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Durandalem, une histoire...

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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 04/02/2023 01H16
           Les nouvelles douches communales.

     Oscar veut aussi aller tester les douches communales.

     « Qui vient avec moi ? 

     - Moi !  dit Petrus.

     - Moi aussi ! ajoute Joseph. 

     Et les trois notables se dirigent vers les douches.


     Alban est débordé ! Une file d’attente s’est formée devant l'établissement.

  «   Je n’arrive pas à suivre ! Les huit douches sont utilisées tout le temps. Je n’ai pas le temps de les nettoyer, quand je vais m’occuper de la chaudière ! On utilise une grande quantité de charbon...

     - Je reviens !  dit alors Oscar. »

     Et il va à l’Hôtel Victor  demander deux filles de chambre pour nettoyer les douches.  Il revient accompagné de Béatrice Tamboul et d'Émilie Daifet, qu'il présente à Alban :

    «  Alban, voici Béatrice et Émilie. Explique-leur ce qu’elles doivent faire ! 

     - Merci beaucoup, Maître Fontaine ! Entrez, Mesdames, venez, je vous explique... Il faut nettoyer les douches, passer la raclette au sol, et ramasser les serviettes mouillées. Pour l’instant, vous les déposez dans l’appartement, à côté. Voici le matériel de nettoyage ! 

     Vous donnerez une serviette propre à chaque arrivant, et vous lui expliquerez comment ça marche ! Venez, je vous montre. Lever la manette pour faire couler l’eau, et  la baisser pour arrêter. Vous la tournez à gauche pour avoir de l'eau plus chaude, et à droite pour l'avoir plus froide. Il y a un bac avec du savon liquide à l’entrée de chaque douche. 

     Je vais m’occuper des chaudières et de l’eau chaude, de l'entretien de l’âtre de la cheminée, et après, je reviens vous aider ! »

     Il ressort et remercie encore Oscar, puis va vers la chaudière, suivi par Petrus, curieux.

    «  Je vérifie que l’eau de la Sarre arrive bien dans la cuve, et que la chaudière a assez de charbon pour la chauffer ! Mais le tas de réserve de charbon diminue... Dans deux jours, je n’en aurai plus, maître Kroll ! 

     - Nous allons t'en trouver, du charbon ! lui répond Petrus, sans en dire davantage. »

     Alban retourne dans le bâtiment. Grâce à l’arrivée des renforts, la file diminue.  Toutes les cinq minutes, huit douches sont disponibles, et bientôt le bourgmestre et ses adjoints peuvent eux aussi en profiter.

      Les habitants sont contents de voir que leurs élus partagent les douches avec eux , et qu'ils font la queue comme tout le monde. Pas de passe-droit ici, comme cela se fait ailleurs trop couramment.
Message edité le 04/02/2023 01H19
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 09/02/2023 00H12
 Les nouvelles embauches.


      À la sortie de l’établissement, toujours nu, Oscar se fait accoster par plusieurs personnes qui lui demandent :

     « Avec ces nouvelles règles, il va vous falloir du monde ! Envisagez-vous d’embaucher du personnel ? 

     - Bien sûr ! Dès demain nous lancerons un appel à candidature pour de  nombreux postes au sein des nouvelles structures. Tous les corps de métiers seront nécessaires !  Si vous êtes candidats... »

       

     Et les questions fusent :

     « Faudra-t-il des soldats ? 

     -  Oui, beaucoup de gardes, de vigiles, des surveillants ! 

     - Des femmes de ménage ? 

     - Oui, en grand nombre !  Des femmes de service et d’entretien aussi ! 

     - Des masseurs ? 

     - Oui, hommes et femmes ! 

     - Des ouvriers ? 

     - Oui, aussi ! Des mineurs, des agents d’entretien, des agents de la voirie, des agents d’exploitation… »

     Le bourgmestre alors prend la parole :

    « Sarrois ! Une nouvelle ère commence pour vous, pour nous tous ! Vivons nus,  vivons heureux ! Demain sera affichée la liste des embauches immédiates. Sur la place ici, dans les hôtels,  dans les auberges ! »

     Et les notables retournent au camp. Il y a moult choses à mettre au point !



     Oscar rédige une minutieuse liste des embauches  prévues :

       Pour les douches : trois responsables, quatre agents de nettoyage.

       Pour les thermes : deux concierges, deux techniciens/ techniciennes chaudières, deux vigiles, deux agents de caisse à l’entrée.

Aux douches,  deux agents de service et deux agents d’entretien.

Au sauna et au hammam, deux agents de service et deux agents d’entretien.

Aux piscines, deux surveillants/surveillantes, deux agents  d'entretien, deux maîtres-nageurs

Salles de massage : trois masseurs/masseuses et  un agent d’entretien. Coin des boissons : deux agents de service et un agent d’entretien.

       Pour l’étage :

      - Restaurant : trois cuisiniers/ cuisinières, deux agents de service, un vigile.

     - Buanderie : deux buandiers/buandières.

     - infirmerie : un infirmier/infirmière/médecin.

     - Appartements : un responsable,  deux agents d’entretien.

     

L’écurie des thermes : trois palefreniers.

Pour le réseau d’eau : deux techniciens communaux (vapeur) et deux techniciens communaux (charbon)

Pour le projet de la mine : six mineurs.  un(e) garde en chef et douze gardes, deux fondeurs/fondeuses.

  Le recrutement se fera dès le vendredi 9 mai au matin, au camp de travailleurs, à la sortie est de la ville.

     La compétence n’est pas une obligation,  des formations auront lieu pour les personnes embauchées. Toutes les filles et tous les garçons de seize à cinquante ans peuvent postuler.



     « Voilà la liste, Petrus,  apporte-la à la Maison de la Ville, afin que les scribes la copient en plusieurs exemplaires. Puis fais-la afficher en ville et dans les villages environnants. »

   Les maçons reviennent de leurs chantiers.

     « Les murs sont terminés pour les bâtiments 2 et 3. Les menuisiers terminent les cloisons et la charpente. Ce soir, les deux bâtiments seront prêts pour l’installation des tuyaux.  Demain, nous aurons fini les douches et les annexes des hôtels. Vendredi nous attaquons les thermes ! »

     Les menuisiers en ont fini avec les cloisons, et les charpentes. Il ne reste que la couverture des toits.

     Les verriers ont fini leurs préparations de vitres.  Tout est prêt à être monté ! Ils annoncent à Jacou qu’il rentreront à Meisenthal demain.

     « Si tu pouvais nous donner une escorte, ce serait bien... Nos deux gardes risquent de ne pas suffire ! 

     - Pas de problème, nos gens d’armes vous escorteront ! »

     Le soir arrive.

     Tout le personnel sur les chantiers rentre au camp ou au logis.
Message edité le 09/02/2023 00H14
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 14/02/2023 10H46
  Jeudi 8 mai.

 Deux convois sont en partance ce matin.

     Le premier convoi, ce sont les soldats de l’Empereur : Joseph Ikast, Audebert d’Auster, Firmin de Conté, Paulin Surcouf, Georges de Chaumes, Brice de Niss, Albert Erstein et Apollinaire de Bœuf, et deux chariots de matériels de Mousson pour Oche. Leurs deux compagnons, Philibert d’Argenteuil et Eudes d’Allier, blessés, restent au camp, ainsi que les huit chariots qui doivent retourner à Mousson.

      Le deuxième convoi, ce sont les dix compagnons du Blauersland : Pierrette, Annette, Annie, Anne-Marie et Fleur Cohen, Jacques, Paul et Pierre Pinot, Mousse et Piot Stand, ainsi que trois gens d’arme, Christian Hahn, Aline et Pascal Spohr. Ils partent pour Strateburgo.



 Vendredi 9 mai.


     Un comité d’embauche est mis en place, à l’entrée du camp.

     Jacou Artz et Petrus Kroll reçoivent les postulants.

     La liste détaillée des postes à pourvoir est affichée, et chacun doit dire à quelle fonction il souhaiterait postuler..

    De retour de Strateburgo, les deux charrettes remplies à ras bord de pierres arrivent au camp, avec leur escorte. Ce sont les charretiers Helmut Fritz et Peter Glome. Quatre gardes les accompagnent : Adolf Rimmel, Paulus Kern, Gorg Pietra et Boris Elsie.

     « Nous avons croisé hier les compagnons du Blauersland, ils sont rapides, et devraient arriver ici ce soir !  dit Adolf Rimmel. Ils sont tombés sur des bandits... Oui, oui, il y en a encore ! Ils étaient huit ! Mais les compagnons les ont criblés de flèches sans subir de perte...»
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 19/02/2023 10H57
  L’aide de Durandalem.



     17- Les Germains du Nord.


     Deux chariots arrivent au portail. Jean d’Ortega reconnaît les passagers. Dans le premier, ce sont  Pierrot et Claude Stein, Axell Wilkinson, les deux mineurs Roger Basin et Louis Basin, ainsi que les Capitaines de l’Empire, Le Borgne et François Bauer.

     « Bienvenue, les Durandalémois ! 

     - Merci Jean ! dit Pierrot Stein. Comme demandé, nous voilà ! » .

  Dans le deuxième chariot, un homme, une femme, et deux enfants, une fille et un garçon.

     « Nous vous apportons des légumes et des fruits de la ferme, dit François Bauer. Et aussi de la viande du boucher, et du pain et des pâtisseries du moulin...  En arrivant à Val-de-Rosselle, nous avons aidé une famille, un couple et deux grands enfants,  qui se faisait malmener sur la route par quatre pillards. 

     - Nous avions tous pris nos arcs avec nous pour le voyage, dit Axell. Ça n’a pas traîné !  .

     - Ils se sont vite déguisés en hérissons ! s'esclaffe Le Borgne. Puis nous avons demandé à la famille où ils allaient, et ils nous ont répondu qu’ils venaient ici pour trouver du travail. Il paraît qu’on embauche...

Le conducteur du deuxième chariot fait alors les présentations.

« Je m’appelle André Perrot, et voici mon épouse Ginette, et nos deux grands enfants Adeline et Pierre. 

 - Les pillards voulaient notre or, dit Ginette. Mais nous n’en avions pas. Heureusement que vous êtes arrivés, ils nous auraient sûrement tous égorgés après nous avoir violées,  ma fille et moi !  Vous nous avez sauvé la vie ! Nous ne vous remercierons jamais assez...

    - Ils ont eu le temps de nous dire qu’ils n'étaient que des éclaireurs, précise André.  Et que toute une bande armée arrivait du nord.

    - Avec François, nous allons voir sur l’heure de quoi il retourne.  dit alors le Borgne.

    - Avec mon frère et les frères Muller, nous venons avec vous ! 

    - Je préviens Jacou !  ajoute Jean d’Ortega. 

     - Allez voir, répond Jacou, et revenez nous informer. Nous nous mettons en alerte ! Dis à la famille de venir me voir ! »

     Et Jacou envoie un garde prévenir Oscar. Un autre va prévenir les gens d’armes et les soldats de Pont-de-Sarre.

     Bientôt, tous les gens en armes sont prêts, réunis dans le camp .

     Tous ceux qui ne savaient pas encore voler boivent la potion, et s’endorment pour une demi-heure.

     « Attendons des nouvelles, un ange nu devrait bientôt apparaître dans le ciel... »

     Effectivement, voici que les survole une silhouette blonde. C’est Jeannot Muller, il se pose devant Jacou, et fait son rapport :

     « Je confirme : il y a bien des troupes armées qui arrivent du nord. Une dizaine de cavaliers, et dix chariots remplis de combattants ! Plus d’une centaine en tout ! Il y a aussi un chariot rempli de femmes ligotées. Dans une heure, ils seront là ! 

  - Merci Jeannot ! Où sont les autres ? 

     - Ils se sont mis en embuscade, et les surveillent, d’en haut. Ils attendent notre renfort. 

     - Il faut agir vite ! Il y a une forêt sur la route ? 

     -  Oui, les autres attendent à l’orée. 

     - Il faut bloquer le convoi ! dit Jacou. Jeannot, Alice, Guenièvre, Johan , Alexa, Pierre  et Christina  ! Vous allez attaquer le convoi par les airs ! Vous rejoignez Jean d’Ortega et son frère, ainsi que les Capitaines et Jacky Muller. Et à douze, vous fondez sur eux ! Ne vous occupez que des cavaliers,  disparaissez ensuite dans les bois, puis revenez ensemble et occupez-vous des charretiers. Cela va les retarder. Puis vous retournez prestement vous cacher dans la forêt.   Que l’un d’entre vous revienne rendre compte.  Allez ! »

     Femmes et hommes de Durandalem s’envolent, tous porteurs en bandoulière de deux carquois remplis.  Arrivés à l’orée du bois, ils retrouvent les frères d’Ortega, les Capitaines et Jacky.  Le plan d’attaque est mis au point  François a pris le commandement :

    « Nous attaquerons quand ils entrerons dans la forêt. Jacky, va voir où ils sont ! »

      Jacky revient quelques instants plus tard.

    « Ils sont à une demi-lieue de la forêt ! 

     - Bon, on va se poster de chaque côté du chemin. »

     Et ils s’envolent, et attendent l’arrivée des premiers cavaliers.

