Posté le : 15/06/2021 08H18
L'inauguration des Thermes
Apollinaire joue un air de circonstance avec sa lyre. Jacou et Child tiennent le ruban de chaque côté du portail. Le petit Maxime avance, l'air très sérieux, portant une paire de ciseaux posée sur un coussin. La doyenne Germaine prend les ciseaux, et coupe le ruban.
L’archiprêtre Simon de Beauvoir, flanqué des abbés Jean et Paul, bénit le local, en murmurant un charabia latin que personne ne comprend. Puis il donne le goupillon à Paul qui le passe à Germaine.
Ils entrent les premiers, et vont sous la douche. Au sortir de la douche, une fois qu'ils sont séchés, Brigitte Bardot, Martine Bardot et Étienne Lombard leur tendent des serviettes propres et sèches. Là, ils attendent les officiels avec Jacou, qui va diriger et commenter la visite.
Il commence : « Vous voici à l’intérieur des Thermes ! Voici Basile Bardot, le gérant des Thermes. À votre droite, la salle de repos, et les salles de massages, avec leurs masseuses, Sophie Kami, Justine Kami, et la jeune Pauline Lang.
-Devant vous, il y a les salles de sauna, de hammam et de bain de boue, et les agents qui s’occupent de vous dans ces lieux : Brigitte Bardot, Martine Bardot et Étienne Lombard.
-Nous portons une grande attention à l’hygiène, et nos agents d’entretien, Nina Stock, Paulette Stock et Jules Lang, ici présents, y veillent !
-Ici, la piscine. Nos agents de service et d’entretien sont toujours présents.
-Et voici le coin des boissons, ou vous pouvez aussi prendre une petite collation si vous avez un creux. Un coin géré par Joseph Wirth et Joelle Lutz.
-il y a de la place pour accueillir une foule de personnes !
-Je vous invite maintenant à monter à l’étage. Vous y trouverez le restaurant et l’hôtel. Par ici ! Des monte-personnes, qui évitent d'avoir à emprunter les escaliers, sont à votre disposition. Si des personnes sont désireuses de les essayer , nos monteurs Albert Holz, Éric Holz et Yves Holz sont à votre service !
-Pas plus de deux par cage ! » rajoute-t-il en voyant la bousculade. Alors, plutôt que d’attendre, la plupart des visiteurs empruntent les escaliers.
Au restaurant, ils sont accueillis par Michel Bern, le gérant, qui présente son personnel.
« Voici Agnès Fergusson et Angèle Fergusson, nos jeunes cuisinières, et Josiane Lutz, la cheffe de cuisine.
-Nous avons aujourd’hui le renfort des cuisiniers de nos autres demeures, Joelle Tritz et Hilde Wilkinson, de la Garderie, le bâtiment de nos gardes de nuit, et Albert Tritz, Sylvie Spar, Marie Blache et Pénélope Field, les cuisiniers du bâtiment la Résidence, qui héberge nos gardes de jours et nos mineurs, et enfin les cuisinières de l’école de soldats, Manon Germain et Julie Klein.
-Nos agents de service, Joséphine Lang et Émilie Lang, aidées par Joshua Levy et Giselle Levy, de la Résidence.
-Voici nos agents d’entretien Eugène Starck et Françoise Hoste, et notre agent de sécurité Pierre Lang.
-Comme vous le voyez, elles dressent les tables pour le banquet.
-Et voici Alice Stone, notre buandière.
-Je vous laisse passer de l’autre côté de l’escalier, vous y trouverez l’hôtel. »
Et les visiteurs, Jacou en tête, arrivent à l’hôtel. Ils sont accueillis par Guillaume bardot, le gérant.
« Bienvenue à l’hôtel des Thermes ! Nous avons trente chambres individuelles, pour une ou deux personnes, chacune équipée de douche et de coin d’aisance.
-Ici, nous avons les dortoirs, qui peuvent accueillir chacun vingt personnes. Il y a cinq dortoirs, donc une capacité d’accueil de cent personnes ! ils comportent aussi tous des douches, et des coins d’aisance. »
« Mais pourquoi tant de places ? demande Serge Lemas, le bourgmestre de Naborum.
- La semaine prochaine, nous accueillons le roi Charles, sa suite et son armée rapprochée, plus d’une centaine de personnes en tout ! »
« Voici Louis Hoste et Bérangère Starck, nos agents chargé de l’entretien de l’hôtel.
