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Durandalem, une histoire...

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Uzès Uzès
Posté le : 20/07/2023 19H20
content se sera lu demain dans la voiture bisous tendres
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 31/07/2023 08H59
Phalsbourg : Épilogue. 

     Les renforts arrivent près de Phalsbourg. Les soldats Joseph Ikast, Georges de Chaumes, Eudes d’Allier, Joséphine Béquer, Pauline et Aline Espèrès sont en embuscade devant la ville. Impossible pour les bandits de s’approcher de la cité !

     « Il faut les débusquer avant la nuit ! dit Joseph ».

     Les Capitaines Xavier et Joseph,  les gardes Ingrid et Olaf York, Siel et Pries Rozanoff, Alain Bon, Gustave Aifele, Anne de Stef , Brigitte Calman, et Brice de Niss... Tout le monde est prêt !

     « Nous allons survoler la forêt tous ensemble et tirer sur tout ce qui bouge ! propose Xavier.

     - Cela va prendre du temps, objecte Eudes. J’ai une autre idée ! Tirons des flèches enflammées pour les débusquer ! 

     - Oui, c’est une meilleure idée, admet Joseph. Cela dit, avec ton système, la forêt va brûler ! 

     - Mais nous pourrions l’éteindre, comme j’ai éteint l’incendie dans le bourg... En versant des muids d’eau avec des grandes auges.  La rivière passe juste derrière !

     - Alors, décide Xavier,  faisons comme tu dis ! ».

     On allume donc un feu avec des briquets, on enroule des morceaux d’étoffe autour des flèches. Trois groupes sont organisés. Deux qui mettront le feu, et le troisième qui tuera ceux qui sortiront du bois.

     « Allons-y ! En hauteur ! ordonne Xavier. »

     Et toutes et tous s’envolent et tirent leurs flèches qui ne tardent pas à embraser le bois. Bientôt une fumée âcre envahit tout.  Les barbares qui se mettent à tousser signalent leur emplacement, et se font aussitôt transpercer par une pluie de  flèches. Tous ceux qui se précipitent. vers la rivière sont immanquablement fauchés  par les tirs du troisième groupe. Plus d’une trentaine sont  abattus !

     Eudes revient avec la grande auge, et déverse le contenu sur le bois en flammes. Une immense fumée  fait suffoquer les derniers pillards qui restaient..Se voyant perdus, ils sortent les bras en l’air pour se rendre. Mais ils sont aussitôt fauchés par des volées de flèches.

  Après quatre auges d’eau, le feu est circonscrit.  Quelques auges supplémentaires, et plus aucune fumée ne monte du bois. Au bout d’une heure, tout danger semble écarté !

     Il s’agit maintenant de nettoyer la forêt des arbres brûlés et des cadavres. Une opération qui dure une heure de plus. Un grand trou est creusé à l'orée. On y jette les cadavres de dix-huit chevaux, on y ensevelit les corps dépouillés de soixante-treize  bandits, non sans avoir récupéré leurs flèches.

     Les gardes au grand complet et les Capitaines Xavier et Joseph entrent dans la ville, à pied. Toutes et tous sont nus ! Car ils ont lacéré leurs tuniques pour emmailloter les pointes des flèches enflammées...

     Un homme vient à leur rencontre.

     « Je me présente : Adrien Bauer, bourgmestre de Phalsbourg. Nous avons suivi de loin la bataille, et l’incendie de la forêt... Vous avez dû sacrifier vos habits... Nous allons vous en donner d’autres ! 

     - Ne vous donnez pas cette peine. Nous pouvons vous dire qu'en fait la nudité, la tenue de peau, est notre tenue normale !  Vous avez eu pas mal de dégâts dans votre bourg...  Des morts et des blessés à déplorer ? 

     - Hélas oui, nous avons cinq hommes, trois femmes et deux enfants morts. Et une dizaine de blessés. Heureusement, ceux-là guériront ! . 

     - Nous allons laisser ici quatre de nos gardes en surveillance pour nous prévenir rapidement en cas de mouvement de troupes ! décide alors Xavier.  Georges de Chaumes, Eudes d’Allier, Joséphine Béquer et Pauline Espèrès sont des soldats de l’Empereur. J’ose espérer que vous pourrez les héberger...

