Saurez-vous ne pas m’oublier ? Laisser en vous un peu de place ?
Malgré le temps du sablier, qu’un peu de moi lors ne s’efface.
M’offrir l’amour que je n’ai eu, cette tendresse qui nous aide à être,
ici posthume être l’élu, en vos pensées y apparaître.
M’ouvrir en partie votre cœur, votre émotion sans retenue,
que mes larmes et tous mes pleurs, ne furent en vain tous maintenus.
J’ai tant, j’ai tant voulu donner, ressentant les maux d’autrui si forts,
m’étant sans cesse abandonner, attendant l’aide et le renfort.
Garderez-vous un peu de moi ? Quelques paroles, quelques sourires?
Dans les tréfonds de votre émoi, une petite place pour m’assoupir ?
Je n’ai su qu’expliquer la vie, aux autres, indiquer les chemins,
négligeant souvent mes envies, pour avant tout tendre la main.
Souvent le crépuscule m’appelle, vantant la vanité du jour,
que les demains sont sans appel, qu’ils le seront ainsi toujours.
Combien d’étés sont si lointains, ne restent lors que des hivers,
que chaque impasse ça c’est certain, n’a qu’un seul bout qui reste ouvert.
Saurez-vous ne pas m’oublier ? Laisser en vous un peu de place,
malgré le temps du sablier, qu’un peu de moi lors ne s’efface.