     Quand tous les cavaliers sont engagés dans la forêt, François donne mentalement le signal à tout le monde :

     « Maintenant ! »

     Et ils s’envolent, tirent chacun deux flèches, puis disparaissent dans la forêt. Sur la route, les chevaux sans cavaliers courent.  Des corps jonchent la chaussée, le convoi est arrêté.  Les dix chariots se vident de leurs hommes, qui se postent de chaque côté de la route. Cent arcs tendus attendent !

     Mais, d’un coup, au signal de François, les charretiers s’écroulent.

    Le silence règne alors à l’orée du bois, un silence bientôt rompu par un ordre dans une langue inconnue.  Les hommes se débarrassent des morts et des blessés, et montent aux rênes des chariots et sur les chevaux, pour traverser en force la forêt au galop.

 François alors redonne un ordre, et deux cents pas plus loin, les cavaliers tombent, et leurs chevaux se sauvent !

    Les charretiers sont victimes de la deuxième vague, les ennemis sont en débandade ! Dès qu’un homme essaie de donner un ordre, il est transpercé de toutes parts. Les hommes restants comprennent qu’ils sont vaincus, et jettent leurs armes au sol. Les quelques fuyards ne vont pas loin, happés par trois ou quatre traits qui les transpercent.

     Quelques gardes atterrissent, arc prêt à tirer. Les bandits sont effarés par ce qu’ils voient...Des démons nus qui tombent du ciel ! Et même des femmes combattant nues ! Apparemment, des femmes qui font la guerre, ce n'est pas dans leur coutumes...

     « Qui êtes-vous ? demande Jean d’Ortega.

     - Khan ! Khan ! balbutie un bandit. »

    Une partie de l’armée de Khan ! Ils sont donc plus nombreux que ceux qui ont attaqué Naborum... François envoie Jean d’Ortega en informer Jacou. Il serait bon de faire venir  Hantz Burg,  qui parle et comprend le germain.

     Au camp, les nouveaux initiés se réveillent, et rapidement enseignés par Jacou, ils maîtrisent déjà le vol et s’adonnent à la télépathie.

     Jean arrive et fait son rapport :

     « Nous avons fait cinquante prisonniers, et autant de morts chez l’ennemi. Aucun blessé de notre côté ! On a besoin de Hantz pour traduire, ils se disent de l’armée de Khan ! 

     - Tu vas en avant, Hantz, dit Jacou. Jean, tu vas accompagner les nouveaux initiés, c’est leur premier vol ! 

- Messieurs, dit Jean aux nouveaux initiés, prenez un arc et un carquois, et pour ceux qui ne sont pas nus, c’est maintenant ! »

     Et toute la troupe s’envole. Certains hurlent de joie en volant, faisant des pirouettes. Jean laisse faire… Mais à l’approche de la forêt, il leur dit :  « Maintenant, c’est du sérieux ! il y a cinquante ennemis, tous veulent notre peau ! À vos arcs, et pas de pitié ! »

     Mais les bandits sont bien cernés par les gardes qui tournoient au-dessus d’eux, abattant la moindre rébellion.  Les renforts alors augmentent le rayon du cercle.

     Hantz arrive et questionne les prisonniers en germain :

     « Qui êtes-vous ? 

     - Les soldats de l’armée de Khan !  répond un Germain.

    - Combien êtes-vous ? 

     - Des centaines ! 

     - Où allez-vous ? 

     - Rejoindre le Grand Khan à l’ouest.

     - Y a-t-il donc une autre armée de Khan ? 

      - Oui, Khan est avec l’armée ! Nous le rejoignons ! D’autres aussi le rejoignent ! 

     - Combien d’autres ? 

     - Des centaines ! Ils nous délivreront ! 

     - N'y comptez pas trop... Votre Khan est mort ! 

     - Impossible ... Nul ne peut vaincre notre Khan ! 

     - Pourtant, trois flèches ont suffi ! Et toute l’armée qui était avec lui est décimée ! Il n’en reste rien...

     - Vous mentez, vous mentez ! 

     - Oh , que non... Nous en avons tué quatre cent quatre-vingt-six, et seize restent nos prisonniers. Nous allons vous emmener à Pont-de-Sarre. Les gardes, ligotez-les ! »

 Et les Germains, en file, se retrouvent attachés les uns derrière les autres.
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 22/02/2023 11H54
   18- Les prisonnières des Germains.



     Les capitaines vont voir ce qui se trouve dans le dernier chariot...

     Des femmes nues, ligotées et bâillonnées, comme dans le convoi de Khan !

     « Vous ne craignez plus rien, les rassure le Borgne, nous sommes les Capitaines de l’Empereur, Nous avons éliminé tout danger ! ».

     Les deux Capitaines les détachent prestement, et les font descendre du chariot.

     En voyant ces soldats nus, elles pensent qu’elles vont être encore une fois violées par toute la troupe ! François apaise aussitôt leur inquiétude.

  « Rassurez-vous, nous vivons nus, et nous avons l’habitude de voir des femmes nues. Voyez nos gardes, elles aussi sont nues ! »

      Les captives sont quinze, toutes très jeunes, une vingtaine d’années. La plupart sont rousses, mais il y a quelques blondes, toutes avec des grosses poitrines. Elles sont recouvertes d’ecchymoses. Certaines ne peuvent plus marcher, les os brisés ou meurtris par les coups de bâton.

     « Comment vous appelez-vous, et d’où venez-vous ?  demande le Borgne.

     - je suis Yvette Masson, avec mes sœurs Yvonne et Lydie, nous venons d’un petit village du nom de Pirmas. Ils ont menacé de nous égorger s’ils étaient suivis ! 

     - Claudine et Claudette François, nous sommes jumelles, notre village s’appelle Burgdorf, c'est au nord de Pirmas.

     - Isabelle Stam, je viens de Wissen. 

     - Je suis Mariette Létan, voici mes sœurs Marianne, Marion et Marilou, et mes cousines Joséphine, Léonce et Béatrice Létan. De Wissen également. 

    - Ingrid Fjörd... Moi je viens des steppes, ils nous ont capturées, ma sœur Björg et moi, et ils ont  tué notre père, notre mère et notre frère ! 

     - Je suis Anki d’Ott, je viens du village de Baumkessel au sud de Pirmas. »

Tout le monde se met en route pour le camp, Jean d’Ortega et Hantz Burg, sur des chevaux, traînent la longue file de prisonniers, attachés l’un derrière l’autre.

Plusieurs gardes volent alentour, prêts à mater toute tentative d'évasion.

     Le chariot des filles est escorté par les gardes.

     François envoie trois gardes, Pierre Martin, Paul Martin et Alex Jamot pour une reconnaissance d’en haut, d’autres troupes risquent d’arriver !



   Jacou a expliqué de quoi il retourne au chantier. Il a envoyé les cantonniers, les mineurs et Axell pour prendre les mesures chacun dans sa partie.

     Axell a étudié le terrain  Il a trouvé l’emplacement pour la fonderie, juste à côté de la tour de chevalement que les mineurs ont prévue.Les cantonniers font alors le tracé des murs protégeant le site.



     Au camp, on se prépare à recevoir les prisonniers et les filles. Un endroit est aménagé pour parquer les prisonniers.

     Les chariots arrivent, et Marie accueille les rescapées, assistée des filles de service. Oscar a fait mander ses médecins, Edmond Dantès et Mercedes Benz. Les diagnostics sont rapides... Trois filles ont le fémur brisé. Une des trois a en plus le bras droit cassé. Quelques-unes ont eu des doigts brisés, toutes ont des ecchymoses sur tout le corps, et plusieurs souffrent de déchirures aux entrejambes.

      « Ils y sont allés à plusieurs sur chaque fille ! s'indigne Marie. Les salopards ! » .

    Les médecins sarrois sont épatés par les produits, les onguents et les anesthésiants que Marie a apportés. Une fois les filles anesthésiées, les fractures sont réduites, des attelles sont posées. Les médecins recousent aussi les vulves déchirées par ces brutes.

Jacou et Oscar discutent.

     « Pour éradiquer le banditisme dans notre région, propose Jacou, nous devrions former une force d’intervention rapide ! 

       - Je suis bien d’accord !  répond Oscar.

      - Je vais inviter tous les bourgmestres de la région à Durandalem la semaine prochaine. Nous allons monter une compagnie d’épurateurs ! 

     - Pour couvrir toute la région, il va falloir plusieurs équipes...

     - Certes ! Nous allons établir un réseau de vigilance...

     - Comment cela ? 

     - Des relais de gardes, occupés à tour de rôle, des patrouilles volantes entre les relais, des survols réguliers des chemins de l’Austrasie… 

     - Mais où les placer, ces relais ? 

     - Nous les construirons... Un à Naborum, un à Falkenberg, un à Téterchen, un à Mettis, un à Saint-Louisbourg, un à Deux-Ponts, un à Gmunden, un à Dieuze, un à Vic...  Et bien sûr, un à Pont-de-Sarre ! Des bâtiments capables d’héberger dix hommes, où se tiendront en permanence des vigiles. Nous couvrirons ainsi toute la région. »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 28/02/2023 10H28
  19- La suite des embauches.

 Puis, revenant aux préoccupations urbaines, Jacou dit à Oscar :

     « Allons voir Petrus, je l’ai un peu abandonné au bureau de recrutement ! 

     - Alors, nous avons des recrues ? 

     -  Oh oui, déjà beaucoup ! Je t'énumère... Huit gardes pour la mine, dont cinq filles.  Sept mineurs, qui viennent du nord d’Oche,  de carrières de marbre qui sont épuisées et qui ont fermé. Deux buandières pour les thermes. Quatre vigiles pour les thermes, dont deux filles. Quatre agents de service pour les thermes, trois filles et un garçon. Six agents d’entretien pour les thermes, quatre filles et deux garçons. Trois concierges, des garçons, pour les thermes  Quatre masseuses. Quatre surveillants pour les piscines, qui feront office de maîtres-nageurs. Deux garçons, deux filles. Et enfin deux techniciens vapeur ! Je leur ai donné rendez-vous demain matin ici. 

      Et nous avons les trois responsables des douches, des garçons. Nous avons aussi les quatre agents de nettoyage. Des filles. Ceux-là viendront cet après-midi se former avec Alban.  Il nous manque donc encore...  Aux thermes : deux techniciens/ techniciennes chaudières, deux agents de caisse à l’entrée, deux agents de service du coin des boissons. Au restaurant : trois cuisiniers/ cuisinières, deux agents de service.  À l’infirmerie : un infirmier/infirmière/médecin  À l’écurie des thermes : trois palefreniers. Pour le réseau d’eau : deux techniciens communaux (charbon) . Pour le projet de la mine : un ou une garde en chef, quatre gardes.deux fondeurs/fondeuses...   Mais cet après-midi, d’autres viendront sûrement !                                          

     - Et tu peux rajouter dix gardes sur ta liste ! conclut Oscar. »

 Il va être midi. Les ouvriers reviennent des chantiers.

     « Trois douches communales sont maintenant opérationnelles, annonce Pierre Bour. Il manque le personnel qui s’en occupe ! Les chaudières sont en route. Le dernier bâtiment des douches sera fini demain ! 

     - Les hôtels sont terminés aussi, poursuit  Paulin Wirth. Il reste les planchers à poser dans les salles d’eau annexes. 

     - Eh bien, tout cela est parfait ! se réjouit Jacou. Que toutes et tous se mettent à la construction des thermes, dès qu’ils ont fini leur chantier. 

     - Les maçons, il faudra vous partager.  Il y a des murs à construire sur la colline.                   

      Les maçons de Manderen, Joseph Wirth et Pierre Bour, assistés des maçons de Pont-de-Sarre Antoine Binz et Josef Pouls, et des apprentis Benny Hile, Artémus Gord et des jumelles Hilda et Helga Börg, iront sur la colline. 

     Les maçons Paulin Wirth, Georges Storm, Claude Storm et Paul Bour, de Manderen, assistés des maçons de Pont-de-Sarre,= Jésus, Hantz, Hubert et Albert Vorm, s’occuperont des thermes. »



           La missive.

     Jacou a rédigé une missive pour inviter tous les bourgmestres de la région à une réunion de crise quant à la sécurité sur les routes et chemins d’Austrasie :

"Chers collègues, bourgmestre de votre ville, de votre village, je me dois de vous sensibiliser sur un fléau qui nous empêche de voyager sans risque :  les routes et chemins d’Austrasie sont envahis de hordes de bandits et de pirates qui pillent et tuent les voyageurs.  Nous devons nous prémunir de ces bandits et pirates !

     Je vous propose de former une brigade régionale, forte de cent cinquante hommes et femmes, qui sillonneront les routes afin de supprimer définitivement ces dangers. Je vous invite donc à Durandalem le mardi 13 mai pour en discuter et trouver la meilleure solution.

     Bien sûr, cette brigade sera volante.  Dotée des trois pouvoirs des gardes de Durandalem : déplacements par les airs  six fois plus vite qu’à cheval, communication par la pensée sur des lieues de distance, et déplacement à distance d’objets de toutes tailles et de tous poids par la seule volonté.

     Chaque commune fournira des soldats, au prorata du nombre d’habitants, un soldat pour deux cents habitants. Les soldats seront rémunérés par un fond commun que Durandalem prendra en charge à hauteur de cinquante pour cent.

     Dans chaque village, dans chaque ville, un homme et une femme seront dotés du pouvoir de voler,  afin d'avertir au plus vite le réseau de surveillance, aux points relais établis partout sur le territoire.