     - Certes oui ! Nous serons aux petits soins avec nos héroïnes et nos  héros, sourit-il.  Et nous commençons déjà à nous habituer à leur…tenue !

      - Nous reviendrons vite,  pour apprendre  à voler à quelques-uns de vos citoyens. Ils pourront  ainsi prévenir rapidement la brigade régionale qui sillonne l’Austrasie !  ».

 Laissant donc à Phalsbourg quatre des soldats de l’Empereur, la brigade s’envole et retourne vers Durandalem. Tout en continuant, de là-haut, à surveiller les routes...
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 12/08/2023 10H57
Pirmasens : fin du siège



     À Pirmasens, les renforts sont arrivés. Nus, bien entendus.. Madeleine de Proust, Armand Capes, Alix Holz, Gabin Fleich, Hugues Schaff et Achille Gouvy constatent avec bonheur que Dillon et ses gardes ont eu raison des attaquants !

   « Bienvenue, vaillants soldats ! dit Philibert de Caumes. 

   - Merci d’être venus, mes chers compagnons ! dit Dillon. Nous allons laisser ici quatre de nos gardes : Anne Choure, Madeleine de Proust, Firmin de Conté et Paulin Surcouf. Ils vont surveiller les prochains jours les abords de la ville, et viendront nous prévenir rapidement en cas de mouvements de troupes ! Nous comptons sur vous pour les héberger correctement ! 

      - Ils auront les meilleures chambres dans le meilleur hôtel de la ville ! lui assure Philibert. »

    Et, prenant congé sous les acclamations des habitants, Dillon, Audebert d’Auster, Berthe Urbain, Armand Capes, Alix Holz, Gabin Fleich, Hugues Schaff et Achille Gouvy s’envolent vers Durandalem.
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 12/08/2023 11H02
Burtoncourt : fin de l’épisode



     Le chariot des moines est arrivé au monastère de Burtoncourt.

     Les quatre gardes tués lors de 'attaque ont été mis en bière. Un office est célébré. Ils seront enterrés à côté de la chapelle où reposent les reliques de Saint Benoît.

     La brigade a accompli sa mission.

     Mais les moines s’inquiètent, ils n’ont plus de soldats pour les défendre !

     « Nous allons recruter et former des gardes qui seront affectés à votre monastère ! les rassure Pierrette. En attendant, trois de nos gardes, Chantal Légauries, Carmen Ladanz et Albert Erstein resteront avec vous et partageront votre vie.

     - Des femmes au monastère ?!  s’insurge le moine. Mais vous n’y pensez pas !

     - Soit... Alors,  ce seront  Albert Erstein, Apollinaire de Bœuf et Philibert d’Argenteuil qui vont rester.

     - Oui,  cela est plus conforme avec nos préceptes...  Ne le prenez pas mal, mais je dois encore méditer sur ce dont nous avons discuté en chemin ! 

     - Vous prendrez grand soin de nos soldats ! dit encore Pierrette. Nous reviendrons vite avec des gardes pour vous servir. »

    Et Pierrette,  Ulla, Chantal et Carmen retournent à Durandalem par les airs, sous les saluts des moines, qui regardent tout rêveurs s'envoler ces anges...

     « Nous prierons pour vous ! »
Message edité le 12/08/2023 13H22
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 15/08/2023 22H29
Comptes rendus à Durandalem



     À Durandalem, c’est l’heure des rapports. Jacou fait l'appel des patrouilles.

 « Patrouille du nord-est.... Dillon, tu commences !

     - Pirmasens a été attaqué ! L’armée de Khan veut se renforcer, ils cherchent à enrôler de force les garçons dans les cités qu’ils traversent.  Mais nous avons fait le ménage, et liquidé tous les bandits. J’ai laissé sur place quatre gardes, Anne Choure, Madeleine de Proust, Firmin de Conté et Paulin Surcouf. Ils nous préviendront si nécessaire.

     - Merci Dillon, et bravo à  toutes et à tous ! Patrouille vers l’est : à toi, Joseph, raconte ! 

