Etre-naturiste
Mot de passe perdu
M'inscrire gratuitement
Vous connecter
Mot de passe perdu M'inscrire gratuitement

L'histoire de Durandalem, en768.

< 1234
Dernière réponse de ditschRépondre
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 21/03/2021 18H04
Vendredi 15 mai.

Le filon et la muraille.

Les gardes arrivent chez Émile, il a préparé le convoi. Finalement, il a pu atteler cinq charrettes. Il y a trois attelages de quatre chevaux pour les grandes charrettes, et deux attelages de deux chevaux pour les plus petites. Seize chevaux sont donc de sortie ! Nestor est heureux de sortir tous ces chevaux. L’écurie est presque vide, il ne reste que sept chevaux : les six destriers des maçons, et le cheval que Roger a pris pour sillonner la région. Il est encore un peu faible. Nestor lui a prodigué des soins et le laisse au repos.

Et le convoi quitte Durandalem. Émile en tête, qui conduit, avec Joseph comme assistant pour les charrettes à quatre chevaux. Nestor suit avec Paul.  Bernard et Benoît conduisent la troisième grande charrette, et Stéphane et Pierre ferment la marche avec les deux petites charrettes. Ils en ont pour une heure avant d’arriver à la carrière de Tenquin.

Les maçons sont dans la colline sud, avec les cantonniers. Il fait beau, il n’y a personne aux alentours. Ils décident de travailler nus. Pierrot, en creusant à flanc de colline tombe soudain sur une roche étrange, striée de minéral jaune. En creusant autour, il s’aperçoit que toute une veine court vers l’est. Il creuse encore un peu, et s’aperçoit que cette veine descend profondément dans la roche. Alors, à l’aide de son frère Claude et des maçons, ils dégagent un gros bloc de ce minerai. Grâce à la potion, Paul Jenlain le porte à distance jusqu’au portail de l’école, pour que Jacou le voie. Prévenu par Anatole qui charriait des scories à l’extérieur, Jacou sort en tunique, et s'exclame : « Mais cela ressemble à de l’or ! Je vais prélever un morceau et l’analyser ! ». Le maçon retourne dans la colline. Le mur avance vite depuis le portail, une tour de guet est déjà montée au pied de la colline.

Jacou, en tunique, le sourire aux lèvres, vient voir dans la colline cette veine dont a parlé Paul. Il confirme. C’est bien de l’or, et du plus pur ! La veine s’étend vers l’est, derrière le chalet de Michel. Au vu de ce que les cantonniers ont dégagé, elle s’arrête semble-t-il un peu avant la carrière abandonnée de Joseph Stein, le malheureux père du Borgne. Jacou est aux anges. Voilà, se dit-il, un filon qui va mettre Durandalem et tous ses habitants à l’abri du besoin pour longtemps !  Il dit alors aux maçons : « Ce mur côté sud est prioritaire, il faut que ce filon soit protégé avant que la nouvelle ne se propage ! Quand les pierres arriveront, vous construirez une muraille au sommet de la colline, jusqu’aux limites est du village. Vous y mettrez une tour de guet tous les deux cents pieds ! » Les maçons sont fort contents de cette découverte !

Les garçons, qui arrivent de l’est au sommet de la colline, tout en prenant leurs mesures, se demandent ce qui se passe, et pourquoi Jacou est ici. Apprenant la nouvelle, eux aussi sont heureux !

« Dillon, tu iras à la rencontre des charrettes de pierres qui vont revenir de Tenquin. Tu les guideras par le chemin qui monte à côté du chalet de Michel et tu les fera décharger là, derrière le chalet. Tu reviendras avec les gardes. Ne dis rien à Émile, il est trop bavard ! dit Jacou en riant. Je vous demande à tous de garder le secret. J’annoncerai moi-même la nouvelle ce soir à l’auberge ! »

Et les garçons achèvent leurs mesures, puis retournent à l’école avec Jacou. Les maçons terminent le stock de pierres qui leur reste, les voilà au niveau du filon. Les cantonniers dégagent le terrain vers l’ouest. Le filon continue encore sur soixante pieds et s’arrête. Il est donc décidé de faire une enclave, de soixante pieds sur trente. La muraille contournera le filon, et deux tours de guet seront disposées aux coins des murailles.

Dillon est en route pour attendre les charrettes. Il croise Child et Gael qui amènent la nourriture à l’école. Ils ont une charrette à bras, Child a mis quelques amphores de vin. Il sait que les maçons aiment bien son vin !

 Dillon dit à Child :

« Demande à voir Jacou, il a une nouvelle à t’annoncer ! 

- Une bonne nouvelle ? 

- Oh oui ! mais tu verras toi-même en arrivant à l’école ! Moi j’attends Émile avec les pierres, pour les décharger derrière chez Michel. 

- Pourquoi derrière chez Michel ? Il y a le mur à l’entrée à construire ! » - Tu comprendras, Jacou va t’expliquer ! »

Child et Gael arrivent devant l’école. Ils tirent la cloche. Ils voient un gros rocher bizarre devant l’école à côté du portail. Child, en le voyant briller sous le soleil, dit à Gael : « On dirait de l’or, tellement ça brille ! »

C’est Jacou qui ouvre le portail, accompagné de Manon et Julie. « Oui Child, c’est bien de l’or ! On a trouvé un filon en creusant les fondations pour la muraille, dans la colline sud. Il y en a beaucoup, apparemment ! On va d’abord construire la muraille sur la colline sud. Je vais annoncer cela au village ce soir ! Mais il va falloir des bras pour extraire tout cet or. On devra embaucher des gens. Tu peux convoquer tout le village pour dix-huit heures à l’auberge. Mais, pour l’instant, ne dites rien à personne, je dois être le premier à l’annoncer ! »  Et Child et Gael, retournent à l’auberge.  En chemin, ils voient le convoi de charrettes en train de gravir la colline, et comprennent ce que Dillon a voulu dire.

Julie et Manon se chargent des victuailles, Anatole vient s’occuper des amphores, et Child lui dit : « Dis aux maçons qu’ils doivent rentrer ce rocher dans l’enceinte, maintenant ! Il est trop visible, il brille trop sous le soleil ! ». Aussitôt Anatole, par la pensée, communique l’ordre. Et Paul arrive, soulève le rocher,  puis passe le portail, pour le poser dans l’enceinte, à l’abri des regards.

Arrivé à l’auberge, Child demande à Alyson et à Nadège, qui est toujours là, de faire le tour du village pour annoncer à tout le monde que le bourgmestre Jacou a une communication importante à faire, ce soir à dix-huit heures à l’auberge, et que tout le monde doit venir !

Les cinq charrettes sont vite déchargées par les gardes, sous les regards admiratifs de Nestor et d'Émile. Puis tout le monde va chez Émile remiser les charrettes, et Dillon et les gardes retournent à l’école. En chemin, il leur parle de la découverte de ce matin, ils sont évidemment ravis !

Émile et Nestor détellent les chevaux, les mènent aux écuries, et préviennent Adèle qu’ils vont boire un canon chez Child.

« Dillon nous a dit de déposer les pierres derrière chez Michel, ça fait un tas énorme ! Tu sais pourquoi, Child ?

- Oui, il a été décidé de construire un mur en haut de la colline sud ! 

- Mais pourquoi ?  demande Nestor. 

- Ce soir à dix-huit heures, Jacou vous dira tout ! Vous saurez pourquoi ! »

Émile trouve que cela fait bien du mystère, cette histoire de pierres...  Ils boivent leur canon et retournent manger. Adèle les attend.

Discrètement, à table, Gael informe Joel de la nouvelle. Lui aussi est content... mais motus ! Il promet de ne rien divulguer avant ce soir.

« Ce matin, aux douches, j’ai eu la visite de deux abbés des Glandières, les frères Hitch, Alfred et Albert, qui soi-disant avaient besoin d’une douche, raconte-t-il à son frère. En fait, ils viennent aux douches pour se faire mutuellement du bien.. Et ce n’est pas la première fois ! Dieu leur a donné l’autorisation, sûrement !  dit-il en rigolant. Et figure-toi que les bigotes étaient là, elles aussi, à se doucher... et que les abbés les ont gentiment invitées à communier… »

(annexe 33 bis. Les bigotes.)

