Posté le : 07/03/2019 10H06
Je plonge et replonge dans l’histoire du naturisme à travers une multitude d’ouvrages en diverses langues qui me sont familières : danois, suedois, norvegien, francais, anglais, allemand. Tout ce qui traverse cette histoire, me traverse. Celle de la nuditude à travers les ages et les lieux, celle vécue chez les Asháninkas en Amazonie péruvienne. Je ne sais plus combien de temps défile ainsi, depuis plus de deux siècles avec les poèmes de Lord Byron nageant tous les jours, nu, dans le grand canal de Venise, nuditude avec les écrits et les actes d’ Elysée Reclus nageant nu dans la Dordogne en pays foyen et père du naturisme, Peggy Guggenheim au siècle dernier prenant ses bains de soleil nue aux regards de tous à la terrasse de son palais vénitien au dessus du grand canal, à l’image de d’Edward VIII roi d’Angleterre se baignant nu dans les eaux de Kandarola avec Wallis Simpson sa future épouse, à l’image d’Angela Merkel , jeune allemande bien dans son corps. Je voudrais que cela ne s’arrête pas. Tous les printemps, je suis une aspirine effervescente qui se dissout dans la nature perigordine, chez moi, ou aux domaines du Marcassin, du Couderc, du Chaudeau, de Terme d’Astor sinon à celui de La Jenny.
De toutes ces lectures, il en ressort que la nature humaine n’est pas ce que quelques rousseauistes citadins comme beaucoup, tout à leur désir de rédemption du reniement de leur naturalité, affirment aujourd’hui en nourrissant une religion d’après la religion : le naturisme puritain.
En voulant tout aseptiser, ces naturistes intégristes s’éloignent du naturisme canal historique, et bouffent et conchient du naturisme hédoniste, du naturisme libertin…
« Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. »
Ecoutez Ronsard, il faut vivre et déchristianiser la déontologie sexuelle. L’imprégnation de vingt siècles d’idéologie abhorrant les femmes, débusquant le désir, les plaisirs, culpabilisant les corps anatomiques, la sensualité, la volupté et la jouissance, génèrent en vous un alarmisme de la chair qui reste votre vérité en matière de sexualité.
Laissez les gens, qui veulent, célébrer la vie, la positivité du plaisir, glorifier les logiques cultuelles du linga masculin et du yoni féminin, encenser le moteur du désir, adopter la joie vertueuse, encourager l’extase physique, galvaniser la fusion avec les forces du réel, idolâtrer tout ce qui conduit à une écosophie, à une sagesse globale où se raccommodent les parties de la nature dans une grande unité lucrèciene et spinoziste réunies.
Voila la leçon de toute l’histoire du « naturisme », des écrits et lectures plurielles et des fresques lithologiques, des sculptures ou bas reliefs des temples de Khajurâho, ou dionysiaques des colonnes d’un temple de Leptis Magna, ou fresques gymniques de Pompéi.
Skal kvindernes motto være smukkere, tyndere, sundere?
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