     - Nous avons rencontré une troupe d'hommes de Khan, qui venaient de traverser et de dévaster la ville de Phalsbourg. Ils étaient vingt cavaliers et cinquante fantassins. Tandis qu’Eudes éteignait l’incendie de la ville à grands coups d’auges remplies d’eau, et que Brice venait vous prévenir et revenir avec des renforts, nous les avons attaqués  dans le bois, à la sortie du bourg. Tous les cavaliers ont été abattus, mais les fantassins se sont réfugiés dans le bois. Nous avons pu en avoir quelques-uns, mais il fallait débusquer les autres. Nous avons attendu les renforts, et avons attaqué sur tous les fronts. Nous avons mis le feu au bois, et nous les avons cueillis tout suffocants à la sortie.  Mais ils  n’ont pas suffoqué longtemps ! Nous avons alors éteint l’incendie avec des auges...La méthode Eudes, ma foi fort efficace ! 

     - Assurément, acquiesce Jacou... C’est une méthode  que nous avions déjà utilisée lors d’un incendie de la forêt de Durandalem.

     - Nous avons été chaleureusement accueillis par les habitants de Phalsbourg.... Ils n’ont pas fait grand cas de notre nudité ! .

     - Comment cela ? Vous n’aviez pas vos tuniques ? 

     - Nous ne les avions plus. Nous avions dû en faire des  torches pour embraser la forêt ! Nous avons laissé quatre gardes sur place :  Georges de Chaumes, Eudes d’Allier, Joséphine Béquer et Pauline Espèrès, au cas où d'autres troupes de bandits se manifesteraient. 

     - Vous avez bien fait . Merci à vous toutes et à vous tous ! Et un grand bravo à vous aussi !  Passons à la patrouille du sud-est...À toi, Pierrette !

      - Alors que nous volions, nous avons aperçu, au sud de notre position, un nuage de poussière sur la route. Nous sommes descendus voir pour essayer d’en savoir plus.  Les bandits à cheval, huit, cernaient un chariot arrêté sur la route. Nous nous sommes approchés pour savoir ce qui se passait. Mais à notre approche, pourtant à pied et en tuniques, nous avons essuyé une volée de flèches. Les bandits nous ont intimé de poursuivre notre chemin, et ont voulu tirer sur nous ! Ce fut leur dernière action, nous les avons tous transpercés de nos traits. 

     À  bord du chariot, quatre moines, qui transportaient une relique d’or vers leur monastère.  Les bandits voulaient s’en emparer. Ils avaient tué les gardes escorteurs qui les protégeaient. Avec leurs épées, ils n'ont pas résisté face aux  arcs des bandits ! Nous avons alors chargé les corps des malheureux dans le chariot,  et nous avons accompagné les moines jusqu’à Burtoncourt, dans leur monastère. Comme ils n’avaient plus de gardes, nous leur avons laissé trois des nôtres, Albert Erstein, Apollinaire de Bœuf et Philibert d’Argenteuil, jusqu’à ce que nous leur trouvions de nouveaux gardes. 

     - Merci Pierrette...  Bravo pour votre vigilance et votre initiative.  Merci à vous tous, Soldats de l’Empereur ! Allez voir Guillaume aux Thermes pour vous loger.  Les dortoirs sont remplis, nous avons plus de cent gardes de toute la région dans nos murs... Mais il y a des chambres pour vous ! »

    

Le soir, ils sont plus de cent vingt à manger au restaurant des Thermes.  Les filles de l’ancienne école et les ambassadrices  sont venues prêter main forte aux cuisines et au service.

     Jacou prend la parole :

     « Bienvenue à toutes et à tous !  Vous connaissez le but de votre mission : éradiquer le banditisme en Austrasie ! Vous êtes toutes et tous initiés, donc capables de voler, de communiquer mentalement, et de soulever des objets à distance. Et n’oubliez pas que vous pouvez vous déplacer six fois plus vite qu’un cheval au galop. Ce sont des armes, ce sont vos armes !

    Aujourd’hui, les trois patrouilles ont rencontré des bandits : à Pirmasens, attaquée par les Germains;  à Phalsbourg, également dévastée par une bande de Germains;   sur la route du sud, des bandits ont attaqué des moines…Tous les attaquants, plus d’une centaine, ont été tués par nos gardes ! 