-Et voilà nos buandières, Lydie Stone et Joséphine Basin, qui ont fort à faire pour laver tout le linge et les draps de l’hôtel ! rajoute Guillaume.
« Et ici une des buanderies, dit Joséphine Basin. Comme vous le constatez, le tambour de lavage est en marche ! »
« Nous avons fait venir les masseuses de l’école, Marianne Wald et Mariette Wald, et les masseuses de la Résidence, Fleur Martinet, Delphine Martinet et Alice Martinet. Elles œuvrerons ici, dans les chambres de l’hôtel, et sont à votre disposition !
« Je vous emmène maintenant un étage plus haut, où se trouvent les suites, dit Jacou.
-Vous êtes ici dans la suite royale, équipée de tout le confort pour notre roi.
-Ici, le logement de sa garde personnelle.
-Vous voyez la deuxième buanderie, avec ses buandières, Madeleine Stone et Thérèse Stone. Et voici Alphonse Holz, le responsable de l’étage. Cette suite est équipée pour l’occasion en antenne médicale, Voici Chantal Brett, notre assistante médicale à l’école. »
« J’ai la responsabilité de la quiétude des suites, avec mes agents Olivier Stone et Oscar Stone » dit Alphonse.
« Voici Juliette Stone et Émilie Stone, nos jeunes filles au service des suites. Léon Starck et Francis Hoste veillent à la propreté permanente des lieux ! »
Jacou dit alors : « Voici les appartements du personnel des Thermes. »
« Je peux vous faire visiter le mien, dit Alphonse. Ils sont tous identiques ! »
Et les visiteurs terminent leur visite par l’appartement, qu’ils trouvent spacieux et doté de tout le confort.
« Maintenant, Messieurs et mesdames, je vous laisse profiter de nos infrastructures. N’hésitez pas à solliciter le personnel, ils sont là pour vous !
-Je vous invite toutes et tous pour le grand banquet, à dix-huit heures. D’ici là, bonne visite ! »
Et tout le monde redescend au rez-de-chaussée. Certains utilisent les monte-personnes, qui fonctionnent sans arrêt !
Le sauna est envahi, la chaleur a du mal à se maintenir. ce sont des entrées et des sorties incessantes !
La piscine aussi est prise d’assaut, par ces chaleurs. Beaucoup apprécient la fraicheur de l’eau, chauffée malgré tout. Les tailleurs de pierres et les livreurs de Tenquin, sont heureux dans l’eau, eux qui baignent si souvent dans la poussière !
Plusieurs personnes veulent des massages, et vont voir les filles qui les attendent, soit en bas, soit au niveau de l’hôtel.
Les sœurs Beten acceptent, pour la première fois de leur vie, de confier leur corps aux mains d’une autre personne. Fleur et Delphine s’occupent d’elles, elles ressortent enchantées de ces massages.
L’abbé Paul, lui aussi, veut bien d’un massage, et demande à Alice Martinet de s’occuper de lui. C’est la deuxième fois en peu de temps qu’il se fait toucher son corps. Il apprécie vraiment les soins que lui procure Alice ! Il se rend compte que son anxiété maladive a disparu... Il la remercie vivement, « Je vous solliciterai une place au paradis, pour les bienfaits que vous m’avez octroyés ! »
Benoît Krier, le médecin de Naborum, veut tester lui aussi. Il connaît les points sensibles du corps, et veut savoir si les masseuses les connaissent aussi ! Il emmène avec lui sa compagne, Simone Sinior, et demande aux jumelles si elles peuvent les masser dans la même chambre. « Pas de souci, dit Mariette, on va faire ça chez Marianne ! » Eux aussi sortent heureux. Benoît est rassuré : elles connaissent bien leur métier !
Au rez-de-chaussée, les salles de massage sont occupées également. L’archiprêtre et l’abbé Jean en profitent, ainsi que Pierre, le livreur de charbon.
Au coin des boissons, les bourgmestres discutent avec Jacou, tandis que leurs épouses font connaissance, au hammam et au bain de kaolin.
« Il y a beaucoup de personnel ! Vous les avez recrutés comment ? » demande Simon Lang, le bourgmestre de Falkenberg.