     Je vous attends donc le 13 mai à midi pour un déjeuner de travail au restaurant des Thermes de Durandalem.

     Munissez-vous d’escortes. Nos gardes et gens d’arme s’occuperont d’elles."

  « Oscar, peux-tu faire recopier cela par tes scribes en plusieurs exemplaires ? Mes Capitaines les emporteront à Durandalem pour les distribuer.

  - Cela va être fait de suite ! »              



Les embauchés aux douches.

       Les sept candidats aux postes des douches sont de retour. Une fille demande :

     « Doit-on se mettre nues ? 

     - Ce n’est pas une obligation... Mais vous travaillerez dans une ambiance chaude, et vous serez bien mieux nues qu’habillées ! »

     Jacou envoie avec eux  l'ambassadrice Valérie, jusqu’à la première douche, afin qu’Alban leur donne les explications nécessaires.

    Les filles de l’hôtel sont revenues. Il leur laisse le soin d’expliquer aux nouvelles recrues de quoi il s’agit, et il emmène les trois garçons aux chaudières.

     « Je m’appelle Alban Cory, j’habite dans la rue Haute. 

     - Moi c’est Berny Colas, et voici mon frère Berthold, nous habitons dans la Grand-Rue. 

     - Et moi, c’est Adolf Activ, et j’habite à Sant-Inberg. 

     Alban leur explique en quoi consiste le travail, puis il les emmène à l’intérieur, où les filles prennent une douche avec un plaisir non dissimulé !

     Il explique aux garçons comment tout cela fonctionne : la cheminée au fond, qui doit rester allumée à cause de l’humidité, et les systèmes d’eau chaude et d'eau froide.

     « Alors les filles, demande Alban, ce sera dans vos cordes ?  .

     - Je suis Gretel Colas, la sœur de ces deux rouquins.  Cela me convient très bien ! Et travailler nue  me plaît beaucoup ! 

     - Nous sommes Sylvie et Andrée Activ, les sœurs d’Adolf. Nous aussi ça nous plaît bien !

     - Je m’appelle Paulette Itby...  Et moi aussi je trouve ce travail très bien ! On commence quand ? 

     - Demain matin, je crois ! dit Alban. Il y a trois établissements comme celui-là.  Dans chacun, un garçon et une fille. »

      À  la vue de ces rousses nues devant lui, Adolf ne peut empêcher la levée de son membre, un membre assez conséquent... Gêné, il se réfugie dans une douche et la prend froide, ce qui ne tarde pas à calmer ses ardeurs. Sylvie Activ rigole quand il en ressort :

   «  Eh bien, frangin, du contrôle ! Un peu de tenue !

     - Jacou a une potion pour éviter ça, les informe Alban. Vous en aurez tous, les garçons ! 

     - L’avantage chez nous les filles, précise Gretel, c’est que nous, ça ne se voit pas quand on bande ! »

     Et tout le monde éclate de rire.
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Posté le : 07/03/2023 09H58
20- La milice des parents.



     Les trois gardes, Alex Jamot et Pierre et Paul Martin, sont de retour.

     « Nous avons vu des cavaliers au nord de Saint-Louisbourg, alerte Pierre. Une bonne centaine !

      - Amis ou ennemis ?  demande Jacou.

      - On ne sait pas, nous n’avons pas voulu nous faire repérer ! Mais ils n’ont pas d’uniforme... Ce ne sont pas des troupes officielles... S’ils traversent la ville, ils vont sans doute la mettre à sac ! 

  Aussitôt, Jacou réunit ses troupes et leur dit :

     - De nouvelles troupes apparaissent au nord de Saint-Louisbourg, à dix lieues d’ici ! Allez-y, prenez tous les carquois que vous pourrez porter et rayez-les du chemin ! Nous ne pourrons pas accepter plus de prisonniers... François, Capitaine de l’Empire, prendra le commandement !  Hantz, tu iras avec eux.  Si ce sont des Germains, tu pourras leur parler. Toi, François, dès que vous verrez ces cavaliers, tu m’enverras un homme pour me prévenir. 

     - Nous y allons tout nus ?  demande Alex Jamot.

     - Mais oui... les Anges de la Mort ! voilà comment nous vous appellerons... Et les Anges sont nus !  ajoute Jacou en rigolant. Allez ! »

     Et une nuée de gardes, soldats et gens d’armes nus s’équipe, et attend l’ordre de François.

     -  On y va, vaillants Anges de la Mort ! »

     Les gardes et les soldats de Pont-de-Sarre, les gens d'arme de Durandalem, les deux capitaines Bauer, Hantz l'interprète... Une flottille aérienne de vingt-sept personnes prend son vol en direction de Saint-Louisbourg

      On arrive  bientôt  en vue des cavaliers. Tous se posent alors pour établir un plan.

     « Johan et Pierre Martinet, ordonne François, vous allez faire le tour de la troupe, vous emporterez le dernier cavalier dans les airs et vous le ramènerez ici, Hantz l’interrogera !   Tâchez d'être discrets, c’est mieux si les autres cavaliers ne s’en aperçoivent pas...

Alexa Dumas, descend de sa position d’observation.

« Ils se sont arrêtés !  .

     - Ce sera plus facile !  dit Pierre Martinet. »

     Et les voilà partis dans les airs.  Ils font un grand détour, volant en rase-mottes, et arrivent rapidement derrière eux.

     Par chance, l'un des hommes s’est écarté du groupe pour faire ses besoins. Et c’est les braies baissées qu’il se fait cueillir emporter cul nu dans les airs !

     Toujours volant en rase-mottes, ils reviennent avec le prisonnier, effaré par ce qui lui arrive... Ce vol dans les airs, et ces archers tout nus...  Il croit rêver !

     Hantz le pose à terre, et lui demande en germain :

     « Qui êtes-vous, d’où venez-vous, où allez-vous ?  »

    Croyant avoir affaire à des Germains, l’homme répond, tout  tremblant, dans notre langue :

   « Mais je ne comprends pas le germain... Nous sommes une milice de parents  des villages du nord, et nous courons derrière toute une bande de Germains qui ont volé nos filles !  Nous voulons nos filles ! 

     - Alors, le rassure aussitôt Hantz,  nous sommes dans le même camp ! 

     - Mais pourquoi vous êtes-vous arrêtés ?  demande François.

      - Pour savoir si les Germains étaient passés par la ville voisine ! 

      - Comment t’appelles-tu ? 

     - Je suis Edmond Létan, l’oncle de huit des filles que les Germains ont volées. »

     François alors donne l’ordre aux frères d’Ortega d’aller au-devant de la troupe, avant qu’elle ne reparte.

     Arrivés non loin d’eux, Jean et Aimé d’Ortega se posent et arrivent à pied, carquois et arc en bandoulière,  la main levée en signe de paix.

     Les miliciens, voyant arriver ces deux hommes nus et armés, sont fort surpris, se demandent ce qu’ils veulent, et bandent déjà leurs arcs.

     Arrivé à portée de voix, l'un des miliciens crie :

     « Arrêtez-vous ! Qui êtes-vous ? 

     - Des amis...  Nous avons combattus et battus les Germains, et vos quinze filles  sont sauves et soignées par nos soins à Pont-de-Sarre. 

     - Mais,  demande le milicien méfiant, comment savez-vous qui nous sommes ?  .

     - Nous avons capturé discrètement l'un des vôtres, Edmond Létan, qui nous a tout raconté ! »

Le milicien leur fait signe d’approcher, en baissant les bras pour dire à sa milice de baisser les armes.

« Eh bien nous, comme vous nous voyez, nous allions tous vous tuer... Nous avons failli commettre une grosse erreur... Nous croyions que vous étiez des Germains de Khan ! Moi, je suis Adam Masson, le bourgmestre de Pirmas... Mes deux filles ont été enlevées ! Savez-vous si elles vont bien ?  

     - Elles sont blessées, les médecins ont réduit quatre fractures et recousu plusieurs filles. Elles portent toutes des traces de coups, quelques-unes ont des doigts cassés, mais d'après nos médecins, toutes survivront ! 

     - Emmenez-nous vite les voir !  implore Adam.

     Jean qui transmet par la pensée les discussions à François dit :

     - Venez, suivez-nous, nous rentrons à Pont-de-Sarre. 

     Les miliciens remontent à cheval et en croient à peine leurs yeux  : quels pouvoirs extraordinaires ! Ces soldats nus qui s’envolent,  et qui dans les airs leur font signe de les suivre...

     François envoie Jeannot Muller prévenir Jacou de l’arrivée d’amis. 

      « Tu lui diras que c’est une milice formée par les parents des filles ! »

     Et tandis que Jeannot retourne au camp, les Anges de la Mort accompagnent les miliciens, épatés par tous ces soldats nus qui virevoltent autour d’eux.

     La troupe se met alors au galop, et arrive rapidement au camp. Jacou les accueille au portail, nu comme il se doit.

     « Bienvenue, courageux parents ! Je suis Jacou Artz, le chef de ce camp. Nous avons recueilli et soigné seize filles. Je vais vous les nommer... »

Et Jacou énumère les seize noms. Tous les miliciens ont reconnu ceux de leurs  filles ou de leurs nièces... Ils sont heureux et soulagés ! Seuls deux noms leur sont inconnus.

 « Grand merci, Jacou Artz ! Elles sont notre soleil, nos vies !  Mais qui sont donc Ingrid et Björg Fjörd ? 

     - Deux orphelines que les Germains ont capturées sur la route, en tuant leurs parents...

     - Pauvres filles ! soupire Adam. Mais puis-je poser une question ?

    - Faites donc...

    - Pourquoi donc, toutes et tous, êtes-vous tout nus ? 

    - C’est notre façon de vivre, notre philosophie. Une nudité saine ! Vous aussi, mettez-vous donc nus... vous le pouvez ! 

   - Hum... C'est que nous sommes plutôt sales, après cette longue chevauchée !               

   - Eh bien, je vous propose d'aller prendre une douche, puis de vous sustenter tout en buvant quelques  canons ! Car vous devez aussi avoir faim et soif... Depuis quand étiez-vous à cheval ? 

    - Depuis hier matin ! Nos chevaux sont comme nous... exténués !   Et nos enfants, quand pourra-t-on les revoir ? 

     - Venez, installez-vous. Pour l'instant, vos filles dorment. Mais ce soir, au repas, elles seront parmi nous. Vous êtes nos invités ! »

     Et Jacou envoie deux ambassadrices, Agnès et Angèle Hune, demander aux hôtels des renforts de cuisiniers et de nourriture pour cent personnes. Quant à Gertrude et Berthe Hoff, elles vont se rendre à cheval vers le haras de SantInberg réclamer des palefrenières et des palefreniers en nombre, pour prendre soin des cent chevaux...

     Tout le monde est content de cet heureux dénouement !

    L’un après l’autre, les parents reviennent des douches, tout propres et tout revigorés, et restent nus pour s’attabler.

    « Vous avez cinquante prisonniers germains de plus, s'enquiert Adam. Qu’allez-vous en faire ? 

     - Nous les enverrons demain au bagne de Deux-Ponts !  »
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Posté le : 11/03/2023 21H48
21- Rapports du soir.

    À l’heure du repas, les chantiers s’arrêtent. Les travailleurs retournent au camp, un peu surpris par cet afflux d’inconnus.

Ils font leurs rapports.

     Roger et Louis Basin, les mineurs, ont examiné les roches dans la fissure. Ils ont creusé un peu et sont formels ! 

     « Il y a beaucoup de charbon... Plusieurs veines qui partent dans différentes directions. Et les stries jaunes, c'est  bien de l’or ! 

     - J’estime qu’une fonderie serait utile, dit Axell Wilkinson.  Mais il faudra aussi un triage, pour séparer le charbon.   

     - Les maçons de Manderen, ceux de Pont-de-Sarre, et les quatre apprentis  avancent d’une façon fulgurante !  dit Claude Stein. Les quatre tours de garde, ainsi que le bâtiment du chevalement et la fonderie, sont déjà presque achevés... Demain nous construirons les remparts et le chemin de garde ! »

   Les uns après les autres, chacun commente sa partie.

     Les maçons Paulin Wirth, Georges et Claude Storm et Paul Bour, de Manderen, assistés des maçons de Pont-de-Sarre, Jésus, Hantz, Hubert et Albert Vorm, se sont occupés des thermes. Les murs du premier niveau sont posés.

     Le plancher de l’étage est en cours. Dans les hôtels et les douches, c’est fait ! La tour pour les chaudières est en place, les forgerons sont à l’œuvre. Les douches sont terminées. Demain, les quatre douches pourront ouvrir, avec le personnel recruté et formé.

     La crémaillère pour alimenter le réservoir tourne. Il se remplit.

     La tranchée qui descend arrive au premier croisement. Des dérivations vers plusieurs rues partent d’ici. Il faudra construire un abri pour protéger les vannes de distribution, et ce à chaque croisement, sous le niveau de la rue.

      Petrus Kroll vient annoncer que le recrutement est achevé.

    « J’ai donc fait le point, et j'ai convoqué tout le monde ici pour demain matin ! »

        Les dix compagnons reviennent du Blauersland avec les pierres promises.

     « Alors, compagnons, demande Jacou, bon voyage ?  .

     - Oui ! répond  Christian Hahn, pas d’attaque contre nous cette fois-ci !  Et ici, quoi de neuf ?  Il y en a, du monde ! 

