ditsch a écrit :
Ben non ne plus faire partie des actifs ne veux pas dire ne plus être actif !
Ce samedi, je fais l'éclairage des Choeurs d'Hommes de Hombourg-haut, dans la nouvelle salle de Freyming-Merlebach, le Gouvy.
Un vrai théâtre avec cage de scène, cintres, 16 metres d'ouverture, et 800 places en fauteuils.
Le parc matériel est a la hauteur ! des centaines de projecturs disponibles ( il faut quand même les accrocher, les brancher, les régler, les glatiner...), je vais pouvoir m'éclater !
Là aussi, la technologie galopante m'oblige à me former en amont, toutes les baies de gradateurs sont informatisées, ainsi que la console, j'ai deux jours pour maîtriser la bête, sans aide, le regisseur est blessé...
Encore un défi ! J'adore !
Et ca secoue un peu mes neurones, qui ont plutôt tendance au farniente...
Côté energie, j'ai fait le plein de soleil cet été, et suis prêt à le relever , le défi !
Côté concert, des voix réputées, des musiciens virtuoses, et 50 voix d'hommes, pour un repertoire varié, un superbe moment a venir !
Vous etes invités.
Samedi 20 octobre au "Gouvy", à Freyming-Merlebach en Moselle-Est.
Portez-vous bien nus
Robert.
Ce fut une belle galère ! Je vous raconte...
La moitié du parc matériel était déjà monté, reglé pour le spectacle du lendemain, qui avait répété la veille. Interdiction d'y toucher.
Il a fallu que je jongle avec les places restantes dans le gril pour installer mes lumières, faisant parfois l'acrobate pour les réglages. Ça m'a rappelé mes années de technicien de cirque.
En demarrant à 8h, j'ai eu le temps d'installer et régler la majorité des projecteurs necessaires avant 13h30, début des répétitions.
Des ambiances de couleurs, des jeux d'ombres portées, et quelques ponctuels pour les soli, que je réglais depuis la passerelle pendant la répétition.
Le jeu d'orgue, ( la console de mixage des lumières ) "Freedom" ( c'est son nom ) etait docile et intuitif. Je maîtrise la machine. De ce côté ca va.
À 18h, fin de la repetition, j'ai des notes dans tous les coins, une conduite de 30 pages remplies d'annotations et de tops lumières, il me faut mettre tout cela en ordre, sinon, ce soir... panique !
Tout le monde va manger, je profite du plateau vide pour régler quelques projecteurs au yoyo ( en régie, j'allume le projecteur, je vais sur la scène, je charge - je descend - le projecteur, je le règle, je l'appuis - je le remonte - et vérifie le réglage. Et je remonte en régie envoyer le suivant. Et ainsi de suite, je finis a 19h30, le public entre en salle.
Je fais la mise, ( rideau fermé, éclairage salle...) et m'eclipse au bistrot d'en face ou je bois un picon puis un autre, avec un sandwich poulet.
Il est 20h, la salle est pleine, 800 fans n'attendent que moi pour commencer...
Et c'est parti. Apres les traditionnels discours, place au chant choral.
Le thème, c'était le centenaire de 1918. Un écran emplissant tout le fond de scène balançait des images, la chorale devant et un clavier et un batteur à cour (côté droit de la scène vu du public ) agrémenté d'une flûtiste.
Une trentaine de chansons sur le thème de la guerre, des tubes ( le pénitencier, imagine,... ) et moi je devais mettre cela en lumières...
À l'entracte, un jeu interactif sur portable avec des questions sur la guerre 14-18 a occupé plus de 200 candidats spontanés. Pendant ce temps, je changeais quelques gélatines ( couleurs )de projecteurs avant de regagner ma régie, en fond de salle.
La deuxieme partie était plus enjouée, avec la participation du public, a 23 heures le dernier rappel, mais les voix etaient cassées.
Mais je m'en suis bien sorti ! 3 heures de concentration intense, je n'ai plus l'habitude ! Mais j'y arrive encore !
Finalement je suis content de l'avoir relevé, le défi !
...et quelques chorales spectatrices me veulent pour leurs spectacles.
Assurement encore des défis !
Portez-vous bien nu.
Robert.