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Durandalem, une histoire...

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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 01/11/2022 23H50
4- Attaques sur la route de Manderen.



       Dillon, de son côté, appelle les frères Bauer, et leur demande d’aller à la rencontre des maçons partis de Manderen vers Durandalem. On ne sait jamais, les routes ne sont pas sûres.

     Aussitôt, Le Borgne et François Bauer s’élancent, nus, en direction de Manderen, arc et carquois en bandoulière.

     Au bout d'une heure de vol, ils aperçoivent, à l’orée d’un bois, une poignée de marauds en embuscade, guettant un convoi de deux chariots. Il s’agit bien des chariots des maçons de Manderen ! François reconnaît leur marque sur la toile. Alors ils se postent devant les chariots, avant d’être à portée de tir des marauds.

      Les maçons reconnaissent les soldats nus dans les airs... Ce sont les gardes de Durandalem !  Un danger est donc imminent.... Ils font halte. Les marauds jaillissent soudain de leur cachette et galopent vers les chariots, mais ils sont aussitôt fauchés dans leur élan par les deux Capitaines. Leurs  flèches meurtrières ne pardonnent pas !

     Six corps sans vie gisent, que les maçons enterrent sans tarder. Ils récupèrent leurs chevaux, leurs armes, leurs effets, et aussi des médailles qui laissent supposer, hélas, des meurtres de religieux. Ils brûlent ensuite les habits des marauds et continuent leur chemin, les frères Bauer étant assis à côté des charretiers.

     Peu avant Téterchen, ils sont à nouveau attaqués par une bande de pillards à cheval. Une dizaine de gaillards hirsutes, qui hurlent en chargeant ! Mais nos deux Capitaines sont loin de paniquer pour autant. Tranquillement assis sur les bancs de conduite, sans essuyer la moindre riposte,  deux flèches par arc, en trois tirs, ils déciment sept des assaillants.

     Voyant cela, le groupe de trois cavaliers restant s’enfuit affolé. Mais les deux frères ont tôt fait de les dépasser par les airs, et  leur ordonnent de s’arrêter, sous peine de mort ! Devant ces démons nus surgis du ciel devant eux, les trois cavaliers, jetant leurs armes, descendent de cheval, et implorent leur pitié.

   Un groupe de villageois à cheval arrive alors. Ils voient les trois hommes à genoux.  Ils reconnaissent les chefs des hommes qui ont pillé leur village. Et sans aucune forme de procès, ils les mettent à mort de leurs épées, fourches, faux, et autres bâtons.

     « Qui êtes-vous ? Des dieux nus, des justiciers du ciel ?  demande un des villageois.

    - Nous ne sommes pas des dieux, dit Le Borgne, juste des soldats qui maîtrisent le vol !  Prenez leurs chevaux et leurs rapines, ils vous appartiennent désormais !   Et enterrez ces malheureux, avant qu’ils ne répandent la peste... »

Puis les chariots continuent leur route vers Durandalem, sous les acclamations des habitants de Téterchen,  qui se trouvent débarrassés de ce fléau. 

    « Espérons, soupire François, que la fin du voyage sera plus calme ! » .

     Ils arrivent enfin au portail est de Durandalem.

.Gretel vient juste de prendre son poste de 18 heures. Nos Capitaines sont ravis de leur vision de la fenêtre de la salle de garde, d'où dépassent deux beaux seins encore fermes...

  « Qui va là ? 

  - Les Capitaines François et le Borgne ! » .

     Gretel ouvre le portail, et les deux chariots suivis de six chevaux ,entrent dans le village, et s’arrêtent à l’auberge. Dillon s’y trouve, avec Gabriel.

      « Riche idée que de nous avoir envoyés à la rencontre des maçons !  dit le Borgne. Nous avons essuyé deux attaques !

     - La première non loin de Manderen, précise François.  Six marauds voulaient tendre une embuscade, nous sommes arrivés juste à temps ! Et nous avons récupéré leurs six chevaux ! 

     - La deuxième, près de Téterchen, complète le Borgne. Dix pillards à cheval avaient attaqué le village, et voulaient s’en prendre à nous ! Mal leur en prit ! Nous en avons liquidé sept sur leurs chevaux !   Les trois qui restaient se sont rendus, mais les villageois furieux sont arrivés, et les ont mis à mort sur-le-champ ! Nous leur avons laissé les dix chevaux. 

     - Grand merci à vous ! dit alors le chef d’équipe des maçons. Sans vous, nous ne serions plus de ce monde  ! »

       Dillon en réfère à Jacou, qui décide alors d’envoyer une patrouille à la rencontre des menuisiers d’Oche.

       Il convoque alors les jeunes Aimé et Jean d’Ortega, Jeannot  et Jacky Muller.

      « Je vous confie une mission : partez à la rencontre des six menuisiers d’Oche, qui sont sur la route de Pont-de-Sarre, au sud d’Oche. Ils sont en chariots, quatre ou cinq chariots, vous les trouverez facilement. Allez-y en volant, le plus rapidement possible.Vous les défendrez contre d’éventuels bandits, et les convoierez jusqu’à Pont-de-Sarre demain. Nous, nous y serons déjà, nous partons demain de bonne heure.  Allez, braves vigiles, et bon vol ! »

     Et les quatre vigiles s’envolent vers Oche, pour rejoindre la route du sud.

   Arrivés à  Meisenthal, les gens d’armes Christian Hahn, Alice, Aline et Pascal Spohr  se présentent à Helmut Bour, le vétéran des verriers :

      « Nous sommes envoyés par Jacou Artz, le bourgmestre de Durandalem. Aujourd'hui,  vos émissaires ont été attaqués sur la route , mais ils ont pu arriver sains et saufs à Durandalem.  Demain, c'est nous qui  vous escorterons jusqu’à Pont-de-Sarre ! »

     Les verriers sont bien rassurés d’avoir une escorte. Il est déjà arrivé à  plusieurs des leurs de se faire attaquer par des pillards !
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 02/11/2022 23H25
5- Les prisonniers de la route d’Oche.



     Sur la route de Pont-de-Sarre, en venant d’Oche, les vigiles aperçoivent au loin les cinq chariots des menuisiers, arrêtés. Manifestement, ils sont prisonniers d’une horde de guerriers, une bonne trentaine d'hommes sur de petits chevaux. Les vigiles alors se posent dans un bois, et élaborent un plan.

 Ils vont attendre la nuit pour délivrer les menuisiers, puis ils s’occuperont des bandits. Ils profitent du fait que les bandits bâfrent presque tous autour d’un grand feu. Ils n'ont laissé que trois hommes pour garder les prisonniers.

    Les trois sont abattus en silence, d’en haut, d’une flèche dans l’œil, sans qu'ils aient le temps de pousser un cri ! Les vigiles alors libèrent les menuisiers. Deux sont blessés et ne peuvent pas marcher. Ils sont portés par leurs compagnons. et, en silence, ils s’éloignent du camp des bandits.

    Ils sont mis en sécurité, hors de portée, cachés dans le bois.

 « Restez ici, dit Aimé. Faites silence, nous allons nous occuper d’eux ! »

   Les vigiles alors s'en retournent au-dessus du camp et font fuir les chevaux. Ce qui alerte les bandits qui courent derrière leurs montures dans la nuit.

    Ils sont abattus, un par un... Ils ne comprennent pas ce qui se passe, et voient leurs comparses tomber comme des mouches.

    Jean d’Ortega retourne alors au camp. Les bandits ont découvert leurs gardiens abattus, et leurs prisonniers ne sont plus là ! Ils se munissent alors de lances enflammées... Cibles bien éclairées sur lesquelles Jean fait un carton !

    De leur côté, les trois autres vigiles, invisibles dans le ciel noir, éliminent tous les bandits qui courent derrière les chevaux. Bientôt, tous les bandits sont à terre. Il était temps. Les vigiles sont à court  de flèches ! Ils descendent alors, achèvent les blessés avec leurs propres armes, et récupèrent les flèches sur les cadavres.

    À la lueur des torches, ils découvrent le faciès des bandits. Yeux bridés, teint jaune.  Ils ne sont pas grands, cinq pieds tout au plus, tout comme leurs petites montures.

    En fouillant dans leurs affaires, à défaut de vrais remèdes, ils trouvent de quoi soulager les menuisiers blessés à la cuisse par des flèches.

    Ils trouvent aussi des outils, et commencent à creuser un trou pour ensevelir les bandits.



À présent, à Durandalem, les leçons de maintien de Carole de Saint Saëns et d'Apollinaire de Valz sont finies.

     Apollinaire propose à Carole de venir boire un verre chez lui, dans son appartement des cantonniers.

     Carole accepte volontiers, et les voilà, bras dessus bras dessous, se dirigeant vers le nid d'amour d'Apo.

     Apollinaire a pris soin auparavant de demander à Chantal de quoi  leur faire passer à tous deux une bonne soirée !

Et il a prévenu discrètement Jacou que cette nuit, Carole ne viendra pas dormir à l’école ...

     Une fois sur place, Apollinaire, qui s'est mis à l'aise,  offre à Carole un verre d'une liqueur de Child.

    « Quel bel homme nu...Quelle prestance...Tu es vraiment bien conservé pour ton âge, Apollinaire ! 

     - Oh, mais tu peux m’appeler Apo, voyons... Et toi, et toi... Cette tunique légère... Permets donc que je t'en débarrasse... Eh, tu n'es pas mal conservée toi non plus, ma Carole ! »

    Et les presque octogénaires  trinquent tout émus à leur rencontre. Rencontre tardive certes, mais toute la nuit est à eux ! Versée dans le verre de liqueur, la potion de Chantal va donner de la pêche et bien des envies aux deux vieux mondains...

(...)

   Enfin, apaisés, propres, ils arrêtent l’eau. Apollinaire retire la couverture souillée du lit, couche Carole, se couche à son côté... Et les deux amants s’embrassent encore longuement, longuement... comme pour rattraper des dizaines d’années de retard !
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 06/11/2022 08H56
Lundi 5 mai.



       6- Les voyages pour Pont-de-Sarre.



      À Meisenthal, dès l’aube, quatre chariots sont attelés, et les voilà partis pour Pont-de-Sarre.

       Hantz Schmidt, 62 ans, Ludwig Beet, 60 ans, Wolfgang Mose, 59 ans, et Adolf Gleb, 53 ans, sont aux rênes. Helmut Bour, 63 ans, est avec les gens d’armes à l’arrière du premier chariot.

    À Durandalem, les préparatifs sont terminés. Tout le monde embarque à bord des chariots.

       Deux cavaliers se présentent devant le portail est.

       « Qui êtes-vous ? demande Gretel Wilkinson, de garde avec Hankel Thiel.

       - Jean-Paul et Jean-Pierre Schuss, forgerons de Naborum. Nous sommes mandés par Robert Schmit !

       - Entrez, Robert est juste à côté, à l’écurie ! »

       Il y a là plusieurs chariots.

 Un chariot transporte les ambassadrices Soldats de l’Empire ainsi que les enfants de Valérie Burg et leur nounou, Hélène Basin.  C'est Hantz Burg qui est aux rênes.  Il a laissé les frères Walch continuer l’entraînement des gardes de Naborum.

 Un autre chariot est occupé par les cuisinières, Manon Germain, Marianne Tritz, Paulette Holz, Marlène Basin, Josie Bern, et par tout le nécessaire en matériel et en denrées. C'est Albert Tritz, cuisinier de la résidence, qui tient les rênes.

      Nous, les forgerons, c'est-à-dire moi-même, Jérémoy, Nathan Léo et et les deux frères Schuss de Naborum,  nous occupons un troisième chariot, le plus grand, tiré par quatre chevaux. Nous emportons nos outils, de quoi installer des douches dans le campement, et des générateurs de vapeur de toutes tailles pour les douches communales, pour celles des thermes et des hôtels. Ce sont Nathan et Léo qui conduisent.

 Deux autres chariots transportent les maçons et leur matériel.

  Enfin, un dernier chariot transporte Jacou, avec moult fioles et remèdes en tous genres pour parer à toute éventualité. Marie Brett, le médecin, est elle aussi à bord, ainsi que les gardes Guenièvre Spohr, Johan et Pierre Martinet, Alexa Dumas,  et Christina Hahn .C'est Pierre Martinet qui tient les rênes.

        Et c’est le départ. Gretel ouvre grand le portail, et salue Jacou qui ferme la marche, assis à l’arrière du dernier chariot.
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 06/11/2022 08H59
   7- Les escortes. 



Quand le jour se lève, sur la route sud venant d’Oche, des cadavres jonchent le sol dans les champs.

       Les vigiles ont récupéré toutes leurs flèches, et ramènent les corps des bandits à distance. Ils en dénombrent trente-deux au total.

       Aidés par les menuisiers valides, ils dévêtent les bandits, et les jettent nus dans la fosse qu’ils ont creusée. Ils mettent le feu aux habits et balancent les cendres dans la fosse, avant de la refermer.

       Puis ils rassemblent les chevaux éparpillés dans la prairie. Ils n’avaient jamais vu cette race !

       Entreposées sur un tas, les selles  sont équipées de sacoches remplies de monnaies diverses, de bijoux, d’argent et d’or que les bandits ont pillés sur leur chemin.