Après le repas pris à l’école, Georges Claudius est allé chercher son cheval chez Émile. Il le félicite pour le bon aspect de sa robe. Son cheval a vraiment l’air en pleine forme. « C’est Nestor qu’il faut remercier, il s’en est bien occupé ! » dit Émile, fier de son neveu. Les autres maçons sont retournés à leur chantier.  Grâce au nouveau stock de pierres, ils ont maintenant passé l’angle de la muraille en haut de la colline, et continuent vers l’est. Comme prévu, ils construisent une tour de guet tous les deux cents pieds, et progressent vite vers l’est. Mais ils commencent à se dire que le stock de pierres ne sera pas suffisant !

Ils arrivent derrière le chalet de Michel, prennent garde au ruisseau qui naît sur la colline, prévoient un portail en haut du chemin, le flanquent de deux tours de guet. Et les voilà bientôt derrière la carrière abandonnée.

Michel, quant à lui, est venu prendre les mesures du portail. Je l’ai accompagné. Nous allons construire un portail comme celui de l’école... Un portail solide ! Léon, qui est avec moi, me dit qu’à Laudrefang, ils sont en train de construire un bâtiment sur le modèle de celui des douches de Durandalem. Il a bien assimilé le système de chauffage de l’eau, et me demande si je peux l’aider à l’installer. Je réponds que oui, mais il faudra s’organiser. J’ai aussi des machines à installer à l’auberge et à l’école, sans parler de la chambre froide de l’office de l’école, et de l’abattoir d’Alvin Koch ! « Nous ferons tout cela ensemble ! » dit Léon.
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 22/03/2021 18H53
Les bûcherons.

Une calèche arrive chez Child, avec six hommes, qui disent venir de Lingen. Le médecin de Lingen, Anselme Ahr, leur a parlé des frères Spohr, qui ont trouvé du travail à Durandalem. Ils viennent voir si eux aussi ne pourraient pas en trouver. Child leur propose une dose de remède, ils disent en avoir déjà eu d’Anselme. Il leur demande quel est leur métier. Le plus âgé répond qu’ils étaient bûcherons jusqu’à présent, mais que le domaine de Lingen a débauché son monde. Ils n’ont plus de travail ! Child leur dit que ce soir, il pourra peut-être leur en fournir. Mais ce sera plutôt mineur que bûcheron ! 

« Ah oui, cela nous intéresse ! Alors, nous restons ici ce soir. Pouvez-vous nous héberger ? 

- Oui, bien sûr ! En attendant, si vous alliez prendre une douche dans la bâtisse à côté ?

- Une douche ? C’est quoi ?

-  C’est pour vous laver le corps à l’eau chaude. Vous devriez aller essayer ! Je peux aussi faire laver vos frusques. Joel, le responsable, vous donnera des tuniques pour ce soir.  Et demain, vous récupérerez vos habits, propres et secs.

- C’est magnifique ! allons prendre une douche, mes amis ! »

Et ils arrivent aux douches. Joel les accueille, ils lui disent ce qu’a dit Child. Joel confirme, pour les tuniques. Il va les chercher. Quand il revient, les six hommes sont nus, leurs habits sur un tas.

« Voilà ! dit un des hommes.  Nous sommes souvent nus dans les bois. C’est une habitude.

- Comme la famille Spohr, alors ! dit Joel.

-  Oui, nous les connaissons, nous nous sommes souvent rencontrés dans les bois, ils étaient gardes avec leur père. On vivait nus dans la forêt, et eux aussi !

- Vous êtes des frères ? 

- Oui, nous sommes cousins de trois familles de Lingen. Je m’appelle Jean Weiss, dit le plus vieux. J’ai quarante-cinq ans. Et voici mon frère Jacques, quarante-trois ans. Les frères Thill : Éric, quarante-trois ans, et Eddy, quarante-deux ans. Et les jumeaux, Albert et Norbert Mick,  quarante-deux ans. » 

Ce sont des gaillards costauds. Les six se ressemblent : même corpulence, corps bien musclés, mêmes cheveux noirs courts, même taille de six pieds huit pouces, même toison noire et drue, et jusqu’au même membre viril de cinq pouces... Joel leur explique comment se servir de la douche, et chacun y pénètre avec une serviette.

Ils ressortent enchantés, en se frottant le corps de leurs serviettes. « Elles sont vraiment bien, ces douches ! » dit Jean. Joel leur donne les tuniques et les chausses, et les invite à aller chez Child. « Ce soir, il y aura du monde, tout le village est convié ! » dit Joel. « Verra-t-on les Spohr ? » demande Norbert. « Non, ils sont la garde du village. » Et ils vont à l’auberge. Joel emmène leurs habits à Berthe pour les laver. Child leur propose deux chambres de trois lits, cela leur convient parfaitement.

Le soir, à dix-huit heures, l’auberge est pleine. Tous les villageois sont là, avec femmes et enfants. Jacou est venu avec les gardes, qui se postent à l’entrée du village, pour éviter toute tentative de pillage des maisons en l'absence des habitants. Les soldats patrouillent aux alentours, sous le commandement de Dillon.

Jacou prend la parole : « Nous avons trouvé un filon d’or dans la colline sud ! Il y en a beaucoup, suffisamment pour que tout le village en profite ! Mais cela va attirer toutes sortes de gens, qui voudront profiter de cet or ! Des prospecteurs, mais aussi des pillards, des bandits, ou de simples bougres  ! Nous avons des maçons qui sont en train de cerner le village de murailles, prévues à l’origine pour nous préserver d’attaques de pillards. Mais maintenant, il va falloir protéger notre filon ! Nous avons donc besoin de mineurs, qui vont l'exploiter, et de gardes supplémentaires pour protéger le village et ses habitants. Certes, nous aurons largement de quoi les payer ! Mais il faut construire des logements pour les mineurs et les gardes, Plus de place dans l’école. J’ai donc décidé de construire un immeuble, en face, suffisamment grand pour loger dix mineurs et leurs familles, et une compagnie de gardes de vingt hommes avec leurs familles. J’ai dessiné les plans. Les travaux de construction devront commencer dès que possible. Il faudra encore beaucoup de pierres pour réaliser tout cela ! Émile, qu’en est-il avec la carrière de Tenquin ? »

« Ils m’ont dit qu’ils auraient la capacité de livrer deux grandes charrettes par jour, et ce, cinq fois par semaine, dès lundi ! »

« Bien ! Les prochaines seront donc livrées en face de l’école. Pierrot et Claude, voici les plans du terrassement pour le bâtiment. C’est un grand bâtiment, qui comprendra deux étages. Il fera trois cents pieds de long, cent de large, et vingt pieds de haut. Il comprendra trente-deux logements familiaux. Vous commencerez dès que possible. Nous allons lancer une campagne d’information pour embaucher des mineurs et des gardes. Le recrutement se fera à l’auberge. Un des maçons, Georges Claudius, est reparti pour Mettis cet après-midi, pour recruter des gens de là-bas. Les premiers arrivants seront logés à l’auberge. »

Puis il ajoute : « C'est une nouvelle ère qui commence pour Durandalem ! Notre village va devenir une place renommée de la région !  Pour fêter dignement cela, vous êtes toutes et tous invités à boire ce soir, c’est Child qui offre ! » dit-il en lui souriant et en lui tendant un sac rempli d’or recueilli sur le rocher.

Dans l’auberge, c’est la joie, la gaité, tout le monde trinque à ce nouveau filon qui va bouleverser tout le village ! Le curé, l’abbé Paul, demande une nouvelle église,  il trouve sa chapelle est trop petite !

Jacou dit que tout sera fait pour que chacune et chacun puissent bénéficier de cet or !

Jean Weiss intervient :

« Bonsoir à vous ! Nous sommes de Lingen, et nous cherchons du travail. Voici donc, si cela vous intéresse, six mineurs ! 

- Magnifique ! dit Jacou.vous pouvez commencer demain ! Il faudra construire quelques coffrages.

- Pas de souci,  nous étions bûcherons ! 

- Parfait ! je vous attends demain matin devant l’école, au bout du village, avant la muraille ! 

 - Nous y serons ! 

-  Et pour commencer le chantier, leur promet Child, je vous fournirai des outils...

