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Le bio avec le naturisme...

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Dernière réponse de laucatenatRépondre
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Le Luc Le Luc
Posté le : 31/10/2018 20H15
Les visiteurs apprécieront la rédaction .
Mais surtout je ne parle pas. je rédige
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Bagnols-sur-Cèze Bagnols-sur-Cèze
Posté le : 31/10/2018 20H17
C'est de l'auto satisfaction.
Encore une fois c'est rédiger pour ne rien dire...
mort de riremort de rire
Message edité le 31/10/2018 20H18
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Le Luc Le Luc
Posté le : 31/10/2018 20H22
Je n ai jamais oublié lorsque j étais petit cette recommandation.

«  Il ne faut pas aller jouer dans la cour des grands , on se fait bousculer « 

Ou aurais Je du noter. « L.’on se .... ». Phraser ridicule
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Arcachon Arcachon
Posté le : 31/10/2018 20H25
Bon, ne nous éloignons pas trop du sujet de ce post, qui est avant tout consacré au bio... clin d'oeil
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Le Luc Le Luc
Posté le : 31/10/2018 20H26
Désolé mousta tu as raison
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Paris 10ème arrdt Paris 10ème arrdt
Posté le : 31/10/2018 21H24
laucatenat a écrit :
ditsch a écrit le 31/10/2018 11H22: "Manger bio, naturel, n'est pas donné a tous, surtout avec les arnaques au bio..."
Cette arnaque est exceptionnelles biens sur clin d'oeil

Donc la bouffe conventionnelle est une arnaque chronique content

Ben moi je préférè prendre le risque d'une arnaque occasionnelle, que de me faire arnaquer en permanence sifflement
+1
clin d'oeil
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 31/10/2018 22H04
coucou
L'arnaque au bio, faire passer de l'industriel pour du bio, ou jouer sur la législation (moins x % de produits non bio dans un produit fini estampillé " bio". De l'ordre de 10 % en France, en Allemagne, qu'on prend à tort en exemple, il est de 25%, le taux de produits non bio autorisé...
Donc, il faut être vigilant quand on achete du bio ! L'arnaque n'est pas exceptionnelle.
Et oui, tu as raison, laucatenat, dans la "bouffe " conventionnelle, l'arnaque est chronique.

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Robert.betise
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Caussade Caussade
Posté le : 01/11/2018 01H23
Le BIO,toute une histoire....déjà en 2011.
https://www.dangersalimentaires.com/2011/03/lindustrialisation-du-bio/

Avec un chiffre d’affaires qui a augmenté de 19% en 2009 pour les produits bio, le secteur a le vent en poupe. Longtemps délaissé par les supermarchés et les industriels car considéré comme marginal, le bio est devenu pour eux incontournable.

Le problème est que nous sommes face à une industrialisation du bio. Il faut, à la manière des produits conventionnels, plaire au plus grand nombre en créant des produits aseptisés, bien emballés, au goût passe partout.

La grande distribution ne se tourne pas vers les petits fabricants artisanaux, qui ne peuvent fournir assez de denrées et à un prix plancher, mais vers les grands groupes industriels qui se sont accaparés de ce marché juteux.

Voici l’ère de l’agriculture biologique intensive et industrielle avec les monocultures, les monoélevages gigantesques, au développement de l’importation des denrées provenant de l’autre bout du monde, à l’allègement du cahier des charges des labels bio, au non respect des travailleurs, à la standardisation des coûts, etc. Comme le dit si bien Picard, par exemple, « Il nous faut du beau bio ».

Nous assistons ainsi à une perversion de l’idéologie « bio » d’origine de la petite paysannerie, qui cultivent des variétés anciennes avec des saveurs uniques dans le respect de la terre et de l’environnement.
Une taille industrielle

Fin 2008, plus de 35 millions d’hectares sont cultivés en agriculture biologique dans le monde, d’après l’IFOAM (International Federation of Organic Agriculture Movements). La nouvelle règlementation européenne permet à un éleveur de produire jusqu’à « 75 000 poulets de chair bio à l’année et ne limite pas la taille des élevages de poules pondeuses bio ». Bionest qui fait des fraises bio en Andalousie possède 500 hectares serres. AgriEco produit, avec ses 160 hectares de serres, plus de 11 000 tonnes de poivrons, tomates et concombres bio [1].