       Des parchemins dans une langue inconnue sont aussi découverts. Pour sûr, cela intéressera Jacou !

       Enfin, le convoi de chariots reprend la route,  les chevaux accrochés derrière. Les blessés sont confortablement installés dans l'un des chariots, Jean les informe qu'ils seront soignés en arrivant à Pont-de-Sarre.

       Pendant le voyage, ils font plus ampleconnaissance.

       « Je m’appelle Victor Rous, je suis le maître compagnon menuisier. Et voici Amédée Kris, mon second, qui est blessé.  Bertrand Schenk et Aloïs Prist sont menuisiers, ainsi que les jumeaux Hantz et Ludwig Tramp, des convoyeurs que nous avons embauchés pour l’occasion. Hantz est l’autre blessé. 

     - Enchantés ! Moi, je suis Jean d’Ortega, voici mon frère jumeau Aimé, et les jumeaux Jacky et Jeannot Muller. Nous sommes des vigiles des Thermes de Durandalem.

     - Vous paraissez bien jeunes pour être vigiles !  s'étonne Bertrand Schenk. 

- Nous avons 21 ans, mon frère Aimé et moi, et les Muller 18 ans.

- Mais nous sommes aguerris aux armes depuis l’âge de 15 ans, comme tous les jeunes de Durandalem ! » ajoute son frère.

     - Les Thermes de Durandalem, je connais ! dit Victor Rous. Avec Amédée, nous avons livré le bois pour les construire, il y a plus de trente ans de cela ! Nous avions à l’époque déjà découvert vos super-pouvoirs...  Et grâce à ces pouvoirs, vous venez de nous sauver la vie ! Grand merci ! 

     - C’est Jacou qu’il faudra remercier, précise Jean. Il pressentait ce genre de problème, et nous a envoyés à votre rencontre !  Nous devrions arriver en fin d’après-midi... » 
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 10/11/2022 00H46
  Sur la route en venant de Meisenthal, des bandits ont barré le passage en abattant un gros tronc d’arbre.

     « Ce sont probablement les mêmes que ceux qui ont attaqué notre compagnon, hier !  dit Helmut Bour. »

     Le convoi s’arrête, et sept bandits sortent des fourrés, armés d’arcs. Ils se postent derrière le tronc, et l’un d’eux vocifère :

     « Donnez-nous votre or, et vous aurez la vie sauve ! »

     Caché dans le chariot,  Christian Hahn , par la pensée, fait alors rouler l’énorme tronc vers eux, écrasant les jambes de trois des bandits, qui hurlent de douleur. Les trois autres gens d’arme, Alice, Aline, et Pascal Spohr, jaillissent aussitôt du chariot, et avant que les bandits ne comprennent ce qui se passe, éliminent ceux qui étaient encore debout.

     Puis, s'approchant des trois prisonniers du tronc, ils les achèvent d’une flèche dans l’oreille.

     Christian dégage alors le tronc, et les gens d’arme creusent un trou pour y enfouir les corps dénudés des bandits, avoir récupéré leurs flèches et brûlé leurs hardes puantes.

     Un peu plus loin, ils récupèrent en plus six chevaux, et une charrette attelé de deux chevaux, chargée du butin des pillages.

       « Voilà une affaire rudement bien menée ! se réjouit Helmut Bour. Je plains les prochains qui oseront vous attaquer !

       - Ils subiront le même sort ! dit Pascal. Pas de pitié ! La région doit redevenir sûre ! »

       Et le convoi reprend la route pour Pont-de-Sarre.

   Un peu plus loin, cinq cavaliers, arcs tendus, les arrêtent ! Les malfrats ont manifestement reconnu la charrette chargée de butin.

       « Où sont les propriétaires de cette charrette ? s'enquiert celui qui avance en tête. Qu’avez-vous fait d’eux ?

       - Ceci ! »

Sur ces mots, les quatre gens d’arme, décochant simultanément leurs flèches, deux par arc, tuent net les cinq cavaliers, qui tombent de leurs montures, une flèche entre les deux yeux.

« Bon, ben, à force, on va devenir  fossoyeurs professionnels! » remarque Alice en riant et en sortant déjà la pelle.

       Une fois les cavaliers enterrés et leurs braies brûlées, le convoi repart.

       « Cela va nous mettre en retard !  regrette à demi Adolf Gleb. »



       Alice propose d’aller par les airs reconnaître la route.

       « Bonne idée, je t’accompagne !  dit sa sœur Aline. »

       Et les deux filles s’envolent et observent la route au loin.

       Elles reviennent peu de temps après.

 « Il y a une troupe d'au moins vingt hommes à pied, prévient Alice, avec deux chariots et dix cavaliers. Ils viennent par ici...  Ils n’ont pas l’air amicaux ! 

 - Ils sont à une lieue, confirme Aline. Ils nous ont tiré dessus ! 

 - On va leur tendre un piège !  dit alors Pascal. On va leur envoyer des plaques de verre ! 

       - Bonne idée, acquiesce Adolf. On en a qui n'ont pas été polies, et tranchent comme des rasoirs ! »

       Alors les gens d’armes sortent en lévitation les plaques de quatre pieds sur quatre, et les maintiennent à cinq pieds du sol.

Quand les hommes à pied aperçoivent les chariots, ils se mettent à courir vers eux l’épée à la main, tandis que les cavaliers restent derrière, armés d’arcs.

       Pascal lance alors la première plaque vers les bandits en la faisant tourner sur elle-même. Elle arrive parmi eux, tranchant des têtes, des bras, puis  des jambes, pour enfin exploser sur le sol, projetant des débris de verre qui atteignent les cavaliers.

      La deuxième plaque, plus haute, décapite trois chevaux, et coupe en deux les trois cavaliers derrière.

       La troisième plaque arrive à son tour, coupant des bras des jambes, des troncs, tournoyant sur place et descendant, coupant en rondelles les malheureux bandits, avant d’exploser elle aussi, envoyant ses débris de verre tranchants partout à la ronde.

       Bientôt la route n’est plus qu’un charnier. Des débris humains jonchent la route, rouge de sang, parmi les débris de verre.

       Quelques hommes s’enfuient, mutilés. Les cavaliers aussi tentent de fuir.

    Alors Aline et Pascal montent dans les airs, dépassent les fuyards, et leur faisant face, les mitraillent d’en haut de leurs flèches, ne leur laissant aucune chance !

       Quelques hommes blessés gémissent, les gens d’arme les achèvent d’un coup d’épée.

       Il ne reste aucun survivant. Deux chevaux criblés d’éclats de verre sont abattus. Les gens d’arme récupèrent quatre chevaux en bonne santé, avec simplement quelques éclats de verre, qui pourront être soignés.

       Les deux chariots restés derrière, quant à eux, sont intacts. Les quatre chevaux aussi. Les charretiers, voulant riposter, sont abattus sans sommation.

       Dans l'un des chariots, les gens d’arme trouvent trois filles en haillons, des jouvencelles blondes, tremblantes de peur.

       « Ne craignez rien ! leur dit Aline. Nous sommes des amis, vous êtes sauvées maintenant ! 

       - Qui êtes-vous ? demande Alice. D’où venez-vous ? 

       - Nous sommes les sœurs Halot, Giselle et Isabelle, nous sommes jumelles de quinze ans, et notre petite sœur Anaëlle a quatorze ans.

 Nous venons des environ de Gmunden, les bandits ont attaqué la ferme de nos parents, et les ont tués !  dit Giselle, fondant en larmes.

      - Toute nos condoléances pour vos malheureux parents ! dit Pascal. Mais maintenant, vous êtes avec nous, et nul ne vous fera jamais plus de mal !  Nous allons à Pont-de-Sarre, non loin de Gmunden. Avez-vous de la famille par là-bas ? 

     - Hélas non, répond  Giselle, nous ne sommes pas originaires de la région. Nos parents viennent de Lugdon. »

       Après un nettoyage du carnage sur la route, tous les débris sont ensevelis. Les cadavres humains et les chevaux, les restes d'habits marqués d’un emblème de chauve-souris, tout cela est brûlé, et l’énorme trou est rebouché.

     « La pluie se chargera de parfaire le nettoyage !  conclut Ludwig Beet. » 
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 14/11/2022 09H09
  Et le convoi repart, de plus en plus long.

       En plus des quatre chariots présents au départ, il y a maintenant six chevaux et une charrette attelée de deux chevaux, récupérés lors de la première attaque, cinq chevaux récupérés à la deuxième, et deux chariots attelés à quatre chevaux, ainsi que quatre chevaux légèrement blessés, et bien sûr, les trois sœurs Halot, rescapées de la troisième !

       Pascal part devant pour estimer la sûreté de la route. Mais il ne rencontre plus de nouvelle entrave à leur marche.

       Les voici à Pont-de-Sarre. Jacou les accueille.

       « Bienvenue, les verriers de Meisenthal ! 

       - Merci Maître Artz ! dit Helmut Bour.  Riche idée de nous doter d’une escorte ! 

       - Pour ça oui, dit Alice... Nous avons été attaqués trois fois !  

       - Et nous avons sauvé trois jouvencelles, poursuit Aline. S’il y a un médecin parmi vous, cela serait bien de les examiner ! »

       Aussitôt Jacou appelle Marie, et les sœurs Halot lui sont aussitôt confiées.

     «  Nous avons aussi quatre chevaux blessés par des coupures de verre, rajoute Pascal. Il faudrait les soigner ! »

       Jacou appelle Hantz et lui dit de s’en charger.

       « Maintenant, messieurs les verriers,  racontez-moi votre voyage, qui semble avoir été mouvementé ! » 

       Wolfgang Mose raconte dans le détail les embuscades, les attaques, le tronc, les plaques de verre…

« Ce fut un massacre !  dit-il en rigolant.

       - La première fois, récapitule Christian, nous avons abattu sept bandits. La deuxième fois,  cinq. Et la troisième, ce fut carrément l’hécatombe, avec trente-quatre éliminés ! .

        - Et en sus, précise Pascal, nous avons récupéré vingt et un chevaux et trois chariots... Gageons que la route de Meisenthal sera plus sûre, maintenant ! 

       - Je n’en doute pas !  acquiesce Jacou. Bravo à vous, fiers gardes !  Le campement est en place. Allez vous doucher et vous restaurer, puis vous reposez-vous, vous en avez besoin ! Je passerai vous donner des remontants dans la soirée. »

    Peu de temps après, le convoi venant d’Oche  arrive à son tour au camp.

       « Nous avons des blessés !  annonce Jean d’Ortega.

       - Graves ?  demande Jacou.

       - Deux blessés d'une flèche dans la cuisse. Depuis hier, nous n’avons pas pu les extraire...

       - Amenez-les chez Marie, dans sa tente. Elle va s’en occuper ! Racontez, comment est-ce arrivé ? 

       - Quand les vigiles sont arrivés en vue du convoi, les hordes barbares avaient déjà blessé Amédée et Hantz, et nous avaient fait prisonniers, raconte Victor Rous.

       - Les vigiles ont attendu la nuit pour agir !  continue Aloïs Prist. 

       - Ils étaient plus d’une trentaine, précise Jean. C’eût été risqué de les attaquer de front le jour. Nous avons donc profité de leur dîner. Ils n’étaient que trois gardes à surveiller les prisonniers. Nous les avons tués et délivré ces messieurs, sans bruit ! 

       - Nous avons ensuite fait fuir leurs chevaux, dit Aimé. Et pendant qu’ils leur couraient derrière, nous les avons abattus un à un ! Nous avons récupéré leurs chevaux.  Une race que je n’ai jamais vue... De petits étalons à grande crinière. Voyez, il y en a trente-deux ! 

       - Et voilà des parchemins trouvés sur eux, dit Jean, mais je ne comprends pas ce qui est écrit !  .

Et il tend les parchemins à Jacou.

       - Hum, très intéressant...  Je vais regarder cela de près ! Merci d’avoir sauvé les menuisiers d’Oche.  Allez maintenant prendre un repos bien mérité...»
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 17/11/2022 23H48
  Il fait déjà nuit quand le convoi venant de Mousson arrive au camp de Pont-de-Sarre.

        « Nous avons subi une attaque, annonce Léonard de Wendel, mais les archers de l’Empereur ne leur ont laissé aucune chance... Dix bandits  éliminés ! 

       - Et nous avons récupéré leurs chevaux !  dit l'un des soldats.

       - Messieurs les soldats de l’Empereur, merci...  Allez donc vous restaurer à la tente de l’office !  Bienvenue Léonard... Je vois que tu as amené du renfort !  Qui sont ces six jeunes gaillards qui descendent des chariots ?

       - Je te les présente : les quatre fondeurs  Paul Nagel, Georges Stand,  Venceslas Dörm et Agar Dörm,  et les deux forgerons Michel Pilna et Roger Mour.  Mercredi arriveront six autres chariots conduits par des soldats de l’Empereur, avec des canalisations, plus deux qui iront à Oche. »



       Et voilà les chariots de pierres du Blauersland, qui arrivent sous bonne escorte !

       « Bienvenue ! Pas de problèmes, messieurs ?  demande Jacou au premier charretier, Helmut Fritz.