L’auberge se vide peu à peu. Jacou dit à Gael de prévenir les gardes quand tout le monde sera rentré, et à Nestor d’emmener la calèche des bûcherons. Il retourne à l’école. Je rentre avec Estelle, Alyson et sa copine Nadège, et mon fils Benjamin. Jacou m’a parlé de fondre l’or. Je me fais une joie de fondre cet or dans la grande forge ! Nestor fait le fiacre pour Émile et Adèle, ça l’amuse.

 Bientôt, à l’auberge, il ne reste plus que Child, Berthe, Joel, et les six bûcherons. Gael est allé prévenir les gardes à l’entrée du village. Les dix soldats et leur chef Dillon qui patrouillaient passent boire un canon avant de rentrer à l’école, bientôt rejoints par Gael et les gardes. Les bûcherons les reconnaissent, et ils trinquent à leurs retrouvailles. Et tout le monde trinque à la santé de nos nouveaux mineurs.

Puis la troupe retourne à l’école. Berthe termine sa lessive, accroche les habits des bûcherons pour les sécher. Child, Gael et Joel rangent et nettoient l’auberge, et les bûcherons vont se coucher.
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 23/03/2021 20H22
Samedi 16 mai.

L’or de Durandalem.

Le village se réveille dans une nouvelle ère… Beaucoup ont fait des rêves de richesses à foison.

Les bûcherons prennent le petit déjeuner à l’auberge avec Joel et Gael. ils discutent du village, de ses habitants qu’ils ont vu hier au soir, de l’école de soldats, et de Jacou. Ils se disent qu’ils ont eu raison de venir voir à Durandalem s’il y avait du travail ! Et ils y vont de ce pas, Jacou les attend. Avant d'y aller, ils récupèrent leurs habits, propres et secs. Mon épouse Estelle est déjà arrivée avec sa troupe, Alison, Nadège et Benjamin. C'est qu'il y a du boulot aujourd’hui, pour préparer les repas pour l’école. Six repas de plus, cela porte le nombre à trente-huit... Belle tablée !

Joel va s’occuper de ses douches. Le samedi, il y a souvent du monde…

Et en effet !  Les frères Frisch, Paul et Raoul, les Martin, Jacques et sa sœur Raymonde (depuis peu madame Raoul Frisch),  Emmanuel Frisch le banquier de Naborum, sa compagne Paulette Munch, Georgette Fart, Pénélope Field, tout ce monde vient d'arriver en calèche de Naborum. Emmanuel Frisch vient voir le bourgmestre pour traiter de l’acquisition d’un terrain.  pour construire une boutique d’orfèvrerie et une agence bancaire.

Paul avec Georgette, Raoul et son épouse Raymonde, Jacques avec Pénélope, tous les six arrivent aux douches. Joel connait le topo, il sait pourquoi ils sont là, il a participé aux ébats la dernière fois ! Ce coup-ci tous promettent de rester dans leurs cabines et s’installent, avec les serviettes que leur donne Joel, dans trois douches.

Grâce au système installé il y a peu, Joel peut maintenant savoir si l’eau coule ou pas. Il s’aperçoit qu’ils ne sont pas pressés de se laver ! Il est content, on n’entend rien de ce qui s’y passe...

Emmanuel Frisch voit donc Child, et lui demande de voir Jacou. Child lui répond qu’il est son adjoint,  et qu’il peut lui aussi répondre, s’il a des questions. Le banquier demande alors à combien s’élèverait un terrain à Durandalem, pour y construire une boutique et une banque.

Child répond : « Nous en avons discuté en séance. Tout le village serait très heureux de vous accueillir...  Et le terrain, nous vous l’offrons ! Venez, je vais vous le montrer ! » Ils sortent et vont voir le terrain, situé après l’échoppe de Child, les douches, l’échoppe de Dillon, et le logis de Georges.

« Le voilà, il fait cent pieds de façade, et deux cents pieds de profondeur. Il est en pente au fond, à flanc de colline. 

- Voilà qui sera parfait ! Quand pouvons-nous commencer la construction ? 

- Dès qu’il vous plaira ! le plus tôt sera le mieux... Surtout l’agence bancaire !

- Ah bon...  Pourquoi surtout l'agence ? 

- Nous avons trouvé un filon d’or, hier, sur nos terres, dans la colline en face. Nous avons commencé l’exploitation, et avons déjà embauché six mineurs depuis ce matin ! Et pour garder cet or, une banque, ça sera parfait. Nous allons vous aider à la construire ! En ce moment, nous avons des maçons de Mettis au village, ils nous construisent des murailles ceinturant le village, et un immeuble d’habitation pour les futurs embauchés.

- Ah, c’est magnifique ! Et vous dites que vous embauchez ? 

- Oui, nous cherchons des mineurs, des gardes, des cuisinières aussi…
- Mon fils Paul cherche justement du travail, un travail plus physique que banquier, et le frère de mon gendre est du même acabit ! En outre, une de leurs cousines, Pénélope, cherche un travail de cuisinière. Quant à Georgette, une autre cousine, c'est un garçon manqué,  qui rêve d’être soldate !

- Tiens, une femme soldate...  Mais au fond, pourquoi pas ?

- Ils sont tous aux douches en ce moment. Je vous les présenterai tout à l’heure, nous mangerons à l’auberge ! »
Message edité le 23/03/2021 21H17
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 24/03/2021 20H29
Les bûcherons arrivent devant l’école, avec une charrette à bras pleine des outils que leur a donnés Child. Jacou les attend devant le portail fermé. Les maçons travaillent déjà dans la colline, ils terminent le stock de pierres. Ils les emmènent là où ils ont découvert le filon. L’enclave des murailles, dit Jacou, sera parfaite pour y installer un toit, de façon à disposer d'un atelier. On y préparera les étayages, on y stockera du matériel d’extraction et des outils, et cela offrira un abri en cas de mauvais temps. Et l'on commencera la descente sous terre pour exploiter la veine d’or. Les bûcherons se munissent aussitôt de haches, et vont couper quelques grands arbres, le long de la muraille, sur la colline.  Il leur faut des fûts de plus de trente pieds pour couvrir l’enclave. Ils en couperont suffisamment pour couvrir les soixante pieds, il en faut bien une cinquantaine !

Avant midi, à eux six, ils en ont déjà abattu et élagué une douzaine, mais il faut encore les ramener dans l’enclave, et les monter sur les chemins de guet des murailles. D’habitude, ils utilisent des chevaux pour tirer les troncs et les hisser en hauteur avec des poulies, mais à flanc de colline, cela va être compliqué ! Les maçons reviennent, ils n’ont plus de pierres. Martin Moth dit alors : « Laissez-nous faire ! » et ils soulèvent les troncs à distance, les trimbalent tous vers l’enclave, les posent sur les chemins de guet, à vingt pieds de hauteur, sans aucun problème ! Les bûcherons sont sidérés !  « Incroyable ! Par quelle magie faites-vous cela ? » demande Éric Thill. « Ce n’est pas de la magie, dit Jean, c’est de la science ! Jacou possède le secret d’une potion qui nous permet de faire ça, et aussi de communiquer entre nous sans mot dire ! Il vous expliquera tout ça à table, il va être l’heure de manger. Descendons à l’école. ».

Arrivés devant l’école ils croisent Child et Gael qui ont ramené les denrées pour le repas de midi. Ils font tinter la cloche, Anatole leur ouvre le portail, nu. Il fait rentrer les cinq maçons et les six bûcherons, étonnés de voir cet homme nu en plein midi qui leur ouvre le portail. Mais leur étonnement est encore plus grand en voyant les filles…

Les cantonniers, Pierrot et Claude Stein, attaquent la tranchée pour l’immeuble des mineurs et des gardes, devant l’école. Ils suivent le plan que Jacou leur a donné. « Ce sera un magnifique bâtiment ! » dit Pierrot. « Tu crois qu’on pourra prendre une douche à l’école ? » demande Claude, qui a gardé un excellent souvenir de la dernière fois.

Quant à Léon et moi, nous terminons les pièces qu’il nous faut pour équiper l’office de l’école des tout derniers perfectionnements que j’ai inventés : un lave-vaisselle, et une chambre froide ! Nous irons installer tout cela cet après-midi avec Michel. Quand je dis à Léon qu’il faudra se mettre nu, il ne comprend pas pourquoi. « On verra... » dit-il.