« Certains sont arrivés par hasard, en venant essayer les douches. D’autres étaient en situation désespérée, et ç'a été pour eux une opportunité incroyable ! Quelques-uns avaient entendu parler d’embauche à Durandalem, et sont venus tenter leur chance. Au total, pour le bâtiment des Thermes, nous avons plus de quarante salariés !
- Mais vous ne pouvez pas rentabiliser tout cela ! objecte Georges Tramp, le bourgmestre de Tenquin.
-Non, évidemment. Si nous avons pu réaliser un tel projet, c’est grâce à l’or que nos mineurs extraient de la mine. C’est vraiment un grand filon.
« C’est vrai ! les pierres que nous vous avons fournies ont été grassement payées ! reconnaît Georges Tramp.
- Eh oui... Cela nous permet aussi de payer largement tout le personnel de nos bâtiments, l’école, la Résidence, la Garderie et les Thermes.
- Tout cet or doit susciter bien des convoitises ! fait remarquer Serge Lemas.
- Certes... Des pillards ont essayé de voler l’or. Mais bien mal leur en a pris ! Nous avions embauché et formé des gardes, pour veiller jour et nuit sur notre sécurité. Et les gardes ont décimé les pillards !
- Quelle technologie incroyable ! Comment ça marche ? » demande Sylvain Rausch.
-Tout cela est sorti de la tête d’un génie de la technique, notre forgeron Robert Schmit. C’est lui qui, à partir de la grande forge où il a fabriqué l’épée pour le roi Charles, a eu des intuitions et a mis au point les douches, les machines à laver, les chambres froides. Tout cela avec l’aide de plusieurs autres forgerons. Notamment Léon Iser, de Laudrefang, qui l’a assisté dans tous ses projets, et de quelques autres : Nicolas Lemas, Georges Clounet, Jean Schuss et Gabrielle Krier, de Naborum, Albert Feuer, Norbert Feuer, Jérémoy Mayer, de Falkenberg, et Émile Gouvy, votre forgeron à Hombourg.
-Voilà Rémi Stock et Raymond Stock. Ce sont les techniciens qui s’occupent de toute la technique du bâtiment. Si vous êtes intéressés, ils peuvent vous faire visiter les aménagements techniques. Mais soyez de retour pour dix-huit heures ! »
Quelques personnes suivent les techniciens.
Vers dix-huit heures, les concierges, Thomas Fergusson et Émile Lutz, aidés par Anatole Brett, le concierge de l’école, allument les chandeliers dans le restaurant, l’hôtel et les Thermes.
Les tables sont en place. La plus grande est réservée aux invités extérieurs et à leurs conjointes. Les autres sont en placement libre, hormis une table réservée aux gardes, qui ne viendront qu’à vingt heures, et une deuxième prévue pour les enfants de Durandalem. Les grandes filles Alison et Jeanne, avec leur invitée Nadège, s’occuperont des enfants.
Il est dix-huit heures. Les convives s’attablent. Le reste du village est désert, ils sont tous aux Thermes ! Les gardes ont la charge de prévenir, si des étrangers arrivaient.
Tout le monde est installé, un verre apéritif leur est servi.
« Mesdames et messieurs, je lève mon verre aux Thermes de Durandalem ! » dit Jacou, et toutes et tous en chœur : « Aux Thermes de Durandalem ! »
« Voici nos gardes de nuit, qui ne vont pas rester, ils prennent bientôt leur poste ! » Les douze gardes se lèvent, applaudis par tous les convives.
« Mesdames et messieurs, voici les soldats du roi, qui vont partir avec lui la semaine prochaine ! » Et les soldats arrivent, au pas, Dillon en tête, dans un ordre parfait ! Ils sont chaleureusement applaudis.
« Et voici nos mineurs, de retour de la mine ! dit Jacou. Messieurs, prenez place ! »
Un des mineurs, Axell Wilkinson, est en compagnie d’une grande et ravissante rousse, Gabrielle Krier.
Ils se dirigent vers la grande table, où est assis le médecin de Naborum, Benoît Krier, le père de Gabrielle.