      - Oh, comme d'habitude, rigole Helmut Fritz.  Une attaque, trois morts, et deux chevaux de plus. La routine, quoi !

     Les quatre gardes, Adolf Rimmel, Paulus Kern, Gorg Pietra et Boris Elsie confirment ! Les pillards se sont quasiment suicidés... »

     « Décidément, rigole Helmut de plus belle, les routes deviennent trop sûres !  Nous finirons par ne plus trouver de nouveaux chevaux en cadeau...

 - Aussi, dit Peter Glome, le deuxième charretier, quelle idée d'avoir attaqué quatre gardes armés à trois... Il ne fallait pas qu'ils soient malins ! 

     Tous sont maintenant arrivés à bon port. Jacou réunit tout le monde.

     « Mesdames et Messieurs, après cette journée mouvementée pour beaucoup d’entre vous, cette nuit vous apportera toute la quiétude souhaitable.  Comme vous le constatez, l’espace qu’on nous a alloué. est clos, Donc, ici, nous pourrons vivre nus.

     Permettez que je vous présente trois nouvelles recrues, Giselle Halot, quinze ans, sa sœur jumelle Isabelle, et leur petite sœur Anaëlle Halot, quatorze ans. Orphelines... Leurs parents ont été tués par les bandits, qui les ont faites prisonnières. Ils voulaient les vendre comme vierges, ce qui leur a épargné des sévices sexuels de leur part.

     Dorénavant, elles vont vivre avec nos Soldates ambassadrices. Elles sont d’office citoyennes de Durandalem !

     - Bienvenue, les filles ! clament alors toutes les personnes présentes.

     Jacou continue.

     - Nos vaillants soldats, gardes et vigiles nous ont débarrassé aujourd’hui d’un grand nombre de bandits qui infestaient les chemins de l’Austrasie. Ils en ont tué au total cent dix-neuf !  Oui, cent dix-neuf, vous avez bien entendu !  Et récupéré trente-sept chevaux ! Sans eux, point de verriers, de maçons, de fondeurs, de menuisiers et de tailleurs de pierres... Aucun ne serait arrivé à bon port !

     Mais ici, nous ne risquons plus rien. Les soldats de Pont-de-Sarre surveillent les alentours, et nous avons nos gardes qui veillent sur votre quiétude ! Reposez-vous, mangez, buvez, mais pas de trop, et couchez-vous tôt. Demain, début des choses sérieuses !  Nous commencerons nos travaux. Le bourgmestre de la ville Oscar Fontaine et ses conseillers viendront ici nous expliquer ce qu’ils attendent de nous. »



     Se retirant sur sa couche, Jacou examine à la lueur d’une torche les étranges parchemins trouvés sur les bandits.

     Il reconnaît l’écriture de haut en bas des provinces de l’Orient, au bout de la mer d’Orient...  À l’ouest des Terres mayas qu’il a visitées jadis avec son Maître Sirius, et qui lui avait appris à déchiffrer cette écriture.

     Un de ces parchemins raconte une légende. Cela parle d'un trésor, et de pouvoirs de vie éternelle.  Ce serait situé dans un archipel au large de la grande mer d’Ouest, et qui, selon le parchemin, s’appellerait l’Atlantide.

     Jacou en avait entendu parler par son Maître, qui lui avait avoué ne jamais avoir réussi à trouver cet archipel, et qui se demandait quel était le bien-fondé de cette légende.

     Sur un autre parchemin est rédigé un ordre de mission, l'ordre de trouver et de ramener ce trésor, ces pouvoirs et ceux qui les détiennent... Tout au bout des terres d’Orient, sur une grande île dénommée Fuji.

     Jacou se souvient avoir visité une île de ce nom, en compagnie de Maître Sirius et de ses disciples les Mayas jumelles Itzel et Akna, et du jeune chaman Eadrich et de sa compagne Chillan . Ils avaient dû quitter Fuji précipitamment, un volcan crachant des cendres incandescentes sur toute l’île.

     Ce soir, que de souvenirs d’un temps lointain se sont réveillés ! Il n’avait alors que douze ans... Il finit par s’endormir, la tête remplie de ces images de ses jeunes années.
Message edité le 19/11/2022 04H57
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Posté le : 19/11/2022 04H59
Mardi 6 mai.


    8- Le chantier de Pont-de-Sarre.


     Le soleil se lève sur le camp des travailleurs, à Pont-de-Sarre.

Les soldats de l’escorte de Mousson s'apprêtent à rejoindre l’Empereur à Oche.

     « Merci d’avoir escorté nos fondeurs ! dit Jacou. Vous donnerez le salut à l’Empereur ! 

     - Nous n’y manquerons pas ! »

Et les voilà partis.

Les deux charrettes sont reparties pour le Blauersland, avec les quatre gardes. Ils seront de retour vendredi.

     Cinq autres charrettes arrivent aujourd’hui, amenant les pierres pour la réserve d’eau. L’emplacement n’est pas encore défini, mais il le sera dans la journée. C'est l'architecte Isabelle Bour qui en décidera.

    Le bourgmestre de la ville a annoncé sa venue.  Pour ce premier contact, Jacou a demandé à tout le monde de s’habiller. Voici l'édile, accompagné par tout un groupe.

 « Je suis Oscar Fontaine, le bourgmestre, et voici mon adjoint, Petrus Kroll; mon conseiller aux bâtiments, l’architecte Josef Beth; le chef-forgeron de la ville, Rudy Ferrent; le maître-compagnon menuisier, Edmond Tanne; le patron de l’hôtel Victor, Jack Victor, et celui du Majestic, Peter Penh. 

     - Enchanté, messieurs. Je suis Jacou Artz,  bourgmestre de Durandalem, et chef de ce camp. Parlons peu, mais parlons bien ! Si j’ai bien compris, il vous faut donc des douches, une piscine et un sauna dans les hôtels, des douches communales, et des thermes,  

  - C’est bien ça !  dit Petrus Kroll, qui supervise les travaux.

- Monsieur Beth, voici mon équipe ,  Joseph Wirth, le maître maçon, les maçons Paulin Wirth, Georges Storm, Claude Storm, Paul et Pierre Bour.  Et notre architecte, Isabelle Bour. 

    - Une femme architecte... et belle, de surcroît ! s'étonne Joseph Beth. Ce n’est pas commun ! Bienvenue à toi, Isabelle, et bienvenue à vous, maîtres maçons !

- Monsieur Ferrent, je vous présente notre Maître forgeron de l’Empire, Robert Schmit, et les forgerons Jérémoy, Nathan et Léo Mayer, et Jean-Paul  et Jean-Pierre Schuss. 

   - C’est un honneur que de travailler avec le Maître des maîtres forgerons ! Bienvenue à toi et à ton équipe.

 - Merci Rudy ! Tu viendras avec moi au fond du camp tout à l’heure. 

 - Monsieur Tanne, je vous présente les maîtres menuisiers Victor Rous, Bertrand Schenk et Aloïs Prist, l’assistant menuisier Ludwig Tramp, et notre menuisier de Durandalem, Mikael Thiel.

    - Suite à l'attaque des pillards, dit Victor Rous, nous avons hélas deux blessés : Amédée Kris et Hantz Tramp, maître menuisier et assistant Rassurez-vous,ce n'est pas grave, ils seront opérationnels dans quelques jours. 

     - J’espère que vos camarades se remettront vite de leurs blessures ! répond Edmond Tanne. Quelles sont-elles ? 

    - Une flèche dans la cuisse...

    - Alors ils guériront ! Et c’est tant mieux.  Bienvenue à vous, maîtres du bois ! 

 - Et voici notre équipe de verriers : Hantz Schmidt, Ludwig Beet, Wolfgang Mose, Adolf Gleb, Helmut Bour et Alphonse Bach. Notre menuisier, Mikael Thiel, s’occupera de l’encadrement des vitres. Henri Quat et François Pommier sont leurs gardes et ils protégeront les verriers sur le chantier. 

     Nous avons aussi des gardes pour protéger tous les chantiers : Jean et Aimé d’Ortega, Jeannot et Jacky Muller, Alice, Aline, Pascal et Guenièvre Spohr, Christian et  Christina Hahn, Johan et Pierre Martinet, et Alexa Dumas. »

Petrus Kroll les toise, et grommelle d'un ton dédaigneux :

     - Hum, ils sont bien jeunes...  Et en plus, pfff... il y a même des filles ! 

     Oscar Fontaine  regarde son adjoint, un peu étonné par ce dédain.

 C'en est trop pour Alexa Dumas, qui s’énerve et rétorque avec véhémence :

     « Apprenez ceci, monsieur Kroll... Ce ne sont ni l’âge ni le sexe qui font les bons soldats, mais leurs qualités et leurs capacités  !  Vous souvenez-vous du passage de Khan le terrible qui a dévasté votre ville ?  Oui, bien sûr... Eh bien c'est nous, les gardes de Durandalem, qui l’avons vaincu,  et qui avons tué toute son armée ! Nous étions vingt contre cinq cents, et ils ont tous péri ! Et ce jour-là, face à lui, où étaient-ils donc, vos vaillants gardes ? 

 - Houlà, quel aplomb... Mais tu as raison, jeune blonde pleine d’énergie ! se reprend  Petrus Kroll tout embarrassé. Je ne voulais certes pas offenser les glorieux vainqueurs de Khan...  Je te prie, je vous prie d’accepter toutes mes excuses pour ces paroles irréfléchies et si méprisantes pour les femmes...   Je suis certain maintenant qu'avec vous, nos chantiers seront très bien protégés ! 

    - Nous acceptons vos excuses, se radoucit Alexa.  Pardonnez mon ton un peu vif... Je ne voulais pas non plus blâmer vos gardes qui ont subi cette attaque... Après tout, ils n'avaient pas les pouvoirs que nous avons ! 

 - Alors, cet intermède est fini, conclut Oscar Fontaine. Sachez que nous apprécions toutes et tous votre présence...  

    - Bon, dit Jacou, ça au moins, c’est réglé ! »

Et tout le monde, Alexa et Petrus les premiers, rigole de bon cœur.
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Posté le : 23/11/2022 18H02
    Jacou poursuit...

« Nous avons nos cuisiniers pour nourrir les ouvriers. Bien sûr, vos gens qui travaillent sur les chantiers seront les bienvenus à tous les repas ! Je vous présente l’équipe :  Albert et Marianne Tritz, Paulette Holz, Marlène Basin, et Josie Bern pour le service. 

     Nous avons aussi un médecin, notre médecin de Durandalem. Je vous présente Marie Brett ! Elle est là pour vous,  elle soignera tous vos maux. N’hésitez pas à venir la consulter, même pour la moindre écorchure. Cela peut s'aggraver , alors ne traînez pas ! Voilà ! Je pense que vous savez l’essentiel...

       Ah, j'allais oublier une chose importante ! Marie Brett vous distribuera une potion qui vous permettra de transporter les charges les plus lourdes sans effort, par la simple pensée. Toutes les ouvrières et tous les ouvriers du chantier pourront en avoir.  C’est même recommandé ! 

     Et une dernière chose tout aussi importante, messieurs de Pont-de-Sarre : Nous sommes toutes et tous nudistes, et nous vivons généralement nus. Nous travaillons nus aussi, et c’est donc nus que nous travaillerons dans votre cité. Évidemment, si vos gens pouvaient suivre notre exemple, ce serait encore mieux ! Pour celles et ceux qui auraient quelques craintes, je vous signale que nous disposons d'une potion qui annihile momentanément toute pulsion sexuelle. Ce qui permet à tout le monde de travailler plus sereinement ! Marie vous en distribuera sur demande. Bien, bien... Cette fois-ci, je crois que c'est vraiment tout. Mesdames et messieurs, au travail ! »

     Et chacun suit le responsable de son corps de métier. Les travailleurs se déshabillent, et les chantiers démarrent.

 Jacou entraîne le bourgmestre.

     « Oscar, je te présente nos ambassadrices :  Valérie Burg, Agnès et Angèle Hune, Anne Bonte, Gertrude et Berthe Hoff,  Claudine Schmidt et Edeltraud Bour.  Elles vont parcourir la contrée pour annoncer partout l’inauguration des thermes de Pont-de-Sarre, comme tu me l’as suggéré.

    - Vous êtes ravissantes !  s'exclame Oscar, admiratif. Jacou, tu n’aurais pas pu mieux choisir ! 

     - Ces ambassadrices sont Soldats de l’Empire, précise Jacou. Nommées par l’Empereur en personne, en son Palais d’Oche ! Et c’est nues qu’elles vont accomplir leur mission... Mesdemoiselles les ambassadrices, vous pouvez vous déshabiller ! »

     Oscar, bien entendu, est subjugué par la beauté plastique de leurs corps...

   Dans les hôtels,  des brigades de forgerons chaudronniers s’activent pour tirer les tuyaux dans les chambres.

 À l'hôtel Victor, Jérémoy est assisté par Bouvi et Gilbert Har, des jumeaux chaudronniers, et par les forgerons Peter Stiouv et Harry Cove. Ils doivent équiper les trois étages de vingt chambres, ce qui fera soixante chambres en tout. Ils commencent par le troisième étage.

