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Durandalem, une histoire...

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Arcachon Arcachon
Posté le : 16/08/2022 22H56
Ditsch a écrit :
Certes, il aurait été épaté, le Schmit, avec la technologie actuelle !


Et bien sûr épaté d'avoir un lointain descendant encore plus génial que lui...clin d'oeil
Message edité le 16/08/2022 22H58
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 20/08/2022 19H08
Les compagnons d’Alésia.



     Peu avant midi, le soleil est haut dans le ciel.

Voici qu'une troupe de dix cavaliers arrive face au convoi.

   Instantanément prévenus, les Capitaines sont aux aguets, prêts à tirer.

L'un des cavaliers se range sur le côté et marche le long du convoi, bien étonné de ces soldats en armes tout nus.

« Nous sommes à la recherche de Jacou Artz ! »

 Dillon, tenant l’arc et une flèche prête à être tirée, lui demande :

«  Que lui voulez-vous ? 

     - Nous avons besoin de lui... Pour guérir une épidémie ! 

     - Et qui donc vous envoie vers lui ? 

     - Des marchands de vin de Lugdon nous ont parlé de l’épidémie qui a jadis fait des ravages dans la région.  Ils nous ont dit que Jacou Artz avait réussi à  l'éradiquer...

     - D’où venez-vous ? s'enquiert alors Jacou arrivé nu à cheval.

     - Nous venons de la région d’Alésia. Là-bas, l’épidémie fait rage ! Nous-mêmes, nous sommes touchés... Sur les indications des marchands, nous nous sommes d'abord rendus à Durandalem. Les gardes sur les remparts nous ont dit que Jacou Artz était parti  à Oche, mais qu’il n'allait pas tarder à rentrer. Alors, nous sommes  venus à sa rencontre. » 

     Jacou  fait aussitôt venir Chantal qui arrive nue elle aussi.

     « Aurais-tu encore, par hasard,  un peu de ce sérum que nous avions fabriqué ? L'épidémie d'Alésia, c'est peut-être  la même bestiole ! »

      Chantal confirme... Dans sa réserve de potions, elle a en encore, bien que cela fasse des années qu’il n’a plus servi !

   «  Reprenez la route, dit Jacou à Dillon, je vous rejoindrai. Toi, Chantal, tu vas chercher cette potion et tu nous retrouves ici ! Toi, Dillon, désigne trois Capitaines pour nous garder. »

     Dillon ordonne alors à Gabin, Joseph et Armand de rester avec Jacou.

     Le convoi poursuit sa route, les dix cavaliers restent à l’écart.  Jacou leur demande de mettre pied à terre.

     « Jacou Artz, c'est moi. Quels sont vos symptômes ? 

     - Eh bien, nous avons des démangeaisons dans les mains, et des rougeurs qui s’étendent sur les avant-bras.  Nous avons vu des pauvres bougres paralysés,  qui sont morts sous nos yeux. Aucune médecine n’a été jusque-là efficace. Ce sont les vieux frères Horn, Armand et Achille, qui nous ont parlé de vous. Apparemment ils sont immunisés contre ce fléau ! 

     - Effectivement, ils ont eu droit à un remède, il y a plus de trente ans... C'est très intéressant ! Ainsi donc, au bout de plus de trente ans, ils seraient toujours  immunisés...»

     Chantal revient avec une fiole et un parchemin.

   «  - Voici le remède, Jacou. Mais s'agit-il bien du même fléau qu’il y a trente ans ? 

    - Ça m'en a tout l'air... Regarde leurs mains et leur bras ! Ils sont infectés ! Ils ont rencontré les frères Horn, tu te souviens, les marchands de vin que nous avions soignés,... Eh bien, trente ans après, les frères Horn, eux, sont toujours immunisés ! 

     - Dans ce cas, messieurs, dit Chantal, buvez une lichette de ce produit. Il a certes macéré durant trente ans, son odeur est fort désagréable, mais il vous guérira sûrement ! »

     Les cavaliers boivent tour à tour... Et petit à petit, comme par miracle, les rougeurs sur les bras disparaissent, ainsi que les démangeaisons aux mains.

     - C’est formidable ! Sommes-nous guéris ?  demande le cavalier à Chantal.

     - Probablement ! Jacou, voici la formule pour en confectionner. On trouve cela dans les apothèques des villes... et aussi dans la nature, en cherchant un peu.

     - Nous pourrons sûrement trouver ces ingrédients à Lugdon ! C’est à trois jours de cheval...

     - Hum... D’ici là, beaucoup d’infectés seront morts !  Il faut agir vite ! 

     - Mais comment ?  dit le cavalier, toujours étonné par ces gens nus qui les ont guéris.

     - Je ne vois plus qu’un moyen, répond Jacou. Chantal, as-tu emporté la potion à base de trémulonde ? 

     - Bien sûr... Je crois comprendre ton plan !

     - Gabin, vole arrêter le convoi. Dis-leur qu’ils fassent la pause de midi,  et qu'ils fassent  chauffer l’eau des douches...  Nous arrivons ! 

     Quant à vous, Joseph et Armand, vous retournez à Oche. Vous y trouverez sans doute  une bonne quantité de ces ingrédients. L’Empereur se fera une joie de vous les procurer. Faites vite ! »

     Alors les trois Capitaines s’envolent, nus,  sous les yeux ébahis des dix cavaliers, qui se demandent s’ils ne sont pas en train d’halluciner... Peut-être un effet secondaire de ce remède ?

     « Messieurs, à cheval, nous rejoignons le convoi ! »

     Et les dix cavaliers, Jacou et Chantal galopent vers le convoi qui s’est arrêté comme prévu pour la pause de midi.

     Arrivé sur place, Jacou donne des ordres :

    « Préparez les douches pour ces gens ! Les anciens, prenez leurs habits et brûlez-les !  Les jeunes et les enfants, restez à l’écart ! »

     Une fois nus, les cavaliers posent des questions :

     - Que se passe-t-il donc ? 

     - Je vais tout vous expliquer !  dit Jacou. Mais d'abord, comment vous nommez-vous ? 

     - Je suis Fernand de Lesseps, dit un cavalier. 

- Moi, Bernard de Lesseps, son frère.  

- Moi, José Flint... 

 - Nous, les triplés Pierre, Paul et Jacques Réguai... 

 - Jo Kari.

 - Jack Addie. 

  - Et nous, les jumeaux Alain et Alex Terrieure... 

 - Les douches sont prêtes !  annonce Jérémoy.

  - Merci Jérémoy. Messieurs, venez vous laver ! 

     Les dix hommes sont surpris de trouver des douches d’eau chaude en rase campagne.

     - Ah ! dit Jack, que ça fait du bien !  .

     - Voilà du savon, pour tuer tout germe qui pourrait courir dans vos cheveux et sur votre peau ! Savonnez-vous bien !  dit Chantal

     Les hommes se savonnent, se rincent, puis on leur donne des serviettes pour se sécher.

     - La table est prête ! annonce Manon.

     - Aaaah ! se réjouit Jacou. Alors, tout le monde à table ! Restez-vous nus, ou voulez-vous une tunique ?

     - Tout le monde est nu...  Nous restons nus !  décide Fernand.

     - Asseyez-vous en face de moi, et écoutez bien ! Mais tout en écoutant, vous pouvez bien sûr boire et manger, rajoute-t-il en rigolant. Nos Capitaines seront bientôt de retour avec les ingrédients pour fabriquer l’antidote.  Nous allons les attendre ici ! 

- J’ai une bonne nouvelle !  intervient Valérie. J’avais un peu de tous les ingrédients de la formule. J'ai réussi à confectionner le remède, j'en ai bu, et j'en distribué aux jeunes et aux enfants. Maintenant, tout le monde ici est immunisé !

     - Bravo, Soldat de l’Empire, je suis fier de toi !  Voilà déjà un souci de moins...  Donc, nous allons fabriquer un bonne quantité d’antidote, et l’apporter au cœur de l’épidémie, à Alésia ! 

    - Mais Alésia est à trois jours de cheval ! fait remarquer Jack.

     - Certes, certes... mais nous allons vous faire bénéficier de notre haute technologie ! 

     - C'est-à-dire ? demande Pierre.

     - Nous allons vous doter du pouvoir de voler, et en une demi-journée, donc dès  ce soir, nous serons avec vous à Alésia ! -

     - C’est possible, ça ?  demande Jacques.

     - Oui ! Mangez. Chantal vous initiera ensuite, et vous vous entraînerez à voler, tout le temps que nous préparerons la potion. »

     Peu de temps après, Joseph et Gabin sont de retour, avec une bonne quantité d’ingrédients, qu’ils remettent aussitôt à Valérie. Elle commence alors à fabriquer l’antidote.

 « Vous allez boire ce philtre, dit Chantal. Il va vous endormir pour une demi-heure. À votre réveil, promis, vous saurez voler ! » 

Et elle emmène les dix hommes dans le champ. Puis elle rejoint Valérie pour l’aider à fabriquer une bonne quantité d’antidote.

     Tout le monde est rassasié. Les tables sont débarrassées, les douches sont rangées. Le convoi est prêt à repartir.

     Les dix Alésiens émergent de leur sommeil, sans trop croire ce qu’on leur a dit.

     « Si, si, et vous avez en plus le pouvoir de télékinésie ! Pouvoir déplacer êtres et choses à distance ! Essayez un peu de soulever votre compagnon...» 

Fernand fait un geste vers Jack, lève le bras, et Jack décolle du sol en criant « Wouahhhhh ! Arrête tes conneries, pose-moi ! »  Et tout le monde rigole.

     Après quelques essais, ils parviennent tous à s’élever dans les airs, et s’entraînent à rejoindre la forêt et à en revenir, à une vitesse inouïe !
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 29/08/2022 22H07
  La guérison des Alésiens.



     Jacou prend la parole.

     « Braves Durandalémois, reprenez la route, et arrivez à bon port ! Moi, je pars pour Alésia porter l'antidote, avec Gabin, Armand et nos dix amis. Emmenez leurs chevaux avec vous, ils viendront les récupérer à Durandalem ! »

     Décollage de  la troupe aérienne. Les Alésiens hurlent de joie, à voler ainsi comme des oiseaux !

     Le convoi, quant à lui, repart tranquillement.  Dans la soirée, il fait halte pour la nuit, Dillon organise les tours de garde. 

     « Non, mesdemoiselles les Soldates de l’Empire, vous n’êtes pas de garde cette nuit,  ! » dit-il en rigolant aux rousses qui lui posaient la question.



     La troupe aérienne arrive en vue d’Alésia.  Ils se posent pour enfiler des tuniques.  Il ne faudrait pas effaroucher les gens par leur nudité... Ils repartent et arrivent sur la place de la ville. Beaucoup de personnes sont bien infectées ! Les treize hommes distribuent à toutes et à tous des petites fioles.  Fernand fait apporter tout plein de bouteilles pour qu'on les distribue dans les familles. Bientôt la place est saine.

La nouvelle de l'arrivée d'un remède se répand vite.  De plus en plus de personnes affluent, reçoivent le remède, puis repartent souriantes et guéries, en remerciant grandement Fernand et ses compagnons !

     Jacou demande à Jack d’aller quérir tous les hommes de science, les médecins, les apothicaires, afin de leur laisser la formule du remède.

  Le père de Jo, Adam Kari, qui est  médecin, prend bien note de la formule, et charge immédiatement son assistante Yvette Horner de  fabriquer cet antidote en quantité.

     Des centaines de personnes affluent sur la place en criant joyeusement : « Je suis guéri !...On est guéris ! »

     Sans le remède, ces personnes seraient probablement mortes dans quelques jours, comme des dizaines d'autres hélas depuis le début de ce fléau.

     Le bourgmestre d’Alésia, Jean Terrieure,  père d’Alex et Alain, arrive sur la place.

     « Bravo à vous, compagnons volontaires ! Vous avez retrouvé Maître Jacou Artz...Soyez-en  remerciés !  Mes fils, je suis fiers de vous !

