Posté le : 04/12/2016 18H03
Ma découverte du « naturisme » c’est faite à l’âge de 8 ans. J’étais en vacance pour 2 mois chez mes grands-parents qui vivaient en bord de mer près de Calais. Mon grand-père était jamais là car il était souvent en déplacement, je passais donc tout mon temps avec ma grand-mère. Elle n’était pas spécialement naturiste car elle était toujours habillée chez elle, mais dans son jardin et sur la plage dans les dunes qui était au bout de la rue, elle bronzait très souvent nue. J’ai très vite laissée tomber mon maillot, pour faire comme elle, je ne me souviens plus exactement comment ça c’est passé. A l’époque je me posais pas beaucoup de question, donc ’est vite devenue naturelle de bronzer nue. Je n’ai jamais recommencé avec elle car je ne suis jamais revenu l’été en vacance chez elle.
A 12 ans j’ai appris que mon petit copain, qui était mon copain d’enfance (je l’ai connu à 6 ans, il deviendra ensuite mon mari, mon ex, et maintenant mon meilleur ami) vivait dans une famille naturiste. Il pratiquait chez lui avec sa sœur et ses parents et à l’époque c’était un secret car ils avaient peur des réactions de leur entourage et du voisinage.
De mes 12 ans à mes 16 ans, quand j’allais chez eux, à chaque fois ils étaient habillés, ce qu’ils faisaient à chaque fois qu’ils recevaient du monde. Avec ces parents je parlais beaucoup de sport, des animaux, de la nature, d’alimentation saine et équilibré,… ce sont des gens très simple avec qui j’aime parler et me confier, encore maintenant, je suis plus proche d’eu x que de mes parents.
A partir de mes 14 ans il m’arrivait de me mettre nue chez eux quand j’étais juste avec mon copain (qui a 2 ans de plus que moi), et parfois pour bronzer dans le jardin avec sa sœur (qui a le même âge que moi). Pour moi c’était inconcevable de me montrer nue devant mes beaux parents et de les voir nus. A chaque fois qu’on allait à la plage ensemble c’était sur des plages textiles.
A 16 ans je suis partie 3 semaines en camping car avec eux. Nous avons été en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Suisse. Dans la voiture nous étions toujours habillés. Nous avons été sur des plages, dans des parcs, des forêts,… où ils pratiquaient le naturisme. Pour ma part je restais constamment en maillot sauf de temps en temps quand on était que 2.
De mes 16 ans à mes 19 ans, c’étaient les pires années de ma vie, j’avais de gros complexes. J’étais squelettique et complètement plate. Je suis d’origine russe (mes parents y sont nés) et quand je voyais mes copines normandes avec de grosse poitrine, je le vivais très mal. Quand la puberté s’arête et que vous prenez conscience que votre corps ne changera plus, ça fout un coup au moral.
Pendant 3 ans, je ne me suis plus montré nue, j’avais même du mal à me mettre en maillot. Cependant j’accompagnais mon copain partout, plage, rando, piscine, camping,… je ne l’ai jamais empêché de faire du naturisme mais je restais en maillot ou en short.
A 19 ans j’ai eu un autre regard sur moi grâce à un groupe d’ami. On a loué au mois d’aout à plusieurs, une maison avec une piscine sur la côte d’azur à 10km d’une plage naturiste. On était 9 (4 mecs et 5 nanas) tous étaient naturistes et connaissaient mon copain depuis qu’il était petit.
Le fait de me retrouver dans un groupe de jeunes, où personne ne se jugeait et ne mettait en avant le physique m’a fait du bien. On a discuté très longuement sans tabou des complexes, du regard des autres, de comment chacun vit son naturisme,… ils m’ont appris comment vivre avec des complexes.
J’ai pu retirer mon maillot assez facilement des le 3 ème jour, et profiter à fond du plaisir de vivre nue. J’ai réalisé que sur une plage nat personne n’a de regard méchant ou moqueur et que je passais totalement inaperçu. J’ai surtout compris que personne n’était parfait et que tout le monde vivait avec ces défauts. Quand j’ai nagée nue la première fois, c’était un moment agréable et très fort. J’ai aussi été initiée au yoga et aux très agréables massages (dont je ne peux plus me passer !).
Après ces vacances, je me suis mise en ménage avec mon copain. Nous étions en immeuble donc pas facile de pratiquer chez soit, à moins de fermer les volets ce qui n’est pas top. On pratiquait chez des amis, chez ces parents, sur les plages,… et on faisait du naturisme sauvage dès que l’on pouvait.
Le plus dur pour moi à été de me montrer nue à mes beaux parents. Quand c’est arrivée j’étais rouge de honte et pas bien du tout, mais comme ils ont fait comme si de rien n’était, ce petit moment gênant n’a pas duré longtemps.
De mes 20 ans à mes 33 ans, je me suis mariée et j’ai pu suivre mon mari un peu partout car il faisait beaucoup de déplacements pour son travail. On a vécu 1 an à Alexandrie en Egypte (où on à pas pratiqué du tout), 2 ans à Casablanca au Maroc (on a pratiqué chez nous et dans notre jardin, et quand des amis qui venaient de France il nous est arrivé d’en faire dans les dunes du Sahara et dans quelques hammams), 1 an à Manchester (on ne pratiquait pas chez nous, mais les dimanches ont se rendait dans des lieux tolérés ou sauvages), 1 an à Barcelone (on a pu pratiqué chez nous et sur de nombreuses plages) et à ma demande 2 ans en Russie à Moscou et St-Pétersbourg (on ne pratiquait pas chez nous, mais on allait le week-end dans des lieux sauvages et des banias).
On a ensuite divorcé, je continue à pratiquer seule chez moi, sur des plages, chez des amis et de temps en temps chez mes ex beaux-parents.
Ma pratique du naturisme n’est pas 100 % écolos. J’aime le confort et les plaisirs du modernisme.
Je ne suis pas une adepte du bio ou du végétan. Mais je fais bien sur attention à mes déchets, à ma consommation d’eau et d’électricité, et au niveau nourriture je n’achète que des produits de qualité des éleveurs locaux, aux pécheurs, et aux maraichers sur les marchés. J’ai bannis chez moi les lingettes, produits toxiques, les aérosols,… je n’utilise que des produits naturels même pour le maquillage. Je participe dès que je peux au nettoyage des plages, des falaises, des forets,… avec des assos. Comme je n’aime pas rester seule, je me suis mise récemment dans le bénévolat pour les restos du cœur où je participe aux collectes et à la distribution, cela me permet de me sentir utile !