Importation : produits hors saison avec moins de goût

60% des fruits et légumes biologiques sont importés en France. ProNatura, le leader du marché actuel, a été le premier à commercialiser des fruits et légumes bio hors saison. Il ne parait pas surprenant pour le consommateur de trouver en rayon des fraises bio ou non, en plein mois de janvier par exemple. Ces importations favorisent pourtant les gaz à effet de serre et augmentent sensiblement les coûts des produits. Selon le WWF, un fruit importé hors saison par avion est 10 à 20 fois plus consommateur de pétrole que le même fruit acheté localement et en saison. Tout ceci est sans parler du goût du fruit qui n’aura pas autant de saveurs car cueilli bien souvent à une moindre maturité. Le goût est également bien souvent moins bon, moins prononcé car on privilégie les variétés à haut rendements, résistantes au transport, qui se conservent bien, etc. au détriment des saveurs.
Une règlementation arrangée

Les grandes coopératives, qui ont des intérêts financiers dans les OGM, influencent les institutions de réglementation à tel point qu’une nouvelle réglementation européenne permet d’avoir 0.9% d’OGM dans les produits bio et la possibilité d’utiliser des pesticides quand il n’y a pas d’équivalent, alors que le Parlement européen s’y était opposé ! L’éleveur et militant de Nature et Progrès, Guy Kastler bondit « La bio est totalement incompatible avec les OGM […] nous continuons à exiger 0% d’OGM! La nouvelle réglementation définit des standards et ne se soucie plus des pratiques agricoles. On est passé d’une obligation de moyen à une obligation de résultat. C’est la porte ouverte à la généralisation d’une agriculture bio industrielle ».

Alors qu’en France il fallait que les éleveurs bio produisent 40% de la nourriture pour leurs animaux sur leurs terres, la nouvelle réglementation européenne ne l’exige plus. La nourriture, constituée principalement de soja, est importée car coûte beaucoup moins cher, posant les mêmes problèmes que les fruits et légumes importés vus ci-dessus.
Des producteurs asservis

Daniel Florentin, membre de la Confédération paysanne affirme que « les producteurs sont sous contrats serrés et perdent toute leur autonomie. Ils sont lourdement endettés pour au moins vingt ans et doivent livrer la totalité de leur production à la coopérative qui s’engage à la prendre, sans prix déterminé à l’avance. C’est un pur système d’intégration, courant dans les élevages intensifs conventionnels».

Des petits producteurs de soja bio en Amérique latine dépendent de grosses sociétés d’exportation et « refusent les visites de la presse », c’est dire le manque de transparence des groupes.
Désastre écologique et sociologique

L’exemple des fraises bio

La société Bionest en Espagne, par exemple, cultive sous des centaines d’hectares de serres une seule variété de fraises bio qui est « particulièrement polluante et exploiteuse en main-d’œuvre ». Cette société se situe parmi tant d’autres de manière plus ou moins illégale dans le parc naturel de Doñana (inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco) selon WWF-Espagne. La technique de culture est très semblable à celle des cultures conventionnelles (irrigation goutte-à-goutte, usage d’engrais, monoculture…).

Bionest emploi des femmes, pour la récolte de leurs fruits, qui viennent de Roumanie, Pologne, des Philippines, qui ne connaissent pas leurs droits et qui sont totalement soumises à leurs employeurs (interdiction de visites, passeports confisqués, sorties contrôlées, etc.). Les conditions de travail sont particulièrement difficiles pour elles et ne sont pas différentes de celles des entreprises conventionnelles. Selon Le monde diplomatique « Bionest n’est pas un cas isolé en Andalousie ».

xemple de l’huile de palme bio

L’huile de palme bio fait parti des ingrédients de la plupart des produits bio transformés. En Colombie, le groupe Daabon est une multinationale qui possède des milliers d’hectares de palmiers à huile, bananiers, cacaoyers et caféiers bio. La famille Davila, propriétaire du groupe, est en relation étroite avec l’ancien président Alvaro Uribe qui a, pendant ses deux mandats, commis des milliers d’assassinats avec l’armée et qui avec l’aide des paramilitaires a fait déplacer massivement des paysans de leurs terres pour que des entreprises puissent y planter des palmiers à huile bio.

