Posté le : 16/08/2023 14H43
Le maintien de l’ordre à la française pourrait s’inspirer de la «désescalade »
Mais Darmanin pour répondre a Macron en a décidé autrement ! pourtant Macron aime bien s'appuyer sur les pays étrangers pour justifiers SES décisions exemple pour les retraites !
mais la Darmanin pas un mots de comparaison !
La France, vilain petit canard européen
La « désescalade », c’est quoi ?
Outre-Rhin bien plus qu’en France, « on observe un effort de respect des principes de nécessité et de proportionnalité dans les interventions policières », résume ainsi Jérémie Gauthier au HuffPost, chercheur spécialiste des polices à Strasbourg et à Berlin. Une attention particulière née d’une doctrine précise, la « désescalade. »
C’est cette méthode qui guide l’action des forces de l’ordre en Allemagne depuis 1985 et une décision du Tribunal constitutionnel du pays. « La police a la responsabilité d’engager des stratégies de réduction de la violence et ce, quelle que soit l’intensité de l’opposition », nous explique l’universitaire. Une stratégie qui repose « sur un travail de négociation avec les protestataires avant et pendant les manifestations », sur « l’ambition » de réduire « l’intensité de la force engagée par la police » ou encore « une approche répressive » via les services de renseignement, en dehors des moments de manifestation.
En ce sens, il est un exemple qui revient souvent chez les spécialistes de la police outre-Rhin : Les manifestations du 1er mai, qui ont longtemps été le théâtre d’affrontements entre l’extrême gauche et les forces de police allemandes. Or l’influence des casseurs est en baisse depuis le début des années 2000 au sein des cortèges.
« Nous sommes allés dans les quartiers pour parler avec les habitants, leur donner des conseils. Nous sommes allés voir le prêtre, l’imam et le rabbin. Nous avons demandé aux parents de retenir leurs jeunes à la maison », détaillait Bodo Pfalzgraf, le président du syndicat de la police berlinoise à Libération, en 2020, pour expliquer cette prouesse. Une stratégie de « désescalade » concrète qui « a pris des années ».
De cette logique découlent d’autres différences, encore plus manifestes, avec ce qui se passe en France. L’Allemagne, comme l’essentiel des pays européens, n’utilise pas de lanceurs de balles de défense (LBD), ni de grenade de désencerclement. Même l’action des canons à eau est censée répondre à des règles strictes.