     - Nous avons éliminé quelques bandits, une cinquantaine. Et nous en avons fait prisonniers autant ! Quant à ces gens, il s'agit d'une milice de parents à la recherche de leurs filles capturées par l’armée de Khan ! 

     - Des soldats de  Khan ? s’étonne Christian. Il y en a donc encore ?

     - Probablement ! Nos prisonniers en font partie... Nous avons délivré et accueilli les filles. Elles repartiront  partiront demain matin avec leurs parents.   Quant à toi et aux  autres gens d’arme, vous avez une mission pour demain : escorter les prisonniers jusqu’au bagne de Deux-Ponts.

     - Pas de souci, nous le ferons ! »

     Peu avant le repas du soir, les seize filles font leur apparition. Elles sont nues...   Les orphelines Ingrid et Björg Fjörd ont demandé à être intégrées dans la garde.

     Isabelle Stam, avec une jambe et un bras cassés, a bien du mal à se déplacer.  De même que Marion Létan et  Anki d'Ott,  toutes les deux avec une jambe cassée. Les autres filles les aident de leur mieux. Trois filles ont des emplâtres sur plusieurs doigts, brisés à coup de bâton. Marie Brett leur a administré un sédatif, elles ne souffrent pas de leurs fractures.

    La plupart se voyant nus pour la première fois, les parents des filles ont  un bref moment de stupeur. Mais voilà qu'ils aperçoivent  leurs chères enfants saines et sauves ! Ils s'approchent, pleurant de joie...

     Les filles sont bien étonnées de constater que  leurs parents et connaissances sont aussi nus qu'elles !  Quand ils les serrent très fort dans leurs bras, encore toutes tuméfiées par les coups reçus, elles gémissent parfois, malgré les sédatifs. Mais, cela va sans dire,  elles sont follement heureuses de revoir leurs parents !

     Jacou prend alors la parole :

      « Chers villageois d’Austrasie, vous avez encore une fois été malmenés par ces fléaux qui pourrissent nos routes et chemins ! 

     - C’est vrai ! dit Adam Masson. Mais que pouvons-nous faire ? 

     - Cela va cesser ! Nous avons en projet  une brigade qui va surveiller les routes, et agir pour éradiquer les bandits. Nous installerons un réseau de communication, dans chaque village, un homme et une femme seront dotés du pouvoir de voler, pour avertir au plus vite la brigade ! Il y aura des tours de relais. 

     - Superbe projet ! Et qui fera partie de cette brigade ?

     - Tous les volontaires... Et ils seront rémunérés ! Chaque village aura un ou plusieurs gardes à fournir à la brigade, à proportion du nombre d’habitants. J’attends les missives, que les scribes d’Oscar recopient en plusieurs exemplaires. J’en distribuerai ce soir aux bourgmestres.Y a-t-il des bourgmestres parmi vous  ?

  - Moi, dit Adam Masson. Je suis le bourgmestre de Pirmas. Il y a dix hommes de mon village avec moi.

     -  Moi, dit Léon Spar. Je suis le bourgmestre de Burgdorf . Neuf des hommes de mon village sont ici.

     - Je suis le bourgmestre de Baumkessel, dit Firmin d’Ott. Douze hommes ici m’accompagnent

     - Je suis le bourgmestre de Wissen, dit Albert Fortin. J’ai vingt-cinq hommes de mon village avec moi !

     - Je suis le bourgmestre de Diedendorf, dit Robert Lepage. J’ai amené dix hommes.

     - Je suis le bourgmestre de Eckdorf, dit Kurt Welle. Neuf hommes m’ont suivi.

     - Je suis le bourgmestre de Ottonstat, dit Willie Bran. Dix hommes sont avec moi ! »

    Voilà Oscar avec les copies de la missive. Chaque bourgmestre en reçoit un exemplaire, et ceux qui le peuvent iront en donner aux villages voisins des leurs.

     La cloche retentit. Tout le monde passe à table. Près de deux cents personnes participent au repas !

     Jacou annonce à Oscar que le personnel est recruté.

      « Les quatre douches ouvriront demain matin, avec un responsable et une femme de ménage. Ce sont des couples, ils habiteront sur place.  L’exploitation minière commencera lundi ! Les gardes s’installeront demain dans la maison des gardes, sur la colline, dans l’enceinte de la mine. Une buanderie est installée, avec un grand tambour. Il y aussi un réfectoire avec un office, qui sera opérationnel dimanche, avec lave-vaisselle et chambre froide. Au début, il faudra livrer des plats depuis les cuisines des thermes. Ensuite, quand ce sera rodé, tu pourras embaucher des cuisiniers pour la colline.  Ils vont recevoir une formation accélérée ! Quant aux mineurs, ils suivront des cours pendant deux jours avec mes hommes. Cela suffira pour débuter...

     Les fondeurs ont aussi un logement sur la colline. 

     Le réservoir est plein, l’eau arrive depuis la colline partout en ville ! Bon ! il faut encore tirer les tuyaux ! mais le système fonctionne ! 

     Nous pourrons inaugurer les thermes lundi ! tout le personnel est prévu ! 

     Nous attribuerons les appartement des Thermes demain. 

     - Vous avez fait des prouesses !  admire Oscar.

    - Oui, malgré les ennuis sur les routes, nous y sommes parvenus ! Nous repartirons lundi, après l’inauguration des thermes le matin et le repas de midi.  Les gens de Pont-de-Sarre sont formés aux techniques installées, ils ont bien appris, et ils pourront continuer les travaux, équiper les auberges, les restaurants, et divers bâtiments de la ville ! »

     Après le repas, Les miliciens s’installent pour dormir, dans les chariots ou au sol, avec des paillasses et des couvertures qu’Oscar a fait apporter au camp. Et pour leur dernière nuit à Pont-de-Sarre, les compagnons du Blauersland retournent à l’hôtel Victor.

     Les gardes de Durandalem et ceux de Pont-de-Sarre organisent la veille nocturne, et en particulier la surveillance des prisonniers.
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Posté le : 18/03/2023 18H10
Samedi 10 mai.



    À Pont-de-Sarre, les compagnons du Blauersland sont en partance.

     Jacou les salue, et les remercie pour le travail fourni, en particulier pour la construction du réservoir.

     « Vous saluerez bien Maître Sandre de ma part ! 

     - Nous n’y manquerons pas !  promet Fleur Cohen. 

     - Bonne route ! »

     Et les voilà partis, avec dix chariots vides et quarante chevaux.

     Derrière le camp, Hantz a préparé cinq chariots pour transporter les cinquante prisonniers.  Les gens d’arme de Durandalem les font monter, se mettent en selle, et c’est le départ vers Deux-Ponts, où ils seront enfermés au bagne de la ville.

     Deux autres chariots sont préparés pour ramener les filles dans leurs villages respectifs. Les miliciens sont sur leurs chevaux, et le convoi part vers Wissen, escorté par les soldats de Pont-de-Sarre.



        22- L’embauche.



     Au camp, les nouveaux embauchés arrivent.  Ils vont être accompagnés sur leur nouveau lieu de travail.

Vingt-quatre gardes : neuf garçons et quinze filles.

Six techniciens : quatre garçons et deux filles.

Sept mineurs, tous des garçons.

Trois fondeurs : deux garçons, une fille.

Trois masseuses et un masseur.

 Sept responsables bâtiment, tous des garçons : trois concierges pour les Thermes, et quatre pour les douches.

 Dix agents d’entretien : quatre filles pour les douches, deux garçons et quatre filles pour les thermes.

 Huit agents de service : cinq filles et trois garçons.

 Quatre surveillants : deux garçons et deux filles.

  Deux buandières. Un cuisinier et un commis de cuisine, une cuisinière et une commise.

 Quatre vigiles : deux garçons et deux filles.

  Pour l’infirmerie : deux filles médecins.

   Deux agents de caisse : un garçon, une fille.

   Cinq palefreniers : deux garçons et trois filles.

 Petrus organise la répartition :

     « J’appelle d'abord les employés des douches : Alban Cory, responsable des douches 1. Berny Colas, responsable des douches 2. Berthold Colas, responsable des douches 3. Adolf Activ, responsable des douches 4. Gretel Colas, agent d’entretien des douches 1. Sylvie Activ, agent d’entretien des douches 2. Andrée Activ, agent d’entretien des douches 3, et enfin Paulette Itby, agent d’entretien des douches 4. Vous ouvrirez les douches pour 9 heures. Les appartements dans les douches sont les vôtres. Vous pouvez emménager dès maintenant, mais ne laissez pas les chaudières s’éteindre ! Vous prendrez vos repas dans un restaurant de votre choix, le plus proche de votre établissement serait le mieux. Les restaurateurs sont prévenus. Vous n’aurez pas à payer, nous nous en chargeons. Allez, et bon travail ! »

Puis il appelle les gardes : 

     « Roseline Reno, tu es nommée cheffe des gardes de la mine. À toi d’organiser les tours de garde, et de veiller à l’entraînement des femmes et des hommes. 

     Ingrid Fjörd et Björg Fjörd, comme vous maîtrisez le maniement de l’arc, vous êtes nommées professeures de tir des gardes. 

     Jean-Pierre et  Jean-Paul Reno, Gwladys Tamboul et Nicolas Lèze, vous êtes les chefs des quatre équipes de gardes. 

      Agnès Tuère, Martine Edjer, Nina, Sylvain et Alain Boucaud, Gwénolé Kruh, Julie et Charly Devin, Joshua et Ida Lèze, Bernard et Léonard Tichot...  Vous êtes douze. Quatre équipes de trois plus le chef ou la cheffe d’équipe. 

  Agathe Zebluz, Rosalie Devin, Diane Bathé et Marthe Tichot, vous êtes les gardes du remonte-pente qui sera installé entre la mine et la ville en bas.  Vous effectuerez des patrouilles dans la colline, sous les ordres de Zita Lèze, votre cheffe de patrouille.

     Il y a vingt appartements pour vous dans l’enceinte de la mine. Choisissez chacune et chacun le vôtre, et installez-vous. Nos capitaines de l’Empire, Le Borgne et François Bauer, viennent avec vous pour vous expliquer votre futur métier.  Vous prendrez vos repas sur place. Un cuisinier va être nommé aux cuisines de la mine.

     D’ici là, les gardes de patrouilles, en chariot, feront la navette entre le restaurant des thermes et la mine.  Et maintenant, allez-y ! »

 Maintenant,  c'est au tour des mineurs.

     « Odilon, Léon et Gaston Niva, Marcel Gehme, Pacôme Gehme, Gildas Ticaud et Matias Ticaud... Vous êtes tous habitués à creuser. Nos deux mineurs de Durandalem, Roger et Louis Basin, vont venir avec vous, pour vous expliquer les techniques installées. Vous mangerez à la cantine de la mine, avec les gardes. Il y a dix appartements pour vous et les fondeurs. Vous pouvez y aller. »

 Puis ce sont les fondeurs.

   « Gert Ise, Emma Trof et Helmut Hart, vous partez avec Axell Wilkinson, le fondeur de Durandalem, il va vous montrer comment utiliser les technologies installées. Vous dormirez sur place, avec les mineurs, et vous mangerez à la cantine de la mine. »
Message edité le 18/03/2023 18H11
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Posté le : 20/03/2023 10H11
Maintenant, Petrus appelle les techniciens...

     «  Igor et Laure Embahr, vous vous occupez du bon fonctionnement de la crémaillère alimentant en eau le réservoir. Karl Embahr et Fleur de Sail, vous vous occuperez des générateurs de vapeur, tout le long du parcours de l’eau. Vous avez l’été pour préparer le terrain. Vous pourrez avoir l’aide des forgerons de la ville.  Homère de Sail et Jean Pass, vous vous occupez des chaudières des thermes. Jérémoy Mayer va venir avec vous pour vous expliquer les mécanismes. »



Puis les palefreniers.

 « Geoffroy Sithe, tu es nommé chef des palefreniers.  Aurore L’Oréal, Hantz Schneck, Annie et Betty Boupe,  vous allez à cheval avec Hantz aux écuries des thermes. Vous vous occupez des montures et des véhicules des clients. Vous habiterez dans les appartements derrière les écuries.  Naturellement, vous prendrez vos repas au restaurant des thermes. »

 

Maintenant, le bâtiment des thermes.

   «  D’abord, les responsables : Jacques Ouatik, tu es nommé responsable et gérant des thermes. Tu es le chef de tout le personnel. Paul Eoduk, tu es le concierge, c’est toi qui ouvres et fermes l’établissement, et tu veilles à éteindre les luminaires la nuit. Jean Cestral, tu es le concierge des appartements, tu veilles à la quiétude de chacun, et tu fermes les portes la nuit. 

    Puis le restaurant : André Perrot, tu es nommé chef cuisinier, c’est toi le patron. Ginette Perrot, tu es cuisinière, formatrice des apprentis Adeline  et Pierre Perrot. Viktor et Hector Tulante, vous êtes commis de cuisine, sous les ordres d’André Perrot.  Nina Hagen et Paula Majeur, vous êtes les agents de service. Marie Zotau et Josette Fine, vous êtes polyvalentes, l’équipe de renfort de service, en cas de grande affluence.

     Le coin des boissons :   Christina Turner et Nicolas Situd, c'est vous qui en êtes responsable, et vous devrez veiller à l'approvisionner.