   Bienvenue maître Artz ! Merci d’être venu si rapidement ! »

     Deux petits hommes s’avancent alors derrière Jacou.

     « Salut à toi, Jacou ! ».

     Jacou se retourne, et bien qu’ils aient trente ans de plus, il reconnaît les frères Horn.

     « Achille et Armand ! Quel bonheur de vous retrouver ici ! Grâce à vous, la ville est sauvée !  Mais dites-moi, avez-vous toujours de ce délicieux vin que vous nous avez livré jadis ? 

    - Oui-da ! Nous étions venus pour faire du négoce à Alésia.  Nous savions bien que vous viendriez, et nous  avons attendu jusqu'à votre arrivée! »

      Ils font un signe. Aussitôt, deux ravissantes rousses arrivent sur la place, apportant des pintes et des verres.

     « Ah, je reconnais bien là votre sens du commerce ! Toujours au fait !  

- Eh oui ! répond Achille. Je vous présente les sœurs Jeannette et Paulette d’Or, 25 ans, que nous avons recueillies voici dix ans, et qui sont maintenant nos fidèles assistantes à tout faire... Elles sont devenues des vraies œnologues ! »

     Les deux rousses servent alors Jacou, les Capitaines et les compagnons.

     « Ce soir, décide  Jean Terrieure, nous faisons la fête, nous fêtons la fin du fléau et nous glorifions nos sauveurs ! Jacou, où étiez-vous donc quand nos émissaires vous ont trouvé ?

- Nous étions partis d’Oche, que nous avons quitté ce matin de bonne heure.

- Oche ? Mais c’est à trois jours de cheval d’Alésia ! Comment avez-vous pu venir aussi vite ? 

- En volant, père !  dit Alex.

 - Oui, c’est vrai, père ! confirme Alain.

- Oui, les gens de Durandalem savent voler ! confirment Achille et Armand.

     - Mais enfin, c’est impossible...»

   Fernand demande alors à Jacou :

« On peut leur montrer ? 

- Oui, allez-y, sinon ils ne vous croiront jamais ! »

     Fernand réunit ses compagnons. Se tenant par la main, les dix hommes montent dans les airs, et font le tour de la place, l’un derrière l’autre, pour revenir se poser devant le bourgmestre qui n’en croit pas ses yeux ! Toute la population est ébahie par ces sauveurs venus du ciel !

     « Nous allons six fois plus vite qu’à cheval, précise Alex à son père. Il ne nous a fallu que quelques heures pour le trajet...

     - C’est un grand jour pour Alésia ... Musique ! »

     Et la fête dure toute la nuit.

     De son côté, Yvette Horner travaille sans relâche, et fabrique le remède en grande quantité.

Les gens continuent d'affluer sans arrêt pour avoir cet antidote, et repartent le distribuer dans la campagne environnante.
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Issoire Issoire
Posté le : 30/08/2022 09H30
Un grand merci à l’auteur pour la reprise de l’histoire.
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 02/09/2022 20H10
Le retour en chantant.



     Au matin, sur la place d’Alésia, beaucoup sont comme morts. Non pas à cause de la bestiole, mais bien pour  avoir abusé du vin des frères Horn ! Tout le monde est trop heureux d’être débarrassé du fléau...

   «  Nous allons repartir vers Durandalem avant midi, annonce Jacou à Jean Terrieure. Les compagnons vont venir  avec moi, pour récupérer leurs chevaux qui seront tantôt au village. Et vous, les frères Horn, repassez donc chez nous un de ces jours,  pour nous rapporter encore de votre vin !  Nous organisons une grosse fête pour le solstice d’été. Un muid de votre nectar ne sera pas superflu...

     - Promis, Jacou. En juin, nous revenons vous voir! »

Il est temps de décoller. Les treize sauveurs de la ville repartent en volant, sous les yeux émerveillés des Alésiens.  « Vers seize heures, estime Jacou, nous serons à Durandalem. le convoi devrait arriver en même temps ! »

    

      Pendant ce temps, sur la route du retour, le convoi des villageois s’est mis en route, après une nuit sans histoire. L'arrivée est prévue dans l’après-midi.

    Les jeunes filles rousses apprennent à conduire les chariots. Le jeune Simon Schmit, le barde, est leur moniteur.  Elles ont eu droit à un chariot pour elles, les grandes et leurs petites sœurs.  Elles prennent les rênes l’une après l’autre, sous les directives de Simon.

    Il entreprend aussi de les initier au chant. Toutes ont un timbre intéressant. Il se dit qu'il pourra former une belle chorale avec elles...

     Mais les rousses, du moins les plus jeunes, voudraient apprendre en plus une autre mélodie...  La mélodie de l’amour ! Elles suggèrent aux grandes de les initier, avec Simon dans le rôle du garçon !  Edeltraud transmet leur demande à Simon. Il trouve cela incongru, mais accepte.

     « Comment procédons-nous ?  demande Simon.

     - D’abord,  dit Edeltraud, on leur montre comment faire ! »

( ... )


     Une fois toutes les filles  initiées, elles se mettent à nettoyer et à sécher le brave Simon.  Il a besoin de respirer un peu, et va s'asseoir devant sur le banc, à côté d’Anne qui lui sourit.

     « Hé bien mon garçon , quelle performance ! Toutes les jouvencelles sont repues... Bravo ! »

 - Tu es gentille, mais avant de continuer les cours de chant, j’ai besoin d'un peu de repos ! Elles ont toutes chanté beaucoup de  "Oui ! Oui ! Oui ! "  dit-il en rigolant.

  - Heureusement, rigole aussi Anne,  que nous sommes le dernier chariot du convoi ! Vous avez fait pas mal de boucan, derrière, quand même...

 - Certes, s'esclaffe-t-il, mais ce sont elles les fautives ! Et je suis bien content qu’elles aient fauté sur moi...Mon prochain cours sera pour vous, mes grandes ! dit-il en souriant. Mais sans doute pas aujourd’hui, je me sens un peu vidé...

 -  Oh, nous  serons toujours partantes pour tes leçons de chant ! »

Et Anne pense rêveusement aux vocalises ô combien suggestives de ses jeunes compagnes...

   Sur la route du retour vers Durandalem, la pause de midi arrive. Tout le monde est content de se dégourdir les jambes.

     « Les filles du dernier chariot sont bien silencieuses ! » s'étonne Dillon, qui va voir de quoi il retourne.

     Sur le banc de conduite, Simon dort…

     « Eh bien, Soldats de l’Empire, vous ne voulez pas profiter de ce beau soleil ?

  - Oh, dit Berthe, nous avons chanté toute la matinée, avec Simon. Nous sommes bien fatiguées ! »

     Avisant les yeux encore brillants des plus jeunes, Dillon comprend vite en quoi ces chants ont été épuisants, surtout pour Simon ! Et il rigole de bon cœur.

     « Réveillez-le, il faut qu’il mange pour se retaper ! »

     Le repas est vite servi. De nombreux plats froids avaient été préparés à Oche à l’office en prévision du retour.

     Tout le monde mange de bon appétit. En supplément, Simon a droit à une potion de Chantal qui achève de le remettre en forme.

     Puis, une fois la table débarrassée et les tréteaux pliés et rechargés, le convoi reprend la route. Plus que deux heures avant d’arriver à Durandalem !
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 06/09/2022 09H41
L'arrivée du convoi.

    À Durandalem, les villageois attendent le retour des voyageurs. La garde est en place, et tout le monde vaque à ses occupations.  Les gardes, Pierre Martinet, Alexa Dumas, Johan Martinet et Guenièvre Spohr sont en réserve;  Jacques Martin est à Oche.

   Émile a embauché les gardes de réserve, Pierre Martinet, Alexa Dumas, Johan Martinet et Guenièvre Spohr afin de préparer les écuries pour les  Mchevaux du convoi. Ils sont aidés par quelques gardes de nuit. Gabriel Holz aussi est de la partie.

     Dans l’auberge,  on se prépare à accueillir les voyageurs ! Marion Wasch, qui a assuré toute seule le service pendant le voyage à Oche, est aidée par Aline Hair, Gael et Joel Wasch. Même le doyen Child Germain participe pour préparer toutes les denrées et boissons. C'est qu’il va en falloir pour la nombreuse assistance, quand les voyageurs vont venir ici raconter leurs aventures !

     Aux Thermes, le personnel resté sur place assure le fonctionnement. Mais plusieurs décisions  touchant aux stocks ne seront prises qu'au  retour des gérants.

     Les maçons, eux profitent bien de l’établissement, le soir, après leur journée de construction des remparts !

 À Naborum, les pierres affluent. Avec encore deux livraisons, dont une de cinq grands chariots qui vient  du Blauersland, et une de trois chariots de Tenquin, Pierrot estime que les remparts devraient sûrement être finis, en fin de semaine. Aidés par les cantonniers de Durandalem et par les prisonniers pillards repentis, les maçons de Manderen  travaillent à vive allure !

     Quant aux forgerons de Naborum, ils attendent le retour de ceux de Durandalem, qui doivent les initier aux automatismes à vapeur.



     Il est seize heures passées.

     Benoît Spohr aperçoit de loin  le grand nuage de poussière qui s’élève derrière le convoi de chariots, et s'écrie : « Les voilà ! » Il ouvre alors en grand le portail.

Juste à ce moment, Dillon apparaît nu dans le ciel et lui demande :

     « Jacou est arrivé ? »

     - Ah non...  Il n’est pas avec vous ?

   - Il est parti pour Alésia, répond Dillon en se posant sur le rempart. On vous expliquera...  Mais il ne devrait plus tarder ! »

     Les chariots entrent dans le village, et vont dans le grand champ à côté des écuries, sur les indications des gardes de réserve.

     Émile remarque les deux grands chariots à quatre chevaux, et les deux chevaux accrochés derrière. Il voit tout de suite  que ce ne sont pas des chevaux d’ici !

     Nestor arrive, et lui explique la rencontre avec les tailleurs et leurs cadeaux : deux grands chariots, et dix chevaux.

« Les dix autres chevaux sanglés ensemble sont aussi à des hommes qui vont probablement  venir aujourd’hui avec Jacou pour les récupérer. »

     Tout le monde descend des chariots, et les palefreniers, aidés par les gardes, amènent les cinquante chevaux aux écuries.

     « Restez tous ici dans le pré ! dit Chantal. Je vais d’abord distribuer la potion !

     - Mais quelle potion ? demande Émile.

     - Celle qui guérit du fléau, de cette épidémie de bestioles qui circulent sous la peau... rappelle-toi... il y a trente ans !

     - Ah oui , je me souviens...  Jacou était même allé guérir le maître des Compagnons du Blaumachin, là !

    - Oui ! Et là, il est parti à Alésia pour la même chose... Les bestioles circulent à nouveau.  Mais toi tu es immunisé, comme tous ceux de plus de trente ans. Je vais distribuer, avec l’aide des Capitaines, le contre-poison qu’il me reste en réserve à l’école. Tous  les moins de trente ans devront en boire.

    - Les Capitaines ? Quels Capitaines ?

     « Oui, Émile, intervient Dillon. Figure-toi que l’Empereur a nommé mes soldats vétérans Capitaines honoraires de l’Empire Romain d’Occident.. Et moi, se rengorge-t-il, j'ai été nommé  Général honoraire de l’Empereur, et de l’Empire ! »

     Chantal, son assistante Valérie et les Capitaines s'envolent vers l’école en volant. Là-bas, dans le laboratoire, Chantal et Valérie récupèrent quelques flacons qui dormaient là depuis des dizaines d’années.

    Puis elles remplissent le plus de fioles possible. Elles en confient aux garçons, qui partent faire le tour du village. Elles descendent à l’école, où les enfants étudient, et administrent le remède à tout ce petit monde..

     Bientôt, villageois et villageoises sont tous immunisés !

Charles et Hugues font une bonne provision de fioles, et partent sur le champ à Naborum pour faire distribuer le remède à tout le monde, et donner la formule aux médecins et aux apothicaires pour le fabriquer en grande quantité.  Le fléau doit être endigué ! 
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 09/09/2022 08H30
Arrivée de Jacou et des Compagnons.