      Nous allons constituer des groupes, afin de former des patrouilles cohérentes ! Prenons par exemple le tir à l'arc.  Il y a parmi vous de véritables experts,  d’autres qui savent simplement s'en servir,. d'autres qui ne savent pas bien, et même certains qui ne savent pas du tout...

       Il n’y a pas de ségrégation entre vous : vous êtes toutes et tous unis sous la même bannière : la Brigade Régionale ! Vous toucherez chacune et chacun un sou par jour, ce qui vous fera une livre-or et demi par mois !  

     - C’est très généreux de votre part ! lui dit Olaf York. 

     -  Croyez bien que je suis conscient du risque que vous prenez. Sachez que ceux que vous allez pourchasser veulent votre mort... Et vous serez amenés à séjourner loin d’ici, pour des durées plus ou moins longues... 

     Dès demain, les gardes les plus aguerris partiront en patrouille, et établiront des relais dans la région.  Ils patrouilleront nus. Ce sera notre marque de reconnaissance pour toute la région ! Nombreux sont déjà les Austrasiens qui connaissent Durandalem et sa pratique de la nudité... Vous ne choquerez pas !

    Nos Capitaines de l’Empire et le Général de l’Empire Dillon d’Ortega vous donneront dès demain matin une formation accélérée, pour que vous puissiez partir au plus vite en mission ! 

      Bien ! je crois que j’ai tout dit ! 

     Ah non, encore une ou deux choses...

     Vous êtes hébergés en dortoir, ce qui n’est pas propice à des rapprochements intimes. Certes, vous êtes jeunes, et vous pouvez ressentir des attirances les uns pour les autres. C’est tout à fait normal. Les rapports sexuels entre vous ne sont pas prohibés... Mais pas dans les dortoirs ! Guillaume vous a mis à disposition des chambres séparées, pour les moments intimes.  Utilisez-les à votre guise, toujours en consentement mutuel. N’y passez pas  toute la nuit. Prenez une douche avant d’en sortir, et signalez les chambres utilisées aux filles d’étage, afin qu’elles les nettoient et les remettent en ordre. 

     Je rappelle aux garçons que les filles sont vos égales, et que le bon fonctionnement des patrouilles passe par le respect des uns envers les autres. Vous êtes toutes et tous solidaires, et toute déviance, tout harcèlement seront sévèrement punis ! 

    Voilà ! Le coin des boissons est à votre disposition. Mais n’en abusez pas, vous aurez besoin de toutes vos capacités pour accomplir votre mission.

     Bonne soirée ! Demain, les choses sérieuses vont commencer pour vous ... »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 19/08/2023 19H26
Les missions des patrouilles



    Soleil  radieux à l’est. Le jour vient de se lever...

     Une grande agitation règne devant les Thermes : ce matin, cinq patrouilles de dix gardes vont explorer les chemins de l’Austrasie. Jacou fait la distribution des rôles :

  « Une patrouille, sous le commandement de Joseph Ikast, partira vers le nord, jusqu’au-delà de Manderen. 

     Une autre, commandée par Pierrette de Coubes, prendra le chemin de l’ouest, vers Mettis.   

     Éric Lerouge, tu commanderas la troisième, vers Mousson.

     Edmond Danton, tu conduiras ta patrouille au sud, vers Tenquin et Mittersheim,

     Sylvestre Stalon, ta patrouille ira vers l’est, en direction de Strateburgo. Vous vous mettrez en rapport avec les compagnons du Blauersland, Sylvestre, tu désigneras quatre  gardes qui resteront là-bas, et vous reviendrez avec quatre gardes du Blauersland. 

     En outre, cinq groupes vont partir initier les habitants des villages-relais. Madame et  mesdemoiselles les ambassadrices, voilà une mission qui vous conviendra ! Soyez fières d’être les Soldates de l’Empire, les ambassadrices de Durandalem et de la paix en Austrasie ! 