     Passons aux piscines. Serge Limas et Pierre Limas, vous êtes chargés de la surveillance des bassins, vous intervenez en cas de problème, de bagarre ou de bousculade.  Élisabeth de Somme et Joséphine de Champ, vous êtes surveillantes et maîtresses-nageuses des deux bassins. 

   L’entrée :   Roger  et Bernadette l’Hermite, vous vous occupez d’encaisser le prix d’entrée auprès des clients. Vous leur expliquez le principe, vous leur donnez une serviette propre et sèche, et vous leur indiquez les vestiaires et les douches. 

    Je vous rappelle, à toutes et à tous, que la nudité est obligatoire aux thermes, pour le personnel comme pour les clients, sans exception,  y compris au restaurant !  Mais bien sûr, les filles pourront porter une culotte pendant leurs règles.  

  Les douches  sont obligatoires pour tout le monde, à chaque entrée, pour les clients comme pour le personnel ! Gael Abisko et Gorg Helm, vous accueillez les clients à la sortie de la douche, vous leur donnez une serviette sèche, et vous leur indiquez par où aller, vers les bassins, le sauna, les massages, ou le restaurant. 

  Pour les massages : Elka Linka, Bruno Ursi, Anne-Ester et Anne-Marie Vigor, vous officierez dans quatre salles. 

Vous, les agents d’entretien Georges Beer et Josépha Rink, vous avez en charge le nettoyage et  l’entretien des douches des clients. Vous ferez parvenir les serviettes mouillées aux buandières.  Hubert Wachs et Roberta Rink, vous vous occuperez des sols autour des bassins, dans le sauna, dans les douches dans l’espace bains, et dans la salle de repos. 

Virginie  et  Élodie Manche, vous vous occupez de l’étage, du nettoyage du restaurant, des cuisines, et des couloirs des appartements.

 J’appelle les buandières : Annie et Léonie d’Aigle, votre domaine est à l’étage. Vous êtes chargées de laver et de sécher les textiles du restaurant : torchons, serviettes, nappes, ainsi que les serviettes des bains, des douches, et des salles de massage.

 Pour l’infirmerie   Ève Adanson et Josée Prieur, vous êtes toutes les deux médecins, vous avez carte blanche pour gérer vos permanences, vous vous occupez des bobos des clients, et des traitements s’il le faut.

 Je termine par les vigiles :  Annie et Pierre Khiroul, Piotr Chanot et Edeltraud Chanot. Vous surveillez l’entrée, et vous ne laissez pas rentrer les gens avec des armes. Vous consignez leurs armes et vous les rendez à leur sortie.  Votre présence est nécessaire toute la durée d’ouverture des thermes. Si des difficultés surgissent, venez me voir !   Voilà... Je pense avoir à peu près tout dit. »

  Ève Adanson, lève la main.

     « Pourra-t-on accueillir à l'infirmerie des patients qui ne viennent pas aux bains ? 

    - Oui, mais ils devront se présenter aux vigiles qui vous préviendront, et vous irez les chercher. Et la nudité et la douche restent obligatoires ! »

- Quels sont les horaires d’ouverture ?  demande Jacques Ouatik. Et quel sera le prix d’entrée ? »

- Pour commencer, nous allons ouvrir à 10 heures, et fermer à 18 heures. Nous pourrons moduler ces horaires suivant la fréquentation des thermes. On y fera aussi des nocturnes, et des soirées privées ! Quant au tarif... La première semaine, ce sera gratuit. Et à partir du lundi 19 mai, ce sera 1 as.

- Nous serons payés comment, et combien ? questionne André Perrot.

- Vous serez payés le premier jour de chaque mois. Les salaires pourront varier, suivant les grades et les fonctions. Pour les agents d’entretien et de service, les commis, les palefreniers, le salaire sera de dix as par jour.

  - Dix as par jour ! C’est bien payé ! remarque Aurore L’Oréal.

   - Bon, je continue... Pour les surveillants, les gardes, les vigiles, les caissiers, les responsables des douches communales, le chef palefrenier, ce sera douze as, soit un denier. Pour  les techniciens, les mineurs, les masseurs, les buandières, les chefs d’équipe des gardes, les cuisiniers, et les concierges, quinze as. Et pour le chef cuisinier, la cheffe des gardes, le responsable des thermes, vingt as.

    Les personnes logées le sont gracieusement. Les autres toucheront une indemnité de dix deniers par mois. La ville prend en charge tous vos repas. 

      Lors de manifestations hors temps normal, comme les nocturnes, les soirées privées, il y aura un supplément de salaire, évidemment. Par contre, la ville ne fournit pas l’uniforme ! »

Et il éclate de rire, ainsi que toute l’assemblée. 

« Bien. Je reste à votre disposition ici aujourd’hui et dès demain à la Maison de la Ville. Allez, et prenez vos repères.   Les thermes sont encore en travaux, mais tout devrait fonctionner aujourd’hui.  Exceptionnellement, vu que les douches ne sont pas encore opérationnelles, vous prendrez votre douche dans un établissement de douches communal, ils sont déjà en fonction.

      Habituez-vous à vivre nus, et à travailler ensemble nus ! 

      Pour les montées intempestives de pulsions sexuelles - on ne sait jamais -  nous avons une potion qui remédie à cela. Elle est disponible au restaurant et au coin des boissons, et dans chaque établissement de douches. 

      Lisez bien aussi, à l'entrée, l’affiche sur la nudité à Pont-de-Sarre. »
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Posté le : 24/03/2023 10H02
   23- Les frelons.

   Jacou, Oscar et moi, nous gravissons la colline, pour aller visiter la nouvelle mine. Le portail est fermé. Une garde se tient à l’extérieur. Jacou lui demande :

« Mais pourquoi es-tu dehors ?

- Je dois surveiller les alentours, répond Gwénolé Kruh. Il n’y a plus de gardes sur le chemin de ronde, ils sont tous dans la cour !

- Mais, lui dis-je, tu es très vulnérable, seule comme cela !

- Oh, en cas de danger,  je n’ai qu’à toquer contre le portail... Comme ceci ! »

     Et elle frappe trois coups de son arc sur le portail, qui s’ouvre aussitôt.  Avec tout plein d'archers, l'arc bandé, tout prêts à décocher.

     Oscar est intrigué.

« François,  pourquoi n'y a-t-il donc plus de soldats sur les remparts et les tours ?  On y voit quand même bien plus loin !

 - Eh bien.... Je dois avouer que nous avons un gros problème ! Les mineurs ont déniché un essaim de frelons gigantesques....Quatre pouces de long ! Une colonie énorme, des dizaines de milliers... Heureusement, personne n’a été piqué. Ces sales bêtes ont aussitôt filé le long des remparts, sont montées le long des escaliers, et se reposent maintenant au soleil, en occupant une bonne partie des chemins de ronde ! Les maçons venaient juste de finir la tour pour la cuve des douches des appartements des gardes et des mineurs, et redescendaient la colline vers la Sarre pour laver leurs outils. Ils ont croisé l’essaim, mais aucun n’a été piqué ! »

- Et c’est une sacrée chance, dit Jacou, car leur venin est très dangereux ! Deux piqûres suffisent à tuer un homme ! 

 - Qu’allons-nous faire ?  demande Oscar.

 -  Il faut absolument les éradiquer ! »

     Et Jacou appelle mentalement Marie Brett, pour qu’elle apporte une grande quantité de sédatif.

     Peu après, la voici qui arrive en volant et se pose au portail.

     « J'ai ramené aussi un antidote contre le venin d’insecte. Personne n’a été piqué ? Non ?  Tant mieux....Bon, voilà le sédatif demandé.»

  Et elle donne les fioles à Jacou.

     « Il s’agit maintenant de répandre ce sédatif sur le chemin de ronde. .. Le Borgne et François, allez-y ! Couvrez-vous le visage afin de ne pas en respirer. Sinon, vous vous endormiriez et vous tomberiez sur eux ! 

     Vous restez bien au-dessus... Et quand ce sera fini, vous faites le tour et vous allez à l’arrière de la maison. Tous les frelons endormis seront ramassés, et nous les brûlerons dans l’âtre de la fonderie !

     Nous, dit-il aux gardes, mineurs, et fondeurs, nous allons nous tous nous réfugier dans la maison. Suivez-moi !» 

 Les Capitaines, munis de leurs fioles, sont montés au-dessus des remparts, à bonne distance.

     « Ils dorment ! transmet mentalement le Borgne. Il y en a bien quelques-uns qui s’agitent, mais aucun ne vole...  Nous commençons à répandre le sédatif. Il y a un endroit où ils sont davantage agglutinés !

     - C’est sûrement là que se trouve la reine ! lui répond Jacou. Mettez-en une grosse dose, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de bruissements d’ailes.

   - Voilà ! conclut le Borgne. Nous avons maintenant aspergé tous les frelons !

 - Je viens les chercher !  dit alors Axell. »

On dirait un être surnaturel. Il s'est couvert de la tête aux pieds d’une épaisse carapace de cuir, surmontée d’un couvre-chef qui englobe toute la tête, avec des trous recouverts de verre pour y voir. Il a des chausses et des gants du même acabit. Avec une telle armure, Il ne risque pas grand-chose des frelons !

« Oui, j’ai ramené ça de Durandalem, pour leur montrer comment se protéger quand on défourne !

  - Accoutré ainsi , tu ressembles à un Xantarésien ! s'amuse Jacou.

  - À un quoi ?

  - À un Xantarésien. Ce sont des êtres que j'ai rencontrés lors de mes lointains voyages avec mon Maître Sirius. Un jour, il faudra que je vous raconte cela... »

     Muni d’une pelle et d’un sac, Axell se met en route. Guidé d'en haut par les frères Bauer, il ramasse tous les frelons, sans oublier la reine entourée de ses gardes endormis. Bientôt,  plus aucun frelon sur le chemin de ronde, tous sont dans le sac.

     À son retour, alors qu'il s’apprête à jeter le sac dans l’âtre, Marie arrête son geste.

     « Attends un instant, je veux garder quelques spécimens pour recueillir leur venin !

     - Bonne idée ! reconnaît Jacou.  C’est Chantal qui va être contente... »

     Tout le monde est surpris par la taille de ces insectes.  Ils n’en avaient jamais vu d’aussi gros ! Quatre pouces de long, et un dard d'un demi-pouce au moins !  Marie prend une fiole vide, retire le bouchon,  introduit quatre frelons dans la fiole, puis la referme.

Enfin, le sac est jeté dans l’âtre, et recouvert de  bûches, afin que tout soit bien brûlé en dessous.

« Les Capitaines n’en voient plus un seul,  annonce alors Jacou... Nous pouvons ressortir ! Vous pouvez reprendre votre garde. Et vous, les mineurs, soyez prudents à l’approche des fissures ! Marie, tu pourras leur procurer de ce sédatif ?

- Je n’en ai plus.  Mais dès notre retour, j’en fabriquerai d'autre avec Chantal, et nous vous le ferons porter !

- Fort bien ! Mais nous étions venus ici pour visiter... Alors visitons ! »

   Nous montons l’escalier, et nous nous promenons sur le chemin de ronde. La vue est magnifique tout autour des remparts ! Le réservoir est en contrebas. On distingue la crémaillère qui doit alimenter en eau la cuve des douches des appartements. D’ici, on voit toute la ville !

     « Regardez,  dit Oscar, il y a toute une file d’attente aux douches ! »

Il est tout content que ses concitoyens aient adopté les douches et les pratiquent assidûment. Les cheminées des chaudières des thermes fument bien. Cela veut dire qu’il y a de l’eau chaude !

 Au loin, sur la route qui vient de l’ouest, un chariot arrive.

     « Qui est-ce ?  demande Oscar à Jacou.

     -  Je ne sais pas... François et Le Borgne, allez voir, et dites-nous ! »

     Et les deux Capitaines de l’Empire s’envolent, et arrivent rapidement au portail du camp.

     « Ce sont les gens de Durandalem qui apportent encore des légumes !  dit le Borgne. Il y a Édouard Basin et Gildas Dor, ainsi que quatre gardes : Georgette Fart, André et Roland Martinet, et Hankel Thiel »

- Bien, accueillez-les, et dites-leur qu’on va redescendre de la colline, qu’ils nous attendent. »

     Nous terminons notre visite et passons par la mine. Nous voyons l’emplacement de la future crémaillère pour descendre le charbon et monter les marchandises et les hommes. Puis, prenant congé des gardes, des fondeurs et des mineurs, nous redescendons pour rejoindre le camp.

     En chemin, nous croisons les forgerons qui montent terminer l’installation dans l’enceinte de la mine.

     Arrivés au camp, nous saluons les deux commis et les gardes, qui boivent un canon en nous attendant.

    Les missives à propos de la création d'une brigade régionale ont été recopiées en moult exemplaires par les scribes de la Maison de la Ville. Jacou dit à Georgette :

     « Tu les donneras  à Roger, pour qu’il les distribue aux bourgmestres dans toutes les localités alentour... Saint-Louisville, Saint-Louisbourg, Téterchen, Mettis, Maranges, Vic, Dieuze, Falkenberg, Tenquin, Gmunden, et tous les villages dans ce secteur.

     - Ce sera fait, Jacou. Les gardes de réserve demain aideront Roger ! Mais une question : vous rentrez quand ? Les femmes s’impatientent de leur maris... et nous tous de toi !

