Posté le : 29/05/2023 15H48
On fait de bonnes corrélations entre le mauvais climat et la faim aiguë. Les prophètes fleurissent : « les pauvres crèveront, les riches maigriront, des dents en or seront nécessaires pour manger du pain ! » Alors, quid des sans-dents !!!
Même sans variation de la teneur de CO2 dans l’atmosphère, suite aux activités humaines, les aléas météorologiques ont toujours existé, provoquant de sérieuses crises.
La crise climatique de 1693 – 1694 provoque 1 300 000 décès de plus que la mortalité normale. C’est un chiffre proche des pertes militaires et civiles de la guerre de 1914 – 1918 à l’échelle française ! En proportion, c’est beaucoup plus, proche du double, car la population française avait doublé entre 1700 et 1900.
L’hivers 1691 – 1692 est froid, très pluvieux et neigeux, si bien que les soldats français de l’armée des Flandres, douchés à l’excès, sont furieux et brûlent la statue de saint Médard, patron des pluviomètres.
Les inondation de mars 1662, contemporaines des pluies intenses de janvier à mars 1662 interrompent le trafic des bateaux sur la Seine.
En Juin 1673, il neige à Bâle !
Les populations subissent des orages, des tempêtes, des chutes de grêle. L’IPCC n’était pas là pour en attribuer le rôle au CO2 anthropogénique ! Ceux d’aujourd’hui, se raccrocheraient sans aucun doute à l’activité volcanique intense dans le monde entre 1658 et 1661 : Indonésie, Japon, Salvador, Islande, Equateur, Italie, Chili.
Après ce sommet dans le désastre de 1661, l’été de 1675 a été d’age glaciaire, avec des récoltes extrêmement tardives, et à Paris le 19 juillet 1675, une procession avec les reliques de Sainte Geneviève est organisée. En quelque sorte, une marche pour le climat. Il parait qu’une amélioration a été notée alors que partout ailleurs l’air glacial continuait.
Une année sans été a écrit Mme de Sévigné à sa fille.
Paris, fin juin 1675, elle écrit: « Il fait un froid horrible, nous nous chauffons et vous aussi… ». Ou, le 3 juillet 1675 : « Il me semble qu’au mois de juin, je n’avais pas froid en Provence ». Ou encore le 24 juillet quand un peu de chaleur est revenue à Paris : « Vous avez toujours votre bise, quelle est ennuyeuse ! Nous avons chaud, nous autres ; il n’y a plus qu’en Provence où l’on ait froid. Je suis persuadé que notre châsse de Sainte Geneviève a fait ce changement. Car sans elle nous apercevrons comme vous que le procédé du soleil et des saisons est tout changé ». La marquise avait pris note que les astronomes de Paris avaient souligné la rareté des taches solaires !!!
Au froid et à la pluie, succèdent de 1676 à 1686, la chaleur et la sécheresse. A l’automne 1679, le canal des deux-mers est à sec ! La Garonne manque d’eau ! En février 1680, il faut approfondir les puits pour trouver de l’eau, descendre de 4 mètres pour atteindre les nappes phréatiques. En avril 1680, une marche pour le climat est organisée à Béziers. Les aqueducs sont à sec, les blés flétrissent et les nourrissons meurent. Les moulins s’arrêtent, et en 1685 ce passe la même chose avec toujours les marches angoissées pour le climat. On parlait alors de procession !
Nous n’avons pas encore eu les sauterelles, mais ça va venir et les commentateur météo nous dirons encore que c’est du jamais vu, du sans précédent !!! En 1686, les sauterelles franchissent la Méditerranée et tombent sur la Provence et les bords du Rhône. Les rubriques de l’époque parlent de 17000 quintaux ramassés. Elles reviendront du Sahara en 1719 lors d’une autre canicule !
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