 

Soudain, Benoît Spohr s'écrie : « Du monde dans le ciel ! Au moins une douzaine... Ils sont nus ! »

     Il n'a pas tout de suite reconnu Jacou, Gabin et Armand, et il ne connaît pas les autres... Alors, il applique les consignes. Il bande un arc menaçant en direction des inconnus, et hurle : « Alerte aux intrus ! » Roland Martinet fait de même, et quelques gardes de nuit sortent de la Garderie, en armes, prêts eux aussi à en découdre !

« Ce sont des amis d' Alésia, rangez vos armes ! » dit alors Jacou à haute voix et en pensées. Et les arrivants peuvent se poser tranquillement sur le pré. Tous sont maintenant rassurés. Mais sur ce coup, les frères Terrieure ont bien cru que leur dernière heure était venue... Alex rigole de la frousse  qu'il a eue. « Hé ben ! on ne rentre pas chez vous comme dans un moulin ! »

   Jacou salue tout le monde. Il confirme qu'Alésia est sauvée du fléau, et que tous les habitants sont guéris.

     Chantal vient informer Jacou : « Les Capitaines de Naborum sont partis là-bas faire une distribution du remède... Ici, au village c’est déjà fait ! Tous l'ont eu. Vous pouvez maintenant rentrer dans vos demeures, il n’y a plus de risques ! »

    Puis Jacou annonce :

« Ce soir, tout le village est convié aux Thermes dans la grande salle du restaurant, pour entendre le récit de notre saga. Allez donc prendre une bonne douche, et à ce soir !  Nous rangerons les chariots demain.  Maintenant, Compagnons d’Alésia, allons boire un coup ! »

     Et ils se dirigent vers l’auberge.

     Des gardes sont en pause : Christiane Hahn, Paul Frisch, Bernard Spohr, Georgette Fart, et André Martinet.

     Jacou  va vers Christiane avec une fiole à la main.

     « Bois ceci ! c’est un remède contre un fléau qui traîne !

     - Un fléau ? s'inquiète  Bernard Spohr.

    - Eh oui, le même qui a tué tes pauvres parents il y a trente-deux ans ! Heureusement ,vous les anciens, vous êtes toujours immunisés. Et toi aussi maintenant, Christiane. Tiens, Marion, toi aussi, protège-toi, bois ceci !  Tu donneras une rasade de cette fiole à tous les jeunes gardes quand ils viendront...

 - Alors, il est de retour ici, le fléau ?

  - Non, Bernard. Le nouveau foyer était à Alésia ! Mais nous l’avons combattu et éradiqué hier soir, sans plus attendre. Cela n'a pas traîné ! Je vous présente les dix Compagnons d’Alésia, qui sont venus ici avec moi en volant pour récupérer leurs chevaux dans le convoi... Et à propos, Child, tu as le bonjour des frères Horn, tu te souviens...les marchands de vin. Ce sont eux qui ont envoyé les Compagnons vers moi. Ils nous ont trouvés sur la route du retour !

- Oui, dit Christiane, ces jeunes gens sont passés ici il y a quelques jours. Ils te cherchaient, mais ils étaient habillés ! rigole-t-elle.

  - Et moi, s'amuse Fernand,  j’ai cru que je rêvais, en voyant une garde, une jolie femme, poitrine à l’air comme ça !

 - Eh non, tu ne rêvais pas... »

Et ce disant, Christiane secoue ses seins, comme pour aguicher le jeune homme.

     « Ce soir,  dit alors Jacou, nous vous raconterons tout cela en détail, et bien d’autres choses encore! Venez pour vingt heures. »

     Puis, s’adressant à Gabriel :

    «  Tu iras annoncer la soirée aux habitants du village, qui ne sont pas encore tous  au courant !  Quant à vous, messieurs les Compagnons, vous passerez la nuit chez nous. Vous verrez,  nous avons un hôtel très confortable ! »

     Et Jacou emmène les Compagnons aux Thermes.

     Ils sont sidérés par la taille du bâtiment. Une fois entrés, ils passent par la douche obligatoire, qu’ils apprécient grandement ! Puis Jacou les accompagne à l’hôtel, où Guillaume Bardot a repris ses fonctions de gérant.

     « Vous dormirez dans ce dortoir équipé de vingt lits. Vous avez des douches et des coins d’aisance. Des chambres sont occupées par les maçons de Manderen, et par les livreurs de pierre de Strateburgo. Vous descendrez pour manger à dix-neuf heures ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 11/09/2022 15H58
Du renfort pour la soirée...



    Pendant ce temps, à Naborum, le bourgmestre et le chef des gens d’arme procèdent à la distribution du remède et expliquent aux médecins de quoi il retourne : «  Toute la population ! N’oubliez personne...  Les anciens prisonniers aussi ! »

     Les pierres du Blauersland sont arrivées. Cinq grands chariots tirés chacun par quatre chevaux, et deux compagnons par chariot. Ou plutôt deux compagnes : ce sont  toutes des filles ! Pierrette, Annette, Annie , Anne-Marie, et Fleur Cohen, Pauline et Paulette Jost, Valentine et Isabelle Stand, et enfin Anne Blum.

     Elles ont eu bien chaud, sur la route, et se mettent à l’aise sans plus attendre. Les voilà nues. Charles, nu lui aussi, va au-devant d’elles et leur tend la potion :

     « Je suis le bourgmestre de la ville... Buvez ceci, je vous prie !

   - Qu’est-ce que c’est ? demande Pierrette.

  -  Le remède qui a guéri votre Grand Maître Sandre, il y a plus de trente ans. Le fléau a réapparu...  Alors, nous prenons les devants !   Mais comment se fait-il que vous ne soyez que des femmes ? C'est curieux...

   - Notre Grand Maître trouve que les garçons sont trop portés sur le sexe ces derniers temps, répond Anne en rigolant. Alors, il nous envoie toutes loin d’eux, pour qu’ils fassent un peu abstinence et travaillent à nouveau !

- Mais n’avez-vous pas peur d’être attaquées ?

 - Nous sommes toutes des archères confirmées, et nos arcs sont prêts !  dit Anne-Marie, la benjamine du groupe. Qu’ils y viennent un peu, qu'ils y viennent, pour voir ! »

Et toutes éclatent de rire. 

     « Je vous propose de rentrer à Durandalem pour y passer la nuit. Nous y allons, Hugues et moi. Nous vous accompagnerons ! »

     Charles donne encore quelques consignes.

     « Nous serons de retour demain matin. Nous ferons le point sur l’avancement des travaux ! »

     Les voici à Durandalem. Christina Hahn et Paul Frisch sont de garde.

     « Qui va là ? » demande Christiane, étonnée de voir des filles nues conduire les chariots.

     « Les livreuses de pierre du Blauersland ! précise Charles. Accompagnées  par Charles et Hugues, Capitaines de l’Empire ! »

     Christiane ouvre le portail et demande mentalement à Hantz où doivent aller les chevaux. Les écuries chez Émile étant pleines, les filles devront mener les chariots aux écuries des Thermes.

     Hantz Burg et ses palefreniers vont dételer les chevaux et les étriller. Quelques gardes de nuit, qui adorent ces tâches, montent aux écuries des Thermes pour les aider.

   Maintenant, il va falloir loger tout le monde !

     Il y a quatre dortoirs. Les compagnons d’Alésia en ont un, les filles du Blauersland en auront un autre, et les enfants des Capitaines auront les deux dortoirs qui restent : un pour les filles et un pour les garçons. Quant aux Capitaines et à leurs épouses, ils dormiront dans les chambres. Avec les maçons de Manderen, l’hôtel est complet !

     Les filles prennent alors une bonne douche, puis descendent nues rejoindre tout le monde qui va passer à table. 

     Des grandes tables sont dressées. Chacun mange avec appétit. Beaucoup ont voyagé, et les voyages, ça creuse !
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 12/09/2022 18H24
  La saga du voyage d’Oche.



     Jacou enfin prend la parole, imitant en riant les intonations de l'Empereur...

     « Sujets de l’Empire et de Durandalem... Sujets de l’Empire et de Durandalem ! Oyez, oyez ! Comme promis, nous allons sur l'heure vous conter par le menu nos pérégrinations !

    Or donc,  le premier jour, nous sommes cent quinze adultes et vingt enfants, dans  quinze chariots tirés par trente chevaux, et trois chevaux seuls.   Le convoi avance bien, la matinée se déroule tranquillement. Un peu moins de calme toutefois dans les chariots des jeunes... Cela chahute, cela rigole... Et il y a d’autres bruits,  heureusement un peu couverts par le bruit des des roues sur les pavés ! »

     Toute l’assistance éclate de rire, sachant fort bien de quels bruits il s’agit !

     Jacou poursuit  :

   «  La matinée s’achève. Il fait beau. À midi, nous faisons une pause déjeuner. Tous tout nus comme il se doit. Puis nous repartons vers Oche. Dans un chariot nous avons des volontaires qui se dévouent pour initier nos vaillantes jouvencelles rousses... Elles sont devenues de vraies jeunes filles épanouies, à mille lieues des souvenirs horribles qui les hantaient avant ! »

     Là encore, l’assistance sourit, et fait des remarques…salaces…

   «  Nous roulons bon train, quand soudain nous sommes attaqués... Dix pillards à cheval nous menacent, et réclament notre or ! Ils n’ont pas reçu d’or, mais quelques volées de flèches de nos vaillants vétérans, qui les ont sur-le-champ rayés du monde des vivants !  Et voilà que dans le bois, peu après, nous rencontrons quatre marchands, qui viennent d'être détroussés de leurs chevaux par les pillards ... Ces marchands, des tailleurs très doués, ont encore avec eux, dans deux chariots, toutes les étoffes les plus belles et les plus soyeuses ! Nous les  recueillons, et pendant le voyage, pour nous remercier, ils nous confectionnent les plus beaux vêtements qu’on ait jamais eus ! La nuit est belle. Les marchands passent avec nos hôtesses de très bons moments, pour leur faire oublier les soucis de la journée… »

     Encore un moment de sourires dans l’assistance.

  «   Le lendemain, dans l’après-midi, nous arrivons à Oche.  Nous sommes gâtés ! Tout un bâtiment attenant au palais nous est réservé. La cour du bâtiment a été occultée, afin que nous puissions vivre nus dans le bâtiment et en dehors ! 

     Et ce n'est pas tout, du personnel est mis à notre service ! Des gens de cuisines, qui aident nos cuisinières. Des filles de salles, qui ne s’occupent que de nous et de nos chambres. Et aussi des gens d’écurie pour s’occuper de nos chevaux, Tous ces gens sont trop heureux de travailler tout nus avec nous et pour nous !

     Charlemagne en personne vient voir comment ses gens se comportent. Il arrive nu !  Quand il constate que tout son personnel est aussi nu que lui, cela le ravit... D'autant  que dans son personnel, il y a huit filles de salle ravissantes auxquelles il n'a jamais prêté attention auparavant. Et il les convie aussitôt dans ses appartements pour le lendemain. Les tailleurs leur promettent des habits de circonstance...

    Nous invitons l’Empereur et sa garde personnelle pour le dîner.  Il est enchanté, et il invite nos charmantes rousses à lui tenir compagnie après le repas !

 - Ah, pour sûr, dit Claudine, nous avons passé une superbe soirée, dans ses appartements ! »

     Encore une fois, l’assistance rigole....

     « Le samedi matin, continue Jacou, les tailleurs  ont donc habillé les filles de salle, puis sont allés habiller l’Empereur.  Lequel pour l'occasion  s’est mis nu dans la grande salle du palais, au grand dam de ses conseillers choqués de le voir  ainsi !

     L’après-midi a été consacré à la préparation de la soirée prévue par l’Empereur en l'honneur des gens du village.  Vers dix-huit heures, nous sommes tous allés  dans la grande salle du palais, où étaient conviées près de mille personnes ! 

     L’Empereur n’a pas tari d’éloges,  et n'a pas été avare de nominations... Il a d’abord complimenté nos charmantes rousses, qui selon ses propres dires lui ont fait passer une superbe soirée.