Gael demande à Child : « Notre prisonnier, on va le garder longtemps enchaîné ? Je le soigne tous les jours, sa blessure va de mieux en mieux, elle est refermée ! Cet après-midi, avec Joel, nous allons le laver… »

Child dit qu’il va réfléchir. « Pour l’heure, Gael, tu viens avec moi porter les denrées à l’école ! »
Message edité le 24/03/2021 20H57
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 26/03/2021 20H17
À l'auberge.

A l’auberge, le repas est servi. Les jeunes Naboriens sont sortis des douches, et sont à table avec Emmanuel et sa compagne.

« Mes enfants, dit Emmanuel, nous avons l’accord pour vous installer à Durandalem... Raoul et Raymonde, vous aurez bientôt vos commerces ! Paul et Jacques, si le travail de garde vous intéresse, il y a de l’embauche ici !

- Même pour moi ? demande Georgette, la candidate soldate.

- Et pourquoi pas ?  Et toi, Pénélope, tu pourrais être leur cuisinière !

- Whouah ! s'écrie Paul, c’est un rêve ! Tous ensemble à Durandalem... Ce sera génial ! Et on commence quand ? 

- Il faudra voir avec le bourgmestre adjoint, Child, le patron de l’auberge.. »

Voilà justement Child qui revient de l’école, il a envoyé Gael prévenir Émile d’un transport de pierres cet après-midi, avec les maçons. Il s'assoit  à table, apportant une bouteille et des petits verres. 

« Pour fêter les nouveaux arrivants au village, je vous offre une tournée de la meilleure gnole du village, faite par notre Fernand. À votre santé ! Mais parlons boulot, maintenant. Paul et Jacques, vous voulez devenir des gardes de Durandalem ? Pas de problème. Si vous voulez, vous commencez ce lundi, le 18. Et c’est valable pour toi aussi, Georgette ! Toi, Pénélope, dès lundi, tu pourrais venir aider à l’auberge, en attendant que le bâtiment des gardes soit fini. »

Toutes et tous sont heureux d’être venus !  :

« Mon frère Albert cherche aussi du boulot, dit Georgette, il pourrait lui aussi venir lundi ?

- Oui, qu’il vienne ! Mais pour le moment, tant que le bâtiment ne sera pas construit, nous ne pouvons vous héberger. Heureusement, Naborum n’est qu’à une lieue de Durandalem, vous serez vite ici. »

Quant à moi, je mange à l’auberge avec Léon. Michel nous rejoint. Cet après-midi, nous monterons à l’école installer nos machines. Je fais remarquer à Child que, vu les plans de la bâtisse que Jacou a faits, il va falloir une grande quantité de tuyaux et de pommeaux. Mais la fonderie de Mousson pourra sûrement nous les fournir. Michel rajoute que les verriers de Meisenthal auront eux aussi fort à faire ! Il a compté pas moins de quatorze baies vitrées, trente-deux grandes fenêtres, et soixante-quatre petites fenêtres.  En outre, il faudra de grandes quantités de bois. Il estime que les scieries du nord de l’Austrasie pourront nous les fournir.

«Nous avons fait le compte hier soir, répond Child.  Notre coursier Roger est déjà parti à Meisenthal demander qu'ils envoient quatre de leurs verriers avec les verres prévus. Il ira aussi à Mousson avec ta liste de commande, Robert. En outre, Pierre est passé ce matin livrer du charbon, il transmettra la commande pour les scieries du Nord. Nous devrions avoir tout cela dans une semaine ! Et nous avons aussi commandé de grandes quantités de charbon pour le village. »

Les Naboriens repartent chez eux, enthousiasmés de leur visite. Et pour cause, ils ont tous trouvé du travail ! Ils vont faire la fête, demain, Comme dit Paul, une super-fête !

Notre repas terminé, Léon, Michel et moi, nous montons à l’école...
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 28/03/2021 19H29
Notre après-midi a été bien rempli. Une fois nos installations finies, et après une séance de sudation fort agréable,  nous revenons à l’auberge. En chemin, nous rencontrons Émile, Nestor, et trois des maçons, à bord de deux grandes charrettes remplies de pierres, attelées à quatre chevaux chacune. Ils vont les décharger devant l’école, pour commencer la construction de l’immeuble d’habitation des mineurs et des gardes. Pierrot et son frère Claude ont presque fini de creuser les tranchées pour les fondations. Ils ont travaillé sans arrêt !

Nous nous retrouvons à l’auberge. P’tit Louis a un problème avec sa machine à laver. Je lui promets de  passer demain matin. Alvin me demande si elle marche, la chambre froide de l'école. Je lui réponds qu'elle fonctionne très bien, et qu’il aura la sienne la semaine prochaine, et aussi une machine à laver le linge !

« C’est vrai ?  dit-il tout réjoui. Elvire voulait justement t'en demander une. Les taches de sang, c'est très difficile à enlever !

- Pour la chambre froide, il te faut un générateur de vapeur, que je t’installerai. Avec ce générateur, tu pourras faire tourner le tambour de la machine à laver. Mais cela te fait une chaudière de plus à t’occuper…      - Pas de souci de ce côté ! Merci beaucoup, Robert ! »

- Berthe, demain après-midi, je viens t’installer ton lave-vaisselle...  Celui de l’école fonctionne à merveille ! »

Mon fils Benjamin, lui, n’est pas ravi...

« Ben zut alors, je pourrai plus laver et jouer dans l’eau !?

- Ben si ! tu pourras encore jouer. Simplement, tu n'auras plus à laver la vaisselle. Comme ça, tu joueras dans une eau propre !

-  Chouette alors...  Comme ça, ça me va ! »

Et toute l’auberge éclate de rire.



Les bûcherons sont de retour. Ils racontent comment les maçons ont soulevé des troncs de cinq cents livres et monté à vingt pieds sans effort, et aussi les grandes quantités de minerai brillant qu'ils ont sorties en quelques coups de pioche ! » Émile, lui, raconte comment deux d’entre eux ont chargé et déchargé deux grandes charrettes de pierres sans en toucher une seule !

« Oui ! dit Léon. Incroyable ! Quand je suis venu hier matin, ils montaient les murailles, juste en les regardant !  Je confirme, je les ai vus faire... »

Child tient à préciser : « Mais n’allez pas surtout pas croire à de la magie ou à de la diablerie.  Ce n’est que le résultat d’études de deux grands savants, Jacou Artz et Chantal Iser, la sœur de Léon ! Oui, Léon ! Ta sœur est une savante ! Ils ont trouvé le moyen de déplacer les objets à distance, par la volonté ! Ce n’est pas simplement une potion qu’on dirait magique.  C'est l'aboutissement d'une grande connaissance du corps humain, des vertus des plantes, et de tout un processus d’initiation qui se pratique à l’école. Tous ceux qui vivent à l’école possèdent ce pouvoir, les filles aussi ! »

« Et nous autres, demain matin, nous allons voir Jacou, qui nous l’enseignera ! » rajoute Norbert Mick.

À ce moment-là,  Jacou entre dans l’auberge. « Oui, j’ai ce pouvoir, et je l’enseignerai à celles et ceux qui le veulent.  Mais en premier, à ceux qui travaillent à la construction de notre nouveau village. »

Et s'adressant à moi :

« Robert, je sais que demain c’est dimanche, mais pourrais-tu faire fondre un peu d’or ? Les bûcherons en ont déjà ramené beaucoup, en quelques coups de pioches...

 - Oui, je pourrai. Je dois d'abord passer chez P’tit Louis, son moulin a un problème. Mais après, j’irai allumer la grande forge. 

-  Dillon a dit qu’il peut allumer le foyer de la forge !

- D’accord, j’arriverai prestement ! »

Puis Jacou retourne à l’école…
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 30/03/2021 20H29
Dimanche 17 mai.

L'attaque des brigands.

Les bûcherons se sont levés tôt, car ils doivent se rendre chez Jacou ce matin pour s’initier au déplacement des objets ! Ils déjeunent précipitamment, et se dirigent d’un bon pas vers l’école. Arrivés au portail, ils actionnent la cloche. Au bout d’un moment, Anatole vient leur ouvrir, nu, pas encore bien réveillé.

Les maçons se sont mis à l’ouvrage devant l’école… Pierrot et Claude sont avec eux pour finir les terrassements.

