Posté le : 06/10/2019 20H23
Naturiste, nudiste, nudien, natouristes, apoiliste, gymnosophistes, etc….. : Petit tour sur les sentiers dénudés de ce grand mouvement pluribranches et multiracines qui implique que chacun, chacune émet SA définition !
Les naturistes évidemment sont pétris de valeurs... Ben oui ! Regardez vous !
Et puis c’est le cri du cœur poussé par votre fédération sur son site FFN, lyrique : «Vivre nu… Qui n’a éprouvé une fois dans sa vie le désir d’être nu, etc. ……….. à l’origine, l’être humain est nu… Et il vit nu !»
Bon, pas tout le monde et on a bien le droit de se couvrir aussi.
Le naturisme est un mouvement, défini par la FFN comme «une manière de vivre …….» vous connaissez la suite, Leucatenat le colle toutes les semaines…et plusieurs fois car il bis. Ibis, bel oiseau !
Des valeurs, donc, on le voit, qui figurent dans la charte naturiste, à partager avec autrui, la nature, les animaux (les naturistes devraient être végétariens) : limite une philosophie. Il s’agit en tout cas, d’un mouvement, né de manière confidentielle fin du XIXe siècle (pour la France) et développé dans les années 20 par des médecins hygiénistes et par divers individus. «Conscient de son appartenance à l’immense chaîne vitale qui va du minéral au végétal, à l’animal et à l’humain, le naturiste adopte un comportement individuel et collectif plus responsable», nous explique la FFN. Concrètement, il s’agit de vivre nu du matin au soir, ce qui n’est pas toujours très bien accepté chez vous , en France, par les non pratiquants, sauf en Europe du Nord où la nudité n’a rien de choquant.
Le naturisme est de plus utilisé pour des revendications diverses, en général humanitaires ou portant sur la «cause animale», et plus récemment pour le climat comme les «cyclonues» consistant, quand ça n’est pas pour le plaisir, à défiler à poil sur son vélo. A noter que le naturiste en France est plus souvent sexagénaire que trentenaire…mais la situation a tendance à s’inverser avec l’apport étranger.
Les nudistes sont parfois un peu olé olé...
Il semble bien y avoir une grande différence dans la famille des culs nus entre naturistes et nudistes. Dans les années 30, c’est le terme générique pour désigner les adeptes de la vie à poil.
Mais très vite, le terme dérive dans plusieurs pays vers des connotations plus sexuelles, la nudité posant forcément à un moment ou un autre la question de la sexualité.
Chez les britanniques très conservateur et aux USA le terme « nudist » est resté majoritairement employé par rapport à « naturist ». Par ailleurs la dénomination « clothing optional » fleurit de plus en plus aux entrées des « resorts » de ces contrées. D’où beaucoup de confusions au sein de l’Europe ! Une de plus !
A la différence du naturiste, le nudiste vit en état de nudité ponctuelle, ce n’est donc pas un mode de vie ou une façon d’envisager le monde. Il sort habillé de chez lui, se dépoile à un endroit donné, et se rhabille. Un peu comme autrefois les fumeurs qui voyageaient en non-fumeurs et allaient fumer au wagon dédié : ça agaçait les fumeurs. Donc là, les naturistes sont agacés ! Ceci crée des conflits dans les centres de vacances dédiés à la pratique. En plus il y a les natouristes qui viennent compliquer la convivialité et l’harmonie de la nuditude.
Les naturistes dénoncent cette fameuse sexualisation de la pratique, comme en témoigne cette «affaire» survenue il y a quelques années (5 ou 6 ?) un mois d’octobre au Cap-d’Agde, haut lieu de la pratique naturiste, chef-lieu de canton du voyeurisme et de l’exhibitionnisme et capitale régionale du libertinage. Là, quelque soit la pratique, l’écologisme chanté par les uns est passé aux oubliettes depuis longtemps et les oiseaux peuvent allés se reproduire ailleurs ; remplacés qu’ils sont, par de drôles d’oiseaux !!!! Puritains contre libertins s’affrontent sur le sable, la clientèle familiale étant heurtée par des pratiques libertines plutôt olé olé, au lait et au beurre… au point qu’une élue d’opposition (non inscrite, ex-Modem), Florence Denestebe, 35 ans, interpella le maire du Cap-d’Agde, en invoquant la situation «décadente» du village qui devient dès «les premiers rayons du soleil, la capitale européenne du libertinage». Ebats sexuels au vu de tous, voyeurs qui se tirelipotent en liberté, «apoilistes» qui se l’épluchent mutuellement et j’en passe, on est loin de l’idéologie «Ach die Natur» prônée par les puristes, les naturistes intégristes du canal historique.
Ah oui ! Et puis il y a les nudiens ….. Par les chemins...
Le nudien est un naturiste naturisant partisan de l’apoilisme généralisé, y compris et surtout dans des endroits non spécialisés : il ne veut pas qu’on le parque. Le nudien, il aime sa liberté. Moyennant quoi, il est de moins en moins rare de se trouver nez à, euh, nez avec des randonudiens sur des sentiers tout à fait quelconques. Il suffit de se rendre en Seine-et-Marne par exemple, où l’Association pour la promotion du naturisme en liberté (Apnel) organise pléthore de «randonues».
Commentaire posté par «Homo bitalairus» sur le site de leur collectif : «Super ! Les paysages sont merveilleux.» On le croit sur parole ! Au palmarès des plus touchants, on trouve sur Blognaturiste.com, un homme déballant le matériel pour le plus grand bonheur d’un troupeau de vaches visiblement hébétées par tant de majesté. Un coup de dos, un coup de face, allongé, debout, à quatre pattes, il semble poser les bases d’une nouvelle amitié entre l’homme et l’animal. Là encore, les commentaires sont élogieux : «Tant de jolies filles rien que pour toi !» C’est qu’on n’est pas avare de bonnes blagues chez les nudiens… Enfin, selon les sondages, le nudien serait sensible au vote écolo. Vu l’allure à laquelle cette pratique se développe en France, on peut entrevoir un riant vote à poil en 2022.
Lø
Venzolasca