     - Oh oui, dit Berthe, c’était magnifique ! Lui et ses gardes nous ont comblées ! »

Rires du public.

     Jacou poursuit :

   «  Puis il a exalté nos vétérans,  leurs faits de guerre, leurs exploits divers. Il avait prévu une démonstration de leurs talents, à laquelle nos soldats se sont pliés bien volontiers : voler au-dessus des convives en décochant des volées de flèches dans des cibles qui circulaient à vive allure... Ce fut un sans-faute ! Il a élevé Dillon au rang de Général Honoraire de l’Empire Romain d’Occident,  et les dix soldats de Durandalem ont été nommés Capitaines d’Honneur de l’Empire Romain d’Occident ! 

     Puis ce fut notre tour, à Chantal et à moi... Après les éloges, il m’a nommé Grand Maître Médecin de l’Empire Romain d’Occident et Chantal est devenue Maître Érudit des Sciences de l’Empire Romain d’Occident. Jamais une femme n’avait eu droit à une telle distinction  !

     Ensuite, ce fut le tour de Robert. Charlemagne l’a longuement glorifié, le confirmant dans le titre de Grand Maître Forgeron de l’Empire Romain d’Occident. 

     Un grand moment, quand il a décidé que la nudité serait désormais autorisée dans toute la cité d’Oche, et non plus dans les seuls thermes !

     Il a ensuite honoré les quatre tailleurs que nous avions sauvés sur la route, en leur octroyant une rente  et une échoppe dans le palais même. Et les a nommés Maîtres Tailleurs de l’Empire Romain d’Occident.

    Enfin, l’Empereur a décrété qu’il avait assez parlé...  Et nous avons  enfin mangé et bu à satiété !   Les musiciens de Durandalem ont eu l’honneur d’accompagner le repas de leurs musiques, puis d’animer le bal. 

  Quant au personnel du palais à notre service,il était resté dans le bâtiment. Les jeunes palefrenières, palefreniers, commis de cuisine se sont retrouvés aux écuries pour faire une petite fête privée, et ils se sont quelque peu mélangés... Tout le monde aura compris qu’ils n’ont pas joué à la marelle... »

Toutes et tous rigolent de bon cœur !

 « Et puis, pendant le bal, qu’Apo et nos virtuoses ont animé avec maestria,  les filles de salles sont allées visiter l’Empereur… Non, non... Là non plus,  pas pour jouer à la marelle ! »

 Et toute la salle redouble de rires.
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 16/09/2022 07H38
Jacou reprend son récit.

« Le lendemain dimanche, comme prévu, c’est la consécration de la chapelle d'Oche. Enfin, de la petite chapelle seulement... La grande ne sera achevée que dans quelques années. Il ne travaille pas vite, l’Architecte Eudes de Mettis... Et ça agace un peu l’Empereur ! 

     La cérémonie a commencé après le repas de midi. Tout le gratin du clergé était là : un cardinal dépêché par le pape, l’archevêque d’Oche, les évêques de Mettis et de Strateburgo, les représentants de l’abbaye d’Oche,  avec ceux que nous avions emmenés, à savoir les représentants de l’Abbaye des Glandières... et bien sûr notre cher curé, l’abbé Charles Higgins !

     Belle cérémonie. Certes un peu ennuyante, mais belle cérémonie ! 

     Ensuite, tandis que nous regagnions nos quartiers, l’Empereur a invité tous les gens du clergé dans ses appartements pour une séance de massages… Avec, dans le rôle des masseuses, les filles de salle du bâtiment, nos belles rousses, et trois de nos filles du village !  Des massages qui ne se sont pas limités aux bras…»

     Encore une fois, l’assistance a saisi  l’allusion.

« Oooh, demande Marianne,  vous aussi, monsieur l’abbé ? .»

Rires et gloussements dans toute la salle. Charles Higgins devient tout rouge et balbutie :  « Je... Nous étions en mimi... en mission pour le Seigneur ! »

Et il sourit en se remémorant ces doux instants…

     Jacou continue :

   «  Pour ces grands services rendus à Dieu et à l’Empire, Charlemagne a nommé les filles de Durandalem Soldates de l’Empire Romain d’Occident !  Mais connaissant l'aisance financière du village, il n’a pas jugé nécessaire de leur octroyer une rente.  De notre côté, Dillon et moi avons décidé de faire de ces filles les ambassadrices de notre village lors de voyages ou de négoces avec d’autres cités ! Dillon a déjà commencé à leur donner une formation de soldat, afin qu’elles puissent se défendre, face à des hommes sans scrupules.

     - Mais quelles sont ces filles ? » demande Child, du fond de la salle.

    - Je vous présente donc les futures jeunes ambassadrices de Durandalem : Valérie Burg, Agnès et Angèle Hune, Anne Bonté, Gertrude et Berthe Hoff, Claudine Schmit,  et Edeltraud Bour. Les rousses n’ont pas encore de métier, mais vu leurs aptitudes, elles vont sans doute vite en trouver un...

     - J’ai déjà prévu une chorale avec elles ! intervient Simon le barde.

     -  Oui da !  dit Jacou.  On m’a conté ta répétition avec elles et avec leurs sœurs dans le chariot de queue sur la route du retour. Tu avais tellement chanté que tu t’étais endormi sur le banc de conduite...

     - Oui, Jacou, c'est vrai, elles m’ont épuisé ! Mais je tiens à dire que cela m'a permis de trouver des timbres de voix extraordinaires...

Rires des rousses et de toute l’assemblée !

   «  Bon, je continue.  L’Empereur a ensuite nommé les huit filles de salles gouvernantes du palais et de ses dépendances... Et nos toutes fraîches gouvernantes, qui avaient enfin le pouvoir de commander,  en ont profité pour  demander au technicien du bâtiment de se mettre nu.

Elles savaient qu'il était fort bien doté par Dame Nature... Et elles l'ont

  fait profiter toutes ensemble de leurs charmes... Le pauvre ! Heureusement, Chantal avait un peu préparé la chose, et il s’en est sorti haut la main ! Enfin, bon, quand je dis "la main"… »

     Et la salle s’esclaffe encore une fois.

   «  Nous avons ensuite passé le lundi à préparer notre retour. L’Empereur nous a offert un muid de vin de Mosel, que nous allons bien sûr partager dans les offices du village et à l’auberge.  Et comme déjà précisé, Dillon a commencé l’entraînement des nouvelles Soldates !

     - Eh oui, répond  Dillon.  Mais nous avons rencontré des problèmes de frottement lors du tir à l’arc. Nos vaillantes Soldates ont des poitrines qui ne s’accommodent guère de ce genre d’arme ! Alors nous avons décidé d'essayer plutôt l’arbalète... »

     Et les rousses confirment, en montrant les traces qui subsistent encore sur leurs seins.

     Jacou reprend :

   «  Mardi matin de bonne heure, nous avons quitté Oche. Le convoi était encore plus grand, avec deux grands chariots offerts avec dix chevaux par les Maîtres Tailleurs reconnaissants. C’est d'ailleurs dans un de ces chariots qu’a eu lieu la répétition de Simon ! »

      La salle tout entière explose de rire, et les douze rousses ensemble poussent un « Aaaaahaaaahaaaa ! » à l’unisson, pour montrer le concret de la répétition. Ce qui fait redoubler l'hilarité générale.

    « Puis nous avons été rejoints par des cavaliers qui venaient d’Alésia, et qui me cherchaient. Ils étaient victimes du fléau qui avait frappé la région il y a trente-deux ans, la bête qui vit sous la peau ! Bête minuscule, mais qui avait tué beaucoup de monde à l'époque, notamment les parents  de nos gardes, les frères Spohr... Les cavaliers savaient que nous connaissions le remède.

     En volant, nos Capitaines sont  retournés à Oche quérir les ingrédients qui nous manquaient. À leur retour, une fois le remède fabriqué par Chantal et Valérie, il fallait le faire parvenir au plus vite à Alésia. 

Heureusement, Chantal avait encore la potion à base de trémulonde, et elle a pu initier les compagnons d'Alésia. Je me suis envolé avec eux dans l'après-midi, escorté par Armand et Gabin. Nous sommes arrivés là-bas le soir, et toute la population a pu bénéficier très vite du remède.

 - Nous avons ensuite fait la fête toute la nuit !  précise Armand.

 - Oui... Et nous sommes tous repartis d'Alésia le lendemain en fin de matinée, pour arriver ici à peu près en même temps que le convoi !

     Je vous présente ces jeunes compagnons d’Alésia : Jack Addie, Jo Kari, Fernand et Bernard de Lesseps, Pierre, Paul et Jacques Réguai,  José Flint, et enfin Alain et Alex Terrieure.  Ils sont revenus avec nous pour récupérer leurs chevaux qu'ils nous avaient confiés.

     Tel est donc, mes amis, le résumé de notre mémorable voyage à Oche ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 17/09/2022 17H55
« Et pour les personnes qui ne seraient pas encore au courant, je vous présente les maçons de Manderen, qui construisent les murailles de Naborum !  Voici les quatre vétérans Adrien et Bertrand Wirth, Maurice Storm et Constant Bour. Et les jeunes Joseph et Paulin Wirth, Georges et Claude Storm, Pierre, Paul et Isabelle Bour... Alors, les maçons, où en êtes-vous ? 

- Nous avons presque fini, lui répond Adrien. Sur les deux lieues de murailles, les seize tours de garde, et les quatre portails, il ne  nous reste à construire que deux tours et quelques pas de murailles.  Nous avons été bien aidés par Pierrot, Claude et Félix Stein, ainsi que par les prisonniers,  qui ont montré leur volonté de s’intégrer !

- Oui, dit Pierrot, je crois qu’ils feront de bons gardes.

- J’en prends bonne note ! lui répond Hugues.

- Bravo à vous ! dit Jacou. Et je vois que les chariots de pierres du Blauersland sont arrivés aussi, avec de charmantes conductrices et une escorte ! »

Et d'un geste, il désigne la table où se sont installées les filles de Strateburgo. Ce qui fait rire ces dernières :

       « Oui,  c’est le Grand Maître Clément Sandre qui en a décidé ainsi...  Il voulait nous soustraire aux ardeurs trop accaparantes des garçons, qui ne pensaient plus qu’à la gaudriole, et délaissaient quelque peu leurs tâches !  Moi, je suis Pierrette Cohen, et voici mes cousines Annette, Annie, Anne-Marie et Fleur. Et puis les jumelles Pauline et Paulette Jost, les sœurs Valentine et Isabelle Stand, et enfin Anne Blum.  Eh oui, toutes ces jeunes filles du Blauersland vont rester à Durandalem pour cette nuit, dans un dortoir... Un dortoir juste à côté de celui des charmants compagnons d’Alésia !  »

Et ce disant, elle adresse un large sourire aux Alésiens.

Tout le monde rigole, comprenant fort bien le sous-entendu de Pierrette...



     « Avec les pierres que nous avons reçues aujourd’hui, reprend Adrien, nous devrions pouvoir achever le chantier ! . 

   -  Oui, dit Annette, mais il y a encore un convoi de prévu. Il part demain de Strateburgo, et devrait arriver vendredi ! 

  - Nous, à Durandalem, intervient  Jérémoy, il nous faudrait des pierres pour renforcer le mur nord, pour le protéger du gel ! Ce n’est pas urgent, mais si on les avait, on pourrait le faire sans plus  attendre...

 - Bonne idée, conclut Jacou.  On va donc récupérer les cinq chariots du Blauersland et ceux de Tenquin pour notre mur... Bien ! assez parlé  travaux. Maintenant, il est grand temps de trinquer !

     Et tout le monde lève son verre. On le lève à la joie de se retrouver, on le lève à l’amitié, au nouveau Général, aux Capitaines et aux Gardes de l’Empire... On le lève aux filles ambassadrices et à la chorale, aux maçons, aux Compagnons d’Alésia, aux filles du Blauersland...   Cela fait beaucoup d’occasions de lever son verre  !