  Au Majestic, avec Nathan et Léo, Gaby Korn et Sylvain Aibon, les chaudronniers, sont aidés par les forgerons Raoul Eck et Chris Tamboul pour installer les deux étages de quarante chambres chacun, soit quatre-vingts chambres ! Le deuxième étage est donc fermé pour cause de travaux.

   Les maçons se sont répartis sur  les deux hôtels. Paulin Wirth et Georges Storm, assistés des maçons de Pont-de-Sarre Jésus et Hantz Vorm, se chargeront de l'hôtel Victor,    et Claude Storm et Paul Bour, assistés de Hubert et Albert Vorm s'occuperont du Majestic.

     Derrière les deux hôtels, on monte des tours supportant les cuves et les chaudières.

 Elle définit les fondations des quatre douches communales. Une fois les tracés réalisés. Les maçons Joseph Wirth et Pierre Bour, assistés d' Antoine Binz et de Josef Pouls  et de quatre apprentis construiront les bâtiments les uns après les autres.

  Puis elle s’occupe de tracer les fondations des thermes, avec l’aide de deux terrassiers de Pont-de-Sarre, Félix Pot et Nestor Venis.
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 26/11/2022 21H25
     Les verriers, Hantz Schmidt, Ludwig Beet, Wolfgang Mose, Adolf Gleb, Helmut Bour et Alphonse Bach se sont installés dans une grange. Ils préparent les vitres pour les douches communales, les annexes des hôtels et les Thermes.

     Mikael Thiel, s’occupera de l’encadrement des vitres, avec Fulbert Dejeu et Gauthier Payan, les menuisiers de la ville.

     Les bâtiments annexes des hôtels auront eux aussi des grandes baies vitrées.



     Les menuisiers d’Oche sont  installés dans un hangar.  Ils préparent les planchers et les charpentes pour les bâtiments. Sont avec eux deux charpentiers et trois charpentières de Pont-de-Sarre : Alex Miot, André Tourdy, Philomène Tabark, Louise Atak, et Germaine Ladanz.



     Quant à moi, je suis avec Rudy Ferrent, le maître forgeron, dans un coin du camp, sous une tente où sont remisées mes inventions. Les fondeurs de Mousson, Léonard de Wendel, Paul Nagel, Georges Stand, Venceslas Dörm, et Agar Dörm, et les forgerons Michel Pilna et Roger Mour préparent les tuyaux, les pommeaux, les raccords. Dans le coin, une grande forge est installée. L’âtre flamboie.

  J’explique mes mécanismes qui fonctionnent à la vapeur : les générateurs de vapeur, les machines à laver le linge ou la vaisselle, les chaudières pour l'eau des douches, pour le sauna, le chauffage, les  monte-personnes, les systèmes de fermeture et d'ouverture des portes, et les chambres froides  fonctionnant grâce à la plante frigidaire dont on extrait le gaz naturium.

     « Nous avons suffisamment de matériel pour finir tous les chantiers, leur dis-je. Mais cela va nécessiter du charbon, beaucoup de charbon, pour chauffer toute l’eau  ! 

     - J’en ai déjà parlé avec Oscar, dit Rudy. Chaque semaine, des grands chariots viennent de la mine de Baumholder,au nord de l’Austrasie, au-delà d’Oche, . Et ils sont toujours accompagnés de quelques soldats, qui sont déjà intervenus plusieurs fois ! Et vous, où vous procurez-vous le charbon ? 

    - Durandalem est privilégié.  Nous disposons sous notre village d’immenses réserves de charbon. Et nous avons notre propre mine et toute une équipe de mineurs !   Cela facilite grandement l’approvisionnement... Et à Durandalem, toutes les maisons - une bonne centaine de foyers -  sont équipéesde chaudières. Et des générateurs de vapeur  nous protègent du gel dans toute la colline 

     - Oui, cela doit nécessiter énormément de charbon !  fait remarquer Rudy.

    - Et beaucoup de main-d’œuvre ! En plus des mineurs, des hommes sont embauchés pour s’occuper des générateurs. 

   - Mais cela doit coûter une fortune, de payer tous ces hommes ! 

   - Oh, de ce côté, pas de problème non plus ! Notre sous-sol regorge d’or, et nos mineurs alternent les extractions : un jour l’or, l’autre jour le charbon. Et nous avons notre propre fonderie pour fabriquer des lingots et des livres-or. 

     - Cela doit attirer bien des convoitises ! 

     - Ils sont pas mal à avoir essayé depuis trente ans, dis-je en riant. Mais les abords du village sont remplis de fosses où gisent les malheureux qui s'y sont risqués ! Le dernier qui a essayé de voler notre or s’appelait Khan le terrible... Mais même avec son armée de cinq cents soldats, il n’y est pas arrivé ! 

     Nous avons un système de garde à toute épreuve. Plus de quarante hommes et femmes veillent sur le village jour et nuit. Et tous les habitants du village, hommes, femmes, et jeunes gens dès quinze ans, tous sont formés pour prendre les armes et se défendre ! 

     Et grâce à Jacou,  à Chantal, et aux merveilleuses plantes de notre belle Austrasie, nous avons acquis des pouvoirs qui nous facilitent bien la vie.  Et pas seulement pour garder le village ! »
Message edité le 26/11/2022 22H17
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 04/12/2022 23H48
   Au camp, Jacou désigne Marlène Basin pour dresser la liste des travailleurs, afin de prévoir le nombre de convives à table.

     « Tu vas faire le tour des chantiers, mais tu seras accompagnée par les frères Muller ! Nous devons montrer que nous sommes là, et que nous sommes forts ! »

 Et les trois jeunes gens partent vers les chantiers. Nus, bien sûr.

 Ils commencent par les hôtels :

Au Victor :  Bouvi et Gilbert Har, Peter Stiouv, Harry Cove et Jérémoy, soit cinq personnes.

Au Majestic :  Nathan, Léo, Gaby Korn, Sylvain Aibon, Raoul Eck et Chris Tamboul, soit six personnes.

 Derrière les hôtels :  Paulin Wirth, Paul Bour, Claude Storm,, Georges, Jésus, Hantz, Hubert et Albert Vorm, soit huit  personnes.

 Pour les douches communales :  Isabelle, Joseph Wirth, Pierre Bour, Antoine Binz, Josef Pouls, Benny Hile, Artémus Gord, Hilda Börg, Helga Börg, soit neuf personnes.

 Pour la grange des verriers :Hantz Schmidt, Ludwig Beet, Wolfgang Mose, Adolf Gleb, Helmut Bour, Alphonse Bach, Mikael Thiel, Fulbert Dejeu, Gauthier Payan, soit également neuf personnes.

 Pour le hangar des menuisiers : Victor Rous, Bertrand Schenk, Aloïs Prist, Ludwig Tramp, Alex Miot, André Tourdy, Philomène Tabark, Louise Atak, Germaine Ladanz, soit là aussi neuf personnes.

     De son côté, bien que le Bourgmestre  en ait parlé auparavant, la population de Pont-de-Sarre est intriguée par ces nouveaux venus tout nus qui travaillent sur plusieurs chantiers ! C'est l'attraction de la ville, et les remarques fusent... Ils n'ont pas manqué de remarquer l'architecte Isabelle.

«  C’est une fille qui commande ! Et toute nue en plus !

     - Ils ont des pouvoirs extraordinaires !

     - Moi, j’en ai vu qui volaient !

    - Et ils soulèvent les plus grosses pierres comme des fétus de paille !  »

     Marlène et ses gardes reviennent bientôt au camp avec la liste. Cela fait donc 9 + 9 + 9 + 8 + 5 = 40 personnes sur les chantiers. 

     Mais il faut encore ajouter  les fondeurs de Mousson : Léonard de Wendel, Paul Nagel, Georges Stand, Venceslas et Agar Dörm, Michel Pilna et Roger Mour, soit sept personnes. 

Et aussi les gardes, Aimé et Jean d’Ortega, Jeannot et Jacky Muller, Alice, Aline, Pascal et  Guenièvre Spohr, Christian Hahn, Johan et Pierre Martinet, Alexa Dumas et Christina Hahn. Sans oublier ceux des verriers, Henri Quat et François Pommier. Quinze personnes de plus.

 Nous en sommes donc à 40 + 7 + 15 = 62 personnes ! 

    Plus les dirigeants, Jacou, Robert, Oscar Fontaine, Petrus Kroll, Josef Beth, Rudy Ferrent, Edmond Tanne, jack Victor, Peter Penh, soit encore neuf personnes.

    N'oublions pas les ambassadrices : Valérie Burg, Agnès et Angèle Hune, Anne Bonté, Gertrude et Berthe Hoff, Claudine Schmidt et Edeltraud Bour, plus les trois nouvelles, Giselle , Isabelle et Anaëlle Halot. Encore onze de plus.

   Ajoutons-y encore la nounou et les deux enfants de Valérie, Hantz Burg, Marie Brett, les deux blessés, le personnel de cuisine Albert et Marianne Tritz, Manon Germain, , Paulette Holz, Josie Bern, sans oublier celle qui compte tout le monde :  Marlène Basin.  Treize  de mieux !

   « Voilà, Jacou. Cela nous fait donc en tout :  62 + 9 + 11 + 13 = 95 convives  !

  - Beau calcul, merci Marlène ! Il va falloir demander du renfort aux hôteliers ! »

     Et Jack Victor fait mander deux de ses cuisiniers, le chef Augustin Thuin et Germain Suhr, et deux de ses filles de salle, Béatrice Tamboul et Émilie Daifet. Peter Penh peut fournir trois cuisiniers, Médard Tycho, Landry Logie et le chef Igor Egon, et deux filles de salle, Birgit Ali et Edith d’Onk.

     Avec l’aide des gardes et de Hantz, les tables sont installées, et en cuisine les plats se préparent. En quantité, comme on s'en doute.

    Il est bientôt midi. Jacou demande à Oscar si ses soldats peuvent surveiller les chantiers pendant la pause. Oscar envoie son adjoint donner les consignes.

Une fois  tout le monde  attablé, Jacou prend la parole :

     « Chers amis travailleurs de Pont-de-Sarre, soyez les bienvenus à cette table ! Les cuisiniers, ceux de Durandalem et ceux de Pont-de-Sarre, nous ont concocté un festin... Profitons de ce repas pour reprendre des forces, afin de parfaire les installations que nous sommes en train de mettre en place...  Bon appétit ! Chacun va me dire où il en est sur son chantier.

 - Les fondations des douches sont tracées, dit Isabelle. Celles des annexes des hôtels aussi. Je dois encore discuter de celles des thermes, vu la nature du terrain, qui est inégal. 

  - Au rythme où on va, annonce Jérémoy, l’hôtel Victor sera achevé pour la fin de la semaine. Du moins la partie des chambres. Les chaudronniers et les forgerons font vraiment du bon boulot !  Et la semaine prochaine, nous nous occuperons de la salle annexe. 

 - Pareil pour le Majestic !  dit Nathan. A la fin de la semaine prochaine, tout sera opérationnel ! Ici aussi, les chaudronniers , et les forgerons sont très efficaces...

 - Pour les douches, cela avance vite,  précise Pierre Bour. Nous avons presque fini les murs et la tour de la première bâtisse. Les maçons de Pont-de-Sarre et leurs apprentis et  apprenties sont véloces. Ils apprécient vraiment la potion et ses pouvoirs ! 

-  Chez les verriers, tout se passe à merveille ! dit Alphonse Bach. Les vitres pour les douches sont prêtes, et nous attaquons celles des annexes des hôtels. Elles seront montées dès la fin de la construction. Ensuite, nous nous attellerons aux vitres des thermes, dès qu’Isabelle nous aura communiqué la version définitive !  L’équipe d’encadrement des vitres travaille bien. Ils  ont encadré les vitres des douches, et commencent les baies vitrées des hôtels. 

  - Dans le hangar des charpentiers, précise Victor Rous, nous travaillons de concert avec Alex Miot, André Tourdy, Philomène Tabark, Louise Atak, et Germaine Ladanz, 

      - Et c’est un vrai plaisir d’avoir des filles dans l’équipe ! Elles m’apprennent plein de choses !  se réjouit Ludwig Tramp.

     - Nous avons posé le plancher du premier bâtiment des douches, nous sommes en train de monter les cloisons des douches.  dit Louise Atak. La charpente est prête.  Les planchers pour les tours des hôtels sont prêts aussi. 

  - Bravo à toutes et à tous ! applaudit Jacou. Je suis heureux que ce chantier démarre aussi bien ! Ce soir, nous ferons un bilan de la première journée. »
Message edité le 05/12/2022 09H26
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 07/12/2022 09H11
Une charrette avec trois hommes se présente au portail du camp.

     Christina Hahn, de garde, reconnaît Le Fernand et ses fils, Le Borgne et François.

     « Entrez, entrez...  Ils sont tous à table, ils vous feront bien une petite place ! »

     Et elle prévient mentalement Jacou, qui annonce alors leur arrivée :

  « Mesdames et messieurs, voici nos livreurs de fruits et légumes de Durandalem ! 

     - Vous êtes venus de Durandalem sans escorte ? s'étonne Oscar Fontaine.

