Posté le : 04/05/2021 00H00
La visite du boucher de Naborum.
Une autre calèche arrive de Naborum. Joseph et Pierre Spohr sont sur les tours de guet.
« Qui êtes-vous ? demande Joseph.
- Je suis Damien Fleich, le boucher de Naborum. Et voici ma femme, Angel. Je viens voir mon collègue Alvin Koch ! »
Joseph descend alors et ouvre le portail. Damien et Angel sont surpris de le voir nu !
« Mais vous êtes tout nu ! dit Angel.
-Oui, ici, à Durandalem, tout le monde vit nu !
- Mais pourquoi ?
- C’est notre mode de vie dorénavant dans le village. La nudité en commun, dans le respect de soi, des autres et de la nature. Cela contribue à notre santé physique et mentale ! Vous n’y êtes pas obligés, mais vous pouvez vous déshabiller, vous serez plus à l’aise, avec cette chaleur ! »
Il referme le portail puis il ajoute : « Pierre, j’accompagne ces gens chez Alvin Koch, et je reviens ! »
« D’accord ! » dit Pierre Spohr, du haut de sa tour.
Ils arrivent chez Alvin. Elvire les accueille, nue bien sûr.
« Bonjour! Je suis Damien Fleich, le boucher de Naborum, et voici Angel, ma femme. Nous venons voir Alvin ! »
- Suivez-moi, il est derrière, dans son abattoir ! »
Alvin est content de voir Damien ! Il lui fait visiter son abattoir, et la chambre froide attenante, puis les installations dans la maison, puis la machine à laver, et les douches.
« Je vous propose de tester les douches ! C’est vraiment agréable ! »
Damien et Angel sont d’accord. Damien a déjà essayé celles de l’école, et en a dit beaucoup de bien à Angel, de ces fameuses douches de Durandalem.
Alors ils se déshabillent et pénètrent tous les deux dans la douche, après les explications d’Alvin.
Damien Fleich, quarante-cinq ans, est brun. Cinq pieds cinq pouces, assez trapu, musclé, pas très velu. Une toison brune couvre son pubis, sur un pénis de cinq pouces.
Angel est une brune, quarante ans, de cinq pieds quatre pouces, avec une belle poitrine, un petit ventre rond, de belles fesses et des jambes courtes et musclées.
Au sortir de la douche, Alvin les invite à passer sur la terrasse, au soleil. Ils restent nus.
« Je suis vraiment épaté par ton abattoir ! Cette chambre froide, quel progrès ! »
- Moi, c’est la machine à laver qui me plaît ! dit Angel. Tu crois qu’on pourrait avoir tout ça chez nous ?
- Je ne sais pas, il faut demander à Robert. C’est lui l’inventeur de toutes ces technologies, je lui poserai la question ! Je sais que Naborum veut installer des douches communales, et Robert a dit qu’il viendrait à Naborum. En tous cas, rajoute-t-il, cette chambre froide serait vraiment utile, dans ma boucherie ! »
Ils parlent de choses et d’autres, des futurs Thermes qui vont se faire dans le village, et de la venue du roi Charles au mois de juin.
« Les soldats partiront avec lui. Donc votre fils Gabin aussi. Vous serez bien sûr invités à la fête en l’honneur du roi !
- Gabin va bien ? » demande Damien. Et vos jumeaux, ils ne sont pas là ? »
- Tous les soldats vont bien ! J’ai tiré à l’arc avec Gabin ce matin. C’est un sacré archer ! Quant à notre fille Judith, elle a été embauchée comme buandière à l’école, et notre fils Roger est devenu messager du village. Ce matin, il est parti pour Strateburgo, il sera de retour demain. »
À l’école, après le repas de midi, le trot dans l’enceinte, et la sieste, les soldats ont quartier libre, et peuvent faire selon leurs envies. Ils ont l’autorisation de sortir de l’enceinte si cela leur plaît, mais doivent rester dans le village, et emmener leurs arcs et leurs carquois, de façon à être joignables et opérationnels à tout moment.
Quelques-uns, Alix, Le Borgne, François et Charles, demandent mentalement des massages, de préférence en privé. Mais les masseuses doivent d’abord masser les nouveaux initiés ! Alors, ils décident de jouer aux échecs, en attendant…
D’autres, Achille, Hugues et Joseph, vont visiter la mine d’or.
Les derniers, Xavier, Armand et Gabin décident d’aller se promener dans le village, et de boire quelques canons chez Child.