- C’est gentil, ça...  Merci Georgette ! Tu leur diras que lundi, en fin d’après-midi, nous serons de retour ! Vous partagez notre repas ce midi ?

- Non, nous repartons maintenant, avant qu’il ne fasse trop chaud ! . Demain, le banquier, Emanuel Frisch, ton adjoint, viendra rencontrer les banquiers de Pont-de-Sarre. C'est nous qui l'escortons, et nous mangerons avec vous ! »

     Et une fois leur canon bu et leur chariot déchargé, les Durandalémois s’en retournent vers le village.
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Posté le : 27/03/2023 00H51
L'ouverture des thermes de Pont-de-Sarre


     À midi, à table, Oscar est très fier d’annoncer la nouvelle :

     « Les thermes de Pont-de-Sarre sont opérationnels ! Mille bravos à toutes et à tous pour votre rapidité - je dirais même votre zèle - à construire ce bâtiment, qui devient la fierté de notre cité ! L’inauguration officielle aura lieu lundi, à 10 heures. Vous êtes bien sûr toutes et tous invités. Un pot de bienvenue sera servi à tous les clients. »

Axell Wilkinson est descendu partager notre repas avec les fondeurs.

     « Mesdames et messieurs, dit-il, nos amis Gert Ise, Emma Trof et Helmut Hart, les fondeurs de la mine sur la colline, ont aussi quelque chose d'important à vous dire...

- À moi l’honneur de faire l’annonce ! dit Emma.  Dans la mine,

 nous avons récolté de l’or... Parfaitement, de l'or !  Nous vous présentons  les premières livres-or de Pont-de-Sarre ! »

     Et les trois fondeurs sortent chacun quatre livres-or et les posent sur la table.

     « Chacune vaut deux cents deniers ! précise Axell. »

     Les petits rectangles font le tour des tables.  Beaucoup n’avaient jamais tenu autant d’or dans les mains. Ils sont étonnés du poids - une livre - pour une aussi petite quantité d’or ! À peine la taille d’une pièce d’un denier...

     « Nos mineurs de Durandalem, Roger Basin et Louis Basin, nous ont dit que le filon descendait le long des veines de charbon, en s’élargissant. On devrait donc trouver de plus en plus d’or ! Ce que vous voyez, les douze livres-or, sont le résultat d’une demi-journée d’extraction.  Nous tablons sur vingt livres par jour pour commencer ! 

     - C’est magnifique !  s'extasie Oscar. Et le charbon ? 

    - Bien suffisant ! précise Axell. En abondance, même. Les veines partent dans trois directions, il y a de quoi extraire !  Il va falloir trouver une carrière de sable pour boucher les galeries exploitées.  Pour l’instant les mineurs ont étayé solidement la voûte. Merci à vous, les menuisiers d’Oche, pour tout le bois que vous avez apporté sur la colline ! 

     - Nous avions fini nos travaux, répond Victor Rous.  Tout le bois qui reste, autant qu’il serve ! Nous avons pensé qu’à la mine ce serait utile...

     - Et vous avez bien fait ! renchérit Axell. »



     Après le repas, Oscar et Jacou vont faire un tour aux thermes, pour voir comment s’en sortent les nouveaux embauchés.

     Ils quittent le camp, nus, sans escorte, et traversent la ville pour arriver aux thermes. Quelques habitants crient « Vive le maire ! »

     En passant devant la banque, ils se font appeler par la banquière, Claudia Rich, qui sort nue de son établissement. La belle et jeune rousse est resplendissante, et Oscar ne manque pas de la complimenter !

     « Merci Oscar ! Grâce à toi, nous pouvons vivre libres, sans le carcan de nos vêtements ! Mais si je t’ai appelé, c’est à cause de la rumeur qui court depuis midi... Il paraît qu’il y a de l’or sur la colline ? 

     - Oui-da ! et pas qu’un peu ! Une mine est installée, et l’exploitation a commencé ! 

     - J’espère que tu vas utiliser ma banque pour le garder, cet or ! 

     - Oh, mais nous n’allons pas le garder ! Nous allons en faire profiter toute la ville ! Bien sûr, il faudra un endroit sûr pour le stocker... Et  ta banque sera l'un des endroits ! 

     - Un des endroits ? 

     - Oui, l’autre endroit,  ce sera la banque de Bertrand La Moné ! »

     Claudia n’est pas ravie de cette nouvelle... Elle aurait aimé avoir l’exclusivité de la chose !

     « Demain matin, le banquier de Durandalem va venir avec une réserve d’or pour les salaires de tous les nouveaux embauchés. Je te propose de gérer, toi et ta banque, le paiement de ces salaires. Quant à Bertrand, il s’occupera de payer les fournitures dont la ville a besoin. 

     - Ah, comme ça, je suis d’accord ! Je percevrai la commission d’usage, bien sûr ?

     - Pas de problème ! 

     - Combien d’or apporte-t-il, le banquier de Durandalem ? 

     - Suffisamment pour les salaires de tous les embauchés pendant un an, dit Jacou. Et ils sont près de cent !  Cela représente cinq cents livres-or... J’espère que ton coffre sera assez grand !  »

     Claudia regarde, un peu étonnée, cet homme d’un âge certain, qu’elle ne connaît pas, qui la questionne sur son coffre !

     « Claudia, lui dit Oscar, je te présente le bourgmestre de Durandalem, le Grand Maître Médecin de l’Empire Jacou Artz. 

     - Enchantée de faire votre connaissance, Grand Maître Artz ! Nous avons énormément apprécié l’aide que vous nous avez apportée lors de l’attaque des sauvages de Khan ! 

     - Bientôt, vous pourrez être autonomes, avec l’or de la colline... Faites-en bon usage ! Et protégez-vous.  L’or suscite toujours bien des convoitises.   Notre village a été attaqué moult fois pour l’or... Le dernier à avoir essayé, c'était Khan !    Nous avons un système de défense à toute épreuve. Nous dépensons beaucoup d’or pour cela. Nos gardes sont nombreux, bien formés et très bien payés ! Faites-en de même. Ne rechignez  ni sur l’armement, ni sur les gardes, ni sur leur paie ! Leur efficacité est proportionnelle à leurs salaires...

- Combien les payez-vous, vos gardes ?

- Deux cents deniers par mois, soit une livre-or par garde. 

- Et combien de gardes avez-vous donc ? 

     - Nous avons vingt cinq gardes de jour, quinze gardes de nuit, et sept gens d’arme qui veillent sur notre sécurité ! Pour que votre cité soit en sécurité, il vous faudra cent gardes...

     - Cent gardes ! À une livre-or par mois ! Mais vous n’y pensez pas ?! 

     - Heu, Claudia,  l'interrompt Oscar, tu payeras ce qu’on te dira de payer... Sinon ce sera Bertrand La Moné qui gérera les salaires !  »

     Se rendant compte qu'avec de tels salaires,  sa commission sera d'autant plus conséquente, Claudia se reprend :

     « Oui, excusez-moi, je me suis laissé emporter... Soit, je m’occupe des salaires du personnel de la ville et de ceux des gardes. Il faudra que chacun vienne me donner son  nom, sa fonction et son lieu d’habitation pour que je puisse faire un prévisionnel tous les mois...

     - Nous organiserons cela la semaine prochaine. Prévois déjà d’avoir de quoi payer des acomptes, beaucoup sont sans argent. Je te donnerai la liste de ceux que tu payeras, avec la mention de leur salaire. Tu leur donneras un tiers en acompte. Donc, demain à dix heures, nous viendrons avec le banquier de Durandalem. 

    - Entendu ! à demain, donc !  »
Message edité le 27/03/2023 00H55
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Posté le : 30/03/2023 01H20
  Après cet intermède, Oscar et Jacou continuent leur chemin et arrivent devant les thermes.

     Les deux vigiles de garde, Annie et Pierre Khiroul, les saluent :

     « Bienvenue aux thermes !  Entrez... Roger et Bernadette L’Hermite vont vous accompagner aux douches et vous donner des serviettes. »

   Oscar et Jacou se laissent guider et prennent leur douche. À la sortie, Gael Abisko et Gorg Helm les reçoivent, et donnent à chacun une serviette sèche. Ils s’aperçoivent qu’il y a beaucoup de monde !

     Le sauna est plein. Manifestement, vu l’état de leur peau, certains y sont depuis trop longtemps !  Jacou et Oscar s'empressent d'évacuer  trois jeunes, complètement déshydratés.

     « Cela fait bien une heure qu’ils sont là-dedans ! leur confirme leur Roberta Rink, chargée de l’entretien du sauna.

 - Appelez les surveillants des bassins !  répond Jacou. »

     Et Roberta va chercher Serge et Pierre Limas.

     « Je dois vous donner une charge de plus : surveiller aussi les personnes dans le sauna, afin qu’elles n’y restent pas plus d’un quart d’heure... Il y va de leur santé ! Aujourd’hui, un de vous deux se postera à l’entrée du sauna, et l’autre restera au bassin.

     - Demain nous renforcerons l’équipe de surveillance !  dit Oscar. »

     Les trois déshydratés ont été conduits chez les médecins.

     Puis Jacou et Oscar vont voir les maîtresses-nageuses, Élisabeth de Somme et Joséphine de Champ. Ils se rendent vite compte qu’elles sont complètement dépassées, bousculées, et que personne n’écoute leurs recommandations ! Oscar va alors vers elles, et leur apprend que dès demain, ce seront des hommes qui feront la surveillance des bassins, et que le nombre de personnes va être limité !

     « Oh, merci, Maître Fontaine ! dit Élisabeth. On n’en peut plus avec tous ces gosses !

     - Et impossible de nager, ajoute Joséphine de Champ, il y a trop de bousculades !   

     - Hum... Nous allons clôturer l’espace, et l’accès se fera pour une heure seulement ! Jacou, comment gérez-vous cela, à Durandalem ? 

     - C'est plus facile... Nos enfants à nous sont disciplinés, et bien moins nombreux. Oscar, il vous faudra des gens d’arme pour mettre de l'ordre ! 

     - J’ai une liste d’attente de personnes qui cherchent du travail. Je vais demander à Petrus de les convoquer immédiatement ! 

     - Continuons d’abord notre visite... Allons voir les massages, maintenant  ! »

     Et ils se rendent aux salles de massage, où officient Elka Linka, Bruno Ursi, Anne-Ester et Anne-Marie Vigor.

     « Bien contents de vous voir, nous avons des problèmes ! se plaint Elka Linka.  Je me suis fait agresser par un client qui voulait forniquer avec moi... Heureusement que Bruno est intervenu ! Le client s’est sauvé, les vigiles l’ont vu sortir en courant.

-  Moi aussi, dit Anne-Marie,  un homme a essayé de me tripoter... Mais le pauvre y a perdu deux dents ! »

  Et tout le monde rigole.

     Oscar réagit tout de suite :

     « Nous allons vous installer à l’étage, ensemble dans une grande salle, et des vigiles seront en permanence avec vous ! »

     Puis il interroge Jacou du regard, qui lui répond :

     « Chez nous, les masseuses sont des combattantes aguerries, comme tout le personnel des Thermes. Nul n’a intérêt à nous faire des misères ! Eh oui, Oscar, ce n’est pas toujours simple... Isoler les salles de massage est une bonne idée. Ici, quel vacarme ! Bon, continuons. »

     Les voici au coin des boissons. Christina Turner et Nicolas Situd leur disent aussitôt :

     « Nous avons un petit problème ! Comme les clients sont nus, il n’ont pas d’argent sur eux pour payer les boissons...

     Oscar se retourne vers Jacou, qui suggère :

     « Donnez à chacun un petit sac à la sortie du vestiaire, pour y ranger de la  monnaie. Les clients le porteront en bandoulière ou autour du cou. Tu devrais vendre des jetons-boissons à l’entrée ! »

     - Sinon, pas d'autre problème ?  s'enquiert Oscar.

      - Plusieurs ont réclamé du vin, dit Christina, et nous avons décidé de ne pas en servir ici. Il faut aller au restaurant ! .

     - Et c’est très bien ainsi ! approuve Oscar. Montons à l’étage ! »

     Les voici chez les buandières, Annie et Léonie Daigle.

     « Monsieur le bourgmestre, nous sommes submergées ! se plaint Annie. Les serviettes affluent des quatre douches communales, et nous n’arrivons pas à tenir le rythme ! 

     - Il nous faudrait un deuxième tambour, ajoute Léonie....  Et en plus, celui-ci manque de vapeur ! Et il faudrait aussi deux buandières de plus ! 

     - Élodie Manche et Virginie Manche nous donnent bien un bon coup de main, précise Annie, mais avec un seul tambour, ça bloque ! »

     Alors Jacou m’appelle mentalement :

     « Robert, peux-tu venir aux thermes ? Nous avons des soucis... »

      J’arrive rapidement en volant, et Jacou m’explique la situation :

     « Il faut un deuxième tambour, et plus de vapeur ! Et un système de séchage ! Avec les thermes et les douches, il y a des centaines de serviettes à gérer tous les jours ! »

     Aussitôt, j’appelle mon gendre et ses fils, et je leur donne rendez-vous à l’atelier des forgerons sarrois.

    Le chef-forgeron, les trois forgerons et les quatre chaudronniers sont tous là, à boire des canons.  Ils ont fini leur travail pour aujourd’hui. Du moins le croyaient-ils ! Je m’y rends prestement, et leur dis de fabriquer un deuxième tambour pour la buanderie, un gros générateur de vapeur, et un tambour plus gros qui séchera les serviettes.

