Apres avoir signé cet appel unitaire
Citation :
https://blogs.mediapart.fr/eugenio-populin/blog/261115/nous-ne-cederons-pas-appel-unitaire
mikmik a écrit :
votre discours alambiqué ne me concerne pas,du fait que je suis agnostique...
On peut être agnostique et s’intéresser à l’histoire des civilisations, à l’histoire de la pensée humaine ! C’est remarquable cette mode pour le doute depuis que votre président Mitterrand a déclaré son agnostisme. Facon très politique de ne froisser personne ou de dire je ne sais pas.
Ceci étant le magnétisme des trois religions du livre pour la pulsion de mort s’interprète : comment pouvons nous échapper à la puissance de la pulsion de mort après, à ce moment, avoir épuisé, anéanti tout ce qui découle en soi et partout ailleurs de la pulsion de vie? La crainte de la mort, la peur du néant, la fascination face au vide qui suit le décès, engendrent des allégories réconfortantes, des fables qui permettent à la dénégation de posséder des pleins pouvoirs. Le réel n'existe pas, par contre la fiction oui. Ce monde fictif qui aide à vivre là et au présent au nom d'un monde de camelote infère le déni, le mépris ou la crainte de l'ici-bas.
D'où une fouletitude d'occasions de voir cette crainte en acte: avec le corps anatomique, les passions, les désirs les pulsions ; avec la chair, l'amour, le sexe, les femmes, les hommes ; avec l’existence sous toutes ses figures, avec la matière, avec ce qui accroît la présence à la société, à savoir la raison, l'intellect, la pensée, les ecrits, la science et la culture.
Ce refoulement de tout ce qui existe déclenche la célébration de ce qui expire, de l’hémoglobine, de la guerre, de ce qui tue mais aussi de ceux qui hélas tuent. Quand les extraits autorisent de choisir parmi les trois livres ce qui permet de reconnaître la pulsion de vie d'une force supérieure, la religion impose la pulsion de mort sous toutes ses coutures.
Les sociétés ou les cultures se sont constituées avec la pulsion de mort. Le sang des sacrifices, le bouc émissaire, le fondement de la civilisation avec un rituel mortifère, ce sont d’effrayants permanents sociaux. Le génocide des Cananéens par les hébreux, le martyre et la mise en croix chrétienne du messie, le djihad musulman du prophète font jaillir le sang qui bénit et consacre le monothéiste. Aspersion primitive, magique, l'égorgement de la victime immolée, en l'occurrence des hommes, des femmes et des enfants. Le primitif persiste dans l’humain moderne, subsiste en l'homme, la belle et la bête sont enfouis dans l'homo sapiens...