Posté le : 17/03/2022 10H39
Les prisonnières de Khan.
Dillon amène les chariots dans le pré à côté des Garderies, et ordonne de les débâcher.
En soulevant des peaux, parmi les coffres et les sacs, soudain... quelle n'est pas la stupeur des gardes ! Ils viennent de découvrir tout un groupe de jeunes filles nues, entravées, bâillonnées, complétement épuisées ! Douze jeunes filles, presque des gamines...
Les détachant prestement, Dillon fait venir de la Garderie des couvertures pour les réchauffer. Il leur demande pourquoi elles étaient ainsi attachées et bâillonnées, et pourquoi elles ne se sont pas manifestées depuis hier.
D’une voix faible et hachée, l'une des filles lui répond qu’elles étaient les jouets sexuels de Khan et de ses lieutenants pendant les bivouacs. Et Khan les avait menacées de mort si elles osaient bouger !
Sur ordre de Dillon, les gardes vident le contenu d’un chariot, y font monter les jeunes filles, puis les emmènent à l’ancienne école. Là-bas, Marie et les filles, que Dillon a prévenues, vont s’occuper d’elles.
Anatole ouvre le portail, le chariot pénètre dans l’enceinte. Les filles sont là pour aider les infortunées jouvencelles à descendre. Elles les emmènent aux douches pour y recevoir des soins. Elles sont lavées à l’eau bien chaude, nettoyées, puis nourries correctement. Elles n’avaient pas pris de vrai repas depuis longtemps !
Enfin elles se sentent mieux... Elles commencent à raconter leur histoire.
« Je m’appelle Gertrude Hoff, voici ma sœur jumelle Berthe, nous avons 16 ans, et nos sœurs Paulette et Annie. 15 et 14 ans. Nous venons de Wissant, un village au nord de Strateburgo. Notre village a été entièrement détruit par les hordes de Khan. Nous sommes les seules survivantes, ils ont massacré tout le monde, même les enfants et les chiens ! »
- Nous, nous sommes les sœurs Bonté. Je suis Anne, j’ai 17 ans, voici Joelle, Josette et Josiane, mes trois petites sœurs jumelles de 15 ans. Notre village, Rimsdorf, a lui aussi été rasé par Khan. »
- Moi, je suis Claudine Schmit, j’ai 16 ans, mes sœurs Claudette, 15 ans et Claudia, 14 ans. Pareil pour nous ! notre village, Steinbourg, a été complétement détruit. Nous étions les premières prisonnières de Khan. On peut le dire : nous n'avons été épargnées que parce que nous étions baisables... »
- Moi, je suis Edeltraud Bour, j’ai 16 ans. Mon village Hötzendorf n’existe plus. Ma grande sœur Trudy est morte il y a trois jours sous les coups de Khan... Elle s’était rebellée. »
En attendant la délégation sarroise, Dillon les a rejointes.
« Mesdemoiselles, je me présente. Je suis Dillon d’Ortega, le chef des gardes de ce village, qui se nomme Durandalem. Nous avons vaincu et tué Khan hier lors de la bataille de Naborum. Vous n’avez plus rien à craindre. Ici, dans le village, vous êtes en sécurité ! Avez-vous quelque part de la famille, des amis qui pourraient vous accueillir ? »
- Hélas, répond Gertrude...Toutes nos familles, nos parents, nos frères, nos amis, nos connaissances, tous sont tombés sous les sabres et les flèches des hordes de Khan !
- Plus personne, donc... Alors, si cela vous convient, considérez que dans cette maison vous êtes maintenant chez vous. Vous y êtes les bienvenues ! Après les horribles souffrances que vous avez subies, vous pourrez enfin goûter au repos !
- Grand merci, ô Dillon ! Nous avons déjà entendu parler de votre village. Khan voulait s’en emparer pour prendre l’or qui s’y trouverait ! Est-il vrai que vous avez de l’or ?
- Oui-da ! Et en abondance ! Notre village se trouve sur un gigantesque filon, et nos mineurs sortent de l’or tous les jours ! »
Anne Bonté, voyant les filles de l’école nues, leur demande :
« Mais vous vivez toutes nues, dans ce village ?
- Oui, répond Chantal, c’est une de nos règles. Durandalem est un village nudiste, tout le monde vit nu quand le temps le permet ! La nudité est un des préceptes de vie de notre bourgmestre Jacou Artz. »
Marie se présente :
« Je suis Marie Brett, le médecin du village. Je vais examiner vos corps. »
Et elle inspecte les jeunes filles, une par une. Elle contrôle si elles sont porteuses de vermines ou autres sales bêtes, vérifie les yeux, les oreilles... Elle constate des lésions superficielles sur tous les corps, ainsi qu’aux entre-jambes, et des ecchymoses un peu partout. Elle se dit que ces pauvres filles ont dû subir les pires souffrances ! Mais elle estime que leurs vies ne sont pas en danger.
Marianne propose alors aux jeunes rescapées de venir se faire masser, et de se laisser enduire de quelques pommades apaisantes et cicatrisantes, notamment aux parties sensibles de l’entre-jambe.
Elle les emmène alors en salle de massage. Chantal, Josiane et Josette les rejoignent, ainsi que Mariette. Les cinq masseuses des Thermes sont mandées prestement, ainsi que celle de la résidence. Et Valérie Burg, l’assistante de Chantal, s’y met aussi.
Ainsi massées, elle éprouvent une grande volupté, un bien-être qu’elles ne pouvaient pas imaginer. Chantal a des potions d'une efficacité extraordinaire pour cicatriser les plaies, blessures et ecchymoses dont leurs corps sont couverts. En captivité, elles ont subi tant de coups de fouet et de bâton...
Après les massages, elles sont invitées au sauna. Au début, elles trouvent cela horrible, mais elles s’y font vite. Une douche nettoie ensuite toutes les toxines expulsées par la transpiration, et un bon bain de kaolin achève de les relaxer.
« Venez, dit Chantal, je vous emmène dans vos quartiers ! »
Et les jeunes filles sont installées dans les quatre appartements vides, au rez-de-chaussée. Un pour les quatre filles Hoff, un pour les quatre Bonté, un pour les trois Schmit, et un pour Edeltraud Bour.
Edeltraud admire la douche, le coin d’aisance, la chambre, la cuisine... Elle n’avait jamais eu autant de confort dans sa vie !
« Ces appartements sont vraiment luxueux !
- Maintenant, dit Chantal, ce sont les vôtres. Vous y habitez, et vous pouvez les aménager à votre guise !
- Pour les lits, dit Anatole, je vous ai fourni ce qu’il vous faut. Installez-les à votre aise. Si vous avez besoin de quoi que ce soit d'autre, je suis là. J’habite juste à côté, n’hésitez pas à me demander. Je viendrai vous chercher pour le repas de midi. Cela se passe dans la grande salle, là où vous étiez. Maintenant, reposez-vous ! »
Et les filles s’embrassent, et pleurent de bonheur... Enfin la vie leur sourit à nouveau !
Message edité le 17/03/2022 10H41