Jacou est maintenant parti avec les bûcherons à la caverne. Gael et Joel vont s’occuper du pillard prisonnier, pour le laver. Une fois dehors avec lui, devant les douches, ils remarquent un attroupement anormal à l’entrée du village. On entend de grands cris. Joel dit à Gael de courir prévenir les soldats, tandis qu'il met le géant à l’abri dans les douches.

Une bande de brigands, manifestement ivres, envahissent le bas du village !  Ils sont une bonne quarantaine, venus d’on ne sait où. Ils s’en prennent à Émile, à sa famille, à ses chevaux. Les maçons descendent en vitesse. Sitôt prévenu par Gael,  Dillon réunit les soldats et leur donne à boire de la potion que Chantal a immédiatement apportée. Et voilà les onze garçons qui volent, nus, arcs tendus, vers les perturbateurs.

 Au vu de la situation, Dillon donne l'ordre de tirer dans les jambes. L'on s'occupe d'abord de ceux qui sont chez Émile. Nestor se bat en duel à l’épée. Une flèche dans la cuisse fait s’écrouler son adversaire. Deux brigands sont en train de molester Adèle, ils lui ont arraché ses vêtements. Deux flèches dans les cuisses les terrassent. Émile est à terre. Un brigand s'apprête à le transpercer, mais une flèche lui traverse le cœur. Dillon n’avait pas le choix, s’il voulait sauver Émile. Une deuxième volée de flèches en ratisse encore dix. Les brigands ne savent pas d’où viennent les flèches...  jusqu’à ce qu’ils lèvent la tête ! Puis, à l’aide des maçons et des gardes arrivés sur place, les brigands sont encerclés. Voilà dix-sept arcs braqués sur eux.

 « Rendez-vous, ou vous mourrez maintenant ! » Les brigands, armés d’épées, hésitent. Celui qui paraît être le chef crie un ordre que personne du village ne comprend, et fonce sur Dillon en levant son épée.

Il est aussitôt criblé de flèches le traversant de toutes parts. Dillon a donné l’ordre mentalement. Les arcs sont aussitôt rebandés, prêts en une fraction de seconde.

« Dernière chance ! Rendez-vous, ou vous êtes, comme lui, morts sur-le- champ ! » Les brigands jettent leurs armes. Tandis qu’ils sont toujours tenus en joue par les archers, les maçons ramassent les épées, et Nestor apporte de la corde pour les ligoter. Il y a quarante-deux prisonniers, dont vingt-deux blessés, et deux morts.

Émile est blessé, il saigne du front, mais c’est une blessure superficielle. Adèle n’a rien. Mais elle est choquée, ils voulaient la violer. Dillon, malgré la distance, parvient à communiquer avec Chantal. Il lui dit de venir soigner la blessure d'Émile, et de s'occuper d'Adèle qui est traumatisée. Chantal arrive rapidement et soigne la blessure d’Émile. Elle confirme que ce ne sera rien, et qu'il sera vite guéri. Elle donne une potion à boire à Adèle, qui la remet sur pied. Elle va à nouveau bien, toute contente de voir son fils sain et sauf et son Émile soigné ! Elle remercie vivement Chantal.

Soudain, Alix, toujours curieux, qui est allé voir un peu plus haut dans les airs, crie d’en haut : « Il y en a d’autres qui arrivent ! » Dillon le rejoint dans les airs, et lui dit « Rapprochons-nous ! » À l’abri des arbres, ils arrivent suffisamment près pour reconnaitre les habitants de Naborum, de Homburg et des villages avoisinants. Ils se posent, sortent des bois, et marchent à leur rencontre. Ceux de Naborum disent :

« - Qui êtes-vous, pourquoi êtes-vous nus ? Nous poursuivons une bande de brigands... Ils sont bien une quarantaine !

- Quarante-deux ! précise Dillon.  Deux sont morts, vingt-deux sont blessés, et tous sont prisonniers !

- Ils ne savaient pas où ils mettaient les pieds !  dit Alix en rigolant.

Les poursuivants sont étonnés de voir ce jeune garçon nu rire de la sorte en tenant son arc d’une main, flèche engagée !

« Nous sommes nus parce que nous vivons nus à l'école de soldats. Nous n’avons pas eu le temps de nous vêtir quand les bandits ont surgi ! Venez avec nous, ils sont à l’entrée du village. Alix, va prévenir les autres que ce sont des amis qui arrivent ! »

Alors Alix rentre dans la forêt et, une fois hors de vue, s'envole prévenir les autres, qui s’étaient mis en ordre de défense.

Les gens de Naborum arrivent sur les lieux. Ils disent « Ce sont des brigands venus de la lointaine Bohême, tout là-bas à l’est. Ils ont pillé, tué, violé, ils méritent la mort ! »

« Nous allons les juger,  dit un notable de la cité. Nous les emmenons avec nous ! ».

Alors Dillon demande à Nestor d’atteler deux chevaux à un chariot, pour transporter les blessés et les morts. Et que justice soit faite ! Les Naboriens vont repartir vers leur cité avec leurs prisonniers.

« Dites à votre bourgmestre qu’il vienne à la maison du bourgmestre de Naborum cet après-midi !  Et bravo pour votre action ! Bien que presque encore des enfants, et malgré le fait que vous soyez nus, vous êtes tous vraiment des soldats ! »

Et les Naboriens reprennent le chemin du retour.
Message edité le 31/03/2021 13H55
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 31/03/2021 19H00
Durandalem, village nudiste.

Les soldats, les gardes, les maçons, Émile, Adèle, Nestor et Chantal arrivent ensemble à l’auberge, ils viennent boire un canon pour fêter la victoire ! Par transmission de pensée, Dillon fait savoir à Anatole et aux filles de l’école que tout va bien, que les brigands sont prisonniers, en route pour Naborum sous bonne garde, et qu'Émile et sa famille vont bien.

Émile raconte à Child comment les soldats ont mis fin à cette attaque.

 « C’étaient comme des Cupidons, avec leurs arcs dans les airs, dit Nestor, mais leurs flèches n’étaient pas d’amour ! » Et tout le monde rit de bon cœur.

Child fait alors remarquer aux soldats qu’ils sont nus dans son auberge !

« Le mieux, suggère Dillon, ce serait que l’on puisse vivre nu partout à Durandalem ! » Les soldats, les maçons et les gardes  sont bien d’accord.

Les habitants, ayant eu vent de l’attaque, viennent aux nouvelles. J’arrive de chez P’tit Louis. J’ai réparé son système, un bras de force qui avait lâché. Avec Isabeau, nous l’avons renforcé, il n’y aura plus de problèmes. Le curé est là aussi. Il allait faire sa messe, et l’a retardée pour la circonstance. En voyant les soldats nus, il est outré !

Jacou, qui a capté les messages de Dillon, arrive à l’auberge. Il dit : « Bravo, vaillants soldats ! Il est vraiment temps de terminer nos murailles et d’avoir nos gardes pour veiller sur le village !» Et, saisissant, l'occasion,  il ajoute : « Le moment est venu aussi de faire comprendre à toute la population le sens hygiéniste de notre école, et les bienfaits de la nudité ! »

Puis il monte sur une table et prend la parole d’un ton solennel :

 « En tant que bourgmestre de Durandalem, moi, Jacou Artz, je déclare :