     - Héhé,  rigole Le Borgne... L’escorte, c’est nous ! »

Et il le montre  en s’élevant dans les airs, son arc bandé, prêt à décocher.

  « Je vous présente donc  Fernand Bauer, notre fermier et bouilleur de cru. Le Borgne et François sont ses fils, tous deux nommés Capitaines de l’Empire Romain d’Occident  par l’Empereur, à Oche, le mois dernier ! Ce sont eux qui ont sauvé la semaine dernière nos maçons de Manderen des attaques des pillards...

    - Et aucun  pillard n’a survécu !  tient à préciser François. »

    Les maçons se lèvent en applaudissant leurs héros : 

« Encore merci !  »

Le Fernand sort deux amphores de la charrette.

  « Je vous ai apporté une gnôle faite spécialement pour ce chantier !   Elle vous donnera des forces dès le premier verre... et vous anéantira dès le troisième !  »

     Il s'esclaffe ... Et toute la tablée éclate de rire avec lui.

    « Venez tous les trois, installez-vous...Les cuisiniers nous ont préparé un banquet. Tes légumes sont bien sûr au menu, Le Fernand ! »

     Et tout le monde mange de bon appétit tous ces plats plus savoureux les uns que les autres,  tandis que chacun raconte les exploits des gardes.

    Les verriers relatent les trois attaques, le tronc qui écrase les malfrats, et les plaques de verres volantes qui découpent tout sur leur passage. Les gens d’armes ont fait place nette !

  « Grand merci à vous, les gens d’armes... Sans vous, nous ne serions pas arrivés vivants  ! »

 Les menuisiers de Manderen, quant à eux,  racontent la nuit où ils étaient prisonniers de plus d’une trentaine de barbares...Les vigiles les ont massacrés ! Ils remercient leurs sauveurs.

« Nous vous devons la vie ! »

  Et ils se lèvent avec respect.  Les deux menuisiers blessés tentent de se redresser tout seuls, mais leur blessure à la cuisse les gêne encore beaucoup, et les autres les soutiennent.  

   Le Fernand sort de la charrette une caisse remplie d'une centaine de petits godets, qui sont aussitôt distribués.  Le Borgne et François, chacun avec une amphore en lévitation devant eux, font le tour des convives qui tendent leur verre. Une fois tout le monde servi, Jacou s'adresse à l'assemblée.

 «  Mesdames et Messieurs, trinquons à la réussite de notre chantier, et au bel avenir de la cité de Pont-de-Sarre ! »

     Oscar Fontaine alors se met debout :

    « Je lève mon verre à vous toutes et à vous tous, qui nous apportez tant d'extraordinaires progrès... Prost ! »

      Et toute la tablée l'imite, répond « Prost ! » en écho, et avale d’une gorgée la gnôle du Fernand.

     Certains en rougissent, d’autres toussent... Mais toutes et tous rigolent de bon cœur. Effet euphorique du breuvage !
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 15/12/2022 19H25
9- Pont-de-Sarre, cité nudiste !



 «    Jacou m’a parlé de votre mode de vie habituel. dit alors Oscar. Et on m'a relaté des visions de travailleurs  nus et de travailleuses nues ! Dès votre arrivée, vous avez pu vivre et travailler nus dans la cité...

     Eh bien, chères concitoyennes et chers concitoyens,  je vous propose de faire comme ces travailleuses et ces travailleurs, et de vous dévêtir dès maintenant !  »

    Pour montrer l’exemple, le Bourgmestre se déshabille et se présente nu à l’assemblée. Les Sarrois hésitent. Les filles sont les premières à se dévoiler, puis ce sont les jeunes, et enfin les plus âgés. Tout le monde finit par l'imiter.  Seul Petrus Kroll est encore hésitant.

« Mais non... Cela ne se fait pas ... Que vont dire les gens ? 

- Eh bien, rigole Alexa, ils vont dire : "Ah ! Enfin ! nous pouvons vivre nus !" Allez, allez, Petrus, à poil ! »

     Souriant, il s’exécute alors, sous les applaudissements de toute l'assistance.

Jacou approuve :

     - Merci Oscar, pour cette initiative courageuse... Gageons que la population admettra le fait et suivra l’exemple !  Mais tu devrais éditer un décret officiel qui réglementera tout cela, notamment par rapport aux risques de déviances, d'abus sexuels, de viols ...

     - Tu as raison, Jacou. Avec Petrus, nous nous y attelons sur-le- champ ! 

     - Je vous signale, poursuit Jacou, que nous disposons d'une potion qui éteint momentanément les pulsions sexuelles. Marie en a dans sa tente médicale, et Manon en a aussi à l’office.Nous pouvons vous en fournir à volonté. Cette potion pourra aider ceux qui  contrôlent mal leurs pensées et qui craignent d'arborer un signe ostentatoire de désir. Elle est efficace quelques heures, et ne nuit pas aux rapports amoureux tant qu’il y a consentement mutuel. 

     Oscar, je t’enverrai un peu plus tard nos ambassadrices, qui informeront les habitants de la cité de ce nouveau décret. Par prudence, elles seront accompagnées par les gens d’armes.

    - Bien Jacou, assure Oscar, d’ici une heure, nous aurons rédigé ce décret. 

    - Et maintenant, au travail ! Soyez nus, ne vous cachez pas  !

     - Nous sortons les premiers, nous allons à la Maison de la Ville éditer ce décret... »

      Et il sort nu, suivi de Petrus, de Josef Beth, de Rudy Ferrent, d'Edmond Tanne, de Jack Victor  de Peter Penh, nus eux aussi, et des ouvriers qui retournent sur les chantiers tout aussi nus. Grand étonnement de la population, qui voit le Bourgmestre, son adjoint et ses conseillers nus pour la première fois !

     Le Fernand et les deux capitaines ont repris le chemin de Durandalem. Ils ont décidé de repartir nus eux aussi, ils se couvriront si nécessaire. Ils reviendront demain.

     Une fois à la Maison de la Ville, Oscar convoque sur l’heure les autres notables du conseil.

     Sont ainsi réunis  :

     - l’adjoint du bourgmestre, Petrus Kroll.

      - le conseiller aux bâtiments, l’architecte Josef Beth,.

     - le chef-forgeron, Rudy Ferrent.

     - le maître-compagnon menuisier Edmond Tanne.

     - le patron de l’hôtel Victor, Jack Victor. 

     - le patron de l’hôtel Majestic, Peter Penh. 

     - les deux médecins, Edmond Dantès et Mercedes Benz.

     - le notaire, Alban Publi.

     - l’apothicaire, Bernhardt Ticule.

     - les deux banquiers, Claudia Rich et Bertrand Lamoné.

     - la joaillière Edmée Dor,

     - les deux restaurateurs, Alvin Kōshien et Sergius Tenshil,

     - le chef des gens d’armes, Paul Isse.

     - le capitaine des soldats, Pierre Martin. 

     - les trois aubergistes, Roger Hann, Pierre Khiroul, et Léon Niva.

     - le boucher, Nicolaus Petrus,

     - le maraîcher, Georges Pfalz,

     - l’éleveur de chevaux du haras de Sant-Inberg, Quentin Tamar.

     - l’archiprêtre de l’abbaye du Winterberg, l’abbé Isidore de Somme,

     - le curé de la paroisse, l’abbé Côme Douin.

   Les notables arrivants sont stupéfaits de voir tout nus le Bourgmestre, et ses conseillers, et les soldats qui gardent la Maison de la ville

 « Mais que se passe-t-il donc à Pont-de-Sarre ? demande Edmond Dantès . J’ai rencontré des ouvriers nus... Nus comme vous...Peut-on savoir à quoi ça rime ?  

   - Certes, dit Oscar, cela mérite quelques explications. Eh bien, mesdames et messieurs, nous sommes ici pour faire appliquer un décret de notre Empereur Charlemagne, qui souhaite que la nudité simple soit autorisée et commune dans son Empire. Il a déjà décrété cela à Oche, à Durandalem... Et à Naborum, c’est en passe de se faire. 

     Comme vous le savez, nous entreprenons des travaux pour donner à notre cité une hygiène de vie, pour combattre les maladies dues à la crasse et à la mauvaise hygiène corporelle.  Ces travaux sont menés par les artisans de Durandalem, berceau de l’hygiénisme urbain grâce à son bourgmestre Jacou Artz, et grâce au Maître Forgeron de l’Empire Robert Schmit. 

  - Vous avez voté lors de la dernière séance du conseil pour entreprendre ces travaux ! rappelle Petrus Kroll. Nous aurons quatre bâtiments de douches communales, et des thermes modernes. 

     - Et en ce moment, rajoute Jack Victor, ils équipent nos hôtels de douches dans chaque chambre ! . 

     - Il y aura une piscine et un sauna dans les hôtels, conclut Peter Penh. 

 - Ils viennent tous de Durandalem ?  questionne Mercedes Benz. 

    - Non, Mercedes., répond Oscar. Ils ont fait venir les meilleurs spécialistes, les menuisiers d’Oche, les verriers de Meisenthal, les maçons de Manderen, et le renfort de ceux de Durandalem et aussi nos ouvriers spécialisés de Pont-de-Sarre. 

  - Nos forgerons se forment à ces techniques, confirme Rudy Ferrent. Ils seront capables sous peu d’installer des douches dans tous les foyers de la ville ... Les auberges aussi seront dotées de ces douches ! 

   - Mais, demande Edmée Dor. comment chaufferons-nous l’eau pour ces douches ?

     - L’eau sera pompée dans la rivière, répond Rudy Ferrent. Par un procédé de pistons qui fonctionnent à la vapeur, . Elle sera chauffée par une chaudière  située sous une cuve, en hauteur, pour créer une pression dans les pommeaux de douche. Avec un réglage pour le mélange chaud-froid... 

  - Je me souviens, raconte Pierre Martin, capitaine des soldats. J’avais neuf ans quand nous sommes passés à Durandalem. Nous avons pris une douche dans le bâtiment communal, c’était un vrai délice !  

Le mois dernier,  nous sommes retournés à Durandalem récupérer les chariots des barbares de Khan le terrible. Et nous avons profité de l'occasion pour reprendre une douche au même endroit, plus de trente ans plus tard... Avec toujours autant de plaisir ! Là-bas, tout le monde se douche au moins une fois par jour, et toutes et tous vivent nus, pour leur plus grand bonheur ! »

  - Mais qui va financer tous ces gros travaux ?  demande sournoisement Claudia Rich. 

     - Ne vous tracassez pas ! la rassure Oscar. Le banquier de Durandalem nous a donné suffisamment d’or pour financer les premiers travaux. Il viendra cette semaine vous voir, et déposer des réserves d’or dans vos banques, afin de pourvoir aux besoins de la ville. Le village de Durandalem financera tous les travaux d’ordre hygiénique dans la cité !

      Mesdames et messieurs, je vais maintenant vous lire le décret que nous faisons paraître aujourd’hui :

      "Par décret de l’Empereur Charlemagne, Empereur du Saint Empire Romain Germanique, et par décision du conseil de la Ville de Pont-de-Sarre, présidé par son bourgmestre, Sieur Oscar Fontaine, il est décidé, dit et écrit à date du 6 mai de l’an 801 que dorénavant :

 - La nudité pour toutes les habitantes et tous les habitants      sur  tout le territoire de Pont-de-Sarre est autorisée, sous condition d’hygiène stricte.
- La nudité pour les personnes extérieures à la cité est autorisée, dans les mêmes conditions d’hygiène stricte.
- La nudité n’est pas obligatoire sur le territoire de Pont-de-Sarre, sauf aux thermes, mais elle est fortement recommandée.
- La douche à l’entrée des thermes est obligatoire.
- Nul ne peut être, d’aucune manière, obligé ou sollicité de se mettre nu, sauf  aux thermes.
- Nul ne peut se voir reprocher d’être nu, sur le territoire de la commune, sous réserve d’hygiène stricte.  
- Les douches sont ouvertes gratuitement pour tous les habitants de Pont-de-Sarre et les visiteurs de l’extérieur.
- En attendant la mise à disposition des douches, le bain en rivière est possible. Différents postes sont installés pour se baigner et se sécher.
- Les moqueries quant à la nudité, à la non-nudité, ou à l’aspect physique des corps, sont proscrites. Quiconque ne respectera pas ces règles sera puni. 
- Les actes sexuels sont interdits sur la voie publique. 
- Les abus sexuels, les tentatives de viol, ou l'exhibitionnisme  seront sévèrement punis. Les peines iront de coups de fouets jusqu’au bannissement de la cité, pour les plus graves, et jusqu'à l’émasculation en cas de viol avéré.
- Ce décret entre en vigueur aujourd’hui mardi 6 mai de l’an 801.
- Les gens d’armes, ainsi que les soldats de Pont-de-Sarre, ont autorité pour faire appliquer ce décret. "
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 24/12/2022 00H37
Oscar poursuit :

«Voilà,  mesdames et messieurs...  Y a-t-il, parmi ce conseil, des personnes qui sont contre ? 

    - Moi ! proteste l'abbé Douin. Je ne laisserai personne pénétrer au sein de la maison du Seigneur en état de péché ! »

     Pierre Martin, qui s’est mis nu, s’approche de l’abbé, qui  recule d’un pas.

