a écrit :
Y'en a franchement marre de lire ce genre de commentaire, où l'on ne lit que des oppositions ville /campagne ou province/Paris!
J'habite Paris, mes grands parents maternels et paternels étaient de la campagne. Je ne vais pas dans les lieux branchés, ni du Marais ni d'ailleurs. Je ne suis pas végane (il en existe dans les campagnes!). Si j'ai un bel appartement, je ne l'ai pas volé. Je ne fais pas non plus partie de ce que vous appelez l'élite. J'ai commencé à travailler tôt et j'ai trimé pour en arriver où j'en suis.
Ce qui ne m'empêche pas d'approuver les revendications de certains GJ.
Alors cette opposition ville/rural que vous essayez de faire ou de maintenir n'a aucun sens. Je ne ressens aucune supériorité par rapport aux habitants des campagnes ou des villes de province. Pourquoi ce stéréotype? Le mépris (terme cher à ce site) ne semblerait-il pas venir des campagnes et non pas des villes?
Et je ne suis pas le seul parisien dans ce cas.
Tout part d'un problème d'aménagement du territoire.
Après guerre, les politiques de décentralisation industrielle , puis administrative, l'établissement de métropoles d'équilibre, l'attribution de compétences économiques de grande ampleur aux régions, rien n'a suffi.
On assiste par ailleurs à un enchevêtrement au niveau de la répartition des compétences entre acteurs publics et à la création d'usines à gaz qui conduisent à des situations ubuesques comme la non distribution de plusieurs centaines de millions d'euros de fonds européens destinés à la promotion du développement régional.
Les inégalités de développement entre Paris et les provinces, entre provinces, et entre milieu rural et milieu urbain persistent.
Les services publics disparaissent
progressivement de certaines localités.
"Ils quittent un à un le pays pour s'en aller gagner leur vie loin de la terre où il sont nés..."
La crise des GJ , en ce qui la concerne, est partie d'un problème de taxation de carburant.
A Paris, oû l'offre de transports en commun autorise certains franciliens à soutenir sans trop se poser de questions ce type de mesure qui s'inscrit dans le cadre du développement dit "durable" de notre économie, il n'y a pas eu de bronca.
En province, beaucoup plus. Et pour cause.
Pour y voir plus clair, on pourra se reporter à l'ouvrage un peu ancien (1947), de Jean-François Gravier intitulé "Paris et le désert français" et constater qu'il reste cruellement d'actualité.