Attendu que l’Édit du 1er mai 734 de Charles Martel, le père de notre roi Pépin et le grand-père de Charles, stipule que le bourgmestre est seul juge de la tenue vestimentaire de ses administrés,
Attendu que cet Édit n’a toujours pas été abrogé, il est donc toujours en vigueur !
Je déclare donc : À compter d’aujourd’hui 17 mai 768 :
La nudité pour toutes les habitantes et tous les habitants sur tout le territoire de la commune est autorisée, sous condition d’hygiène stricte.
La nudité pour les personnes extérieures au village est autorisée, sous les mêmes conditions d’hygiène stricte.
La nudité n’est pas obligatoire sur le territoire de Durandalem, sauf à l’école de soldats, mais elle est fortement recommandée.
Nul ne peut être obligé ou sollicité d’aucune manière à se mettre nu.
Nul ne peut  se voir reprocher d’être nu, sur le territoire de la commune, sous réserve d’hygiène stricte.  
Les moqueries quant à la nudité,  à la non-nudité, ou à l’aspect physique des corps, sont proscrites. Quiconque ne respectera pas ces règles sera puni. 
Les actes sexuels sont interdits sur la voie publique. 
Les abus sexuels, les tentatives de viol, ou l'exhibitionnisme ostentatoire seront sévèrement punis.
Les peines iront de coups de fouets jusqu’au bannissement du village, pour les plus graves.
Les douches sont ouvertes gratuitement, aux horaires normaux, de dix heures à douze heures et de quatorze heures à dix-sept heures, pour tous les habitants de Durandalem.
Tous les habitants de Durandalem suivront une formation de soldat, du moins d’archer ! Les hommes, les femmes, les filles, les garçons, dès dix ans, devront connaître cet art. Tous les dimanches, le matin, les Durandalémois tireront à l’arc. L’entraînement se fera sur le terrain avant l’école. De cette façon, nous serons parés en cas d’attaque. C’est la deuxième en bien peu de temps. Nous avons de bons archers, Child est le meilleur, Gael et Joel, et tous nos soldats sont excellents, et peuvent enseigner cet art ! »
Le curé est outré par ces décisions. « La nudité pour tous ... Mais c’est une hérésie ! un blasphème ! Comment pouvez-vous autoriser une chose pareille !? Vous êtes le diable ! » Alors Jacou, posément,  lui rétorque : « Jésus est bien nu sur la croix, et personne ne crie au scandale ! Et d’après ce que toi-même tu prêches, Paul, Dieu nous a faits à son image, non ?  Et toi, tu voudrais que l’on cache l’image de Dieu, comme le font les hérétiques Sarrasins ? » Ne sachant trop quoi répondre, Paul hoche la tête, et dit : « En tous cas, je demande que dans la chapelle personne n’entre nu ! Je vous y attends pour la messe.... »

Les gardes, les soldats, Chantal, Jacou, et plusieurs villageois se sont déjà mis à l’aise. Gael et Joel suivent l’exemple, et tous peuvent constater leur virilité, mais personne ne fait de remarque.

« Certes, il va falloir un peu de temps pour que chacun s’habitue à la nudité de toutes et de tous. Mais cela sera notre marque : Durandalem, le village nudiste ! Et nous avons les moyens de le faire prospérer ainsi, notre filon est grand... »
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 01/04/2021 18H55
L’histoire de Hantz Burg, le pillard flamand.

Joel rappelle à Jacou et à Child que le géant prisonnier est dans les douches, et qu’il attend qu’on le lave, avant que nous décidions de son sort.

« Allons lui parler, dit Child, je comprends sa langue ! »

Le géant, Hantz Burg, raconte alors son histoire : « Nous avons été recrutés par les rabatteurs du roi des Flandres pour former l’armée flamande, afin de défendre notre territoire. Du moins au début. Mais cela a vite tourné en milice.  Quelques chefs faisaient la loi... leur loi ! Ce sont eux qui ont décidé d’aller piller l’Austrasie afin de ramener de l’or chez nous. Nous devions suivre les ordres, sous peine de mort ! Et bien sûr attaquer les villes et les villages sur notre route. Quand nos chefs sont tombés devant vos murs, nous aurions dû déposer les armes, mais nous étions trop conditionnés. Ceux qui ne suivaient pas étaient immédiatement mis à mort par nos chefs. Et nous avions des délateurs dans nos rangs...   Vos archers ne nous ont laissé aucune issue. C’est vraiment une chance que je sois vivant ! »

« D'ailleurs, tu es le seul ! » lui répond Child, qui a traduit au fur et à mesure à Jacou, Gael et Joel.

« Et maintenant, que voudrais-tu faire ?  lui demande Jacou, traduit par Child.

- Je n’ai nulle part où aller, chez moi personne ne m’attend, et les bandits tels nos chefs sont bien nombreux. Ma survie là-bas est incertaine. C’est vous qui décidez de mon sort ! Je mérite la mort, pour avoir fait partie de cette horde ! »

Un silence, puis il ajoute :

« Mais si vous me laissiez la vie sauve, je la mettrais à votre service ! Je sais faire pas mal de choses, je connais les arbres, les chevaux…

- Voudrais-tu devenir l'un des gardes de notre village ? demande Child.

- Ce serait un grand honneur que de vous servir de cette façon !

 - Bien, nous te délivrons, alors. Si tu veux t’enfuir, tu peux, mais si tu restes, nous soignerons ta blessure.  Et tu seras un des nôtres !

- Oh non, je ne veux vraiment pas partir ! J’ai vu comment étaient les habitants de Durandalem...  Je serais très heureux de vivre ici ! »

Child lui propose alors une chambre dans l’auberge, et l’invite à manger à table à midi. Ce sera son premier vrai repas depuis sa capture !

« Mais d’abord, Joel et Gael vont te doucher... »

Child et Jacou retournent à l’auberge. Un messager de Naborum arrive à cheval.

« J’ai un message pour le bourgmestre, Jacou Artz, de la part du bourgmestre de Naborum, Serge Lemas.

- Jacou Artz, c’est moi...  Parle ! 

- Le bourgmestre de Naborum viendra à Durandalem cet après-midi, avec une délégation de notables de la ville, pour rencontrer le bourgmestre et les notables de Durandalem. Ils veulent aussi visiter les douches communales, afin d’en avoir de pareilles dans notre cité ! Ils seront là vers quinze heures. »

Child lui propose un canon avant son départ. Il accepte volontiers. Il raconte comment les brigands ont été jugés séance tenante, et condamnés au bagne de Deux-Ponts, où ils ont immédiatement été incarcérés.

Puis il retourne à Naborum.
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 02/04/2021 18H48
La délégation de Naborum.

 « Bon, dit Jacou, les notables de Durandalem, c’est vous tous ! Child Germain, Émile Pferd, P’tit Louis Muller, Clovis Hune, l’abbé Paul, Robert Schmit, Michel Wald, Pierrot et Claude Stein, Fernand Bauer, Claude Kaas, Alvin Koch, Georges Hair, Denis Pepin... vous êtes tous convoqués ici même pour quinze heures !

- Doit-on venir nus ? demande Émile.

- Vous êtes libre de venir dans la tenue qui vous plaira ! »

Les pensionnaires de l’école retournent alors chez eux. Les habitants rentrent dans leurs foyers. Quand j’arrive chez moi, Estelle ouvre des yeux ronds et s'écrie : « Mais, Robert...  tu es tout nu ! Habille-toi vite, avant qu’on ne te voie ! » Je lui explique alors les nouvelles lois promulguées par Jacou : « Dorénavant, au village, tout le monde peut se promener nu ! Cet après-midi, je suis convoqué chez Child pour recevoir les notables de Naborum. Mais pour l’heure, je vais fondre l’or ! » Benjamin veut m’accompagner, il est content de se mettre nu pour me suivre. Estelle n’est pas si ravie que lui, elle est plutôt pudique. C'est donc habillée qu'elle se rend à l’auberge pour prendre son service. Mais ma fille Alyson et sa copine Nadège viennent nues, fières de montrer leurs formes aux habitants qui les observent.

Tout le monde est en train de boire des canons, en attendant le repas de midi,  quand Joel entre dans l’auberge, nu, avec Hantz Burg, nu lui aussi, un bras en écharpe. La vue de ce géant de sept pieds cinq pouces qui doit se baisser pour passer la porte étonne tout le monde. Les villageois sont impressionnés par sa taille, et bien sûr aussi par celle de son pénis ! « Je vous présente Hantz Burg, dit Joel. C'est un Flamand, et un futur garde de notre village ! Il était notre prisonnier, blessé survivant de l’attaque des pillards il y a dix jours. Il a juré allégeance au village, et se met à notre service. Il était enrôlé de force dans la meute qui nous a attaqués. Il ne parle pas encore notre langue.... »

« Mais il la parlera bientôt ! » intervient Child, qui revient de l’école. Et il dit à Hantz de venir au comptoir, il pourra traduire les questions des villageois. Hantz demande à Child comment dire merci, accueil, vous… puis prend la parole : « Je merci vous pour accueil moi vous ! Je content ici ! » Et tous lèvent leur verre et lui souhaitent la bienvenue.

Puis les gens rentrent chez eux, d’autres s’installent à table. Hantz est à la table de Gael et Joel, et essaie d’apprendre quelques mots de la langue. C’est une ambiance festive ce dimanche à l’auberge... La plupart sont nus, même si certains sont encore un peu gênés. Alyson et Nadège font le service, nues. Si elles sont l’objet de commentaires, ce seront des commentaires bienveillants. Sinon gare aux coups de fouet !