Nous voyons avec ces deux exemples qu’une monoculture bio à très grande échelle, qui bafoue les droits, les conditions de travail et de vie des hommes et qui détruit l’environnement, constitue une véritable dérive à « l’idéologie bio ».
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Paris 10ème arrdt Paris 10ème arrdt
Posté le : 01/11/2018 02H16
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Message edité le 01/11/2018 02H39
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Le Luc Le Luc
Posté le : 01/11/2018 06H02
Exposé fouille et instructif de Bambou ,qui démontre la perversite pour le seul souci du profit.
Les conventions sont dévoyées .
Le consommateur peut s opposer à ce système en ignorant ces productions .
Il lui faudrait se nourrir exclusivement des produits de saison et venant des paysans locaux ..
Hélas je redoute que ce ne soit que de l idéologie , les étals se vident et encouragent à poursuivre .
Je ne suis pas dans le thème « bio et naturisme « mais là je n’ai pas de commentaire ,
Message edité le 01/11/2018 06H14
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Clermont-Ferrand Clermont-Ferrand
Posté le : 01/11/2018 10H09
ditsch a écrit :
coucou
L'arnaque au bio, faire passer de l'industriel pour du bio, ou jouer sur la législation (moins x % de produits non bio dans un produit fini estampillé " bio". De l'ordre de 10 % en France, en Allemagne, qu'on prend à tort en exemple, il est de 25%, le taux de produits non bio autorisé...
Donc, il faut être vigilant quand on achete du bio ! L'arnaque n'est pas exceptionnelle.
Et oui, tu as raison, laucatenat, dans la "bouffe " conventionnelle, l'arnaque est chronique.

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Robert.betise
En France le seuil de présence accidentelle de produits non bio dans l'alimentation était de 5 % je ne sait pas si ça a augmenter!

Je sais que c'était inférieur à la réglementation Européenne.

Au printemps 2018 de nouvelles règlementation (UE) du Parlement européen et du Conseil relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques ont été adoptée par l'UE, et c'est devenu complexe, "à peser le pour et le contre"

Les principales avancées du nouveau règlement bio
- un élargissement de la gamme de produits biologiques certifiés : (la cire d'abeille, les huiles essentielles autres qu'alimentaires, la laine ou le sel)
- un système de contrôle plus ciblé :

- un étiquetage clair et fiable :

- un meilleur accès aux semences hétérogènes ou « rustiques » pour les producteurs biologiques avec l'autorisation de commercialiser ce type de semences ;

- un maintien du lien au sol :

- la création d’une « certification de groupe » pour les petits producteurs :

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32018R0848

Pour faire suite à l'article déposer par bambous, (que je n'ai pas lu, trop long) oui l'agriculture industrielle, monoculture etc... est dangereuse, y compris pour le BIO... .content
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Clermont-Ferrand Clermont-Ferrand
Posté le : 01/11/2018 11H06
Finalement la législation se durcie car en Europe d'ici 2021 les denrées alimentaires transformées devront contenir au moins 95% (en poids) d'ingrédients agricoles bio pour pouvoir afficher le label bio.
Le recours aux arômes naturels sera davantage encadré qu'actuellement. .https://www.actu-environnement.com/ae/news/reglement-agriculture-biologique-produits-bio-label-31509.php4
Message edité le 01/11/2018 11H06
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Bagnols-sur-Cèze Bagnols-sur-Cèze
Posté le : 01/11/2018 12H51
Lu : "Le consommateur peut s opposer à ce système en ignorant ces productions"