   Avant que tout le monde s’en aille, l’orfèvre et bourgmestre adjoint, Raoul Frisch, tient à faire une annonce importante...

     « Mesdames et messieurs, j’ai l’honneur de déclarer devant vous mon amour pour Jeannette Deir. Elle et moi,  nous allons nous marier ! »

     Et une immense clameur de joie et de joyeux bravos s’élèvent de la salle.

Une fois les ultimes pintes éclusées, les villageois ravis s’en retournent chez eux, chacun va regagner sa maison.
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 25/09/2022 12H05
La nuit aux Thermes.



     Les invités de l’hôtel aussi s’installent dans leurs pièces de couchage respectives... Enfin, presque !

     En effet, les deux dortoirs des enfants des Capitaines -  l’un pour les garçons et l’autre pour les filles - se sont quelque peu mélangés et sont devenus mixtes ! C'est ainsi que...

     Théo Gouvy et Marie Schaff se sont couchés dans le lit de Marie.

     Georges Gouvy dort avec Anne Schaff dans le lit de Georges.

     Mia Gouvy, a rejoint Benoît Kauf dans son lit.

     Paul Schaff et Marie Gouvy dorment dans le lit de Paul.

     Roméo Kauf, a invité Sylvie Stamm.

     Pierre Schaff, est dans le lit de Sophie Stamm.

     Alex Holz est avec Juliette Kauf dans le lit d’Alex.

     Jean d’Ortega et Charlotte Brett, ainsi qu'Aimé d’Ortega et Claudette Brett occupent deux lits rapprochés, pour une expérience à quatre…

    Quant aux filles du Blauersland, comme on le devine, elles ne veulent pas dormir tout de suite, ni toutes seules. Et elles ont investi le dortoir des compagnons d’Alésia. Et pendant que les dortoirs des enfants des Capitaines bruissent des bruits de l’amour, celui des compagnons est le théâtre de découvertes, les jeunes gens ne se connaissant pas encore. Cela n’empêche rien, les filles ont fait leur choix !


      Annette et Pierrette Cohen optent pour les frangins Fernand et Bernard de Lesseps.  Indécises, elles prennent les deux !

     Elles se glissent dans le lit de Bernard, et demandent à Fernand de les rejoindre.Après quelques caresses, quelques embrassades et quelques palpations bien ciblées, Bernard monte sur Annette, et Fernand suit, sur Pierrette.

(....)

     Les quatre amants finalement s’allongent, serrés dans le lit, se caressent mutuellement les uns, les unes, les autres, et finissent par s’endormir, malgré le bruit de leurs voisins de chambrée.


     Les sœurs Stand, Valentine et Isabelle, sont allées voir du côté des frères Terrieure, Alex et Alain, qui ont leurs lits contigus. Elles rapprochent les lits, de façon à pouvoir être tous les quatre ensemble. Elles couchent les garçons sur le dos, et commencent à les caresser, à les embrasser, à sucer et aspirer les tétons. Elles embrassent le ventre, puis le bas-ventre, puis en dessous du bas-ventre....

(...)

     Puis ils essuient leurs traces comme ils peuvent , et, avec les filles dans leurs bras, se couchent.  Tous les quatre s’endorment rapidement .



      Les jumelles Jost, Paulette et Pauline, se disputent les triplés, Pierre, Paul et Jacques Réguai. Mais Fleur Cohen est venue ravir Jacques Réguai, laissant les jumelles avec Pierre et Paul.

    Paulette et Pauline alors se mettent assises sur les lits rapprochés, les garçons à côté, et commencent à les embrasser. Fleur, alors, s’assoit aussi à côté d’elles, avec Jacques, et ils s’embrassent aussi. Ensuite, les trois filles se couchent sur le ventre, et les triplés leur massent le dos, les épaules, puis descendent aux fesses, aux cuisses, aux jambes, et remontent aux entrejambes.

(...)

     Puis les roux se retirent, emmènent les trois filles sous les douches, les nettoient tendrement, les sèchent, et les couchent dans des lits propres. Le grand lit est quelque peu souillé...



     Anne Blum a repéré Jack Addie, et se glisse doucement dans son lit. Jack sent alors son membre qui se manifeste, sous les draps.  Il prend la blonde dans ses bras, et l’embrasse tendrement. Puis, toujours sous les draps, il se couche sur elle…

(...)

     Après un moment passé l’un dans l’autre sans bouger, Jack emmène Anne sous la douche. Puis les amants se sèchent mutuellement, et retournent se cacher sous les couvertures. Ils se caressent encore un bon moment, puis s’endorment dans les bras l’un de l’autre.



     Anne-Marie Cohen a jeté son dévolu sur Jo Kari. Elle arrive dans son lit et s’installe immédiatement sur lui, la tête entre ses cuisses, et la tête de Jo entre les cuisses d’Anne-Marie...

(...)

     Elle reste alors couchée sur lui, ils respirent doucement. Jo tire un drap sur eux . Ils finissent par s’endormir ainsi.

 

     Annie Cohen a choisi José Flint. Elle se glisse à côté de lui, avec un grand sourire, et l’embrasse sur la joue, puis sur la bouche. José lui tripote les seins, les tétons. La brune en gémit de plaisir. Puis il passe ses mains sur ses fesses, et en glisse une entre ses jambes. Elle fait de même et trouve son membre...

(...)

     Ils prennent alors une bonne douche, se sèchent, et retournent dans le lit, dans la même position, José derrière Annie. Il la caresse encore, lui palpe les seins, sa verge flasque coincée entre les cuisses de la belle. Puis les caresses cessent, et ils s’endorment ainsi.

Le dortoir des filles du Blauersland, déserté par ses occupantes, est bien sûr toujours resté silencieux.  Et dans le dortoir des maçons, mis à part des petits bruits du côté du lit d’Isabelle, calme plat. Les hommes étaient bien fatigués de leur journée !

    En revanche,  dans les dortoirs des enfants des Capitaines comme dans celui des compagnons d'Alésia, ambiance fort bruyante, cris divers  et hurlements de jouissance... Mais tout cela s'atténue peu à peu. Retour progressif au calme, jusqu’au silence final.  Dans leurs chambres, les Capitaines ont un peu batifolé avec leurs épouses, mais là aussi, cela s’est calmé. Silence propice à un sommeil réparateur.

 Les concierges ont éteint les chandeliers...  Les Thermes dorment !
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 07/10/2022 17H07
Jeudi 18 avril.



     Les départs.

    

Le soleil se lève sur un village retrouvé avec plaisir par ses habitants. Le voyage à Oche a laissé d’excellents souvenirs à tous les participants.

     La vie continue, et la garde de jour a été désignée. Paul Frisch et Georgette Fart, ainsi que Stéphane, Pierre et Paul Spohr, sont les gardes en réserve aujourd’hui.

 Ce matin, les compagnons d’Alésia doivent reprendre la route, sur leurs chevaux. Ils en ont pour deux jours de voyage. Ils émergent tant bien que mal des dortoirs. Hélène et Marlène Basin  leur servent le petit déjeuner. Elles s'étonnent un peu de leurs mines défaites. « Oh, rien de grave, ce sont les filles du Blauersland qui nous ont mis le grappin dessus ! »

     Ce qui fait rigoler lesdites filles, qui arrivent juste à cet instant.

     « Mais ce fut une belle soirée ! dit Paulette. Merci à vous, compagnons ! »

     Marlène appelle Chantal mentalement. Elle lui demande d'apporter un élixir pour remettre en forme les compagnons, quelque peu mis à plat par les filles.

    Voici les enfants des Capitaines. Ils arborent une aussi piètre mine. Les filles comme les garçons !  Marlène rappelle Chantal pour qu’elle y remédie aussi. Tous ces gens doivent voyager aujourd’hui !

     Chantal arrive et leur distribue une potion. Elle les renvoie  aux dortoirs, afin qu’ils se douchent et boivent cet élixir.  En remontant, les enfants des Capitaines, un flacon à la  main, croisent leur parents, qui les regardent intrigués. Chantal explique tout aux Capitaines. « Rien de grave, ils vont aller beaucoup mieux d’ici peu ! »

     Les maçons descendent à leur tour pour le petit déjeuner, Bientôt la salle de restaurant est pleine !  Les enfants sont requinqués, et mangent d’un bon appétit les fruits pleins de vitamines que leur servent Marlène et Hélène.

     Dans les écuries, en bas chez Émile et dans celles des Thermes, on prépare les départs. Chez Émile, les chevaux des compagnons sont prêts. Nestor les attache ensemble et monte aux Thermes avec eux.

     Chaque compagnon est doté d’un sac contenant des vivres pour deux jours, qu’ils chargent sur les chevaux. Josiane et Josette leur donnent aussi des tenues pour chevaucher. « Si vous restiez tout nus, dit Josiane en rigolant, vous vous feriez peut-être remarquer ! »

     En partance pour Tenquin, Hombourg, Laudrefang et Naborum, les calèches des Capitaines sont prêtes également.

     Et c’est le moment des adieux !

     Les compagnons partent les premiers. Ils saluent les villageois, et remercient encore Jacou de ce qu’il a fait pour Alésia.

     « Notre cité te sera éternellement reconnaissante !  dit Alex. Toi et toutes les villageoises et villageois, vous serez toujours les bienvenus chez nous ! »

     « Un grand merci aussi aux filles du Blauersland ! disent en chœur les triplés  Réguai.

    - Merci à vous de nous avoir accueillies dans votre dortoir !  répond en souriant  Annie. »

     Il est neuf heures quand les compagnons, habillés, se mettent en marche.

     Les gardes Benoît Spohr et Alexa Dumas, du haut de leur salle de garde du portail est, ouvrent les portes et les saluent.

     Peu de temps plus tard, c'est au tour de la charrette des maçons et des cantonniers. Ils partent terminer le chantier des murailles de Naborum. « Tu diras aux gens de Naborum que nous arrivons ! » dit Charles à Pierrot Stein.



     Les Capitaines sont aussi en partance, avec leurs familles.

     Les jeunes ont décidé de faire la fête aux Thermes, pour l’été. Ils ont réservé le bâtiment pour le vendredi 21 juin.

     Après des adieux fort émouvants, les enfants remontent dans leurs calèches respectives.  Au portail est, gardé par Benoît Spohr et Alexa Dumas , c’est le départ vers Tenquin, Naborum et Hombourg.

   

Au portail ouest, sous les saluts de Bernard Spohr et de Christina Hahn, départ des Laudrefangeois.  Une fois leurs grands chariots attelés, les filles du Blauersland partent aussi.



     « Le  Grand Maître Clément Sandre ayant décide d’isoler les filles quelque temps, demain, pour changer, ce sont les garçons qui vous livreront les pierres !  dit Pierrette Cohen,en rigolant.

    - Bonne route ! répond Jacou. Saluez le Grand Maître de ma part !

     -  Nous n’y manquerons point... Et nous reviendrons ! Pour l’été !

     - Vous serez toujours les bienvenues ! se réjouit Dillon.»

Il aurait bien aimé être à la place de ses fils hier au soir...

Le convoi des cinq chariots se met en route.  Au portail est, Alexa Dumas descend pour saluer les filles du Blauersland, qui l’avaient si bien accueillie avec ses compagnons, lors de leur visite le mois dernier.

« Avant que vous ne franchissiez le portail, leur dit Alexa, il serait bon de vous vêtir un peu ! »

Des gros rires sont de mise...  Et les dix filles enfilent des tuniques pour voiler leur nudité.



     Une fois tout le monde parti, le village retrouve du calme. Plus un seul cheval dans l’écurie des Thermes, et dix chevaux de plus dans les écuries d’Émile !



    Aux Thermes, l’heure est au nettoyage !  Dans les chambres de l’hôtel, ainsi que dans les dortoirs, il y a de quoi faire...



     Guillaume Bardot, le responsable de l’hôtel, demande que les agents de service des appartements, avec l’aval d’Alphonse Holz, le responsable de l’étage, aident les buandières et les agents d’entretien à nettoyer l’hôtel.

