"Les réseaux de criminalité organisée sont clairement les premiers impliqués dans ce commerce des hommes, se distinguant par leur capacité d’adaptation, de professionnalisation et par les contacts durables qu’ils ont su maintenir avec des autorités nationales.
L’exemple bulgare est frappant. Ces dix dernières années, les réseaux bulgares sont devenus particulièrement actifs dans la TEH, notamment dans le commerce sexuel des femmes. Bien organisés en Bulgarie, quasi intouchables au sein de leurs quartiers généraux à Sliven ou aux alentours de Varna, ces réseaux professionnels sont difficiles à combattre car ils ont infiltré le système social bulgare à tous les niveaux. Assistés par des autorités locales corrompues et des représentants d’Etats étrangers compromis (délivrance de faux visas), les principaux chefs de la « mafia » bulgare demeurent tranquillement au pays tandis que leurs « lieutenants » relaient leur volonté, et les filles, en Europe de l’Ouest.
Les réseaux roumains sont également bien organisés en groupes de « loverboys » et de bandes organisées, toujours en contact avec leur clan en Roumanie. La corruption est également très présente dans le pays, mais dans une moindre mesure qu’en Bulgarie.
Autre figure du crime, les réseaux criminels « roms » en Bulgarie sont eux réputés pour la violence de leurs méthodes et le trafic des leurs, notamment de jeunes enfants destinés à l’exploitation sexuelle.
Corruption et crime organisé agissent ainsi de concert partout en Europe, se renforçant mutuellement."
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