Après le repas, la salle est nettoyée, et disposée afin d’accueillir la délégation de Naborum. Joel va vérifier la chaudière des douches. Déjà se présentent des villageois qui veulent se doucher, pour être propres lors de l’arrivée des Naboriens : Clovis Hune, Pierrot et Claude Stein, Georges Hair, Claude Kaas, Denis Pepin, et même l’abbé Paul sont là, à attendre Joel.

L’abbé Paul hésite encore à se montrer nu, mais il promet d'essayer en sortant de la douche.

Joel fait entrer les hommes. Le curé s’enferme dans une douche, tandis que les autres se dépêchent de se doucher, pour se sécher devant la cheminée, nus.

L’abbé sort de la douche, nu. C’est un homme petit, cinq pouces, les cheveux encore noirs malgré ses quarante-huit ans. Il a un corps fin, une toison noire sur son bas-ventre, et un pénis de cinq pouces, avec de petits testicules. Le voyant sortir, les autres lui disent : « Viens, Paul, viens près du feu ! Bravo pour ta décision ! » Gêné au début, il est content d’avoir osé franchir le pas devant ses ouailles. « Nous sommes tous à l’image de Dieu ! dit-il en reprenant les propos de Jacou. Mais je garderai quand même le col blanc ! »

Clovis est tout aussi petit, cinq pouces, les cheveux bruns, un corps musclé avec de beaux pectoraux et de jolis abdominaux. Sa toison brune est dense, sur un sexe de cinq pouces, épais de deux. « C’est la première fois que je me montre nu !  avoue-t-il aux autres.»

« Oui, c’est tout nouveau pour nous tous ! Mais nous n’avons pas à avoir honte de notre corps ! répond Denis Pepin. Nous nous habituerons vite à nous voir nus ! »

Je vais garder ici vos habits, dit Joel. Et pour ceux que cela gêne, j’ai des tuniques que vous pourrez enfiler si vous le voulez ! » Mais tous se sentent bien nus. Joel leur demande alors d’aller à l’auberge. Il doit nettoyer avant la venue de la délégation, qui voudra sûrement tester les douches. Devant l’auberge, ils voient passer les soldats nus, fortement armés, et les gardes, en uniformes de gardes, que les villageois découvrent. Des tenues faites par Marianne et Mariette, avec le nouvel emblème du village brodé dessus : une tête de lion dorée surmontée de deux flèches en croix, et deux épées croisées dessous.

Jacou va chez Child prendre un cheval, et se poste à l’entrée du village. Dillon est debout, tenant les rênes du cheval, les soldats rangés sur les côtés. Les gardes avancent un peu dans les bois, de chaque côté du chemin.

Dillon dit à Alix : « Va voir s’ils arrivent ! » Alix s’envole au ras des arbres, et revient peu après :

« Ils arrivent, ils sont à cheval, une dizaine ! »

Quand ils passent au niveau des gardes, ceux-ci leur font signe d’avancer, et se regroupent en marchant derrière eux. Les voici à l’entrée du village, accueillis par Jacou  : « Soyez les bienvenus à Durandalem ! » Le bourgmestre de Naborum, Serge Lemas, avance, Jacou à son côté. Ils se dirigent vers l’auberge, les soldats marchant de chaque côté des chevaux. Les Naboriens sont stupéfaits de voir ces jeunes gens, nus, en armes, qui les escortent. Les gardes, comme prévu, restent à l’entrée du village. Mais ils se déshabillent, il fait très chaud ! Arrivé devant l’auberge, Jacou dit à ses hôtes : « À Durandalem, nous vivons nus, c’est un choix de vie, hygiéniste, qui inculque le respect de soi, des autres, de la nature, et impose un mental maitrisé ! » Et descendant de cheval, il invite les hommes à le suivre. Ils mettent pied à terre, les soldats tiennent les rênes de leurs chevaux, et ils rentrent dans l’auberge.
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 03/04/2021 18H29
Présentations

Là, une fois que tout le monde est entré, les notables du village  se présentent :

« Je suis Jacou Artz,  le bourgmestre, médecin et chef de l’école des soldats de Durandalem.

-  Moi, Child Germain, bourgmestre adjoint, patron de cette auberge et de l’échoppe à côté... et aussi archer instructeur de nos soldats.

  - Robert Schmit, forgeron...  C'est moi qui ai mis au point les technologies qui équipent le village.

- Émile Pferd, éleveur de chevaux... et à ce titre, je suis le moniteur équestre des soldats.

- P’tit Louis Muller, meunier, et boulanger du village !

- Clovis Hune, éleveur de volailles...

- Paul Angst, abbé... Je suis le curé de la paroisse.

- Michel Wald, bûcheron-menuisier !

- Pierrot Stein, mon frère Claude... Nous sommes tous deux cantonniers.

- Fernand Bauer, fermier.

- Claude Kaas, l'apothicaire.

- Alvin Koch, le boucher.

- Georges Hair, le barbier du village.

- Et moi, Denis Pepin, le rémouleur. »

Serge Lemas remercie tous les notables,  puis  demande :

« Et ces fameux soldats ?

- Je les laisse se présenter ! »

Chacun leur tour, les garçons entrent dans la salle, nus, l’arc et le carquois en bandoulière, se présentent, puis ressortent.

« Je suis Dillon d’Ortega, le maître d’armes, l'instructeur des soldats.

- Alix Holz, fils de Guillaume, le bûcheron de Tenquin; j'ai quinze ans.

- Xavier Stamm, fils de Jean-Louis, l’aubergiste de Laudrefang; quinze ans moi aussi.

- Charles Kauf, j'ai seize ans. Je suis le fils de Vivien ici présent... Bonjour papa  !

-Achille Gouvy, fils d’Émile, le forgeron de Hombourg. Seize ans.

-Armand Capes, fils de Roger, le maraîcher de Tenquin. Seize ans.

- Le Borgne Bauer, seize ans, fils de notre fermier Fernand, .

- François Bauer, dix-sept ans, son frère.

Et François et le Borgne font un petit signe à leur père.

- Gabin Fleich, dix-sept ans, fils de Damien le boucher, ici présent. 

Il salue son père.

- Hugues Schaff, dix-huit ans fils de Richard l’éleveur, ici présent. 

Lui aussi salue son père, et sourit à sa sœur.

- Joseph Brett, dix-huit ans, fils de Louis l’ébéniste de Laudrefang.

Serge Lemas est impressionné... Si jeunes, et déjà si pleins d’assurance virile !

« Messieurs, je vous félicite pour votre maîtrise du combat de ce matin. Sachez que vous avez permis de débarrasser la région d’un véritable fléau ! Vous êtes des héros ! » Il confirme que les brigands condamnés sont en route pour le bagne de Deux-Ponts, sous bonne garde.

« Permettez-moi maintenant de me présenter à mon tour : je suis Serge Lemas, le bourgmestre de la cité. Et les notables qui m’accompagnent  vont se présenter eux aussi ...

- Benoit Krier... Je suis  médecin.

- Emmanuel Frisch, le banquier de Naborum.

- Marc Martin, orfèvre.

- Aimé Maigret... C'est moi le chef de la police !

-Damien Fleich, le boucher.

-Richard Schaff, l’éleveur.

-Vivien Kauf, commerçant.

- Cyrille Jacques, abbé, curé de Naborum...

- Et moi enfin, Bertrand Schuss, l’apothicaire.»

« Bienvenue à vous tous !  répond Jacou. Nous allons lever en chœur le verre de célébration que vont nous servir ces deux jeunes filles : Alyson, la fille de Robert le forgeron, et Nadège, la fille de Richard, ici présent. »

Richard est épaté de voir sa fille si pimpante, en si bonne forme... et toute nue. Il ne l’avait pas vu nue depuis bien longtemps ! Quand elle lui apporte son verre, toute souriante, il la complimente : « Nadège, je suis vraiment fier que tu sois devenue une aussi belle femme ! »

Les invités sont un peu gênés de voir ces jeunes créatures nues. La plupart connaissent Nadège, la fille de Carole de Saint-Saëns, mais ne s’attendaient pas à cela ! Nadège, nue devant eux ! Jacou leur assure que maintenant, à Durandalem, la nudité est devenue banale, et que tout le monde s’en accommode...

