Le CO2 émis par l’activité humaine est une contribution modeste dans un cycle naturel du carbone qui fluctue et circule dans les océans, sur la croûte terrestre, les organismes vivants en particulier les plantes et l’atmosphère. Notre contribution à ce cycle continuera d’augmenter pendant plusieurs décennies et son impact sur le climat est incertain comme le démontre les imprécisions des modèles climatiques.
Il y a 4,5 milliards d’années, la Terre s’est formé avec un capital carbone fixe si les apports extérieurs (météores, comètes) sont négligés. Maintenant, ce capital se retrouve un peu partout sur la planète. Le lieu le plus important est la croûte terrestre qui possède la presque totalité du carbone de la Terre avec 1,9 milliard de milliards de tonnes ou 1,9 milliard de gigatonnes (Gt), monde minéral. Puis on a le carbone dans les océans : 40000 Gt. Il y a environ 2100 Gt contenu dans les sols et les êtres vivants, monde animal et végétal. Les 850 Gt présents dans l’atmosphère terrestre presque entièrement sous forme de CO2, soit 25% du carbone à la surface de la Terre (sols, êtres vivants, eaux peu profondes) et seulement 2% du contenu dans les océans.
Voire ce lien :
https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/WG1AR5_Chapter06_FINAL.pdf
David Keeling a mesuré à partir des années 1950 , de manière précise la concentration en CO2 de l’atmosphère à Moana Loa, à Hawaï. Sa première surprise a été de constater une augmentation de 1% entre 1957 et 1958. Mettant aussi en évidence une variation saisonnière du dioxyde de carbone de 2,4 ppm entre l’été et l’hiver. Ses relevés montre une augmentation régulière de 310ppm à 410ppm entre 1960 à 2019.
https://scrippsco2.ucsd.edu/
D’importants procédés et mouvements déplacent naturellement le carbone du globe d’un lieu à un autre, souvent en modifiant sa forme chimique.
C’est le cas du flux saisonnier, le plus important, qui monopolise le ¼ du carbone ne notre atmosphère pour la croissance des arbres. La photosynthèse transformant le CO2 en matière organique.
Un autre procédé bien plus lent fixe le carbone de la tranche superficielle des océans vers les profondeurs via les coquilles des organismes et coraux pour former des roches, calcaires ou marbres.
Les eaux de pluies se chargeant en CO2 de l’atmosphère attaquent et transforment les formations calcaires formées de carbonate de calcium et libèrent du CO2 dans l’atmosphère.
CaCO3 + 2H => Ca + H2O + CO2
Effectivement, en utilisant les énergies fossiles, charbon, gaz, pétrole, l’humanité rompt la balance du cycle annuel, ce carbone isolé étant extrait dans le sous-sol et remis dans le cycle naturel dans une proportion de 4,5%. La moitié est absorbée par les plantes. Il est à noté que la hausse du CO2 dans l’atmosphère a boosté la végétation sur toute la Terre.
Des influences anthropogéniques, modestes mais régulières, s’ajoutent à un phénomène naturel immense et bien plus considérable. Tous les gaz à effet de serre augmentent regulierement comme le montre la figure 2-1 de ce lien. Au cours des 50 dernières années, les émissions ont progressé de 1,3 % par an, avec des périodes plus lentes de 1,1% entre 2008 et 2019 de façon inexpliquée et que les modèles ne savent pas reproduire, ce qui ajoute des incertitudes sur la validité des modèles.
https://www.pbl.nl/sites/default/files/downloads/pbl-2020-trends-in-global-co2-and-total-greenhouse-gas-emissions-2019-report_4068.pdf
Après le CO2, le gaz à effet de serre le plus important est le méthane (CH4). Le protoxyde d’azote (N2O) et les gaz fluorés sont dans des proportions beaucoup plus faibles.
Un niveau de CO2 atmosphérique aussi faible qu’actuellement, autour de 300ppm, ne s’est produit qu’une seule fois au cours des temps géologiques. C’était il y a 300 millions d’années durant le Permien, avant de remonter à 4000 ppm vers 250 millons d’années et de décliner à nouveau il y a environ 150 millions d’années pour atteindre progressivement le taux actuel.
Des concentrations jusqu’à 1000 ppm sont viables. C’est la concentration qui peut être atteinte dans les discothèques ou dans les salles de classe. Les élèves tombent dans la somnolence au dessus de ce niveau. Je me suis laisser dire que c’était le cas dans les classes de Moustapoil…mais c’était peut-être aussi à cause de cours un peu soporifiques !!!
Lø