Ma réponse : Voilà une cruelle utopie supplémentaire, quelle désillusion pour certains de constater qu'il suffirait d'une volonté individuelle pour que tout change. Bien trop de critères personnels, individuels psychologiques et bien plus encore empêchent cela.
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Arcachon Arcachon
Posté le : 01/11/2018 18H08
Et que faudrait-il faire, alors, selon toi ?
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Bagnols-sur-Cèze Bagnols-sur-Cèze
Posté le : 01/11/2018 19H23
Les choses changent, s'améliorent, les erreurs se corrigent non pas par des retours en arrière mais par des nouvelles façons de cultiver, de produire plus saines mais tout cela prend du temps. Cela ne peut se réaliser en claquant du doigt et en disant sans cesse que fait le gouvernement, que font les élus députés, les élus maires comme si tout devait se transformer en bien aussitôt que l'on vient de le dire.
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Arcachon Arcachon
Posté le : 01/11/2018 19H33
Mais les façons de cultiver plus saines n'existaient pas déjà ?
Et personne n'a prétendu sur ce post que ces bonnes habitudes se (re)prenaient instantanément, que je sache.
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Issoire Issoire
Posté le : 02/11/2018 08H08
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 02/11/2018 18H26
Mais dans tout cela, que fait la police ?
La police sevit sur les nudistes a poil dans leur jardin.
Et les abtensonnistes sont les premiers à délater, à balancer ceux qu'on veut leur faire passer pour pervers.
Je les emmerde !
Je cultive mes légumes, je pisse au cul de ceux qui disent que sans contrôle de l'état rien n'est possible, et la bouillie d'ortie , bien qu'interdite, est un bio désherbant que tout le monde devrait connaître.
Après, ce que je fais pour moi ne peut être généralisé, je ne suis qu'une particule , mais entier, et mon pouvoir de faire de changer les choses dépend de vous autres...
Mais, qui veut que ça change, sans s' impliquer ? Ben tout le monde...
Pour trouver ici un troubion qui mettra le coup de pied dans la fourmilliere, c'ést pas gagné !

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Arcachon Arcachon
Posté le : 03/11/2018 13H51
Et quel est donc le prétexte "officiel" pour interdire d'utiliser la bouillie d'orties comme désherbant ?
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 03/11/2018 14H14
coucou
Cela paraît compliqué le pourquoi...

Tout, vous saurez tout sur les orties...

Les atouts du purin d’ortie
Le purin d’ortie est considéré comme un biostimulant. Fertilisant efficace, il aide les plantations à se développer et à se remettre de périodes de stress. Le purin, ou extrait fermenté d’ortie, a un autre rôle important : il stimule les défenses immunitaires des végétaux, leur permettant de mieux lutter contre les maladies cryptogamiques comme le mildiou. Biodégradable, le purin d’ortie ne représente aucun risque tant qu’il est utilisé à bon escient.
Il se réalise tout à fait facilement par tout un chacun dans son jardin, voire sur son balcon, mais la recette réglementaire doit être suivie à la lettre !

Un danger pour le purin d’ortie ?
Malgré tous les bienfaits du purin d’ortie décrits dans notre article sur le sujet, le purin d’ortie est-il en danger du fait des réglementations ?

Les PNPP et le purin d’ortie
Le purin d’ortie, ou extrait fermenté d’ortie, fait partie de ce que l’on appelle dans la réglementation les Préparations Naturelles Peu Préoccupantes, ou PNPP, au même titre que les infusions, décoctions, macérations. Alors pourquoi le purin d'orties est en danger ?
Selon les sources il est, ou pas, considéré comme un produit de biocontrôle, mais ceux-ci sont généralement issus de l’industrie et donc brevetables, alors que les PNPP font partie du domaine public.

La guerre de l’ortie
Petit historique de la réglementation

Début de la guerre de l’ortie
La loi d’orientation agricole du 5 janvier 2006 interdit toute publicité commerciale ou recommandation “pour les produits phytopharmaceutiques contenant une ou plusieurs substances actives destinées au traitement des végétaux, dès lors que ces produits ne bénéficient pas d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) ou d'une autorisation de distribution pour expérimentation.” Cette loi prévoit d’ailleurs une forte amende pour toute personne ayant en sa possession une quelconque préparation non homologuée ou qui en diffuse la recette, à plus forte raison qui commercialise cette préparation.
Le purin d’ortie ne possédant pas d’AMM, il ne peut ni être commercialisé ni même sa recette décrite et commentée. Ce qui a valu en 2006 à l’auteur de la bible “Purin d’Ortie et Cie” de se faire confisquer ses travaux sur le sujet par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes).
Entre le côté hautement répressif du texte, et le coût absolument prohibitif d’homologation d’une molécule, les associations dénoncent cette loi qui est dictée uniquement par la défense des intérêts commerciaux.

