Ne pas savoir comment faire pour boycotter un produit dépasse l’entendement alors que c’est une pratique qui se fait déjà !
L’agriculture productiviste est le premier consommateur mondial d’eau douce avec 70% des soutirages et jusqu’à 95% dans certains pays, contre 20% pour l’ensemble de l’industrie et seulement 10% pour le logement et les bureaux.
Les végétariens mettent en avant la quantité d’eau démesurée que demanderait la production d’1 kilo de viande de bœuf, 13500 litres ! Celle d’un litre de lait requerrait 1000 litres d’eau. On sait que ces calculs sont faux, mais ça frappe l’imaginaire.
Un seul morceau de sucre blanc demanderait 10 litres d’eau pour être produit, 1 litre d’eau minérale mis en bouteille nécessiterait 7 litres d’eau et 1 kilo de coton aurait besoin de 5300 litres pour arriver à maturité. Tout cela sont des calculs unitaires, où l’effet de masse n’est pas pris en compte, ce qui pondérerait les résultats. Mais peu importe, cela donne l’idée de l’importance de l’eau.
L’alimentation type d’un occidental nécessite environ du début de la chaîne alimentaire jusqu’à nos assiettes, 4000litres d’eau par jour, contre 1000 litres d’eau pour un régime alimentaire chinois ou indien.
Que faire face à la démographie ?
Le déploiement de l’agriculture biologique à l’échelle planétaire permettrait de nourrir toute la population actuelle et à venir, jusqu’à 11 milliards d’êtres.
D’après des études du CNRS, avec une population de 8 millions de personnes en 2025, la quantité moyenne d’eau douce disponible par personne et par an va diminuer, c’est arithmétique, de 6600 à 4800 m3 , soit 1/3 en moins. Si la courbe actuelle d’augmentation des soutirages en eau se prolonge, du fait de l’élevage intensif et de l’agriculture productiviste, entre la moitié et les deux tiers de l’humanité devrait être en manque hydrique, en manque d’eau en 2025. C’est le seuil d’alerte fixé par l’UNO et représentant moins de 1700 m3 d’eau douce disponible par personne et par an.
Le point crucial et déterminant du futur approvisionnement en eau douce de l’humanité sera donc l’irrigation pour les terres agricoles. Il n’y a donc plus que 6 ans pour mettre fin à cet arrosage extravagant qui met l’ensemble de l’humanité en péril. Un changement radical de la distribution d’eau pour les cultures et le bétail est nécessaire et suffisant pour sauver le monde de cette pénurie.
Nous n’avons pas le choix, pas vrai ?
Il est réalisable d’agir de deux façons aussi nécessaires l’une que l’autre et complémentaires :
- en économisant l’eau, grâce à un bonne maîtrise de la consommation et en protégeant les écosystèmes des déséquilibres de tous ordres ;
- en boycottant la consommation de viande industrielle et les produits de cultures conventionnelles.
itinerantnat a écrit :
mis à part la greve , qui lui semble si simple qu'on pourrait douter qu'elle sache ce que c'est
C'est exact. Je n'ai jamais eu l'occasion de faire grève dans mon domaine d'activité. Donc je ne sais pas ce que c'est !!!
Avec le gigantesque soutirage d’eau par l’agriculture actuelle, une grande partie de l’eau d’irrigation est perdue par fuite et évaporation, jusqu’à 40 à 60% en Afrique. Voire aussi ce qui a été écrit plus haut pour le canyon du Colorado.
Les améliorations sont donc potentiellement énormes dans ce domaine. Réaliser seulement une épargne de 13% des soutirages agricoles, permettrait d’économiser l’équivalent de la consommation mondiale et vitale de la population.
Lø
http://sagascience.cnrs.fr/doseau/decouv/degradation/18_irrigation.htm