    Les six buandières des deux buanderies ont tôt fait de retirer tous les draps, les serviettes, les tapis de bains, et de les laver. Les maçons, eux aussi, auront des draps propres.

     Les six agents de service et d’entretien nettoient les chambres et les dortoirs. Les sols, sales et collants, ont besoin d’un vrai lavage, de même que les douches.

     Dans les chambres aussi, un lavage n’est pas superflu. Les dortoirs des enfants des Capitaines sont juste un peu souillés, mais celui des compagnons est dans un état pitoyable ! Dans tous les sens du terme, filles et garçons se sont vraiment lâchés !

     Certains matelas ont besoin d’un lavage à grande eau et d’un frottage vigoureux, pour effacer les traces diverses qui les imbibent. Les jeunes agents de sécurité Jean et Jacky Muller se sont portés volontaires. Ils vont s'en charger, dans le patio à côté de la buanderie du restaurant.

     Dans la salle de restaurant, le grand ménage est en cours ! Les buandières nettoient les nappes, tapis, serviettes et autres linges de cuisine, et les deux agents de service, les  soldates Marlène et Hélène Basin, réagencent les tables après la soirée d’hier et les nombreux petits déjeuners.

     Au rez-de-chaussée, les douches sont lavées, les serviettes sont changées, les sols sont briqués. Le sauna, le hammam, le bain de Kaolin, la salle de repos, ainsi que les salles de massages et les abords de la piscine bénéficient d’un grand nettoyage.

     Tout le personnel s’y met : Brigitte et Martine Bardot, Étienne et Zoé Lombard, Mia Fart, Nina et Paulette Stock, Sophie et Justine Kami, Pauline Lang, Rose Spohr, toutes et tous  travaillent d’arrache-pied pour terminer vite et bien.

     Et enfin, vers midi, les Thermes sont à nouveaux pimpants et accueillants.
Message edité le 07/10/2022 18H16
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 10/10/2022 22H03
Les gardes de Naborum.


    À Naborum, les murs des remparts sont presque achevés. Les tours sont en place, tous les escaliers sont finis, et les quatre portails avec leurs salles de garde sont opérationnels.

     Il faut songer maintenant au personnel qui va gérer ces portails, et surveiller et garder la ville sur ces remparts !

     Il y a deux lieues de remparts. Pour en faire le tour à pied, il faut deux heures !

     Charles a réuni le conseil de la ville.

     Sont présents :

Le bourgmestre Charles Kauf, , Hugues Schaff le chef des gens d’armes, Étienne Maigret, garde champêtre et shérif de la ville.

     Les médecins Benoît Krier, le vieux médecin de Naborum, retraité et remplacé par Denis Collem, , et son épouse Pierrette, médecin elle aussi.

     Les forgerons Nicolas Lemas et Georges Clounet sont à la retraite et font partie du conseil en tant que vétérans.

      Le Maître forgeron est Jean Schuss, les jumeaux Jean-Paul et Jean-Pierre Schuss, qui sont ses assistants, et deux apprentis, Luc et Dan Lemas. Ce sont les fils d’Alban Lemas, le notaire de la ville, présent, et de Jeanne Paulin, secrétaire du bourgmestre, présente aussi.

     Emanuel Frisch le vieux banquier et Serge Lemas, l’ancien bourgmestre, sont là en tant que consultants. C’est la fille d’Emanuel, Isabelle Frisch, qui a repris la banque, avec son compagnon, Joseph Zirn, Ils sont présents également.

     Présents également, les cantonniers Georges Bour, son frère Alain, et Paul le fils de Georges.

     L’aubergiste, Daniel Dullin, est aussi présent, ainsi que son épouse Émilie et ses enfants Émile et Josette.

 Hugues le chef des gens d’armes prend la parole.

     « Mesdames, messieurs, nos remparts sont en cours d’achèvement. bientôt nous serons protégés des assauts des pillards et autres bandits.  Mais pour que cela soit efficace, nous avons besoin de gardes sur les remparts et de guetteurs sur les tours. Pour commencer, nous allons recruter au sein de la population de Naborum !  Tous les garçons et toutes les filles à partir de seize ans pourront postuler cet emploi.

 - Pour financer ces emplois, dit Charles, nous allons devoir lever des fonds  ! Un impôt sera donc instauré, sur la base des revenus de chaque habitant de la cité.

 - Mais cela va faire des mécontents ! objecte Jean Schuss.

- J’ai une autre  idée ! intervient  Paul Bour. Nous pourrions former toute la population à la garde de la cité, Plutôt que de payer un impôt, chacune et chacun devraient assurer des tours de garde. Cela nécessiterait moins de gardes permanents...  Donc un coût moindre !

- Ton idée est intéressante, admet Hugues. Nous demanderons de l’aide à Jacou Artz et à ses villageoises  et villageois, tous aguerris au maniement d’un arc.

 - Mais nous devons quand même disposer d'une force armée pour nous défendre en permanence ! dit Jean-Paul Schuss.

- Pour ce faire, répond Hugues, nous avons déjà nos dix gens d’arme. Sans compter les prisonniers, qui nous ont juré allégeance, et qui ont montré de la bonne volonté lors de la construction des remparts. Seize hommes jeunes et robustes . Nous pourrions en faire une compagnie de gens d’arme efficace ! »

      Charles ajoute :

    « Dillon d’Ortega, ainsi que Le Borgne et François Bauer, de Durandalem, viendront former les gens d’armes.

    - Ont-ils la compétence nécessaire ? demande Dan Lemas.

 - Dillon d’Ortega a été nommé Général de l’Empire Romain d’Occident par l’Empereur, répond Charles en souriant. Et Le Borgne et François Bauer ont été nommés, comme d'ailleurs Hugues et moi, Capitaines des gardes de l’Empire Romain d’Occident ! Alors, vois-tu, Dan, tu pourras le répéter... L’Empereur nous a déclarés  meilleurs soldats de l’Empire !

- C'est sûr, conclut Hugues, nous aurons les meilleurs gens d’arme d’Austrasie !

 - Voici la liste des gens d’arme et de leur famille, dit Jeanne Paulin. »

     Et elle fait circuler le parchemin :

    Liste des gens d’arme de Naborum.

 Christian Schein, 35 ans, roux, 6 pieds 2 pouces.

 Anne Schein, 34 ans, blonde, 6 pieds 2 pouces.

 Kris Schein, 15 ans, roux, 6 pieds 3 pouces.

 Lise Schein, 12 ans, blonde, 6 pieds.

 Claude Schein, 32 ans, roux, 6 pieds 2 pouces.

 Josette Schein, 30 ans, rousse, 6 pieds.

 Roger Schein, 12 ans, roux, 6 pieds.

 Richard Deir, 30 ans, blond, 6 pieds 6 pouces.

Marcel Show, 31 ans, brun, 6 pieds 2 pouces,

Marie Show, 30 ans, blonde, 6 pieds.

Anne-Marie Show, 13 ans, blonde, 6 pieds.

Jean-Marie Show, 11 ans, brun, 6 pieds.

Patrick Limes, 36 ans, roux, 6 pieds 8 pouces,

Marianne Limes, 36 ans, rousse, 6 pieds 5 pouces.

Robin Limes, 16 ans, roux, 7 pieds

Aline Limes, 15 ans, rousse, 6 pieds 6 pouces.

  Paul Limes, 36 ans, roux, 6 pieds 8 pouces.

 Josette Limes, 35 ans, blonde, 6 pieds 5 pouces,

 Pierre Limes, 16 ans, roux, 6 pieds 9 pouces.

 Georges Dufour, 30 ans, 6 pieds 4 pouces.

Gérard Dort, 29 ans, blond, 6 pieds 5 pouces.

Berthe Dort, 30 ans, blonde, 6 pieds 2 pouces.

Paulin Dort, 10 ans, blond, 5 pieds.

José Flaine, 25 ans, brun, 6 pieds 2 pouces.

Jean Dart, 24 ans, roux, 5 pieds 10 pouces

 Puis Jeanne fait circuler un second parchemin, la liste des prisonniers.



Les futurs gens d’arme de Naborum.

  Helmut Schon, 20 ans, roux, 6 pieds 8 pouces.

     Jork Villar, 21 ans, roux, 6 pieds 3 pouces.

     Hantz Berg 24 ans, roux, 6 pieds 5 pouces.

     Jorge Berg 22 ans, roux, 6 pieds 5 pouces.

     Peter Milk, 23 ans, blond, 6 pieds 1 pouce.

     Childéric Kolb, 22 ans, brun, 6 pieds 2 pouces.

     Marcus Reich, 20 ans, blond, 6 pieds 6 pouces.

     Paulus Reich, 20 ans, blond, 6 pieds 6 pouces.

     Kurt Kob, 19 ans, brun, 6 pieds 10 pouces.

     Willy Kraus, 20 ans, blond, 6 pieds 5 pouces.

     Billy Kraus, 20 ans, blond, 6 pieds 5 pouces.

     Josef Hamel, 18 ans, roux, 6 pieds 8 pouces.

     Youp Zimme, 20 ans, brun, 6 pieds 8 pouces.

     Bert Karr, 21 ans, brun, 6 pieds 8 pouces.

     Klaus Rund, 17 ans, roux, 6 pieds 8 pouces.

     Kristof Rund, 17 ans, roux, 6 pieds 8 pouces.



     « Ce ne sont pas des noms de chez nous, ça,  dit Étienne Maigret. Je vais les avoir à l’œil, ces gaillards ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 14/10/2022 19H39
Lundi 28 avril


     La formation des gardes de Naborum.

  
    Roland Martinet, André Martinet, Paul Frisch, Paul Spohr et Pierre Spohr sont les gardes en réserve aujourd’hui à Durandalem.

   Comme convenu entre les bourgmestres Jacou Artz de Durandalem et Charles Kauf de Naborum, les gens d’arme et les futurs gardes de Naborum  seront formés à compter d’aujourd’hui. Les formateurs sont Dillon d’Ortega, Hantz Burg, Le Borgne et François Bauer, Gael et Joel Wasch. Ils vont partir de bonne heure, dans un chariot rempli des armes en tout genre nécessaires à leurs leçons.

     Il est à peine huit heures quand les gardes Jacques Martin et Guenièvre Spohr les saluent en ouvrant le portail est. Une fois arrivés à Naborum, ils se dirigent vers Oderfang, lieu prévu pour les cours. Hugues les accueille et présente les élèves.

     « Il y a onze gens d’armes et seize futurs gardes.  Les gens d’armes sont déjà formés, mais un peu de révision ne leur fera pas de mal. Quant aux Germains, ils sont pressés d’apprendre, m’a dit Helmut Schon, celui qui parle notre langue. Voilà. Je vous laisse avec eux.  Nous devons préparer l’inauguration de nos remparts. »

Hantz Burg, qui parle le germain, a commencé l’enseignement du maniement d’épée à la moitié du groupe des Germains. Beaucoup de ces huit apprentis soldats ne savent pas manier l'arme correctement.

Hantz les fait s’affronter en duel. Quatre paires de duellistes.  Son œil vigilant les observe. Il rectifie les postures, conseille des positions d’équilibre, et leur explique comment tenir l'épée de façon à ne pas la perdre.  « Si vous perdez votre épée, vous êtes morts ! »

     Puis les Germains s’affrontent, affrontent Hantz...  Et cela dure jusqu’à midi. Les apprentis gardes sont épuisés, et leurs poignets sont douloureux !

Les huit autres Germains s'entraînent au maniement de l'arc avec Gael et Joel.

     « Nous avons déjà appris de nous-mêmes !  tient à préciser Helmut Schon, celui qui parle notre langue.

- Pourtant,  dit Joel, vous ne tenez pas votre arc correctement ! Tout dépend si vous êtes gaucher ou droitier.  Si vous êtes droitier, tenez l’arc de la main gauche. Bien au milieu, au centre de gravité de l’arc. 

 - Comment sait-on où il est, ce centre de gravité ? demande Helmut.  

