de notre siècle à la cathédrale n’a plus la même légitimité du fait du classement de la cathédrale au patrimoine mondiale qui soumet la restauration de tels édifices à la Charte de Venise signée en 1964.
https://www.icomos.org/charters/venice_f.pdf
Il est à souhaiter que la philanthropie des ouvriers charpentiers ne génèrera pas, face à la difficulté de la tâche, la tripe en folie des ouvriers par temps chiés.
Heureusement, ils seront aidés dans leur œuvre par des relevés architecturaux d’une grande précision qui ont été réalisés en 2015 par des architectes et en 2014 la charpente avait été scannée par une entreprise d’Art graphique attachée au patrimoine.
Voilà la contribution du XXI eme siècle !!!
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