     Aussitôt, la forge est réactivée, les soufflets battent à fond, et bientôt les tôles prennent forme pour les tambours et le gros générateur de vapeur.

     Une fois renseigné sur les délais, Jérémoy me dit :

     « Ce sera prêt ce soir ! Nous l’installerons dans la foulée, et demain matin tout sera opérationnel ! »

     Je transmets la nouvelle à Jacou, qui la relaie à Oscar, tout content que ce problème soit si vite résolu !

     « Mesdames, demain vous aurez un deuxième tambour, plus de vapeur, et un tambour sèche-linge ! Vous aurez aussi le renfort de deux buandières de plus...

     - Mille mercis, Maître Fontaine. On n’en pouvait vraiment plus, là , avoue Annie. On voulait démissionner !  .

     - Allez, courage... Tenez le coup encore aujourd’hui. Dès demain, ce sera nettement mieux gérable !  »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 06/04/2023 09H05
« Maintenant, dit Jacou, passons voir  nos charmantes toubibs... »

Ève Adanson et Josée Prieur sont un peu effarées du nombre d’accidents qu’elles ont eu à gérer en une seule journée !

     « Heureusement, rien de grave, dit Ève, à part les trois jeunes déshydratés, qui vont avoir du mal à s’en remettre ! Heureusement que vous les avez sortis à temps. Un peu plus, et le cœur lâchait !  Mais ils sont maintenant hors de  danger...

     - Et à part ça, précise Josée, des contusions, des bosses en se cognant dans la piscine, une épaule démise, plusieurs entorses, des chutes en dérapant sur le sol mouillé. Ainsi, un homme est arrivé avec deux dents cassées, il dit avoir glissé !

- Euh, pas vraiment... »

 Et Jacou et Oscar se mettent à rire. Ève et Josée sont intriguées.

     « En fait, votre pauvre édenté avait voulu tripoter la masseuse... Mais elle ne s'est pas laissé faire, nous a-t-elle dit. Elle lui a envoyé un bon coup de poing sur les dents, ce qui en a fait tomber deux ! »

     Et les deux médecins rigolent à leur tour de bon cœur.

     Jacou dit à Oscar qu’il faut vraiment des vigiles pour la piscine, et qu'il faut renforcer aussi l’équipe de nettoyage !

     « Bien, lui répond Oscar, allons encore voir au restaurant, puis nous irons recruter du monde ! »

     Au restaurant, André Perrot le cuisinier est satisfait.

     « La chambre froide est vraiment une belle invention... Cela permet de préparer tout plein de choses, et de les garder au frais !  Plusieurs personnes sont venues réclamer du vin. Dois-je leur en servir ? 

 - Uniquement s’ils mangent quelque chose, lui précise Oscar.

 - C’est ce que je leur ai proposé... Donc on continue comme ça ! »

 - Lundi, lui annonce alors Jacou, ce sera l’inauguration des thermes. Et tous ceux qui ont participé à leur construction sont invités à un repas au restaurant... »

Préparer un repas pour tant de monde... André en blêmit déjà !

 « Pas de panique ! Tu auras le renfort de l’équipe du camp, vu qu’on mangera tous ici, et le renfort  des cuisiniers des hôtels Victor et Majestic. Et le personnel de service sera là aussi ! Je te donnerai demain le nombre de repas qu’il faudra prévoir  »

     Puis s’adressant à Oscar :

     « Maintenant, sortons voir les techniciens des chaudières, derrière les thermes...»

   Homère de Sail et Jean Pass sont en train de pelleter le charbon dans la crémaillère.

     « Pfou ! dit Homère en peinant, on consomme beaucoup, avec toutes les douches ! On n’arrête pas de charger les crémaillères !    

     - Il faudrait rajouter des silos au-dessus, cela ferait plus de réserve ! ajoute Jean. Et les générateurs de vapeur ont aussi besoin d’être régulièrement visités, on n’arrête pas de courir ! 

     - On va renforcer l’équipe, alors...  D’autant qu’on rajoute ce soir deux tambour à la buanderie, et cela va carrément tripler la consommation de charbon ! avoue Oscar. Quel est votre stock ? 

     - Comme ça, trois ou quatre jours, dit Homère, mais s’il y a deux tambours de plus, on ne tiendra que jusqu’à mardi !.

     - Je prends bonne note... Viens avec moi à la Maison de la Ville, nous allons en parler à Petrus. »

     Et une fois sur place...

     « Petrus, pour les thermes, tu vas devoir aujourd’hui encore embaucher d'autres personnes !  Deux techniciens pour les générateurs de vapeur, deux ou trois buandières, une hôtesse pour le sauna, un vigile en salle de massage, trois vigiles aux bassins, deux charretiers pour transporter le charbon,  deux cuisiniers et deux commis pour la mine, et enfin deux agents de service et deux agents d’entretien pour la cantine de la mine. Tu les convoques sur l’heure, et vous venez au camp ! 

     - Pas de souci, assure Petrus, je les trouverai ! »

  Quand ils arrivent au camp, les soldats sarrois sont de retour. Ils n’ont pas eu de problème en raccompagnant les filles et la milice vers Wissen.
Message edité le 07/04/2023 23H56
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 08/04/2023 00H02
  25- L’attaque du convoi de prisonniers.

Un peu plus tard, un chariot arrive.  Ce sont les gens d’arme Jean Martin, Christian Hahn, Jeanne Martinet, Alice, Aline et Pascal Spohr qui devaient escorter les prisonniers jusqu'au  bagne de Deux-Ponts. Trois gens d'arme sont blessés...

Jacou fait vite appeler Marie, qui arrive aussitôt. Aidée par les gens du camp, elle transporte les blessés dans sa tente.

  « Eh bien, demande Jacou, que s’est-il passé ?

    - Nous sommes tombés dans une embuscade, raconte Jacques Martin. Vingt hommes nous ont envoyé des volées de flèches, touchant Christian au bras, Alice au flanc, et Pascal dans la cuisse... Nous nous sommes immédiatement envolés en mettant les blessés à l'abri, hors de portée. Les attaquants voulaient délivrer les prisonniers. Nul doute qu’ils nous surveillaient depuis un moment déjà à Pont-de-Sarre, et qu'ils attendaient le moment propice ! D’en haut, entre le soleil et eux, nous étions invisibles !  Et à trois, nous les avons tous liquidés...

- Les prisonniers ont tenté de fuir, explique Aline, mais nous les avons arrêtés !

 - Oui, heureusement que nous avions de gros carquois bien remplis,  précise Jeanne. Trente flèches chacun ! Nous avons tué vingt prisonniers qui s’échappaient, libérés par les bandits, et les trente autres se sont mis à genoux, implorant notre pitié.

 - Mais malgré sa blessure, de rage,  Alice  les a abattus un par un, dit Jean. Jusqu’à ce que son carquois soit vide. Nous avons alors achevé les derniers. Une exécution en règle !

- Oui, soixante-dix cadavres ! dit Jeanne. Alors, Jean, Aline et moi, nous avons creusé un grand trou pour les y jeter. Nous ramenons nos cinq chariots, ainsi que les vingt chevaux des attaquants.

- Vu ce qu’on a trouvé sur eux en les dépouillant, ajoute Jean, c’étaient des Germains. Probablement encore une des armées de Khan ! »

     Marie revient pour donner des nouvelles.

     « Alors ?  demande Aline, s’inquiétant pour sa sœur jumelle.

    - Alice va bien, la rassure Marie, je l’ai endormie et j'ai retiré la flèche, qui s’était plantée dans une côte. Heureusement, sinon c’était le cœur ! Je l’ai recousue.  Dans quelques jours, elle sera sur pied !  Christian, lui,  ne pourra plus tirer à l’arc avant un bon bout de temps ! J’ai recousu le tendon sectionné. Il lui faut maintenant quelques semaines d’immobilité. Je vais lui mettre un emplâtre.  Quant à Pascal, il a eu le fémur fracturé par la flèche. J’ai recousu la blessure, et j'ai réduit la fracture. Rien d’autre à faire, sinon un emplâtre à lui aussi.

 - Merci Marie, dit Jean, tu es la meilleure !.

 - Allez boire un remontant chez Manon,leur propose alors Jacou. Et reposez-vous tranquillement, nos amis sont sauvés !  Hantz s’occupera des chariots et des chevaux.

-  Je suis vraiment désolé pour tes gens d’armes !  dit Oscar.

- Que veux-tu, ce sont les risques du métier, et ils savent quels sont ces risques... Mais il est vraiment urgent de créer cette milice régionale dont nous avons parlé ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 13/04/2023 07H21
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Arcachon Arcachon
Posté le : 13/04/2023 13H59
Ça ,c'est la version initiale de ton chapitre, avant que je corrige.
Plus aucune trace de mes corrections, que j'avais pourtant enregistrées sur le blog. Comment se fait-il ?
hummm
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 15/04/2023 00H08
   26- Les nouveaux embauchés des thermes.



  Petrus arrive avec une troupe de personnes, toutes nues. Ce sont les renforts pour les thermes, qui viennent se présenter.

   - Je suis Paulus Mach, vingt-cinq ans. Je viens travailler comme technicien.

- Moi, c'est Marcus Mach, vingt-trois ans,  son petit frère. Technicien moi aussi.

     - Lio et Mia Karan,  vingt-trois ans,  buandières. Moi, Lio, je suis la compagne de Paulus, et Mia est la compagne de Marcus.

     -  Albertine Lock, vingt-cinq ans, buandière également.

     - Pénélope Eras, vingt-huit ans. Je postule le poste d’hôtesse du sauna. Je vis avec Josef.

  - Éva et Ana Kerrouche, vingt-cinq ans. Nous serons de bonnes gardes ! Éva est avec Roger, et moi, Ana, avec Helmut !

- Roger Thuir, vingt-cinq ans, garde moi aussi.

- Helmut Thard, vingt-cinq ans, garde également.

- Josef Ikass, conducteur, j’ai vingt-huit ans !

- Bert Egon, vingt-six ans, conducteur aussi. Je suis le compagnon d’Albertine.

 - Jean Bondiork, quarante ans, cuisinier. Mon épouse Sylvie, trente-neuf ans, est cuisinière émérite.

     - Denis Depoul, dix-neuf ans, commis de cuisine.

     - Ève Antilé, dix-huit ans, commise de cuisine.

    - Nicole Laïc, trente ans, femme de ménage.

    - Gédéon Trouvtou, vingt-deux ans, homme à tout faire.        

     - Bienvenue à tout le monde ! dit Jacou. Vous savez certainement que vous devrez travailler nus. L’hygiène est primordiale... Et vous vous devez de montrer l’exemple ! Je vais maintenant vous préciser vos fonctions...

  Paulus et Marcus, vous allez vous occuper spécialement des générateurs de vapeur des thermes. Les techniciens déjà en place vous expliqueront de quoi il s’agit.

Lio, Mia et Albertine, vous êtes affectées à la buanderie des thermes, avec les deux buandières déjà en place. Nous avons des machines pour laver et sécher les serviettes, cela vous facilitera la tâche !

 Pénélope, tu as le statut de responsable du sauna. Tu t’occuperas des entrées , par vagues d'un quart d’heure. On te procurera une clepsydre pour mesurer ce temps. Tout le monde devra ressortir au bout d’un quart d’heure. Le sauna sera nettoyé, et les suivants entreront ensemble pour un autre quart d’heure. Pas plus, j'insiste !   Nous avons failli avoir des morts, ils étaient restés plus d’une heure... Veilles-y bien, surtout !

      Éva et Ana,votre stature est impressionnante ! Vous serez parfaites comme surveillantes des bassins. C'est qu'il en faut, de l’autorité, pour encadrer tous ces enfants turbulents ! !

Quant à vous, Roger et Helmut, votre carrure saura imposer le respect des règles ! Vous, vous serez les surveillants des thermes. Il en faudra un à l’étage, pour les massages -  nous avons déjà eu une tentative de viol - et un autre au niveau des douches et du sauna. Les bassins ont déjà leurs surveillants.

 Josef et Bert, c'est vous  qui transporterez le charbon pour alimenter les réserves des thermes et des douches communales.Vous disposerez pour cela de chariots attelés. Pour commencer, vous prendrez le charbon sur la colline, à la mine. Par la suite, une fois le remonte-pente terminé, vous le prendrez au terminal, en bas de la colline. Vous ferez aussi le tour des douches pour apporter les serviettes propres que vous prendrez à la buanderie, et pour emporter les serviettes usagées.

Jean Bondiork, tu seras le chef cuisinier, et ton épouse, la cuisinière de la mine. Vous devrez nourrir les mineurs, les gardes, les fondeurs.  Vous,  Denis Depoul et Ève Antilé, les deux commis de cuisine, vous êtes sous les ordres de Jean. Vous serez amenés à faire du portage de repas, selon les besoins de la ville.

Nicole Laïc, tu as la charge et la responsabilité de la propreté des lieux, dans l’enceinte de la mine, aux accès des appartements, à la cantine, à la cuisine.