Un amendement est alors voté qui exclut de la loi d’orientation agricole tous les purins de plantes, désormais renommés PNPP. Un décret doit suivre pour alléger les autorisations d’homologations de ces préparations.
Mais les réglementations de l’Union Européenne s’en mêlent et le décret relatif à l'AMM des PNPP (juin 2009) tant attendu fait plus que décevoir. Il prévoit en effet l’inscription des matières actives utilisées dans les PNPP sur une liste commune à toute l’Europe.
Or pour figurer dans cette liste, une substance doit suivre une longue procédure au coût élevé. Cette procédure contredit non seulement l’amendement dit “du purin d’ortie” mais aussi un amendement du Grenelle 1 qui facilitait la mise sur le marché des PNPP. Cette situation rend les alternatives aux pesticides, censés disparaître pour moitié d’ici 2018 (disparition prévue par le Grenelle 1), bien plus difficiles à se développer.

De plus, suivant la réglementation européenne, les PNPP sont assimilés aux “produits à faible risque”, autrement dit des produits phytopharmaceutiques.
En janvier 2011, l’ANSES informe que l’ortie n’a pas fait l’objet d’une demande d’inscription sur la liste commune européenne. De ce fait le purin d’ortie n’est pas autorisé au niveau européen.
Le 18 avril 2011, nouveau décret sur les PNPP, les Préparations Naturelles Non Préoccupantes, concernant expressément le purin d’ortie. Celui-ci peut être mis sur le marché en tant que PNPP à usage phytopharmaceutique à condition que sa fabrication respecte la recette donnée dans le décret. Ce décret est caduc du fait de l’absence de l’ortie de la liste commune européenne.
De plus, la définition “à usage phytopharmaceutique” place le purin d’ortie au même niveau que les pesticides, sa classification demandant du coup une procédure longue et financièrement lourde. C'est là le danger pour le purin d'orties !

Avril 2011, publication d’une liste de plantes qui peuvent être la base de PNPP.
1er juillet 2012, abrogation des dispositions du décret de juin 2009. Le coût d’évaluation d’une substance pour une AMM est réduit mais être approuvé en tant que substance de base reste onéreux.
En 2014, la loi d’avenir agricole vise à favoriser l’utilisation des “ressources et mécanismes naturels pour protéger les végétaux”. Les produits de biocontrôle y sont inclus dans le cadre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures : “On distingue notamment au sein des produits de biocontrôle des macro-organismes, des micro-organismes, des médiateurs chimiques comme les phéromones et les kairomones, et des substances naturelles d'origine végétale, animale ou minérale”. Cette loi met en place une procédure plus simple pour autoriser les PNPP. L’article 50 lui facilite la commercialisation et l’utilisation de ces préparations. Celles-ci doivent être uniquement composées de substances à usage biostimulant, naturelles ou de base. Ces substances doivent être inscrites sur une liste que le ministère de l’Agriculture doit publier et mettre à jour. Les plantes qui sont déjà utilisées pour l’alimentation, qu’elle soit humaine ou animale, seront, si la loi est votée, directement inscrites dans cette liste.
Il est stipulé que ces substances peuvent être d’origine végétale, minérale ou animale mais ne doivent pas être génétiquement modifiées. Elles seront “non traitées ou traitées uniquement par des moyens manuels, mécaniques ou gravitationnels, par dissolution dans l'eau, par flottation, par extraction par l'eau, par distillation à la vapeur ou par chauffage uniquement pour éliminer l'eau”.
Ces substances favorisent la résistance des plantes face aux agressions en leur permettant une meilleure utilisation des ressources environnantes sans pour autant avoir des effets insecticides. Autre point important définissant les PNPP, elles doivent pouvoir être obtenues par des procédés accessibles à tous les utilisateurs.
La nouvelle dénomination de ces substances comme biostimulants a été âprement défendue par l’association Aspro-PNPP, pour extraire ces préparations des obligations concernant les autorisations de mise sur le marché des produits dits phytosanitaires.

