La neige, la pluie, le vent,
Le ciel est sale et gris,
Les feuilles se soulevant
S’envolent rabougries.
L’hiver là se dépose,
Sur le sol et le ciel,
Lentement se dispose
Tel un noir arc-en-ciel.
Lentement il s’immisce
En ma chair et mon âme,
Noir serpent qui se glisse
Dans mon corps qu’il entame.
Volutes des tourments,
Des remords et regrets,
S’enroule ce sarment
Sous le vent qui maugrée.
Les larmes des amours,
Les cicatrices vives,
Le cœur et son balourd,
Les douleurs se revivent.
Tous ces mots retenus,
Ces regards dérobés,
Cet amour contenu,
De silence enrobé.
Il fait si froid dehors,
Il fait si froid dedans,
Ci le vent mord au corps
A grands coups de ses dents.
La fine lame de la brise,
Qui s’enfonce et pénètre,
Qui ne lâche sa prise
Dans ce mal à commettre.
Lentement tout se glace,
Se meurt et se noircit,
Il n’y a plus de place
Dans ce cœur infarci.
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Valence
