Posté le : 05/04/2021 21H10
La délégation de Naborum.
Jacou donne ses instructions aux soldats : « Cet après-midi, vous accueillerez la délégation de Naborum. Vous serez nus, avec vos arcs. Je serai avec vous, vêtu. Je prendrai un cheval chez Émile, je me déshabillerai à l’auberge. Vous nous accompagnerez jusqu’à l’auberge, et vous vous occuperez de leurs chevaux. Vous, les gardes, dès la fin du repas, vous vous posterez sur le chemin, à l’orée du bois, équipés de vos arcs et de vos épées. Mais comme vous serez en dehors de la commune, vous resterez habillés, . Quand la délégation sera là, vous rejoindrez derrière eux l’entrée du village, et vous attendrez leur départ. À ce moment, vous pourrez vous déshabiller. Quiconque voudra rentrer dans le village devra expliquer le motif de sa venue, et l’un d’entre vous devra l'accompagner. Si c’est clair pour tout le monde, nous pouvons passer à table ! »
Pendant le repas, les jumelles dévoilent le nouvel emblème de Durandalem : une tête de lion dorée surmontée de deux flèches en croix, avec deux épées croisées dessous. « Ces blasons sont brodés sur les tenues des gardes. C'est la première image que verra la délégation, dit Jacou. Anatole, tu vas dresser un grand mât au coin du portail, et tu y accrocheras cet emblème ! »
Dillon est de retour. Des lingots d’or refroidissent. Jacou lui dit de les emmener pour les montrer aux Naboriens !
« Les filles, vous vous occupez des bûcherons. Une fois qu’ils auront mangé, ils pourront aller expérimenter leur nouveau pouvoir dans la colline, à la mine. Dites-leur qu’ils peuvent y aller nus. Cela leur plaira ! Et bien sûr, donnez-leur la potion. Nous allons maintenant nous préparer. Tous à la douche ! Les gardes, vos tenues vous attendent à la buanderie ! Il est possible que nous venions avec la délégation pour visiter l’école. Je compte sur vous pour leur réserver le meilleur accueil, les filles ! Anatole, tu prévois bien sûr une bonne chaleur dans la salle de sudation, ainsi que dans le bain de kaolin.
- Pas de souci, Jacou, j'y penserai ! »
Et une fois prêts, ils boivent tous une bonne rasade de potion. Une démonstration sera peut-être présentée ! Les voilà partis pour l’entrée du village.
Les maçons retournent à leur ouvrage, ils auront fini de monter les pierres ce soir. Demain, il faudra installer les linteaux sur les fenêtres et les portes, et le plancher du premier étage.
Dans l’après-midi, quand la délégation arrive, Anatole ouvre le portail. L’emblème de Durandalem flotte en haut du mât. Jacou dit aux notables : « Voici Anatole, notre concierge, et maître des chaudières ! »
Puis il les emmène visiter le bâtiment. Les chaudières, le générateur de vapeur, la buanderie avec sa machine à laver, et surtout... « Josiane et Josette, nos buandières ! »
Serge Lemas les reconnaît : « Mais vous étiez au service du comte de Créhange, n’est-ce pas ? Il a fait beaucoup de tort à la cité... J’ai aussi reconnu Gael et Joel. Je suis heureux que vous soyez ici ! »
Ils sont éblouis par la nudité des cousines. Jusqu’à présent, ils n’avaient vu pratiquement que des hommes nus !
Puis ils montent à l’étage. «Voici Marianne et Mariette, les filles de Michel, le bûcheron. Ce sont nos masseuses attitrées. Mais toutes les filles sont sont expertes en massages, et même nos soldats. » Les Naboriens sont de plus en plus éblouis par ces beautés nues.
