Voici donc le résumé de la journée.
Phase 1...10h.
Je suis arrivé serein, une remorque pleine à décharger, tout était là.
Les services municipaux avaient installé les gradins pour loger 90 choristes, et un plateau pour les 50 musiciens.
Dans les regles de l'art ! Je les ai félicités ! Je me suis vite retrouvé tout seul, non sans les avoir sollicité pour qu'ils me déchargent la remorque, et j'avais donc tout le matériel sur le plateau.
Phase 2...11 h...je tombe la chemise...
Un par un, j'ai dressé les 10 mâts sur lesquels j'ai mis deux projecteurs de 1 kW ( 10 kg ) et tiré tous les câbles vers mon coffret, au fond du choeur de la Collégiale. Testés un par un, tous fonctionnaient !
Phase 3...12 h...
Le réglage...
Muni de la grande girafe de l'église, j'ai donc pointé la lumière, projo après projo, afin d'avoir sûr 500 lux sur chaque partition, (que je devais imaginer...) sans éclairer ( et éblouir ! ) le visage des musiciens.
Placés en demi-cercle, c'est toujours à la bande Alu occultante que je détermine la zone à éclairer.
Pour les choristes, j'avais deux pieds à crémaillère qui montaient à 6 m, avec 2 PC de 2 kw chacun, pour éclairer les 90 partitions.
Et tout ça juste en pagne...comme Jésus...
Phase 4...14h...
Manger...
Un snack à ouvert récemment pas loin, c'est une bonne maison, ils ont du picon ! Et du poulet basquaise ! mdr
Phase 5...15 h...
Le camion de l'ONM ( Orchestre National de Metz ) arrive, et à 16h , tout était en place, il ne manquait que les artistes.
Quelques tests une fois le bazar installé ont montré que quand on sait, on sait ! Sur les 24 projecteurs installés, pas un ne gênait ! Et les 500 lux requis étaient là, partout, lux mètre à l'appui par le régisseur d'orchestre.
Là, j'ai fini mon job. Il est 16h 30, l'orchestre arrive pour répéter, trop content de rentrer dans l'église à 23° , alors que dehors, il fait 32 !
Là où les choristes trépignent, en costume noir au soleil...
Je leur ai fait un accès direct au gradins en traversant la chaufferie, réfrigérée !
Phase 6...18h...
Fin des répétitions. Je vais couper mes lumières, 20 PC de 1 kW et 4 de 2 kw, ça fait 28 kw de chauffage ! A la fin de la répétition, il faisait 26 ° !
Et je retourne au snack, pour m'hydrater !
Phase 7... 20h...
Le concert commence...
Pendant les discours , je rebranche mes gamelles, et tout tient !
Une œuvre pour trois solistes, orchestre et chœur, écrite par Théodore Gouvy, un Hombourgeois ! à la fin de sa vie, en fin du XIX ème siècle. Lui même ne l'aura jamais entendu.
Ce soir, c'est une première mondiale, une œuvre exceptionnelle, comme beaucoup de Théodore Gouvy.
Une statue de Théodore Gouvy à été inaugurée le jour même, sur le parvis de la mairie, par le préfet de région himself ! Et comme il a assisté au concert, il a fallu montrer patte blanche au gorilles à chaque fois que je voulais entrer ou sortie de l'église. Ben oui, je faisais la tournée d'inspection, dans mes 500 mètres de rallonges au sol...
ASLEGA
C'est le nom que lui a donné Théo...
Un enregistrement est prévu, si c'est dans l'église, c'est moi qui serai chef electro ! Et Bim !
Phase 8... 21 h 30...
Fin du concert.
Standing ovation pendant bien 10 mn, peut être pour ventiler... 30° dans la Collégiale, bondée pour l'occasion, outre les officiels, la famille Gouvy, même ceux de New York ont fait le déplacement ! , et bien 400 personnes venues elles aussi de Flandre et de Navarre, qui malgré la chaleur, sont partis rassasiés !
Phase 9...
Démontage...
Quelques jeunes musiciens m'ont donné un coup de main, trop contents de faire autre chose que la trompette, ce qui m'a fait gagner 1 heure !
A 22 h 30, tout était chargé dans la remorque, Estelle est arrivée, et hop ! A Dourd'hal !
Fin de chantier. Il est 23 h.
Moi qui appréhendais d'être tout seul, finalement, ça l'a fait, et bien fait !
Voilà . La journée pas banale d'un retraité . Je ferai pas ça tous les jours !
Le vendredi, j'ai payé mes efforts musculaires, on n'a plus 20 ans...
Mais romarin-paquerettes-camomilles sont à l'oeuvre en ce moment encore !
Et bien sûr je le referai !
Portez-vous bien nus.
Roro