   « Voyons, Côme, réfléchis un peu ! dit-il en ouvrant les bras. Le Seigneur nous a bien faits à son image, non ? Alors, arrêtons de cacher l’image de Notre Seigneur, et montrons au Monde l’image de Dieu ! Sais-tu qu'à Durandalem, le curé officie nu ? Et c'est tout nus que ses fidèles viennent aux offices  ! Sont-ils pécheurs pour autant ? Que nenni... Ils honorent l’image de Dieu !  »

L’abbé Isidore de Somme, archiprêtre de l’abbaye du Winterberg, renchérit :

  «  Apprenez qu'à Oche, l’Empereur de l’Empire Romain d’Occident lui-même, notre bon Charlemagne, est nu sur son trône ! Et quand il est venu à Durandalem, il a fait le voyage nu, m’a-t-on rapporté. Et même quand le pape Léon III l’a sacré Empereur, il était nu ! »

   Côme Douin se radoucit :

« Bon... Eh bien soit....Je me rallie à la décision de l’Empereur ! Je ne sais encore si j’officierai nu, mais les paroissiens pourront venir au sein de l’église nus.  Et à confesse aussi. 

 - Bien, dit Oscar.  Plus personne contre ce décret ?   Alors je vous demande à tous de signer en bas de ce parchemin... Votre nom lisible et votre signature.  Et ce parchemin va être immédiatement recopié par les scribes que j'ai fait mander. Maintenant, et conformément au décret, ceux qui le désirent peuvent se dévêtir immédiatement ! »

     Et quelques membres du conseil se déshabillent...

 C'est à ce moment qu'entre dans la salle une troupe de personnes toutes nues.  

  « Mesdames et messieurs, je vous présente les ambassadrices de l’hygiène de la cité !  Valérie Burg, Agnès et Angèle Hune, Anne Bonté, Gertrude et Berthe Hoff, Claudine Schmidt, et Edeltraud Bour... Ce sont d'anciennes esclaves libérées des griffes de Khan par les soldats de Durandalem, et désormais durandalémoises. Ces filles ont elles-mêmes été nommées Soldats de l’Empire, pour service rendu à l’Empereur.  Elles sont chargées de faire le tour de la ville, et d'informer la population de la teneur du décret.

Et ces huit autres personnes juste vêtues d'un ceinturon et armées d'un arc et d’une épée, ce sont les gardes qui les escorteront, afin de prévenir tout dérapage : Alice, Aline et  Guenièvre Spohr, Alexa Dumas, Christina Hahn, Jeannot  et Jacky Muller, et Jean d’Ortega. »

 Puis, se tournant vers les huit rousses  :

 « Mes chères ambassadrices, je vous demande encore un petit moment, le temps que soit recopié le décret que toutes les personnes ici présentes viennent de signer. 

     - Que voici de bien jeunes ambassadrices !  fait remarquer Paul Isse, l'air sceptique. 

     - Certes, concède Edmée Dor, mais reconnaissez que ces charmantes  personnes rayonnent de grâce et de beauté ! 

     - Ne vous avisez pas de parler aussi de la très grande jeunesse et de la féminité de leurs gardes !  les prévient Petrus Kroll.  »

Les gardes éclatent aussitôt de rire, ce qui intrigue les membres du conseil.

 « Mais qu'est-ce qui les fait rire comme ça ?  s'enquiert Sergius Tenshil.

   - Eh bien, explique Petrus en riant lui aussi, je me suis permis ce matin une remarque désobligeante à ce propos, et l'une des gardes m'a rabattu le caquet de belle façon ! »

Les scribes ont maintenant terminé. Oscar distribue les copies du décret aux Soldates de l'Empire.

« Allez-y, chères ambassadrices, allez gaiement prêcher la joie et la santé par la nudité à nos habitantes et à nos habitants ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 06/01/2023 10H51
  À peine sortis de la Maison de la Ville, ils se mettent deux par deux, une ambassadrice et un garde, puis les huit couples se séparent et partent dans les différentes rues de la ville, frappant aux portes des maisons.

En voyant ces jeunes créatures nues et en armes, certains prennent peur, et leur claquent la porte au nez.  Mais les gardes insistent :

     « Ouvrez ! Au nom de l’Empereur de l’Empire Romain d’Occident, au nom de l’Empereur Charlemagne, ouvrez ! »

     Les portes alors se rentrouvrent.  Les gardes rassurent :

     « N’ayez crainte, il ne vous sera fait aucun mal ! »

     Et les ambassadrices font lecture du parchemin.

     - C’est donc vrai ! On ne risque pas le bûcher ? 

     - Que nenni ! vous êtes libres d’être nus, si vous le désirez ! »

     Vu la chaleur qu’il fait cet après-midi, d’autres personnes, elles, sont d'emblée ravies de la nouvelle, et n’hésitent pas à se mettre nues sans plus attendre.

     À la Maison de la Ville, Oscar demande au chef des gens d’armes Paul Isse et au capitaine des soldats Pierre Martin de former des patrouilles de deux ou trois personnes. Elles se promèneront nues dans les rues de la ville, afin de rassurer la population.

     Sur les chantiers, les installations progressent rapidement. Ce sont des allers-retours incessants avec des tuyaux, des planches, des poutres, des pierres…  L’architecte Isabelle Bour a dressé le plan général de la distribution d’eau de la ville, et le soumet à Jacou :

     « Sur la colline, près de l’abbaye du Winterberg, il faut installer une grande réserve d’eau, que l’on remplira avec de l’eau pompée dans la rivière Sarre.  Il y a une grande paroi rocheuse, on pourra y adosser nos murs ! Pour monter et faire descendre cette eau, il faudra des canalisations... 

  - C’est prévu, répond Jacou. Cela devrait arriver demain.

  - Parfait !  Mais il faudra aussi des maçons pour construire la réserve... 

    - Je vais les trouver ! »

     Voici qu'arrive un imposant convoi de dix grand chariots de quatre chevaux remplis de pierres. Ce sont les vingt compagnons du Blauersland en personne qui les conduisent et les escortent. Les Cohen, les Stand, les Pinot, les Jost, les Blum...Tous les jeunes garçons et toutes les jeunes filles du Blauersland sont là ! Ils ont voyagé nus,  et se sont vêtus pour l’arrivée.  Mais en voyant qu'ici les gens sont nus, ils n’hésitent pas, et se redéshabillent aussitôt.

      Isabelle trouve à les employer. Elle.en envoie six sur la colline, à côté de l’abbaye, pour la réserve d’eau, tandis que quatre autres œuvreront à la construction des Thermes.

     Jacou, prévenu, vient à leur rencontre et leur adresse la bienvenue.

     «   Alors, sourit-il,  ce coup-ci il envoie toute la troupe !  Les deux dernières fois, c’était un coup les filles, un coup les garçons, pour qu’ils ne se mélangent pas trop...

     - Oui ! explique Paulin Cohen.  Mais nous avons rouspété, alors cette fois-ci, il envoie tout le monde ensemble, en punition !  »

   Jacou se doute bien de ce qui se passera cette nuit.

 « Sacrée punition ! dit-il en rigolant. Et à part cela, le voyage s’est bien passé ? 

  - Oui, oui, très bien, sourit Paulin.  Nous avons été attaqués par une dizaine de bandits à cheval avec des arcs. Mais avant d’être à portée de flèches, nous avons envoyé tout plein de pierres qui les ont littéralement écrasés !  Et on a récupéré vivants quatre de leurs chevaux

    - Allez poser vos chariots sur le chantier des thermes, puis vous reviendrez ici ! »

     Pendant qu'ils le font, Jacou va la Maison de Ville et demande à Oscar des palefreniers pour s’occuper des quarante-quatre chevaux qui viennent d’arriver. Il demande également si l'un des hôtels pourrait héberger les compagnons du Blauersland. Ils sont vingt !

     Oscar fait alors mander Quentin Tamar, afin qu’il fasse venir les palefreniers du Haras de Sant Inberg, au nord de la ville. En voici huit : Albert et Aloïs Fritz, Alphonse Grosz, Geraldine Bourg, Antoinette Jean, Beatrix Elme, Trudi et Frida Mache. Il les envoie directement à côté du camp des travailleurs, là où les chevaux sont gardés.

     Hantz Burg les accueille :

     « Bienvenue,  palefrenières et palefreniers ! Vous pouvez vous mettre nus si vous voulez ! 

     - On ne préfère pas,  explique Frida Mache, nous avons passé toute la journée aux écuries... Nous puons !

     - Pas de souci, il y a des douches ici ! Prenez-en une, vous vous sentirez mieux ! »

     Et il leur donne des serviettes et du savon. Les Sarrois sont ravis de se doucher !

    Quant à Jack Victor, il est d’accord pour héberger les compagnons.

    «  Mais à cause des travaux, je n'ai plus que dix chambres disponibles. Vous devrez vous installer à deux par chambre. Je vous rassure, les lits sont larges ! »

     Les compagnons sont ravis ! Ce sera plus commode pour leurs ébats nocturnes...  Aussitôt, ils décident ensemble qui couchera avec qui  :  Pierrette Cohen et Jacques Pinot, Annette Cohen et Paul Pinot, Annie Cohen et Pierre Pinot, Anne-Marie Cohen et Mousse Stand, Fleur Cohen et Piot Stand, Pauline Jost et Roger Stand, Paulette Jost et Jean Blum, Anne Blum et Norbert Cohen, Valentine Stand et Robert Cohen, Isabelle Stand et Paulin Cohen. Ces jeunes gens sont très organisés !

     Jacou vient leur parler :

     « Demain, compagnons, je vous embaucherai comme maçons pour construire la réserve d’eau sur la colline, si vous le voulez bien,  

     - Avec plaisir,  dit Paulin Cohen. Si c’est possible, nous attendrons vendredi pour repartir. Et d’ici là, oui, nous voulons bien faire les maçons ! »

Les autres approuvent en bloc.

« Pas de problème pour les chambres, dit Jack Victor, je vous les réserve jusqu’à vendredi.

     - Bien !  dit Jacou. Palefrenières et palefreniers, vous êtes invités à notre repas ce soir ! Et vous aussi, les compagnons, cela va de soi ! » 

   

    L’après-midi se déroule bien, les ambassadrices ont du succès. Les gens commencent à sortir nus, ou vont à la rivière habillés et reviennent nus. Des points de lavage sont installés le long de la Sarre, et un dépôt de vêtements est créé.  Les scribes ont continué à faire des copies du décret, et Oscar a envoyé des gens les afficher dans les lieux où les Sarrois se retrouvent : place du marché, auberges, restaurants... Chacun des membres du conseil en reçoit plusieurs exemplaires qu’ils placarderont dans les endroits propices à la lecture.

     Les chantiers progressent. Jacou sera sûrement content lors des rapports de ce soir.

     Jacou demande des terrassiers à Oscar, qui lui en envoie six : Hantz Mauss et Paul Starck, terrassiers, Jean Frisch et Bert Nagel, cantonniers, et les deux fossoyeurs du cimetière, les jumeaux Alan et Alex Loch.

     « Vous mangerez ce soir avec nous, je vous expliquerai de quoi il retourne ! C’est un gros chantier, mais nous avons de quoi le réaliser facilement.

     - À ce soir, alors ! »

   
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 10/01/2023 22H37
     10- Rapports du soir.



 La journée se termine.

    La plupart des ambassadrices sont de retour. Il manque encore Agnès et Angèle Hune, escortées par les frères Muller. Mais ils ne sauraient tarder.

     Le repas est prêt. Après avoir transpiré sous la chaleur de l’après-midi, les ouvriers font la queue pour prendre une douche.

     Puis tout le monde s’installe à table.

     Jacou prend la parole :

     « Mes chers amis, comme vous avez dû le constater, Pont-de-Sarre est devenue nudiste ! Nos ambassadrices, escortées par nos gardes, ont fait le tour des maisons de la ville pour annoncer la bonne nouvelle à la population . Ah ! Voilà justement les retardataires... Alors ? Vos conclusions ? 

     - Mission accomplie ! dit Agnès Hune.  À part quelques foyers de résistance, tout le monde est enchanté de ce nouveau décret, et nous l’avons vu placardé dans plusieurs endroits de la cité. 

     -Les Sarrois sont avides d’hygiène,  dit Angèle, ils  attendent avec impatience l’ouverture des douches et des thermes !  .

     - Où en est-on, sur les chantiers, Isabelle ?  demande alors Jacou.

    - Les fondations des thermes sont tracées. Les terrassiers sont en train de préparer le terrain, il faut un support de pierre plus profond, le sol est sableux par endroits.  Mais du coup, il y aura deux piscines.  Une de quatre pieds de profondeur et de trente pieds sur trente, et une autre de soixante pieds sur trente, plus profonde, allant de trois pieds d’un côté à dix pieds de l’autre, ce qui permettra d’y plonger depuis une bonne hauteur. Un plongeoir sur deux niveaux sera d'ailleurs installé.