Avril 2016 : les substances naturelles à usage biostimulant doivent être inscrites sur une liste fournie également par décret.
Cette liste comprend une centaine de plantes, dont l’ortie, le purin d’ortie est donc considéré comme une substance naturelle autorisée car il contient une plante médicinale figurant parmi toutes celles “pouvant être librement vendues en dehors des pharmacies, telles que l'ail, la menthe ou l'ortie, sous forme de poudre ou diluées”. Ces plantes médicinales sont listées dans l’article D4211-11 du code de la santé publique. La liste de ces substances n’a par contre pas été mise à jour depuis mai 2016 alors que l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) devait évaluer comme prévu d’autres plantes (800 proposées par des professionnels) pour garantir leur innocuité aussi bien pour l’homme que la faune ou l’environnement mais aucune n’est apparue sur cette liste. Une liste plus complète permettrait d’élargir les alternatives aux produits phytosanitaires.
La “guerre de l’ortie” n’est pas finie malgré les quelques avancées, les associations dénonçant les lobbies agrochimiques de faire tout pour que leurs produits ne soient pas remplacés par ces alternatives naturelles.

2017

Suite à des retraits de la vente dans plusieurs magasins de purins et autres préparations à base de substances absentes de la liste des PNPP, de nombreuses associations demandent à ce que toutes les plantes qui sont consommées par les humains et/ou les animaux y soient automatiquement incluses.

Entrée de l’ortie dans la liste commune européenne des substances de base autorisées (Reg. (EU) 2017/428).
Pour l’Union Européenne, les substances de base n’ont pas “pour destination principale d’être utilisées à des fins phytosanitaires mais, mélangées à de l’eau (pour la majorité d’entre elles), peuvent être utiles en tant que produits phytopharmaceutiques”.

Avril 2018

Des amendements concernant le projet de loi sur l’agriculture sont adoptés par la Commission des Affaires Économiques de l’Assemblée Nationale. Ils visent à réduire encore l’usage des produits phytosanitaires.
Adoption d’amendements visant à élargir l’interdiction aux néonicotinoïdes à toutes les substances phytosanitaires qui ont le même mode d’action. C’est en 2016 que la loi pour la reconquête de la biodiversité a mis en place l’interdiction progressive de ces produits, qui doit être totale à date de 2020 (avec des dérogations jusqu’à cette date lorsqu’il n’existe pas encore d’alternatives). Ces amendements ont été proposés du fait de l’arrivée sur le marché de produits dont l’appartenance aux néonicotinoïdes fait débat, afin qu’il ne puisse pas y avoir de contournement de cette interdiction.
Adoption par les députés de la simplification des autorisations pour les PNPP : “toute substance naturelle à usage biostimulant élaborée à partir des parties consommables des plantes utilisées en alimentation animale et humaine est autorisée”.
Adoption de la mise en œuvre d’une stratégie nationale pour le biocontrôle : “mettre en place un dispositif d'accompagnement des entreprises et notamment de PME/ETI pour la constitution de dossiers de demande d'autorisation de mise sur le marché”. Ce dispositif doit aider ces entreprises dans le processus de demande d’AMM. Il vise également à réduire les délais d’examen des dossiers et à simplifier les conditions d’autorisation de ces produits de biocontrôle.
Confirmation de l’interdiction de l’utilisation de produits phytosanitaires dans l’entretien des espaces verts ouverts au public.
Juin 2018

Les sénateurs ont également mis en place des dérogations en ce qui concerne l’interdiction des produits phytosanitaires dans les espaces verts ouverts au publics ainsi que pour les non professionnels.
Juillet 2018

L’article premier de la constitution se voit agrémenté par l’Assemblée Nationale d’une nouvelle phrase : La France "agit pour la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et contre les changements climatiques". Vote par le Sénat en septembre.
Le nouveau projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation prévoit l’interdiction des remises, rabais, sur la vente des produits phytosanitaires ainsi que la séparation des activités de vente et de conseil.
Cette décision rejoint le plan Ecophyto dans le vœu de diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires en défavorisant la relation commerciale entre les vendeurs et les acheteurs de ces produits.

