openbrief a écrit :
absolument
1789
1789, revolution qui a entériné l'Etat jacobin au dépens d'un pouvoir décentralisé "girondin" ne suffirait pas à changer l'état d'esprit des français.
Le jeu des comparaisons internationales amène à des constatations saisissantes sur l’état d’esprit des Français.
Par exemple les Français face à la corruption sont deux fois plus défiants et nombreux que les américains, anglais, australiens, canadiens à estimer que pour arriver au sommet dans son domaine, il est nécessaire d’être corrompu !
Vous êtes peut être parmi les 20% de français qui déclarent n’avoir AUCUNE confiance en la justice contre moins de 5% chez moi en Danmark, 6% en Suisse, 7% en Allemagne.
Vos institutions, comme le parlements, ne sont pas mieux ressenties puisque la France arrive 20ème sur 24 , juste devant la Grèce, la Tchéquie, la Turquie, le Méxique vis-à-vis de la confiance que l’on peut avoir au parlement.
La France est aussi un pays où il y a le moins de civisme. Sur 22 pays, la France est le pays dont les habitants sont le moins nombreux, 38%, à trouver injustifiable de solliciter illégitimement des aides publiques contre 59% en Allemagne et 89% chez moi en Danmark !
Par contre vous êtes les plus tolérants pour les personnes qui reçoivent des pots-de-vin dans l’exercice de leur fonction !!!
Même si ils ne savent pas; les Français se pressentent évidemment que leur épargne ne sert pas seulement à construire des écoles et des logements sociaux, sinon le mouvement des Gilets-jaunes n’aurait pas pris cette ampleur…D’ailleurs, je trouve que la hausse des taux du livret A, indexées sur l’inflation, aurait du faire partie des revendications, car le livret A représente l’épargne la plus populaire. C’est le livret que l’on met dans le berceau du nouveau né. Mais les Hollande et les Macron ont jugé que les sansdents n’avaient rien à épargner. Alors pourquoi les épargner !
Depuis les années 60, quel dirigeant suprême a essayé de renverser ce système pervers? Giscard en 74 et son Barre qui s »est fendu d’un slogan à se rouler par terre « mettre un frein à l’immobilisme », Mitterand en 1981 ? Chirac après 1995 ? Jospin ensuite, Sarkozy, Macron ? En fait la caste au pouvoir, alliance démoniaque entre classe politique, les grands corps d’Etat et un groupe de lobbies super bien organisés, a évité de prendre le moindre risque.
C’est comme une longue tradition mais l’étatisme, associé ou pas au corporatisme n’ont reculé face aux volontés de réformes, au contraire. Il suffit de constater l’augmentation, voire la débauche des textes de loi et décrets réglementaires, si nombreux qu’ils se contredisent et ne sont pas toujours techniquement applicables.
L’abandon des fragiles réformes de l’administration, les dégraissages de mammouth, l’anarchie de la décentralisation, le statu quo fiscal et bien d’autres renoncements précédés de discours présidentiels dévoilent l’immobilisme. Inertie et apathie ou faiblesse et lâcheté de votre classe dirigeante ?
Lø