     Les plans sont établis, les verriers disposent des cotes pour les baies vitrées.  Demain nous commencerons à installer le réseau d’eau.  Nous avons le renfort des terrassiers Hantz Mauss et Paul Starck, des cantonniers Jean Frisch et Bert Nagel, et des deux fossoyeurs Alan et Alex Loch. 

     Demain, parallèlement à la pose des canalisations, dès que le convoi de Mousson sera là, leurs fondeurs installeront les tracés vapeur pour la mise hors gel de l’eau.  Et dès demain matin, avec l’aide des compagnons du Blauersland, nous construirons la réserve d’eau sur la colline. 

  - Merci pour toutes ces précisions, Isabelle ! 

   - Quant à nous, enchaîne Jérémoy, nous avons fini les vingt chambres du deuxième étage de l’hôtel Victor... Les douches ne sont pas encore en fonction. Nous attendons que l’eau soit pompée dans la cuve aménagée derrière l’hôtel.  Les coins d’aisance sont installés et branchés, la fosse est creusée, elle est opérationnelle. Les chaudières et les générateurs de vapeur sont en place. Demain, nous pourrons mettre les douches en fonction.

     Nous avons aussi installé la buanderie, les tambours sont prêts à tourner. Dans l’office, la chambre froide est en fonction ! Et la machine à laver la vaisselle sera opérationnelle demain !  Les chaudronniers Bouvi Har et Gilbert Har, et les forgerons Peter Stiouv et Harry Cove ont tout à fait assimilé nos techniques. Ils ont ont bien travaillé !  Ils sont rentrés chez eux, et seront à nouveau là dès huit heures demain matin. »

     Nathan et Léo aussi ont fini l’étage au Majestic. Les douches et les coins d’aisances des trente chambres sont installés et branchés. 

 «  Demain, nous nous occuperons de l’office et de la buanderie, complète Léo. Les chaudronniers Gaby Korn et Sylvain Aibon, et les forgerons Raoul Eck et Chris Tamboul sont très efficaces ! Eux aussi seront de retour demain à huit heures. 

   - Le premier bâtiment des douches est fini, annonce Pierre Bour. Le toit est posé, les portes et fenêtres aussi, les tuyaux sont branchés, et la cuve sur la tour est pleine. Une fois la chaudière installée, les huit douches seront opérationnelles ! 

   - Ce sera demain !  confirme Léo.

    - Nous avons fait deux équipes, et nous montons les murs des deuxième et troisième bâtiment, continue Pierre. Les maçons de Pont-de-Sarre et leurs apprentis et apprenties sont contents, et reviendront eux aussi demain matin. 

 - Les vitres pour les douches sont prêtes, celles des annexes des hôtels aussi. dit Alphonse Bach. Elles seront montées dès la fin de la construction.  Isabelle nous a communiqué la version définitive. Nous sommes en train de préparer les vitres des thermes !

     L’équipe d’encadrement des vitres travaille bien. Mikael Thiel, avec le renfort des menuisiers Fulbert Dejeu et Gauthière Payan, a monté les vitres du premier bâtiment des douches, et a fini la préparation des baies vitrées des hôtels. 

 - Dans le hangar des charpentiers, dit Victor Rous,  nous travaillons de concert avec Alex Miot, André Tourdy, Philomène Tabark, Louise Atak, et Germaine Ladanz. 

     - Travailler nue est un bonheur ! poursuit Louise Atak.  Les planchers pour les bâtiments 2 et 3 des douches sont posés, les cloisons sont en cours de montage. Les charpentes pour les trois bâtiments restants sont prêtes. 

     - Hé bien mesdames et messieurs, félicitations !  se réjouit Jacou. Vous avancez bien plus vite que prévu ! À ce rythme, nous aurons fini au cours de la semaine prochaine...  Et maintenant, bon appétit ! »

     Après le repas, quelques-uns restent à discuter, à goûter encore une fois la gnôle du Fernand.  Mais la plupart vont se coucher tôt, pour être debout demain matin de bonne heure !

     Les compagnons du Blauersland ont regagné l’hôtel Victor. Et, comme décidé, ils se sont installés par couples mixtes dans les chambres. Une fort agréable nuit en perspective...
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 17/01/2023 21H57
   Mercredi 7 mai.

     11- La cité en chantiers.


     Une belle journée s’annonce sur Pont-de-Sarre.

     Les habitants sortent nus pour profiter un peu de la fraîcheur matinale.

     Tôt le matin, les forgerons ont installé la chaudière des douches communales, l’ont chargée de charbon et allumée.

     Dans quelques heures, toute la cuve d’eau sera chaude, mais dès maintenant, une douche tiède est possible.

     Oscar Fontaine a embauché du monde pour gérer ces douches.

     Alban Cory est le responsable du bâtiment 1. Il peut emménager dans l’appartement installé devant, dans le bâtiment.  L’hôtel Majestic a fourni les serviettes pour débuter.

     Léo explique à Alban comment fonctionne le système, et Alban teste alors la douche, déjà bien tiède. La cheminée au fond sert à chauffer les compartiments des douches, et à se sécher les cheveux.

    « Tu devras veiller à avoir du stock de charbon pour la chaudière, qui ne doit pas s’éteindre, et du bois pour alimenter l’âtre, dit Léo. Ne mets pas de charbon dans la cheminée, cela chaufferait trop,  et ça encrasserait le tuyau d’évacuation des fumées ! Un système à piston à vapeur alimente en eau la cuve. Tu dois aussi veiller à ce que le générateur de vapeur ait suffisamment de charbon et d’eau pour fonctionner. Par la suite, la cuve sera reliée au réseau d’eau, et on pourra démonter ce système. 

     Voilà. Tu peux accueillir les gens. Tu dois, après chaque douche, nettoyer la douche et le sol. Surtout si des couples y pénètrent... Les douches sont propices à certains ébats, et le nettoyage est primordial ! Tu as des outils pour cela. Si tu as un problème, tu me trouveras au Majestic, soit en haut, soit en bas. »

     Et Léo retourne rejoindre les autres forgerons au Majestic, où ils installent la buanderie et l’office.

     Sur la colline, Isabelle  et les vingt compagnons sont arrivés par le chemin qui mène à l’abbaye.

     Isabelle trace les limites des murs à bâtir, mesure les longueurs et largeusr, et décide de bâtir un réservoir de 300 pieds de long, de la longueur de la paroi rocheuse au fond,  et de 60 pieds de large. C'est la largeur du plateau devant la paroi.

     Le plateau étant incliné vers la paroi, le réservoir s’y appuiera, ne risquant pas de tomber en avant. La hauteur sera de 24 pieds, ce qui fera une capacité totale de 432 000 pieds cubes, soit 9000 muids.

     Le mur commence à être érigé.

     Les gardes de Durandalem, avec un grand chariot, ont fait le tour de la ville pour récolter toutes les scories.  Mélangées au sable de la Sarre, elles feront un excellent ciment.

     Le mur, à la base, fait six pieds d’épaisseur. Il se rétrécit progressivement, pour ne plus faire que deux pieds d’épaisseur tout en haut, à 24 pieds de hauteur.

     Isabelle s’assure que les compagnons ont bien compris comment ériger les murs. Elle les  laisse continuer seuls, et va voir les terrassiers. Ils ont commencé à creuser pour installer la crémaillère qui amènera l’eau au réservoir, et la canalisation qui arrivera en ville pour alimenter les structures et les habitations.

     Les terrassiers sont ravis de voir arriver cette belle blonde, jeune plantureuse, et nue ! Un peu trop ravis... Comme ils sont nus, leur émoi est très visible.  Isabelle sourit à la vue de ces verges qui se dressent.  Certaines sont de belle taille !

   De sa sacoche en bandoulière,  elle sort une gourde que lui a donnée Marie Brett le médecin,. C'est la potion qui calme les ardeurs mâles. Elle la leur tend  :

     « Buvez-en une gorgée, cela va passer !»

     Les terrassiers s’exécutent. Et, penauds, ils s’excusent.

   « Ce n’est pas grave ! D’ici quelque temps. vous arriverez à mieux contrôler vos pensées et vos réactions...  »

     Elle leur précise qu’ils doivent poser une plate-forme tous les cent pieds le long de la tranchée. On y installera les générateurs de vapeur qui alimenteront la crémaillère et mettront hors gel la canalisation.

     Puis elle va au camp prendre des nouvelles des chariots de Mousson. Comme ils ne sont pas encore arrivés, en les attendant, avec Jacou, Oscar et l’architecte Josef Beth, elle discute des projets futurs.

     Des douches seront installés aux portes de la ville, ainsi que des garde-vêtements. Cela permettra aux visiteurs de se sentir à l’aise, nus dans la cité. Il est prévu aussi des buanderies communales, où chacun pourra venir laver son linge.

     Dans chaque bâtiment de douches, ainsi qu’aux thermes, seront mis à disposition  des stocks de serviettes. Une laverie communale s’occupera du nettoyage de toutes les serviettes de la ville.





  12- L’attaque du convoi de Mousson.



Le convoi des huit chariots de Mousson arrive enfin.

     Deux chariots continueront vers Oche.

       Les dix soldats du convoi, qui conduisaient les chariots, ont été attaqués durant le trajet. Deux d'entre eux ont été blessés par des flèches : Philibert d’Argenteuil à l'épaule, et Eudes d’Allier au flanc droit. Immédiatement, Marie accourt pour les prendre en charge, et avec l’aide des gardes, elle les porte dans sa tente.

  Le chef du convoi, le, capitaine Joseph Ikast, raconte :

   « Ils nous ont surpris, il y a une heure. Ils étaient une vingtaine en embuscade, et ils nous attendaient ! Nous avons subi une volée de traits, qui a blessé à mort trois de nos chevaux, et blessé deux de nos soldats. Nous avons aussitôt riposté. Notre tir fut bien plus précis que le leur : nous avons d’abord atteint huit bandits, et puis huit autres ! 

     Les bandits, dont certains étaient blessés, se sont enfuis, en laissant quatorze des leurs. Nous avons alors achevé les blessés de nos épées, et récupéré dix chevaux. Quatre se sont enfuis dans les bois.  Nous avons creusé une fosse pour ensevelir nos trois chevaux et les corps des quatorze bandits, que nous avons dépouillés. Ils avaient tous des pièces d’or dans des bourses et dans les sacoches sur leurs chevaux. Une fortune ! »

 Marie revient, porteuse de bonnes nouvelles :

 « Ils ont eu de la chance !  Philibert, qui a eu l’épaule transpercée, s’en sort bien. La flèche a ricoché sur l’omoplate sans la briser. J’ai recousu les trous. Il guérira vite. Eudes, qui a eu le flanc percé, n’a apparemment aucun organe vital touché ! Juste une déchirure au niveau des boyaux, que j’ai recousue, et c’est tout. Sa cicatrisation va bien se passer, j’ai suturé la plaie.  Ils sont tous deux sous sédatifs, et maintenant, ils dorment. »

   Hantz Burg envoie au haras une des gardes, Christina Hahn, pour faire mander les palefreniers. « Tu leur diras que trente-neuf chevaux sont arrivés.  S’ils voulaient bien venir s’en occuper.... » Et Christina prend son arc et son carquois en bandoulière, enfourche un cheval, et part au galop vers le nord.

 Isabelle demande aux soldats de bien vouloir conduire les six chariots de canalisations au pied de la colline, là où se trouvent les terrassiers.  Ils le font volontiers, et reviennent  peu après avec les chariots vides, épatés par la rapidité des terrassiers ! Il faut dire que ces messieurs ont bénéficié de la potion permettant la lévitation des objets... Le déchargement était facile !

  « Bien ! dit Isabelle, je retourne sur le chantier de la réserve, les compagnons ont l’air de progresser rapidement, vu d’ici ! »

     Il est vrai qu’en haut de la colline, on voit les murs s’élever à vue d’œil, méthodiquement, de gauche à droite, puis de droite à gauche. Et vu du camp, cela semble atteindre déjà au moins vingt pieds de haut !

     Jacou dit aux soldats :

     « Venez vous reposer, prendre une douche et vous mettre à l’aise ! Vous passerez la nuit ici, et vous pourrez repartir demain matin. Vos compagnons blessés vont rester avec nous, le temps de guérir. Ils ne peuvent pas voyager pour l’instant, leurs plaies doivent d’abord se cicatriser ! 

     - Merci Maître Artz ! dit Joseph Ikast, nous repartirons avec tous les chariots. Nous vous laissons sept des chevaux des bandits. »

Les soldats arrivent, et Joseph fait les présentations :

      «  Voici mes soldats :  Audebert d’Auster, Firmin de Conté, Paulin Surcouf, Georges de Chaumes, Brice de Niss, Albert Erstein et Apollinaire de Bœuf. Messieurs, voici Jacou Artz, Grand Maître Médecin de l’Empire Romain d’Occident. 

- Merci de nous héberger et de prendre soin de nos compagnons !  dit Apollinaire de Bœuf. 

    - C’est la moindre des choses que nous puissions faire... Demain, je vous donnerai une potion qui vous permettra de vous défendre plus efficacement contre d’éventuelles attaques, et même de les anticiper ! Je vous expliquerai cela demain. Maintenant, messieurs, bienvenue chez vous ! »

     Et les soldats vont prendre une douche, et reviennent nus s’attabler et boire des canons de vin de Mosel en attendant le repas.