Les nouveaux initiés émergent. Ils prennent une douche, font un petit tour au sauna. "Sauna", c’est dorénavant l’appellation de la salle de sudation. Comme le dit Hilde, "sauna" veut dire "hutte de sudation" en langue nordique. Et ils viennent s’installer à table. Manon, Julie et Hilde leur servent à manger et à boire.
Jacou leur annonce que les masseuses les attendent en salle de massage. Marianne, Mariette, Fleur, Delphine, Alice, Manon, Julie, Hilde, Pénélope, Josiane, Josette et Judith... Lui-même et Dillon s’occuperont des adolescentes.
Alison et Jeanne se regardent, et pouffent de rire ! Elles adorent leur nouveau pouvoir !
Léonce remercie mentalement Manon pour la nuit dernière. Ça faisait longtemps qu'il n’avait pas aussi bien dormi. Il lui demande si tout à l’heure elle ne pourrait pas le masser.
Ainsi donc, Léonce, Michel, Pierrot et Claude Stein, le Fernand et ses trois commis, Émile, P’tit Louis, Isabeau et Jeanne, Alyson et moi, nous nous rendons en salle de massage. Il y a du monde ! Elles sont toutes là !
Après le massage du dos, du poitrail et du ventre, tous émettent des soupirs de bien-être...
Puis c'est le moment de relaxation. Jacou suggère mentalement à chacun de respirer doucement, d’écouter son corps et son cœur, et de faire le vide dans sa tête. Tout le monde se sent reposé, et en pleine forme. Une nouvelle douche, un séchage vigoureux par les masseuses, et nous voilà prêts à aller sur la Lune !
Nous quittons les masseuses, en les remerciant grandement, et nous prenons congé de Jacou. Chantal nous donne à chacun une fiole qu'elle a préparée, à expérimenter demain. Elle nous permettra de voler. « Quelques gouttes suffiront, pour le premier essai ! » dit -elle.
Il est seize heures, nous quittons l’école. Sauf Léonce, qui dort ici ce soir. Anatole nous ouvre le portail et nous salue.
Pierrot et Claude Stein rejoignent leurs familles, P’tit Louis et ses enfants Isabeau et Jeanne retournent au moulin, le Fernand et ses commis rentrent à la ferme. Alyson et moi, nous allons rejoindre Estelle chez Child. Michel et Émile nous accompagnent. nous devons encore discuter du programme de demain lundi. Nous aurons beaucoup à faire…
À l’auberge, Adèle et Yvette sont en grande conversation avec les soldats Xavier, Armand et Gabin, et avec les gardes en pause, au sujet de l’arrivée du roi Charles et de leur prochain départ avec lui.
Avec Émile et Michel, nous parlons donc de demain. Nous installons des machines à laver dans la Résidence et à la Garderie. Léon vient nous aider. Il nous faudra des générateurs de vapeur qui existent déjà pour les chambres froides. Ce sera facile ! Émile viendra en charrette à la grande forge pour charger les cuves, « On pourra essayer nos pouvoirs ! » dit-il tout content.
Et nous éclusons quelques canons. La garde va reprendre son poste. Alors les soldats décident de rentrer à l’école, en accompagnant Bernard Spohr, André et Roland Martinet en volant, en haut de la colline nord. Et ils descendront par le chemin de guet.
Sur les tours du portail ouest, Denis Martinet et Helga Wilkinson sont étonnés de voir des soldats arriver par le chemin de guet ! « Belle balade ! » dit Gabin. Et les trois soldats saluent les gardes et s’envolent directement dans l’enceinte de l’école, juste à côté.
À l’auberge, Adèle et Yvette se joignent à nous. Nous leur racontons notre journée. Tandis qu’Alyson raconte la sienne à Estelle, en cuisine.
De discussions en discussions, le temps passe. La cloche a sonné six coups. Il est plus de dix-huit heures quand Damien et Angel Fleich repartent pour Naborum. Quand ils arrivent à la sortie, Gretel Wilkinson garde le portail, et Paul Spohr est sur la tour.
Gretel leur dit en souriant : « Vous devriez vous habiller, quand même... Vous allez avoir des ennuis avec la police, à Naborum ! »
« C'est qu'on s’y fait vite, à être nus... C’est trop bon ! » dit Angel, en s’apercevant soudain qu’ils ont oublié leurs vêtements chez Alvin. « On y retourne ! » dit Damien en rigolant. Et quand ils réapparaissent, ils sont vêtus, cette fois !
Fleur, Delphine, Alice, et Judith retournent à la Résidence.
Hilde, Pénélope, Manon et Julie vont préparer le repas du soir. À l’école, les masseuses Marianne, Mariette, Josiane et Josette retournent dans leurs quartiers, et invitent mentalement les joueurs d’échecs à venir les rejoindre...