« Père, je te présente Axell Wilkinson... Nous nous aimons, et nous voulons vivre ensemble, à Durandalem ! Nous donnes-tu ton assentiment ? »
Benoît Krier, après un moment d’étonnement, en voyant sa fille nue, rayonnante aux bras de ce grand roux, lui répond : « Si tel est ton désir, ma fille, je te donne mon assentiment ! Mais il faut aussi que le bourgmestre de Durandalem soit d’accord... »
Jacou alors se lève : « Gabrielle, tu es la bienvenue à Durandalem, et tu le sais ! Je vous souhaite tout le bonheur que vous méritez !
- Et puis, précise Axell, nous avons un projet ! Construire une fonderie dans l’ancienne carrière pour fondre le minerai de la mine...
- C’est un beau projet, convient Jacou. Vous pouvez vous y atteler ! »
Le banquet se poursuit dans la bonne humeur. Les habitants font connaissance des nouvelles têtes au village. Ce n’est pas tous les jours !
Les mets, plus délicieux les uns que les autres, se succèdent, et le vin coule à flots. Les frères Horn, invités en tant que résidents provisoires, sont applaudis pour la qualité du vin qu’ils ont apporté.
Il est vingt heures passées quand une bande de quinze jeunes font leur entrée au restaurant.
« Je vous demande d’accueillir les gardes de Durandalem, dit Jacou. Ils viennent d’être relevés. » Et c’est sous les applaudissements que les gardes vont s’installer à la table prévue pour eux.
La nuit tombe. mais l’éclairage est bien suffisant pour illuminer le banquet !
Rémi Stock et Raymond Stock quittent les lieux pour vérifier les chaudières. Ils reviennent bientôt. Comme d'habitude, tout va bien.
Apollinaire est présenté aux invités : « Voici Apollinaire de Valz, notre nouveau barde. Et nous avons créé avec son aide une école des enfants, qu'il anime avec beaucoup de cœur ! » Tous les enfants lui font un ban et scandent : «A-po ! A-po ! A-po ! » Il prend aussitôt sa lyre, et enchante l’assistance de sa belle voix, accompagné par une superbe musique de sa composition. Les applaudissements fusent.
Jacou annonce à ses voisins de table qu’ils sont invités samedi prochain avec leurs épouses, pour la venue de Charles . Ils pourront emmener trois ou quatre notables de leur cité. Il leur demande s’ils connaissent des bardes susceptibles de venir samedi prochain pour accueillir le roi.
Georges Tramp dit qu’à Tenquin, il y a deux bardes, et qu’ils les enverra à Durandalem.
Simon Lang propose les services d’une confrérie non loin de Falkenberg, il y a là-bas trois ou quatre bardes, trompettistes, qui animent parfois la fête de la cité.
« Notre barde, l’excentrique Dave, se fera un plaisir de venir chanter... Surtout s’il peut le faire nu ! » dit en rigolant le bourgmestre de Naborum, Serge Lemas.
« Nous avons à Hombourg un chœur d’hommes d’une douzaine de membres, je vais leur demander de préparer quelque chose pour l’occasion ! » dit Sylvain Rausch, le bourgmestre de Hombourg.
Discrètement, Jacou demande à Simon Lang si Madame Claude pourrait venir avec ses filles passer les jours de samedi et de dimanche à Durandalem, Le roi et sa cour en seraient sûrement ravis, et n'auraient pas, ainsi, à solliciter le personnel ! « Combien de filles faudrait-il ? » demande Simon. « Autant qu’elle pourra en ramener ! » répond Jacou en souriant.
Il est tard quand les premiers quittent le banquet. Les villageois rentrent chez eux, les uns après les autres, en saluant les invités au passage. Jacou fait savoir aux invités extérieurs que des chambres d’hôtel sont à leur disposition dès qu’ils le veulent !
Les gardes de nuit, de leur propre initiative, raccompagnent les villageois, en éclairent leur route. Jacou, qui en a des échos par la pensée, apprécie grandement le geste.
Je quitte à mon tour nos invités, avec Estelle, Benjamin, Alison et Nadège.
Bientôt, tous les invités ont regagné leurs chambres. Les derniers quittent le restaurant, et le calme revient dans la bâtisse.
Sur décision de Jacou, les Thermes seront fermés demain dimanche. Cela permettra au personnel, bien sollicité ces deux derniers jours, de profiter enfin d'un peu de repos.
Les agents débarrassent les tables, les concierges commencent à éteindre les lumières. Et tout le monde va se coucher. Bonne nuit, Durandalem !