  « Oh, mais je reconnais ce vin !  remarque Albert Erstein.

     - Oui-da ! répond  Manon. Ce vin vient d’Oche, c’est un cadeau de l’Empereur.

     - Un bien agréable cadeau ! dit Georges de Chaumes. »
Message edité le 18/01/2023 22H39
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 24/01/2023 10H20
  13- Les options des thermes.

Manon agite la grosse cloche et crie :

     « Il est midi ! À table ! À table ! »

     Elle se fait entendre jusqu’en haut de la colline... Les compagnons, affamés, cessent leur construction pour vite revenir au camp.

     Les chantiers des hôtels et des douches, des thermes, et de la tranchée s’arrêtent eux aussi pour la pause de midi.

     Oscar s’est invité à la table de Jacou.

     « Combien de personnes as-tu embauchées  pour tes Thermes à Durandalem ?  lui demande-t-il.

    - Tout dépend de ce que toi tu cherches !  Au total, à Durandalem, soixante-trois personnes travaillent directement pour les Thermes. Mais il y a d’autres personnes qui gèrent les appartements, les concierges, les buandières, les personnels de ménage, d’entretien… 

     - Oh, tant que cela !  »

     Jacou  appelle Isabelle.

     « Dis-nous ce que tu prévois pour les thermes de Pont-de-Sarre. 

      - Eh bien,  répond la belle blonde, j’ai prévu plusieurs options : 

     Les bains tout seuls, ou avec un restaurant, ou avec un hôtel, ou avec des appartements, ou deux ou trois des quatre options. 

     Première option : juste les bains, avec une terrasse de solarium à l’étage.  Pour les bains : à l’entrée, vingt douches pour les clients. 

     - Avec du personnel qui les fait entrer, précise Jacou, du personnel qui leur donne des serviettes, qui les récupère, qui nettoie, et fait l’entretien ! 

     - Deux piscines ; une petite de quatre pieds de profondeur, et une grande de huit pieds. 

     - Avec du personnel de surveillance, ajoute Jacou. Un maître-nageur au moins par bassin, ainsi que du personnel de nettoyage, les sols mouillés sont glissants.

     - Un grand sauna, et un hammam...

     - Avec du personnel qui les gère, dit encore Jacou. Du personnel qui remplace les serviettes, et nettoie les salles régulièrement.  Et avec des douches à proximité pour les sorties du sauna et du hammam.  Et aussi une salle de repos !

     - Et des salles de massage...

     - Avec autant de masseurs et de masseuses que de salles ! 

      - N'oublions pas un coin des boissons pour se réhydrater...

       - Avec du personnel qui gère le service ! 

     - Voilà pour le rez de chaussée. dit Isabelle.

      - Il faut, précise enfin Jacou, un concierge, un médecin, des vigiles, et aussi des techniciens qui s’occupent des chaudières pour l’eau des douches, de la piscine de la chaleur du sauna et du hammam… À Durandalem, nous avons trente personnes pour cela.

 - Mais est-ce rentable ?  demande Oscar.

  - Sûrement pas... C'est le village qui prend en charge les salaires de tout ce  personnel. Mais il est vrai que nous en avons les moyens ! 

  - Deuxième option, dit Isabelle : un restaurant à l’étage, avec un solarium au-dessus. 

     - Avec bien sûr une cuisine, du personnel de cuisine, un service de nettoyage et d’entretien, et des vigiles ! ajoute Jacou.

     - Pour l’instant, c’est la version que nous construisons : un bâtiment à deux niveaux. Nous pouvons ajouter un troisième niveau qui serait composé d’un hôtel et d’appartements pour le personnel.     

     - Ce qui suppose du personnel de chambre et des vigiles pour l’hôtel et  pour les appartements. C’est la version Durandalem, avec des suites impériales en plus. 

   - Oh là là ! gémit Oscar... Mais Pont-de-Sarre va crouler sous les dépenses ! »  .
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 29/01/2023 01H01
  14-  Du charbon sur la colline…

 Isabelle alors annonce :

     « Tu sais, Oscar... En faisant les études de terrain pour installer la réserve d’eau, j’ai découvert derrière la colline, du côté est, en grattant le sol, des veines de charbon qui affleurent la surface. Peut-être y a-t-il moyen d’extraire ce charbon ? Plus besoin alors d'en acheter pour toutes les chaudières... Et qui sait ? Peut-être même y en a-t-il assez pour en vendre... Ça ferait une belle rentrée de trésorerie pour la ville ! 

     - Ça alors  ! s'exclame Oscar sidéré, il y aurait du charbon à Pont-de-Sarre !?

    - Tout cela est très bien, Oscar, l'interrompt Jacou, mais moi j'ai faim. Assez de questions... Nous irons voir ça de près... Mais après le repas ! »

     Léo vient alors annoncer à Oscar et à Jacou que les clients affluent aux douches communales. Alban Cory, le responsable nommé par Oscar, assure ! Cela marche du tonnerre !

     - Merci Léo pour cette bonne nouvelle ! Ça y est, c’est parti ! dit Jacou tout gai à Oscar, qui lui serre les deux mains fraternellement.

    - Demain, annonce Isabelle entre deux bouchées, le réservoir d’eau sera fini, et la crémaillère pourra pomper l’eau pour le remplir. Nous pourrons alors commencer notre réseau d’eau dans la ville ! .Et les forgerons de Mousson ont commencé à installer les tracés-vapeur et les générateurs. »

     L’après-midi, Jacou, Isabelle, Oscar, Petrus Kroll et Joseph Bet, munis de pics,  gravissent la colline.

     Ils admirent au passage le magnifique réservoir que les compagnons du Blauersland achèvent de construire, et les félicitent pour leur travail.  Vite fait, mais bien fait !

     Ils arrivent ensuite sur le versant est de la colline, qui en pente douce. Isabelle montre alors l’endroit qu’elle a gratté.

     Quelques coups de pic, et un bloc se détache.

    Jacou le confirme :  c’est bien du charbon !  

     En observant les alentours, ils trouvent une fissure dans le sol. Ils décident alors de creuser plus profond, et atteignent une veine de charbon qui plonge dans la colline.

    « Apparemment,  dit Jacou, il y a pas mal de charbon ici !  .

    - Oui, répond Oscar, mais nos terrassiers et nos cantonniers sont occupés... Pour en être sûrs, il faudra attendre la fin des travaux ! » . 

     À ce moment, Paulin Cohen, compagnon du Blauersland, vient annoncer au groupe :

   «  Nous avons fini le réservoir... Tel que tu le désirais, Isabelle ! Avec la potion, c’était facile !

     - Ça tombe bien, dit Jacou souriant...Il me vient une idée... Les compagnons, un peu d’exercice, ça vous dirait ? 

     - Oh ben oui, répond Paulin, nous avons prévu de ne repartir qu'en fin de semaine... Nous avons donc du temps devant nous !  De quel exercice s’agit-il ? 

   - Eh bien, tu vois cette fissure ? Il faudrait l’agrandir, pour pouvoir pénétrer... Voir si une cavité se trouve derrière, et si la veine de charbon que l’on voit d’ici se prolonge  loin sous terre.

    - Pas de problème... Passe-moi ton pic ! 

     Et Paulin commence à taper la roche. Il détache rapidement des blocs de charbon, et parvient à se glisser dans le trou qu’il a creusé.

      Oui, cela s’élargit, mais on n’y voit guère ! 

     Alors Jacou, par la pensée, demande des torches et des pioches au camp.  Bientôt arrive une charrette avec des outils, conduite par Jean d’Ortega.

     Paulin est allé chercher ses compagnons, et ils commencent à agrandir le trou. Bientôt, le trou est assez grand pour y entrer debout, avec torches. Jacou, Oscar, Isabelle et Joseph y pénètrent. Seul Petrus reste dehors, il est claustrophobe...

     Ce qu’ils découvrent les émerveille !

     Sur le mur fraîchement creusé apparaissent des veines de charbon entrecoupées de stries brillantes. À l’aide d’un pic, Jacou détache un fragment de ce minerai brillant, et ressort l'examiner à l’air libre. Oscar le suit.

« Je crois que tes soucis de rentabilité sont résolus, lui dit Jacou... Ce qui brille là, c’est de l’or ! »

On imagine la joie d'Oscar !
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Posté le : 02/02/2023 00H27
15- Pont-de-Sarre s'organise.



            La mine d'or.

Du charbon et de l’or ! Comme à Durandalem !

     Annie et Anne-Marie Cohen, Pierre Pinot, et Mousse Stand ressortent, en portant par lévitation des gros blocs qu’ils ont détachés.

     Isabelle observe ces blocs, et dit :

     « Je n’ai jamais vu autant de minerais différents réunis : il y a du charbon de l’or, du cuivre...  Et ça, ça pourrait être du plomb ! 

    - Oscar, claironne Jacou, tu dois exploiter ces minerais ! La fortune de ta ville est faite ! 

    - On va pouvoir annoncer la bonne nouvelle au conseil ! se réjouit Petrus . »

     Jacou réagit tout de suite :

    « Non, surtout pas ! Pas encore...Tant que ce site ne sera pas protégé et gardé, il ne faut pas ébruiter cette découverte... Même au camp ! Ce genre de nouvelle se répand comme des flèches sifflant dans les airs ! Dites, compagnons,il reste des pierres sur la colline ? 

    - Plus beaucoup,  répond Annie Cohen.

    - Oscar, tu dois faire sécuriser ce site, si tu veux l’exploiter ! Des hautes murailles et des gardes en permanence, il te faut réaliser cela au plus vite ! 

    Isabelle, tu vas prendre les mesures et préparer un camp fortifié pour construire une mine, ici. Assez grand, pour y installer un chevalement, des bâtiments pour trier et fondre les minerais, des logements pour les gardes et les mineurs, et des salles de gardes.  Les compagnons, pouvez-vous retourner au Blauersland et ramener des pierres ici ? Il en faudra bien cinq grands chariots ! 

     - Nous allons vous envoyer ça, répond Paulin. Les dix compagnons restants vont creuser en attendant...  N’est-ce pas, compagnons ? 

     - Oui Paulin, allons-y !  dit Mousse.

     - Superbe !  se réjouit Jacou. »

     Il demande mentalement à Hantz d’atteler cinq grands chariots de quatre chevaux, qui partiront sur l’heure.

     Il demande aussi à Manon de préparer un pique-nique pour quinze personnes, pour deux jours, et demande à Jean d’Ortega de retourner au camp et de former une escorte de cinq gens d’armes et vigiles pour un aller-retour au Blauersland.

     « Et puisque tu as une charrette, dit encore Jacou, chargeons ces blocs et emmenons-les au camp pour les étudier plus avant. »

     Et une fois le terrain nettoyé toute la troupe redescend vers le camp.

     Paulin et ses compagnons se mettent d’accord pour désigner dix d’entre eux pour faire le voyage.

     Ce seront Pierrette, Annette, Annie, Anne-Marie et Fleur Cohen, Jacques, Paul  et Pierre Pinot,  Mousse et Piot Stand.

     Oscar et ses conseillers Petrus et Joseph sont épatés par la rapidité d’action de Jacou ! Oscar s'extasie : « Quelle organisation ! »

     

    Une charrette se présente devant le portail du camp. Deux hommes nus sont à bord. Christina les interpelle :

     « Qui va là ?

     - Les Capitaines Bauer !  dit Le Borgne.

     - Entrez, Capitaines !  répond-elle en ouvrant le portail.

     Jacou arrive et demande :

    « Bon voyage ?  

     - Des malfrats voulaient nous attaquer... Mais quand ils ont vu qu’on était nus, ils se sont sauvés ! dit le Borgne en rigolant. On devient une légende ! 

    - Eh oui, s’esclaffe François, toute la région sait maintenant que les gens nus sont dangereux !  .

    - Quoi de neuf au village ? 

     - Rien de neuf... Nous t’apportons des légumes, et les Muller ont fait pour vous plein de pain et de pâtisseries  ! 

    - Merci François...Venez donc boire un verre ! 

     - Que nenni ! Ce soir on fait la fête à la ferme... C’est l’anniversaire du père, le Fernand ! 

     - Pour l’instant, il fête déjà ça à l’auberge avec les villageois ! ajoute le Borgne. Voici quelques pintes de sa fabrication, pour trinquer à sa santé...

     - Vous le remercierez, et vous lui souhaiterez un bon anniversaire de notre part.  Et n’oubliez pas que Chantal a des remèdes, si jamais vous buvez trop ! Vous direz aussi aux frères Stein de venir vendredi, et aux mineurs, qu’ils en désignent deux qui viendront aussi ! Et il faudra aussi que le fondeur Axell les accompagne.  Ils resteront quelques jours, j’ai besoin d’eux ici... Ils rapporteront les légumes avec eux !  ajoute-t-il.

     - Bien enregistré, dit François : les Stein, deux mineurs et Axell !.

     - Qu’ils viennent nus, précise Jacou, mais avec des gardes !  .

     - Oh, le rassure le Borgne, nous serons aussi tous deux du voyage ! »

     Et les voilà repartis.
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