Posté le : 04/05/2021 18H09
L’echec de la Super ligue de football mort-née, est le signe que le tour de force entre élites néolibérales peut tourner à l’avantage du peuple !
Le peuple, en l’occurrence les clubs de supporteurs, quand ils agissent tous ensembles, ils peuvent faire échec aux partisans d’un monde sportif professionnel globalisé et completement dérégulé.
C’est ce qui c’est passé avec la Superleague, une compétition de foot privée et totalement fermée.
En 2000, F Perez, le géant du BTP espagnol, le Bouygues français, prend la tete du Real de Madrid avec comme projet de mettre sous le maillot blanc les stars du football mondial. Les transferts enormes des Figo, Zidane, Ronaldo, Beckham…sont largement payés par les droits télé, sponsors et surtout la vente en boutique.
Les promesses sont tenues et la valorisation du Réal explose.
Ca fonctionne ! Alors ils sont copiés. Les gros clubs européens sont rachetés par des américains (Manchester United, Arsenal, Liverpool…), par des chinois (Milan AC, Inter Milan…), les russes (Chelsea, Monaco…) ou les sheikhs du Golf (Manchester City, PSG)…
Le résultat est une inflation sur les salaires, sur les droits TV… C’est UEFA qui gère tout ça et redistribue les droits aux clubs de façon plus ou moins équitable mais qui ne satisfait pas les grands !
Avec la covid, ça se grippe ! Plus de compétition ! Les diffuseurs ne diffusent plus alors ils cessent de payer !
Les deux bulles, salaires et droits TV, explosent ! Les déficits se creusent. Les actionnaires quittent le navire…
F Perez, devant le manque de solutions, arrive à convaincre les propriétaires des onze clubs prestigieux de changer de schéma et de repartir sur une autre compétition en quittant le cadre de l’UEFA, dans une ligue fermée, laissant dans le fossé les autres clubs européens.
Ils se sont vite retrouvés face à un triple barrage :
1/ les réseaux sociaux et l’appel au boycott des produits dérivés de ces clubs ;
2/ les supporteurs qui investissent les rues des villes, notamment en Angleterre,
3/ et surtout les partenaires de l’UEFA , Gasprom, Bein Sport, c'est-à-dire la Russie et le Qatar, rapidement appuyés par les politiques, Merkel, Macron, Johnson…
Adieu, veaux, vaches, cochons, couvées ! Le pot de lait est tombé !
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