- Pour le trouver , explique Gael, posez l’arc sur l’index tendu, et faites- glisser dessus jusqu’à l’équilibre. Le centre de gravité est là, sous votre doigt. Je vous montre. Vous devez tenir l’arc verticalement, deux doigts au-dessus du centre de gravité, et deux doigts au-dessous. Le pouce sert à fermer l’étau pour maintenir l’arc bien plaqué contre les premières phalanges des quatre doigts.

 - Les premières quoi ? !  interroge Helmut Schon.

 - Les phalanges... Ce sont les premiers os des doigts, là, ceux que je vous montre... Maintenant que votre arc est bien calé, vous prenez une flèche, vous la posez sur votre index, le doigt du dessus tenant votre arc, et l’encoche de la flèche dans la corde. Avec votre main droite, pour les droitiers, vous tirez sur la corde, en plaçant l’index au-dessus de la flèche, le majeur sous la flèche, et la corde dans le pli de la dernière phalange.  Essayez ! »

Et les Germains essaient, guidés par leurs instructeurs.

 - C’est pas mal, les jeunes !  dit Joel. Cet après-midi, nous ferons du tir sur cible. Vous apprendrez la balistique ! 

 - La bali...quoi ? ! s'étonne encore Helmut.

 - La balistique... C'est la science qui étudie le mouvement des projectiles. Vous apprendrez à estimer les distances pour bien faire arriver vos flèches où elles doivent arriver ! »

    Dillon, François et le Borgne s’occupent des gens d’arme, leur enseignant les esquives lors de combats rapprochés, le lancer de couteau, les bons gestes du maniement de la lance, et de l’arc, le tir de plusieurs flèches simultanément, la balistique…

     Les gens d’armes sont studieux, avides d’apprendre !   Hugues, leur chef, passe voir comment se déroulent les cours. Il est content de voir que tous, même les Germains, s’appliquent et retiennent bien les conseils des capitaines et des gens de Durandalem.

     À midi, après une bonne douche, tout le monde se retrouve au restaurant des thermes de Naborum, à Oderfang, .

     Tous mangent de bon appétit. Dame,  l’exercice, ça creuse !

À Durandalem, avec l’aide des gardes en réserve, les cantonniers Pierrot, Claude et Félix érigent le mur d’isolement de la réserve d’eau, afin de la protéger du gel en hiver, et de la chaleur en été.

     Les cinq grands chariots de pierres du Blauersland et quelques charrettes de Tenquin, cela suffira pour terminer le chantier.

     Avec l’aide des forgerons de Durandalem, de mon gendre Jérémoy Mayer et de mes petits-fils Nathan et Léo Mayer, j’installe un circuit de chauffage dans le mur au fur et à mesure de sa construction.

     À midi, le mur est fini ! Nous remballons nos outils.

     « Cet après-midi, leur dis-je, nous mettrons la pression et nous ferons circuler la vapeur, afin de vérifier l’étanchéité du système !  Mais pour l’heure, je vous invite au restaurant des Thermes. Jacou nous y attend.»

     Au restaurant des Thermes, les enfants des trois classes sont surexcités ! Leurs éducatrices leur ont annoncé que cet après-midi, vu qu’il fait beau et chaud, ils iront se baigner à l’étang d’Oderfang, accompagnés par les gens d’armes de Durandalem...
Message edité le 16/10/2022 00H44
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Posté le : 16/10/2022 00H43
      Chapitre 4

  

    Le chantier de

Pont-de-Sarre
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 16/10/2022 00H44
   1- Les préparatifs.

     Dans la salle du restaurant, Jacou est attablé, en pleine discussion avec les Soldates de L’Empire, à savoir Valérie Burg, Agnès et Angèle Hune, Anne Bonté, Gertrude et Berthe Hoff, Claudine Schmidt et Edeltraud Bour. Marlène Basin leur sert à boire  Jacou nous invite à nous asseoir à sa table.

     « Mesdames et messieurs, voici de quoi il s’agit. Comme vous le savez, la ville de Pont-de-Sarre a été dévastée par les pillards de Khan. Grâce à l’or que nous leur avons donné, ils peuvent reconstruire la ville.  Ils l'ont déjà dotée de remparts et de tours de guet. 

      La semaine dernière, un émissaire de Pont-de-Sarre m’a transmis une missive, qui est plutôt une requête !  Pour leur apporter la technologie et le confort dont nous profitons ici, ils vont avoir besoin de nous. Ils nous demandent de venir les aider à réaliser cette ville nouvelle. 

     La ville ancienne était insalubre par manque d’hygiène, et de nombreuses maladies s'étaient déclarées chez eux.  Ils veulent qu'elle soit dotée comme ici de systèmes d’eau, afin que l’hygiène des habitants devienne irréprochable. Bien sûr, j'ai immédiatement pensé à vous, chers forgerons de chez nous...  Vous pourriez aller là-bas installer les systèmes et les appareils que vous maîtrisez si bien !

     - J’ai établi une liste de matériel, au vu des demandes des Sarrois.  dis-je. Plusieurs douches communes sont prévues, ainsi que des thermes. 

      Roger est parti la semaine dernière à Mousson passer commande des matériaux nécessaires. Léonard de Wendel, l’actuel patron des forges de Mousson, lui a dit que le matériel pourra être livré la semaine prochaine.  Ils voyageront sous bonne escorte ! Dix soldats de l’Empereur, qui se trouvent actuellement à Mousson, feront le voyage jusqu’à Pont-de-Sarre avec le convoi des fondeurs. »

     Jacou reprend :

     « Nos vaillantes Soldats de l’Empire seront nos ambassadrices auprès des instances de la région de Pont-de-Sarre, si elles acceptent ce rôle. Et vous, les gardes de Durandalem, vous serez leur escorte, si vous acceptez la mission, bien sûr ! C’est une mission qui va durer au moins deux semaines. Quinze jours durant lesquels vous ne rentrerez pas à Durandalem ! Alors réfléchissez, toutes et tous, parlez-en avec vos compagnes et compagnons, et vous me direz ce que vous avez décidé, chacune et chacun. »

     Enfin, les serveuses Marlène et Hélène Basin apportent les plats et le vin... le précieux nectar des coteaux de Mosel, offert par l’Empereur lui-même au village de Durandalem !

     Après le repas, nous prenons congé. Jacou retourne à son cabinet, Valérie à son laboratoire, les sœurs Hune à leur buanderie. Pour ma part je réintègre  ma forge, laissant à mes forgerons le soin de tester les conduits installés dans le nouveau mur, et aux gardes le soin d’allumer les feux des générateurs de vapeur afin d’en éprouver l’efficacité.

     Quant aux Soldats de l’Empire Gertrude et Berthe Hoff, elles vont étudier chez Marianne et Mariette Wald pour devenir masseuses aux Thermes. Anne Bonté, elle, est intéressée par la cuisine. Elle retourne à l’auberge où Estelle lui apprend les rudiments du métier. Claudine Schmidt et Edeltraud Bour suivent une formation auprès de Joshua et Gisèle Levy, agents d’entretien à la résidence.  Pour les aider, et à terme, pour les remplacer.

À Naborum, les formations ont repris.

    Avec Gael et Joel,  les archers s’entraînent à tirer sur des cibles éloignées. Ils se rendent compte que pour atteindre leurs cibles, ils doivent calculer l’angle de tir  !

   Avec Hantz Burg, les Germains ont laissé les épées. Leurs poignets non entraînés sont fragiles, et un accident risque d’arriver ! Alors ils s’entraînent à la lutte, au corps-à-corps. Hantz leur apprend quelques prises pour maîtriser les adversaires, et les points vulnérables du corps, ceux qu’il faut protéger sur soi, ceux qu'il faut  frapper sur l’autre.

      L’après-midi se termine pour les Germains avec un tour des remparts au pas de course. Ils doivent parcourir les deux lieues en moins d’une heure. Bien sûr, ils ne sont pas assez endurants, pas du tout habitués à ce genre d’effort. Aucun n’arrive même à courir les deux lieues sans s’arrêter !

     « Chaque jour, vous ferez ce tour, leur dit Hantz, jusqu’à ce que vous y arriviez ! 

     - Mais pourquoi ne pas utiliser la potion qui permet de voler ?  demande Helmut.

     - Vous pourriez certes utiliser la potion, mais auparavant, vous devez absolument devenir plus forts, plus robustes ! Et sans potion. Ce n’est pas pour vous brimer...   Cet exercice  augmentera vos capacités de souffle et fortifiera votre musculature. Oui, cela va même aider les muscles de vos poignets, qui sont si douloureux aujourd’hui. »

   Après concertation, ils décident d’arrêter les exercices pour cette journée.

 
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 19/10/2022 23H42
Jeudi 1er mai.


    2- Préparation du futur chantier.

Aujourd'hui,  Guenièvre Spohr, Johan et  Pierre Martinet, Alexa Dumas et Christina Hahn, sont les gardes en réserve.

À Naborum, l’entraînement aux armes des gardes de la cité s'est poursuivi avec intensité ! Tous, à force de persévérance, arrivent maintenant à boucler le tour des remparts en courant sans s’arrêter ! Deux lieues, tout de même...

     Par ailleurs, ils maîtrisent les armes, l’épée, la lance, l’arc, le combat à mains nues, et bénéficient maintenant de tous les pouvoirs que les gardes de Durandalem maîtrisent depuis des décennies : pouvoir déplacer à distance les objets, pouvoir communiquer par la pensée,  pouvoir voler...

     Les potions de Chantal ont favorisé l’apprentissage de notre langue. Ce qui permet aux Germains de bien se faire comprendre et de mieux s’assimiler à la population de Naborum.

   À Durandalem, Jacou a convoqué les protagonistes du futur chantier de Pont-de-Sarre au restaurant des Thermes, pour le déjeuner.

Les cinq rousses Soldates de l'Empire sont là. Je suis également présent, ainsi que Jérémoy, Nathan et Léo. Quant aux gardes présents, ce ne sont pas ceux qui étaient pressentis ! Ce sont Guenièvre Spohr, Johan et Pierre Martinet, Alexa Dumas, et Christina Hahn qui ont été choisis parmi les gardes, d’un commun accord !

      « Eh oui, des gardes jeunes seront sans doute mieux reçus, affirme Alexa Dumas. C'est nous que Helga a désignés, plutôt que ceux qui étaient initialement prévus !  Elle nous a mis en réserve pour ne pas nuire à l’ordre de la garde du jour.

     - Fort bien,  acquiesce  Jacou.  Vous, les gardes, vous êtes donc partants tous les cinq pour cette mission à Pont-de-Sarre ... Nous partirons lundi ! 

     - Oui, Jacou !  Prêts !  dit Pierre Martinet. 

     - Nous aurons le renfort des deux forgerons de Naborum, Jean-Paul et Jean-Pierre Schuss,  précise Jacou.

     - Léa m'a dit que cela lui fera des vacances !  dit Léo. »

Et tout le monde rigole.

     Nathan, lui, est encore indécis, par rapport à Valérie son épouse et à ses enfants Robert et Pascal.

  « Et nos ambassadrices ?  demande Jacou.

     - Pour ma part, dit Valérie Burg, partir quinze jours en laissant mes petits seuls sans leur mère ni leur père me paraît difficile. 

     - J’y ai pensé ! répond Jacou. C’est sûr que séparer une famille n’est pas l'idéal! J’ai demandé à Hélène Basin, ici présente, de venir avec nous s’occuper de tes enfants Pascal et Robert Mayer, pendant notre séjour à Pont-de-Sarre. Elle a accepté. Ainsi, la famille restera ensemble. Dans ces conditions, acceptes-tu de venir ? 

    - C’était une des éventualités que j’avais envisagées. Bien volontiers... Je suis des vôtres, alors ! 

    - Et moi aussi, évidemment !  dit Nathan. »

     Les sœurs Hune, Angèle et Agnès, sont partantes, sans souci.

     Les cinq Soldates de l’Empire sont également enthousiastes à l'idée de partir à Pont-de-Sarre.