« Ici, c’est notre grande salle. On y mange, on y travaille, et parfois on y fait la fête ! Et voici l’office, et nos cuisinières, Manon, la fille de Child, et Julie, de Saint Louisbourg. » Les filles leur montrent leurs dernières acquisitions : « Une chambre froide, où l'on peut faire de la glace même en été, et le lave-vaisselle, qui évite de laver à la main les quarante outils et assiettes de chaque repas ! »
« Voici mon cabinet, et voici Chantal, mon assistante, une érudite botaniste qui a beaucoup apporté à la science. C'est à elle, notamment, que nous devons ce que vous avez vu dehors avec les pierres ! »
« Maintenant, je vous invite à une sudation. Les soldats y sont déjà. Cela fait partie de notre hygiène de vie. Entrez, et asseyez-vous ! »
Ils pénètrent dans la salle. Il y fait une chaleur brûlante au premier abord. Jacou leur explique que c’est pour éliminer les toxines de notre corps, qui sont extirpées par la sueur. Au bout d’un bon quart d’heure, les notables sont en nage. Jacou les invite à la douche, qu’ils apprécient grandement. Puis il leur propose le bain de kaolin qui fera du bien à leurs articulations. Ils y pénètrent tous, le bain est à la limite de déborder. Ils se sentent comme en apesanteur, leurs corps ne pèsent plus rien, ils sont aux anges !
« Je vous emmène vous faire masser par nos soldats ! » Après la douche pour se débarrasser de l’argile, ils vont dans la salle de massage. Les soldats sont là. Chacun œuvre sur un corps, à grand renfort de pommade apaisante. Ils massent le dos, les bras les jambes, puis retournent les hommes sur le dos, et massent le poitrail le ventre, le bas-ventre. Et grâce aux pommades, ils arrivent vite à masser leurs pénis, qui sont tous en érection !
Puis les garçons les emmènent aux douches pour se rincer des pommades et autres sécrétions, puis se sécher correctement. Les notables sont sidérés de ce traitement, ils ne pensaient pas que cette journée se passerait comme cela !
Jacou les invite au coin des boissons, où ils dégustent une potion qui les met en pleine forme ! Pendant qu’ils sirotent, ils voient passer les maçons et les bûcherons. « Voici nos maçons, que vous avez vu à l’œuvre en arrivant. Ils viennent de Mettis, et habitent à l’école le temps des travaux. » Il salue Georges, de retour, qui lui dit avoir trouvé des personnes à embaucher, elles arriveront demain. Puis il présente les bûcherons. « Ce sont nos mineurs, qui exploitent la veine d’or que nous avons trouvée. » Dillon leur montre alors trois lingots de cinquante livres. Les notables écarquillent les yeux. ils n’avaient jamais vu autant d’or !
Marc Martin, l’orfèvre dit :
« C’est de l’or, et du plus pur ! Il y en a pour une fortune...
- Le village de Durandalem vous offre ces lingots ! faites-en bon usage ! » Serge Lemas, le bourgmestre, ne sait comment remercier Jacou, les soldats, le village…
« Je ne trouve pas les mots pour dire combien cette journée fut magnifique ! Mais il est temps pour nous de prendre congé, Nous voudrions créer, près du lac d’Oderfang, un centre de bien-être. Avec ce que nous avons vu aujourd’hui, ce sera un centre nudiste, c’est tellement bien ! Nous aurons besoin de vos conseils et de vos ingénieurs pour le projet. »
« Et pour installer des douches en ville, pour en faire profiter toute la population ! » rajoute Benoît Krier, le médecin, complétement acquis à l’hygiénisme de Jacou.
« Vos chevaux sont dans l’enceinte, vos habits sont chez les buandières, elles vont vous aider à les revêtir. »
Les dix notables, en pleine forme, prennent congé des soldats et de Jacou. Et une fois qu’Anatole leur a ouvert le portail, ils repartent à Naborum.
Quelque temps plus tard, les gardes sont de retour, et une grande table est dressée. Georges raconte son voyage à Mettis.
« J’ai trouvé une famille de trois frères, les frères Martinet, avec chacun une épouse et un grand fils de dix-huit et dix-neuf ans. Ils vivaient dans un taudis au bord de la rivière. Les frères travaillaient dans une carrière qui a fermé, ils seront de bons mineurs ! Et les fils sont aguerris. Ils étaient élèves de Jean d’Ortega avant qu’il ne quitte Mettis, ils seront fiers d’être des gardes de Durandalem !
- Ah bon ! Jean d’Ortega a quitté Mettis ? demande Jacou.
- Oui, il est maintenant chef de la Garde du roi, et l’a rejoint. »
- Il y a aussi les Wilkinson, une famille de trois enfants d’une vingtaine d’années, avec leur mère, deux sœurs et un frère. Ils sont d’origine viking, de vraies forces de la nature. Eux aussi viendront demain.
- Tu as bien travaillé, Georges... Bravo ! »
Après le repas, les bûcherons-mineurs retournent à l’auberge.