     Anne Bonte et Claudine Schmidt, vous vous rendrez à Mettis, escortées par Audebert d’Auster, Albertine Orossy et Léa Nonet. Vous ne serez pas trop de deux, il y a quelques personnes à initier ! 

     Toi Valérie Burg, tu iras à Manderen, avec Anne Choure, Gustave Aifele et Philibert d’Argenteuil. 

     Agnès Hune, tu iras à Dieuze, accompagnée de Madeleine de Proust, d"Albert Erstein et d'Ulla Mour. 

     Berthe Hoff,  Aline Espèrès et Brice de Niss, destination  Saint-Louisbourg.

     Edeltraud Bour, tu iras à Pirmasens, avec Chantal Légauries, Carmen Ladanz et Apollinaire de Bœuf. Les gardes, vous resterez sur place, pour relever Anne Choure, Madeleine de Proust, Firmin de Conté et Paulin Surcouf. Vous-mêmes serez relevés dans deux jours par une nouvelle équipe.

     Gertrude Hoff, tu iras à Phalsbourg, avec Brigitte Calman, Siel Rozanoff, Pries Rozanoff et Anne de Stef . Vous les gardes, vous aussi resterez sur place pour relever Georges de Chaumes, Eudes d’Allier, Joséphine Béquer et Pauline Espèrès. Dans deux jours, là aussi,  il y aura une relève.

   Toi enfin, Angèle Hune,  tu iras à Deux Ponts, accompagnée par Ingrid York, Olaf York et Alain Bon.

     Allez ! Soyez des patrouilles vigilantes ! Dès que vous apercevez des troupes suspectes en nombre, envoyez un messager.  Nos Capitaines viendront à la rescousse ! »

      Et les patrouilles s’envolent les unes après les autres, comme des nuées d’oiseaux, dans toutes les directions.

     Puis les ambassadrices, à leur tour, prennent leur essor vers les villages d'Austrasie.
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 27/08/2023 09H07
Alerte à Phalsbourg



    À Phalsbourg, l’alarme est donnée ! Au loin, à l’est, un grand nuage de poussière laisse présager des troupes en nombre.

     Georges de Chaumes va voir ce qui se trame là-bas, à quelques lieues de la cité. Déjà les paysans des environs affluent vers la ville, pour se mettre à l’abri derrière les remparts. Il va falloir aller chercher du renfort à Durandalem ! Sur l'ordre de Georges, Pauline s'envole prestement...

      « Ils sont bien deux cents cavaliers, probablement des Germains, vu leurs accoutrements.  Il y a en plus une dizaine de chariots, peut-être des fantassins ! Et ils seront là dans moins de vingt minutes...Mais nous allons les recevoir ! Avec Eudes d’Allier et Joséphine Béquer, nous allons tenter de les ralentir, en éliminant les chevaux de tête ! »

     Et les trois gardes s’envolent. Arrivés au-dessus des cavaliers, ils constatent que ce sont bien des Germains.

     Alors, de leur tir effroyablement précis, ils abattent les trois premiers, puis les trois suivants, et encore trois... Les cavaliers réagissent et ripostent, leur décochant des flèches.  Mais en gagnant les hauteurs, nos gardes volants sont bien vite hors de portée, et en abattent  trois de plus dans la foulée.

Les bandits se regroupent et s'efforcent  d’atteindre ces démons du ciel. Mais c'est en vain...

     Entre-temps, Pauline rencontre la troupe de l’ambassadrice et explique la situation.

     « Va vers le nord, dit Anne de Steph. Tu devrais rejoindre facilement la patrouille qui vole vers Strateburgo, vu que pour mieux surveiller ils vont au ralenti ! Nous, on va aider là-bas ! »

     Et tandis que Pauline file vers le nord, à la recherche de la patrouille, les quatre gardes et Gertrude foncent vers Phalsbourg.

     « Gertrude, dit Brigitte Calman, tu vas te mettre à l’abri dans la ville.Nous on va prêter main forte à nos compagnons ! . »

     Et voilà Brigitte Calman, Anne de Stef, Siel et Pries Rozanoff à côté des gardes, qui volent toujours très haut pour éviter d'être atteints. Georges de Chaumes est bien content de ce renfort.