 « J’ai fait venir une dame de la haute société naborienne, leur dit Jacou. Carole de Saint-Saëns, une grande dame, qui vous inculquera toutes les notions de bienséance et de savoir-vivre qui vous seront nécessaires là-bas.  Vous, les ambassadrices, vous passerez du temps avec elle jusqu’à notre départ.  Cette dame  sera assistée par Apollinaire de Valz, notre barde retraité, féru des mondanités et des mondains de ce monde ! »

Puis Jacou explique le détail des opérations :

     « Les plans sont établis. En fait, ce sont des copies des infrastructures de Durandalem. Leurs thermes seront bâtis sur le modèle des nôtres, mais sans le restaurant, l’hôtel et les appartements. Les douches communales seront identiques à celle de Durandalem. Il y aura quatre bâtiments ! Deux hôtels déjà existants seront équipés en douches et coins d’aisances.

     Deux grands immeubles seront également construits, sur le modèle de notre résidence, avec un étage de plus !  Et bien sûr, tout le confort que nous connaissons chez nous : les buanderies, les chambres froides, les saunas… 

     Au niveau technique, l’eau sera extraite de la rivière Sarre. Robert s’est déjà penché sur le problème, et plusieurs machines sont déjà prêtes dans les ateliers de la grande forge de Jérémoy.

    Nous devrions avoir des nouvelles des verriers de Meisenthal, qui participeront aussi au projet. Ils nous rejoindront à Pont-de-Sarre, et envoient dimanche un émissaire pour nous le confirmer.  Ils ont une grande réserve de vitres qu’ils emmèneront avec eux. 

     Le Blauersland fournit des pierres depuis une semaine à Pont-de-Sarre.  Les Sarrois ont affrété des chariots qui tous les jours rapportent des pierres. 

   Six des maçons de Manderen, Joseph et Paulin Wirth, Georges et Claude Storm et Paul Bour, seront sur place pour construire les édifices. Ils seront dirigés par leur architecte Isabelle Bour, compagne de Joseph. C'est elle qui a dirigé la construction des remparts de Naborum. Un autre émissaire devrait également nous le confirmer dimanche.

        Les menuisiers d’Oche  seront eux aussi du nombre ! Ils ont eu toutes les cotes nécessaires, et ramènent le personnel et le bois la semaine prochaine. Ils seront six.

    - Et je serai avec eux !  dit Mikael Thiel, le menuisier du village.

 - Nous monterons un village de toile aux abords de la ville, avec nos systèmes d’eau que nous avions à Oche. Certes, ce ne sera pas un hôtel grand luxe, mais nous y serons chez nous, avec nos règles, notamment la nudité ! Nous y hébergerons les verriers, les maçons  et les menuisiers.

     Votre rôle, les gardes, sera de veiller à notre sécurité et à la quiétude de notre campement. Vous serez secondés par des gardes de Pont-de-Sarre, que vous dirigerez. 

   Voilà ! Y a-t-il des questions ? 

     - Qu’en est-il de la nourriture ?  demande Johan Martinet.

     - C’est vrai,  dit Jacou. J’ai oublié de vous en parler. Rassurez-vous, c’est prévu !

     Nous emmenons avec nous des cuisinières !  Manon Germain, de l’ancienne école. Marianne Tritz, des Thermes. Paulette Holz, de la Garderie II. Plus Marlène Basin et Josie Bern pour le service. 

     La viande nous sera fournie par les bouchers de la cité, et nos fermiers de Durandalem nous livreront les légumes tous les jours.

     Bien... S’il n’y a plus de questions... Je vous donne rendez-vous à toutes et à tous dimanche soir, ici même, à 18 heures, pour notre départ. »
Message edité le 19/10/2022 23H44
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 22/10/2022 20H23
 Il est 15 heures.  Au portail est, une carriole se présente.

     « Qui êtes-vous ?  demande Joseph Spohr.

     - Carole de Saint-Saëns, mandée par Jacou Artz ! 

     - Entrez !  Jacou est aux Thermes, il vous attend ! »

     Prévenu par Joseph, Jacou se rend aux portes des Thermes.

     La carriole arrive. Dame  Carole en descend, avec difficulté. Elle a un problème de dos… Jacou connaît bien la vieille dame de 78 ans.

     - Bienvenue Carole !  Je constate que ton dos te fait des misères... Viens, entre. Tu vas prendre une douche chaude, et nous allons voir cela de plus près ! 

    Prévenu par Jacou, Hantz est là, pour prendre en charge la carriole.

     Une fois la douche prise, Jacou emmène Carole dans la salle de massage de Rose Spohr, qui l’aide à s’allonger sur le ventre  afin de se faire palper le dos.

     Son corps n’est plus aussi lisse et bronzé, mais elle a toujours cette croupe que Jacou avait bien appréciée il y a plus de trente ans de cela !

    « Effectivement, tu as une vertèbre déplacée...  Je fais venir Chantal, qui a un bon remède pour que tu ne souffres plus ! »

     Et Chantal arrive et lui fait boire une potion  qui endort instantanément la douleur.

   Alors que Carole est un peu dans les nuages, d’un geste sec, Jacou lui remet la vertèbre en place.  Une petite inhalation d’un autre philtre de Chantal la réveille. Et d’un coup, elle se sent bien!

   « Tu m’avais soignée autrement, jadis !  Tu m'avais massée un peu plus bas que le dos...

     - Oui, je me souviens, sourit-il, de bien doux instants... Mais là, cela n’aurait pas suffi !   Je t’héberge chez moi ce soir et les suivants, je te masserai correctement ! »

Cela ravit Carole... Et Chantal pressent qu' elle va devoir préparer certaines potions de circonstance pour elle et pour lui !

  Jacou lève Carole et l’emmène nue au restaurant à l’étage.

    « Viens,  je vais te présenter tes élèves !  Ce sont nos futures ambassadrices... »

Toutes les filles sont nues, et Carole est ravie de voir ces jeunes corps resplendissants de santé.

     « Je te présente Valérie Burg, herboriste aux côtés de Chantal, que tu connais. Agnès et Angèle Hune, buandières aux Thermes. Anne Bonté, Gertrude et Berthe Hoff, Claudine Schmidt et Edeltraud Bour, cinq des douze filles libérées des griffes de Khan le Terrible.

     Dernièrement,  l’Empereur Charlemagne a nommé ces huit filles  Soldates de l’Empire Romain d’Occident. Et c'est à ce titre qu'elles seront les ambassadrices de Durandalem auprès des instances de tous les pays. Nous commencerons par Pont-de-Sarre, qui est en Austrasie, à l’est d'ici. Là-bas, la semaine prochaine, nous allons faire un gros chantier, et nos ambassadrices nous présenteront aux Sarrois. J’attends de toi que tu leur enseignes les bons gestes, les révérences devant les grands,et aussi les bons arguments face à la population. »

     À ce moment Carole voit arriver un homme nu de son âge, avec un corps de son âge....

« Carole, je te présente Apollinaire de Valz, qui t’assistera dans cette démarche. Il connaît bien le milieu de la noblesse, notamment la noblesse sarroise.

     - Enchantée, Apollinaire !

     - Je suis honoré de vous seconder, Dame de Saint-Saëns ! 

       - L’honneur est pour moi... Votre réputation de barde est arrivée jusqu'à mes oreilles, et j’ai grande hâte de vous entendre chanter ! 

      - Ce sera un grand plaisir de vous distraire, chère Carole, et tantôt, je m‘entourerai de quelques musiciens pour vous charmer ! 

     - Ce sera avec joie ! Les ambassadrices pourraient participer aussi, il est toujours de bon aloi de voir et d’entendre de belles filles chanter...

    - Un de mes musiciens a déjà commencé à les former dans ce sens... N’est-ce pas, mesdemoiselles ? 

      - Oui-da ! dit Edeltraud en riant et en faisant rire toute la troupe, Simon Schmit nous a déjà fait chanter de belle façon, bien haut et bien fort ! .

     - Soit ! Eh bien, commençons...»

     Et les cours de bienséance, de maintien, de révérences s’enchaînent. Les filles sont très appliquées. Elles doivent assimiler sans retard le B-A-BA de toute ambassadrice de qualité.

     De son côté, Apollinaire s’occupe de leur voix, de leur diction, et les fait chanter pour parfaire leur timbre.
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 29/10/2022 20H56
   Dimanche 4 mai.



     3- Vigilance.



     Guenièvre Spohr, Johan Martinet, Alexa Dumas, Pierre Martinet et Christina Hahn, sont les gardes en réserve aujourd’hui.

Un cavalier se présente de bon matin devant le portail est. Gretel Wilkinson et André Martinet sont de garde.

     « Qui va là ?  demande Gretel.

     - Paul Bour, maçon de Manderen, accompagné d'un garde.  Je viens voir Jacou Artz ! 

     - Entrez...  Jacou est aux Thermes, c'est au bout du village ! 

     - Merci Gretel ! je connais !  répond Paul, au grand étonnement de la rousse, qui ne l’avait pas reconnu. »

     Prévenu par Gretel, Jacou accueille les deux visiteurs. Ils se rendent au coin des boissons, après être passés par la douche traditionnelle en ces lieux.

«  Les maçons se mettent en route, dit Paul, ils seront là ce soir et partiront avec vous demain matin ! Nous serons sept, avec Isabelle, comme prévu ! 

     - Parfait, dit Jacou  Je réserve des chambres pour eux à l’hôtel. À notre retour de Pont-de-Sarre, nous inaugurerons ensemble les fortifications de Naborum ! 

     - Ce sera avec plaisir ! ».



     Un chariot se présente au portail est, deux cavaliers en armes sur les côtés.

     Gretel se penche à la fenêtre de la salle de garde, les seins pendant dans le vide. Ce qui ne manque d'émoustiller le conducteur du chariot :

« Wouhahou !

- Mais à part ça, qui êtes-vous ? .

- Je suis Alphonse Bach, vitrier de Meisenthal, et je viens voir Jacou. 

- Et ces deux soldats ?  s'enquiert Gretel, l’arc déjà à la main.

- Ce sont mes gardes!  Les routes ne sont plus sûres, du côté de Meisenthal...

     - Entrez, dit André Martinet, Jacou  est aux Thermes, au bout du village ! 

     - Oui oui, merci, je me souviens... »

     À leur arrivée aux Thermes, les vigiles, prévenus par André , sont déjà en position, arcs bandés, prêts à tirer..

     « Posez vos armes, les rassure Jacou, ce sont des amis !  Mais pourquoi venir avec des gardes ?  Venez, messieurs, vous me direz tout à l’intérieur ! »

     Une fois passées les douches, Alphonse explique :

  « Du côté de Meisenthal, des pillards sévissent sur les routes, et attaquent les voyageurs ! Ce n'est que grâce à nos deux gardes, qui ont tiré toutes leurs flèches, que nous avons pu leur échapper. Demain, un convoi de six chariots doit partir de Meisenthal pour Pont-de-Sarre, pour sûr ils se feront attaquer aussi...

     - Pas de panique, assure Jacou, nous allons les escorter ! »

     Et convoquant Dillon, Jacou organise une défense qui ira rejoindre Meisenthal aujourd’hui même.

     Dillon fait venir les gens d’armes Christian Hahn, Alice , Aline  et Pascal Spohr, et leur explique leur mission :

     « Vous allez à Meisenthal, à 20 lieues d’ici, pour protéger le convoi de verre qui part demain pour Pont-de-Sarre. Vous trouverez le patron, comment s’appelle-t-il ?  demande Dillon à Alphonse.

     - C’est Helmut Bour, notre vétéran

     - Vous accompagnerez les chariots jusqu’à Pont-de-Sarre. Il y a des pillards sur la route, n’ayez aucune pitié pour eux ! 

     Et aussitôt, les gens d’armes s’envolent, vite rappelés par Dillon.

     « Mais vous devriez vous habiller un minimum !  dit-il en riant.»

     Et, une fois vêtus d’une tunique, leur carquois et arc en bandoulière, les gens d’armes s’envolent vers Meisenthal, qu’ils atteindront en deux heures.

     Jacou alors invite les émissaires de Meisenthal à profiter des Thermes, et des bienfaits qu’ils apportent.

     Alphonse Bach est accompagné par Henri Quat et par François Pommier.
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