 Toi, Gédéon Trouvtou, tu seras l’homme de la situation, le technicien, pour résoudre les petits problèmes dans l’enceinte de la mine. Tu géreras les générateurs de vapeur dans l’enceinte, au portail, et aussi la chaudière des douches des appartements, ainsi que la crémaillère qui amène l’eau à la cuve. Tu aideras également Nicole à l’entretien des lieux.  Tu iras demain aux thermes avec Paulus et Marcus te faire expliquer le fonctionnement des générateurs, puis tu iras prendre ton poste dans l’enceinte de la mine. Voilà. Vous avez des questions ?

- On mangera où ? lui demande Éva.

- Au restaurant des thermes. Et pour la mine, à la cantine de la mine. Le repas est gratuit. Vous serez logés à l’étage des thermes, le logement est gratuit aussi !

   Avant que vous me posiez la question...Vous serez payés tous les mois. Un salaire de douze as par jour pour les surveillants, les transporteurs, les commis de cuisine de la mine, de quinze as par jour pour les buandières, la responsable du sauna, la responsable de l’entretien de la mine, les techniciens et la cuisinière, et enfin de vingt as pour le chef cuisinier de la mine. Sachez encore qu’il y aura des fêtes, des nocturnes et des soirées privées pour lesquelles vous serez sollicités. Bien sûr, à ces occasions, vous toucherez un supplément.

     - Est-il possible d’obtenir un acompte ?  demande Pénélope.

   - Oui, c’est prévu ! Dans le courant de la semaine prochaine, vous irez vous présenter à la banque chez Claudia Rich, c’est elle qui vous paiera tous les mois. Vous recevrez un acompte d’un tiers, soit dix jours de salaire. D’autres questions ? 

   - Quels seront nos horaires ? demande Lio.

- Les thermes sont ouvert de dix à dix-huit heures. Vous devez être à votre poste de travail à dix heures,  douchés et opérationnels. Prévoyez donc de venir un quart d’heure avant !   Pour les transports de charbon, vous êtes libres de vos horaires, mais vous devez veiller à ce que tout le monde soit fourni.Pour les serviettes, si le stock est suffisant, une rotation le matin et une l’après-midi devraient suffire ! Pour la mine, vous fixerez vous-même vos horaires, pour le petit déjeuner, le déjeuner et le souper.Vous disposerez d'un logement dans l’enceinte de la mine.

    Bien ! Puisqu'il n’y a plus de questions, je vous engage à aller aux thermes et à la mine avant la fermeture, et de vous présenter à vos collègues respectifs ! Vous commencez demain dimanche. »

     Les six terrassiers reviennent du chantier du remonte-pente. Ils ont fini de niveler la pente, il ne reste plus qu’à planter les poteaux qui supporteront les fils, et à installer les roues motorisées à la vapeur pour faire fonctionner le système : une cabine qui descend, et une qui monte en même temps. Cela équilibre la charge et permet d’avoir une vitesse correcte. Il faudra une minute pour faire la descente ou la montée !

    Une troupe de soldats à cheval se présente devant le portail du camp.

     « Qui êtes-vous ? demande Jean d’Ortega.

     - Au nom de l’Empereur, ouvrez ! »

     Une fois dans le camp, les soldats mettent pied à terre.

     Jacou reconnaît alors le capitaine des soldats Joseph Ikast. 

      « Bienvenue, capitaine ! Que nous vaut l’honneur de votre visite ?

    - L’Empereur nous envoie pour escorter les menuisiers d’Oche sur le trajet de retour. Eudes d’Allier et Philibert d’Argenteuil repartiront avec nous. Audebert d’Auster, Firmin de Conté et Paulin Surcouf également.

- Grand merci, messieurs ! dit alors Victor Rous. Nous rapatrierons aussi nos blessés.Amédée Kris et Hantz Tramp.  Si vous le voulez bien nous partirons demain matin. Nous avons fini notre mission !

     - Pas de soucis, il faudra rapatrier les chariots !

 - Nous nous en occupons, avec Aloïs Prist et Ludwig Tramp,  dit alors Bertrand Schenk. 

 - Georges de Chaumes, Brice de Niss, Albert Erstein et Apollinaire de Bœuf accompagneront les fondeurs de Mousson à la fin de leur mission.  ajoute Joseph Ikast .

    - Nous avons fini, dit  Léonard de Wendel. Nous pouvons également partir dès demain ! Nous rapatrierons les chariots à Mousson, avec l’aide de Paul Nagel, de Georges Stand, de Venceslas et Agar Dörm, de Michel Pilna et de Roger Mour.

    - Grand merci, dit Jacou, vous remercierez Charlemagne pour sa prévoyance ! Messieurs les fondeurs de Mousson, vous serez payés avant de partir, ainsi que vous, les menuisiers d’Oche.  Notre banquier arrive demain matin, avec vos dividendes.

    - L'Empereur a prévu de participer à votre milice ! lui annonce Joseph. Nous reviendrons à Durandalem dès mardi, et nous resterons pour organiser cette brigade avec vous. Les soldats qui partent à Mousson se joindront à nous ! »

      Puis, en aparté avec Jacou :

     « Pouvons-nous espérer des moments de bien-être chez vous ?

     - Bien sûr... Je ferai le nécessaire !

     - Je te remercie, au nom des soldats de l’Empereur ! »

     « Maintenant, conclut Jacou, assez parlé, cela donne soif ! Accordons-nous une petite pause, et faisons-nous servir quelques canons par Manon ! »

      …
Message edité le 15/04/2023 15H16
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Arcachon Arcachon
Posté le : 15/04/2023 00H13
Ah, cette fois-ci, c'est bien la version corrigée ! clin d'oeil
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 19/04/2023 00H54
Dimanche 11 mai.



     27- L’or de Durandalem.



     Les convois sont prêts. Ceux de Mousson partiront les premiers. On attend maintenant le banquier de Durandalem, qui doit apporter leurs soldes.

  « C’est bizarre, s'inquiète Jacou, ils devraient déjà être là ! » .

     Il envoie aux nouvelles ses soldats, les Capitaines, les vigiles, les trois gens d’armes et quelques gardes de Pont-de-Sarre.  Ils font  route vers l’ouest. Au niveau de Rossel, ils aperçoivent des hommes à terre. Des flèches volent depuis les arbres.

     François Bauer va voir, et rencontre Georgette Fart.

     « Bien contente de vous voir ! Ils sont plus d’une centaine ! Ils veulent notre cargaison, mais je ne pense pas qu’ils sachent que c’est de l’or ! Nous avons tué les cavaliers, ils étaient une vingtaine.

     - Vous avez des blessés ?

    - Non, pas encore ! »

     Alors François ordonne :

     « La moitié d’un côté, et l’autre moitié de l’autre ! Tirez pour tuer ! »

     Et les soldats, volant de chaque côté des assaillants, font un carton plein, décimant les bandits un par un, jusqu’à la reddition des quelques survivants.

     Le Borgne se pose face à eux, et, avec ses gardes en couverture, leur demande : « Qui êtes-vous ? »

      Pas de réponse claire, mais un langage étranger agressif , avec le nom de Khan plusieurs fois prononcé. Un nom déjà trop entendu dans la région ! Le Borgne alors s’élève, et crie :

     « Ils voulaient notre peau !  Pas de quartier ! Pas de prisonniers ! »

     Et quelques volées de flèches règlent le problème... Tous sont maintenant éliminés. Plus aucun survivant !

     Emanuel Frisch sort de son abri dans les bois, avec ses parents Raoul et Raymonde , qui voulaient connaître les banquiers de Pont-de-Sarre.

     « Merci les Capitaines et les gardes ! Sans vous, nous étions perdus ! »

     « Encore des sbires de Khan ! dit le Borgne... Il faut tous les pourchasser !  En attendant, creusons un trou pour  ensevelir ceux-là! »

Une fois le trou creusé et les flèches récupérées, les corps une fois dépouillés y sont y jetés.

     Leurs effets sont brûlés. Ils n’avaient pas d’or avec eux, et peu de victuailles. Le tout est enfoui, le trou est rebouché.

     Les gardes récupèrent les chevaux, les attachent ensemble et reviennent à cheval, en suivant le chariot des banquiers.



     En arrivant à Pont-de-Sarre, ils expliquent ce qui s’est passé.

   «  Mais combien sont-ils donc encore, ceux de cette armée de Khan ? s'exclame Jacou. Enfin, vous êtes sains et saufs... C’est l’essentiel ! »

   Emanuel tend un lourd sac de livres-or.  « Voilà de quoi payer les artisans ! » 

     Jacou alors fait le compte, et donne à chaque corporation un bon dédommagement pour leur participation aux travaux de Pont-de-Sarre.

     Munis de leurs pactoles, et sous bonne escorte, les voilà partis. Un convoi vers Mousson, et un autre vers Oche. Et sous les remerciements d’Oscar et de tout son conseil, réuni pour saluer les partants.

     Les verriers s’apprêtent eux aussi à partir, Oscar leur a donné les soldats de Sarre comme escorte. Jacou les paie bien, comme à son habitude. Bien au-delà du prix convenu. Les verriers disent être ravis d'avoir travaillé avec lui. Qu’il n’hésite pas à faire encore appel à eux !

  « Maintenant que les convois sont partis, s'enquiert Emanuel, peut-on  visiter votre cité ?

    -  Avec plaisir, dit Oscar. Suivez le guide ! »

Et il se rend à pied jusqu'à la banque, suivi des banquiers montés sur leur chariot chargé d'or.

Une belle femme nue les accueille, parée de bijoux autour du cou, des poignets et des chevilles.

 « Bienvenue, les banquiers de Durandalem ! Je suis Claudia Rich, la banquière ! Je vous attendais.

   - Enchanté,  Claudia ! Moi je suis Emanuel Frisch,  banquier de Durandalem. Et voici mon père Raoul, banquier retraité, et ma mère Raymonde, orfèvre. J’apporte quelque chose pour vous... Cinq cents livres-or, une belle provision pour vos salaires !

- Grand merci, mais maintenant, il va falloir les porter jusqu'à mon coffre...

 - Pas de problème... Ouvrez les portes, je m’occupe du reste ! »

     Et d’une main, il soulève les cinq cents livres d’or, et les porte avec la plus grande facilité dans la banque, puis dans le coffre.

     Claudia est épatée... Cinq cents livres... Soulevées aussi facilement qu'une seule !

    « J’ai  une autre livraison à faire, dit Emanuel. À la banque de Bertrand La Moné cette fois.

  - Ce n’est pas loin, répond Jacou. Allons-y  ! Claudia, tu nous rejoins au restaurant des thermes, tu es invitée !

  -  Avec plaisir... Mes enfants m’accompagneront !

  - Eh bien, tu nous les présenteras... »

  Bertrand la Moné,  les voyant arriver tout nus, se déshabille lui aussi et leur présente la comptable - son épouse Anik - ainsi que les guichetières, ses filles Carmen et Marlène. Pour être agréables au bourgmestre, toutes les trois se dévêtent également !

  Bertrand est enchanté de disposer maintenant d'une trésorerie aussi conséquente pour payer les factures de la ville.

     « La construction des remparts a coûté une fortune, mes coffres étaient vides ! se plaint Bertrand. Merci beaucoup, Emanuel, cela vient à point nommé donner un nouvel essor à notre ville ! Mais je crains qu’il te faille beaucoup patienter pour le remboursement...

   - Ce n’est en aucun cas un prêt de Durandalem, le rassure aussitôt Emanuel. Ceci est un don !  Dans l’espoir que la vie saine et hygiénique en nudité se généralise dans toute la région !  Nous aidons dans la mesure de nos moyens. Si tous font de même, la région sera bien agréable à vivre.  Et c'est ce que nous voulons tous !

 - Je n’aurais pas mieux dit, conclut Jacou. J'invite tout le monde au restaurant des thermes. Allons vite goûter à la cuisine sarroise ! »

     Ils arrivent au restaurant. Il n’est pas encore midi. Les ayant reconnus, le chef cuisinier André Perrot les invite à s’installer à une grande table. Claudia Rich les rejoint avec ses deux enfants de dix-sept ans, les jumeaux Aline et Alain. Deux beaux grands enfants bien formés !

     « Aline est aide-comptable à la banque, précise Claudia. Et Alain est guichetier.

     - Enchanté, les jeunes ! Prenez place...

     - Parole de cuisinier, c’est un honneur que de vous recevoir au restaurant des thermes ! 

   - Merci pour le compliment, André ! dit Oscar. Aurais-tu une boisson qui nous ouvre l’appétit ? Et qui convienne à ces dames ?

 - J’ai une liqueur de plantes des collines qui donne faim, dit-on... 

- Va pour la liqueur ! Et qu’avons-nous au menu ?

-  Un rôti de sanglier au vin de Mosel, vous m’en direz des nouvelles ! »

     Et effectivement, la liqueur est très apéritive, et le sanglier est un délice !

     « Nous nous sommes vraiment régalés ! se  réjouit Jacou. Vous féliciterez les cuisiniers pour ce délicieux repas ! dit-il aux deux serveuses, Nina Hagen et Paula Majeur.  Et bravo pour le service impeccable !  Oscar, tu as vraiment de bons éléments, dans ton restaurant...

- Merci Jacou ! mais c'est à elles que revient le mérite... Bravo les filles !

  - Oh, vous êtes trop bon, Maître Fontaine ! dit Nina. Nous débutons, et essayons de faire de notre mieux... Tout simplement !

  - Si, si, j'insiste... Le mérite est pour vous ! »
Message edité le 19/04/2023 21H31
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