Tous lèvent leur verre à l’avenir des deux cités.

Les discussions s’engagent, et c'est la nudité qui est au cœur de ces discussions. L’abbé Cyrille demande à notre curé Paul si cela n’est pas contraire à la religion. Et Paul, tout frais converti, lui ressort la fameuse formule de Jacou qui l'avait convaincu : « Je montre l’image de Dieu ! » Cyrille acquiesce : « C’est ma foi vrai ! Je n'y avais jamais songé...»

Richard demande à sa fille quand elle rentrera. Elle lui répond qu’elle se sent bien ici. Elle avoue toutefois que ses parents lui manquent quand même un peu ! Richard, ému, lui dit alors qu’elle peut rester aussi longtemps qu’elle le voudra. La maison est bien calme, sans les enfants. Mais sa mère viendra la voir cette semaine, c'est promis.
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 04/04/2021 19H04
Les notables aux douches

Puis Jacou leur propose de visiter les douches. Toute la troupe arrive au bâtiment. Dans le couloir, Jacou présente le gérant. « Voici Joel Wasch,  il va vous montrer comment cela fonctionne. »

Joel explique alors le principe, la cuve chauffée par une chaudière à l'extérieur, les manettes d’eau chaude et froide, le chauffage par les conduits qui partent de la cheminée…  « Je vous engage à essayer, je vous donne des serviettes. Et vous pourrez sécher vos cheveux devant la chaleur de l'âtre ! »

L’abbé Cyrille entre dans une cabine, ce que font aussi Serge Lemas, Benoît Krier, Aimé Maigret, Bertrand Schuss, et Marc Martin.

Les autres remarquent que l’on n’entend rien, c'est bien insonorisé. Joel leur montre le système permettant de voir l’eau couler, et les miroirs que lui seul peut ouvrir pour voir l’intérieur de la douche, s’il y a un problème.

L’abbé Cyrille ressort de la douche, nu. Tout le monde sourit de voir ce petit bonhomme de cinq pieds, velu, les cheveux grisés par ses cinquante ans, un pubis encore noir de poils, et un pénis de quatre pouces. Ils ne l’avaient jamais vu qu’en chasuble ! Joel prend ses habits, les pose près de la cheminée, et nettoie la cabine. Bientôt deux autres places se libèrent.

 Serge Lemas, quarante-cinq ans, sort enroulé dans la serviette. Voyant son curé nu, il ôte la serviette et vient se sécher les poils pubiens devant l’âtre. C'est un homme grand, six pieds quatre pouces, blond un corps musclé son pubis garni de poils blonds frisés, avec un membre de cinq pouces par deux.

Benoit Krier, le médecin, est d’accord avec la méthode hygiéniste de Jacou. Il sort nu lui aussi. C’est un homme brun de six pieds, âgé de cinquante ans. Un corps fin peu musclé, une toison brune épaisse qui descend sur son sexe de six pouces sur deux. Joel prend leurs habits, et nettoie les deux douches.

Aimé Maigret sort à son tour. Il s’est rhabillé, mais voyant les autres, nus, il se redéshabille prestement. C’est un homme blond costaud, de cinquante ans, six pieds deux pouces. Son corps puissant est marqué de cicatrices, témoins des combats qu’il a dû livrer dans sa vie pour faire respecter la loi. Son pénis de cinq pouces est en partie masqué par la pilosité dorée de son bas-ventre.

Les autres, attendant leur tour, se déshabillent dans le couloir, pendant que Joel nettoie la quatrième douche.

Emmanuel Frisch est un homme de trente-neuf ans, les cheveux noirs, de six pieds deux pouces. Son corps velu est bien musclé. Une toison noire et drue surplombe un membre de quatre pouces sur deux.

Damien Fleich est un brun de trente-neuf ans , de cinq pieds cinq pouces. De gros pectoraux et des bras puissants, une toison brune courte, et un sexe de cinq pouces.

Richard Schaff est un grand homme de quarante ans, six pieds six pouces. Une chevelure rousse, un poitrail velu, une toison rousse en bataille, et un petit sexe de trois pouces.

Vivien Kauf est un petit homme blond de cinq pieds deux pouces, trente-cinq ans, fin, avec un long pénis de sept pouces sur deux.

Marc Martin sort à son tour, vêtu, mais lui aussi se redéshabille aussitôt ! Âgé de 43 ans, roux, six pieds six pouces, et une toison rousse sur un sexe de cinq pouces.

Le dernier, Bertrand Schuss, cinquante ans, ressort enfin, nu. il a mouillé ses habits ! C’est un homme petit, cinq pieds deux pouces, roux, bien velu, le poitrail en moumoute, une toison rousse abondante, et un pénis de six pouces sur deux.

Joel invite les quatre restants, Emmanuel Frisch, Damien Fleich, Richard Schaff, et Vivien Kauf à aller se doucher, et propose une tunique à Bertrand, le temps que ses habits sèchent. Mais Bertrand préfère rester nu lui aussi.

Les six douchés attendent les autres, en discutant sur la nudité en commun. Serge Lemas trouve que cela rapproche vraiment les gens ! Et l'on plaisante sur le qu’en-dira-t-on à Naborum, quand les gens sauront tout cela...

Jacou serait ravi qu'ils restent nus ! Les derniers sortent, et Jacou leur propose d'aller visiter l’école. « Ce n’est pas loin, on peut s'y rendre à pied, et nus si vous voulez ! On passe d'abord boire un canon chez Child, et on y va ! » Tout le monde est d’accord. Et c'est tout nus que les notables entrent chez Child. Un Child étonné et ravi de les voir ainsi, comme tous les villageois qui sont restés... « Je vais vous faire goûter une spécialité de Fernand ! » et ils trinquent aux douches de Durandalem.

L’abbé Paul, en voyant nu l'abbé Cyrille , le félicite : « Eh oui, Dieu aime ses ouailles, il leur permet de vivre nu ! » Lui qui le matin même, criait encore au blasphème... Décidément, la nudité ouvre les esprits !

Jacou annonce aux notables de Durandalem que leurs hôtes montent visiter l’école, et qu’ils rentreront ensuite directement à Naborum. Alors tous les villageois leur font leurs adieux, les mains se serrent…Il dit à Émile qu’il peut récupérer son cheval, et dehors, il demande aux soldats de les suivre, avec les chevaux, et de récupérer leurs habits chez Joel.

 Ils repartent donc à pied, toujours nus, vers l’école, visitant le village par la même occasion.

Devant l’école, ils assistent à un spectacle inouï. Les maçons, nus, font voler les pierres, qui se posent d’elles-mêmes les unes à côté des autres ! « Mais quel est ce prodige ? » demande Serge Lemas. Jacou lui répond que c’est une des aptitudes du corps humain, de pouvoir déplacer des objets par la seule force de la pensée, mais que cela demande une initiation spécifique. Les Naboriens admiratifs trouvent cela incroyable !

À l’entrée du village, les gardes arrêtent un cavalier. Il s’agit de Georges Claudius, de retour de Mettis. Les gardes lui racontent les derniers évènements, la délégation de Naborum dans le village, d’où leur présence à l’entrée. Ils lui disent qu’ils sont à l’auberge, ou peut-être déjà à l’école. Georges alors passe devant l’auberge. N’y voyant pas les chevaux, il pousse jusqu’à l’école, où ses collègues l’accueillent. Il est étonné d’avoir vu des gens se promener nus devant l’auberge, et de voir les maçons nus eux aussi. Mais il est content d’être enfin arrivé. Dix lieues, c’est fatigant, et son cheval est fatigué lui aussi. Les maçons ont fini, plus de pierres. Anatole leur ouvre le portail, et ils rentrent dans l’enceinte, en même temps que Georges et son cheval.
non connecté
contacter ditsch
fermer
Pour pouvoir contacter ce membre, vous devez être connecté

connectez-vous ou inscrivez vous
Inscrit le : 15/09/2008
Messages : 26191
Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 09/04/2021 06H58
coucou
Pour la suite de l'histoire, j'ai fusionné les deux posts, un nouveau post réunit donc les deux anciens , celui-ci et "L'histoire de Durandalem , l'école de Dillon ". Il a pour titre : "Durandalem, une histoire..."

Bonne lecture...
Portez-vous bien nus.
Rorobetise
< 1234
Dernière réponse de ditschRépondre