laucatounet a écrit :
ce faisant l’écho de P Rabhi « il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes »
Oui, bien sur. C’est enfoncer des portes ouvertes. Un bémol cependant. La vie sous toutes ses formes, euh non, pas toutes !
Laucatounet a écrit :
ce faisant encore l’écho de P Rabhi : « Je ne veux pas participer à ce modèle de société qui a donné à l’argent plus d’importance qu’à la vie. Je ne suis pas ici pour augmenter le produit national brut »
Il n’avait pas le monopole de cet état d’esprit. Tous les jardiniers dans leur « pré-carré » n’ont rien à faire du PIB ! Un jardin nous apprend le temps, la patience, la modestie, le calme, la sérénité…
Laucatounet a écrit :
ce faisant encore l’écho de P Rabhi « Comment se fait-il que l’humanité, en dépit de ressources planétaires suffisantes et de prouesses technologiques sans précédent, ne parvienne pas à faire en sorte que chaque être humain puisse se nourrir…. »
Oui, mais là il s’enfonce une épine dans le pieds car avec tous les rabhistes, il s’oppose à la plus belle prouesse technologiques sans précédent, comme il écrit, c’est-à-dire : les études et la mise en place des OGM.
Car contrairement à ce qu’osaient affirmer N Hulot ou Le Foll, les OGM ne sont pas mauvais, bien au contraire. Ils sont la plus grande promesse d’améliorer l’alimentation humaine et aussi animale, promesse d’amélioration de la protection de l’environnement en limitant les labours et les épandages. Ils sont la voie nouvelle pour une sélection de plantes adaptées au réchauffement naturel de la terre.
On le faisait passer pour un agronome. Non, il ne faut pas exagérer. Un agronome ne peut pas comprendre que, par idéologie, on soit contre les OGM, cette technique qui faisait rêver les généticiens. Donc, ce qu’il écrivait ou disait, ce n’était que du vent. C’était un jardinier. C’est bien Laucatounais d’avoir mis cette citation !
On le faisait aussi passer pour un philosophe. Oui, d’accord. Il faisait l’éloge de la sobriété heureuse, sorte de philosophie hédoniste. Il s’opposé au plaisir de consommer « notre véritable vocation qui n’est pas de produire et de consommer sans fin ». Mais l’hédonisme n’est pas forcément consumériste et suppose aussi une sorte de sobriété heureuse.
Donc pour ça, oui on peut dire que c’était un philosophe. Certes, il n’a pas inventé de concepts, mais ce sont les professeurs d’université qui ont décidé que la philosophie c’était l’art d’inventer des concepts. C’est Deleuze qui nous dit qu’une philosophie, c’est l’art d’inventer des néologismes.
Il n’y a pas de néologismes et de concepts chez P Rabhi. On n’en voit pas dans les citations proposées ! Il y a des choses extrêmement simples. C’était quelqu’un qui partait du réel et qui faisait servir une idée au réel.
Il dit, il y a une réalité, il y a une nature, voilà comment fonctionne la nature. Quelle place peut on occuper dans la nature et comment peut on régler notre problème par rapport à la nature, à notre situation dans la nature.
C’était aussi le questionnement des philosophes dans l’antiquité. Tous les philosophes de l’antiquité se posaient la question de la place de la singularité dans la nature, donc dans le cosmos. C’est le classique, où cours-je ? Dans quel état j’erre ?
C’était aussi un philosophe digne de ce nom parce que c’était quelqu’un qui vivait ce qu’il « enseignait ». Ce n’était pas quelqu’un qui se vendait au plus offrant, mais qui laissait faire. Lucien de Samosate, à l’époque antique se moquait déjà des philosophes en montrant qu’ils avaient un discours et que leur pratique était totalement opposée, un peu comme Nicolas Hulot avec l’écologie !
Chez P Rabhi, il y avait une véritable coïncidence entre ce qu’il disait et ce qu’il faisait et ce qu’il pensait.
Il faisait l’éloge de la sobriété heureuse et il vivait de manière extrêmement sobre, extrêmement simple, rarement sous les feux de la rampe. Ca a été comme ça pendant très longtemps, de nombreuses années, quand personne s’en occupé.
Ces qui est problématique, et c’est souvent le cas avec les philosophes/penseurs, lanceurs d’idées, ce sont leurs disciples !
Il y a P Rabhi et les rabhistes.
Il y avait P Rabhi et tout ce qui gravitait autour : les écholos, les anti OGM, les végans, les anti-nucléaires, les sectes dans la mouvance de Rudolf Steiner et les écoles basées sur l’éducation de l'anthroposophie (sa fille Sophie Rabhi en dirigeait une en Ardèche. mais fermée après un jugement pour abus sexuel sur mineur de son mari et ayant fait l’objet de plusieurs plaintes auprès de la Mission ministérielle de vigilance et lutte contre les dérives sectaire (Miviludes)!! .
De la même façon, ses prises de position contre le mariage homosexuel, contre la procréation médicalement assistée, ses sympathie pour la mouvance conspirationniste d’extrême droite autour de ses fils, Gabriel et David, notamment avec Alain Soral que Pierre Rhabi n’a jamais désavoué. …Une espèce de gouroutisation qu’il n’a jamais dénoncée, avec une noria de saltimbanques qui gravitaient autour.
Il n’était pas responsable de ça, mais il laissait faire. On venait le voir comme un sage. Certes, c’était un sage. Il y a une espèce de souffrance mentale qui amène ces individus, ces saltimbanques là (du genre M Cotillard ou autre Di Caprio sur son yacht), à aller voir une telle personne comme on irait voir un homme dans un ashram. Pour la caste des acteurs qui cherchent un sens à leur existence alors qu’ils ont beaucoup d’argent et que leur vie n’a aucun sens, je comprends qu’ils puissent trouver là, matière à réflexion.
P Rabhi était devenu une espèce d’entreprise avec des gens qui autour de lui entretenaient le nom, la figure, la marque, le personnage, etc, parce qu’il y avait beaucoup d’ associations et qu’il faut de l’argent pour les alimenter.
Il n’y a pas que l’écologie mondaine parisienne du pot catalytique ; Il existe un autre rapport à la nature, véritable celui là, comme font de nombreuses personnes avec un jardin. Un jardin qui va nous apprendre des choses. Le jardin nous apprend le temps. Il nous apprend la constance, et la persévérance, la modestie, la simplicité, le naturel, la tranquillité, la sérénité, la quiétude, le bien-être…la sagesse.
Cette sagesse là, est une vraie sagesse pratique ! Un véritable pourvoyeur de sagesse à ceux qui cherchent un sens à l’existence. Pierre Rhabi était comme ça avant d’être dévoyé par le rabhisme.
Lø
Pour alimenter votre réflexion, voilà un document de 2013.