Posté le : 23/07/2009 23H02
Tenez!!
J'ai toujours été pour l'armée, n'en deplaise à certains, mais là, par la faute d'un imbecile, elle va payer!!
Bien sur "elle" a de l'argent, me diriez-vous, mais ce n'est pas excusable, puisque le tir aux balles traçantes est interdit pour les saisons à risques d'incendie:
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Incendie de Marseille : la colère monte contre l'armée
Le feu qui a démarré mercredi a détruit 1 300 hectares à l'Est de Marseille. Il a été provoqué par des légionnaires qui s'entraînaient avec des balles traçantes.
Si le feu est maîtrisé depuis ce matin, les risques de reprise sont encore là, sur toute la zone brûlée. Soit 1 300 hectares, sur un front de 8 kilomètres à l'Est de Marseille, aux portes de la ville. Et si l'angoisse de la nuit se mêle au désarroi du jour face à ces massifs dévastés, c'est la colère qui prend le dessus. Une colère dirigée contre l'armée depuis la mise en cause de la grande muette hier soir.
Quand la gendarmerie a annoncé que des tirs d'exercice à balles traçantes (des munitions munies d'un dispositif pyrotechnique émettant lumière et fumée) par des légionnaires du 1er Régiment étranger d'Aubagne seraient à l'origine du sinistre, les réactions ne se sont pas faites attendre. D'autant que selon le parquet, "c'est une hypothèse probable, reste maintenant à déterminer son niveau de certitude".
Le préfet de Région était tout aussi furieux. "Je suis tout à fait excédé par cette situation, avait déclaré Michel Sappin en fin d'après-midi sur RTL, après avoir vertement sermonné les officiers du camp de Carpiagne. Il est totalement inadmissible et scandaleux que les militaires continuent à exercer ces activités comme si de rien n'était en cette période".
Le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, lui emboîtait rapidement le pas. Dès hier soir, il s'emportait à l'annonce des exercices de tirs : "Ils ont fait ça en plein été et juste un jour où il y a du vent ?, s'étranglait-il "fou furieux". Si c'est par une stupidité que tout cela s'est produit, je demanderai des sanctions exemplaires au ministère de la Défense. Vous vous rendez compte ? La ministre de l'Environnement m'a appelé deux fois pour prendre des nouvelles. Je suis consterné et hors de moi !"
Dans le même temps, le député UMP de la circonscription, Guy Teissier, réclamait une enquête administrative au sein des armées et une enquête de la police judiciaire. Aujourd'hui, il a toutefois tenu à "faire la distinction entre une responsabilité individuelle ou partagée entre quelques militaires et l'ensemble de la communauté militaire".
Cet après-midi, c'est le Premier ministre François Fillon, en déplacement sur les lieux du sinistre en compagnie du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux et du ministre de la Défense Hervé Morin,
qui ne mâchait pas ses mots, évoquant "une faute qui n'est pas excusable." Le chef du gouvernement a affirmé avoir "demandé au ministre de la Défense de mettre tous les moyens de l’armée en œuvre pour réparer les dégâts causés par cet incendie".
Un chef de section de la Légion, impliqué dans l'exercice qui aurait entraîné l'incendie a été suspendu par le ministère dans l'attente des résultats d'une enquête interne de commandement. Selon Hervé Morin, ce sous-officier "n'a pas respecté les consignes".
DD