Le Sénat est revenu en arrière dans l’article 14 ter sur les substances de base qui sont consommées par les humains et les animaux. Le texte final est celui-ci : “La procédure et l'évaluation sont adaptées lorsque la demande d'autorisation porte sur la partie consommable d'une plante utilisée en alimentation animale ou humaine”.
L’article 14 interdisant les rabais remises etc sur les produits phytosanitaires a été supprimé par les sénateurs.
Le Grenelle de l’environnement :

Le plan Ecophyto a été lancé en 2009 et visait à réduire l’utilisation de pesticides de 50% au terme de 2018.
Il faut bien reconnaître que ce plan a été un échec puisque cette utilisation a au contraire augmenté de 12,4% (point au 27 juillet de la Commission de suivi du plan) dans le domaine agricole. Par contre on voit une très nette diminution dans les autres domaines (-38% entre 2015 et 2016) grâce à l’interdiction de ces produits dans les espaces verts publics.

Le plan Ecophyto 2015 reporte de 7 ans cette réduction.
Le plan Ecophyto 2+ 2018 annonce des mesures complémentaires, notamment en ce qui concerne les innovations en biocontrôle.
Quelques pas en avant, quelques pas en arrière, il semblerait malgré tout que la France avance peu à peu vers des modes d’action favorisant la biodiversité et la protection de l’environnement, même si pour beaucoup cela ne va ni assez loin ni assez vite. Au regard de toutes ces dispositions le purin d’ortie est-il en danger ? On peut le penser, même s’il tire finalement son épingle du jeu pour le moment, car cela semble bien précaire.

Où en sommes-nous aujourd’hui (août 2018) ?
Qu’en est-il du purin d’ortie à ce jour ? Ces allées et venues continuelles sont perturbantes !

Article 253-1 -Version en vigueur : “Une préparation naturelle peu préoccupante est composée exclusivement soit de substances de base, soit de substances naturelles à usage biostimulant. Elle est obtenue par un procédé accessible à tout utilisateur final. Les substances naturelles à usage biostimulant sont autorisées selon une procédure fixée par voie réglementaire.”
Dispositions particulières aux substances naturelles à usage biostimulant mentionnées à l'article L. 253-1 (version en vigueur) : “Une substance naturelle à usage biostimulant est autorisée par son inscription sur une liste publiée par arrêté du ministre chargé de l'agriculture. II.-L'inscription d'une substance naturelle à usage biostimulant sur la liste mentionnée au I est subordonnée au respect des conditions suivantes : 1° La substance a fait l'objet d'une évaluation par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail qui révèle son absence d'effet nocif sur la santé humaine, sur la santé animale et sur l'environnement ou est mentionnée à l'article D. 4211-11 du code de la santé publique ; 2° La substance est d'origine végétale, animale ou minérale, à l'exclusion des micro-organismes, et n'est pas génétiquement modifiée ; 3° La substance est obtenue par un procédé accessible à tout utilisateur final, c'est-à-dire non traitée ou traitée uniquement par des moyens manuels, mécaniques ou gravitationnels, par dissolution dans l'eau, par flottation, par extraction par l'eau, par distillation à la vapeur ou par chauffage uniquement pour éliminer l'eau.
Le purin d’ortie est réalisé à base d’une substance naturelle à usage biostimulant qui figure dans la liste et dans le code de la santé publique. Il est obtenu grâce à un processus qui peut être réalisé par tous. Le purin d’ortie est donc toujours reconnu comme une PNPP. L’ortie est également une substance active autorisée par l’Union Européenne. L’autorisation de mise sur le marché du purin d’ortie (PNPP n° 2011-01) en tant que PNPP reste valable.

Conclusion
Comme on a pu le voir tout au long de cette guerre de l’ortie, les textes de loi ne sont écrits que pour être retoqués et le ballet est incessant entre les “pour” et les “contre” les purins d’ortie et autres préparations naturelles peu préoccupantes. Le danger pour le purin d'orties ? On pourrait craindre que rapidement le purin d’orties soit à nouveau interdit. Ce qui peut être rassurant est l’approbation de l’UE, qui a autorisé l’ortie en tant que substance de base en 2017. Le purin d’ortie est-il en danger ? C’est tout à fait possible … Et même dans le cas où lui serait sorti d’affaire, ce n’est pas le cas des nombreuses préparations à base de plante qui ne sont toujours pas autorisées.

Voilà, si vous avez tout lu, vous êtes comme moi, faites ce que vous voulez et oubliez les technocrates qui nous pondent des aberrations.

Portez-vous bien nus
Robert.betise
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