Une vingtaine de bandits galopent vers le bois devant la ville.

     « On dirait qu’ils essayent de se disperser ! Éliminons déjà ceux qui vont vers la ville ! »

     Les sept archers aguerris ont tôt fait de les arrêter. Les hommes gisent au sol et les chevaux s’enfuient dans tous les sens.

    

De son côté, Pauline est montée très haut pour scruter  sous elle, et elle finit par repérer le vol de la patrouille qui se dirige vers Strateburgo. Elle fonce en plongée, à une vitesse qu’elle n’aurait jamais pensé pouvoir atteindre. Elle manque d'entrer en collision avec la patrouille, surprise de cette attaque en piqué !

     Trois mots d’explication, et la patrouille fonce vers Phalsbourg, où les sept gardes continuent d’empêcher les Germains de progresser.

Pauline, elle, fonce vers Durandalem.

     Les Germains ont construit une place forte avec leurs chariots.

     Ce sont effectivement des fantassins qui les occupaient. Ils n’ont pas d’arcs.

     Un groupe de ces fantassins cherche à contourner le bois, mais les archers ne les laissent pas passer !

     Bientôt, il vont être à court de flèches...

     La patrouille arrive enfin sur les lieux, et les fantassins qui couraient vers le bourg sont fauchés sans problème !

  Eudes file au bourg faire le plein de flèches. Gertrude, après un accueil mitigé d’une jouvencelle rousse nue qui arrive seule par les airs, a compris . Elle demande que toutes les flèches soient prêtes !

     « Je reviens ! dit Gertrude.»

Et elle fonce vers les sept gardes à court de flèches avec une dizaine de carquois remplis. Puis elle retourne sur le rempart.

    « Je m’appelle Gertrude Hoff. Je suis Soldate de l’Empire Romain d’Occident, et Ambassadrice de Durandalem. Je suis ici pour initier vos gens à la traque des bandits ! 

     - Bienvenue, Votre Excellence ! dit Adrien Bauer. 

     - Hum, vous êtes bien jeune pour les titres que vous arborez ! fait remarquer un citoyen de la cité.

     - J’ai seize ans, clame Gertrude. Rescapée de l’esclavage de Khan, et promue Soldate de l’Empire par l’Empereur Charlemagne lui-même ! .

     - Votre Excellence, lui conseille Adrien , ne restons pas sur les remparts, cela pourrait être dangereux ! ».

     Et, laissant des gardes surveiller la situation, ils descendent et vont à l’auberge.



     La situation est de plus en plus claire !

     Près de deux cents bandits gisent dans la lande.

     Il ne reste plus que le noyau de bandits retranchés derrière leurs chariots, une centaine d’hommes et autant de chevaux.

    

     « Ça va être difficile de les déloger, constate Eudes ... Faisons donc comme pour la forêt, mettons le feu aux chariots !

     - Bonne idée, acquiesce Anne de Steph. »

Et elle communique avec Gertrude, qui fait préparer des étoupes enduites de suif et les apporte aux archers toujours en l’air, hors de portée, au-dessus des bandits.

     Et c’est un déluge de feu qui s’abat sur les Germains...  Les chevaux paniqués ruent dans tous les sens et s’enfuient, démolissant le fortin de fortune érigé par les pillards.

     Les Germains tentent de s'échapper, mais sont rattrapés par les traits qui arrivent de toutes parts.

     Il n'en reste qu’une vingtaine en vie, mais voilà que les flèches manquent !

     Alors les gardes retournent dans la ville, surveillant les mouvements des Germains.

     À Phalsbourg, Gertrude ne traîne pas. Elle a commencé ses initiations. Huit gardes sont endormis.

     « Serait-il possible,lui demande Adrien,  que tous nos gardes soient initiés ? Ce serait un avantage formidable contre nos éventuels attaquants !

     - Pas de problème, j’ai ici de quoi initier dix personnes ! .Je reviendrai pour m’occuper de la garde ! Combien d’hommes avez-vous ? 

     - Trente gardes en tout pour toute la ville. »



     Venant de l’ouest, une troupe arrive par les airs.

     Ce sont Dillon et ses Capitaines qui arrivent en renfort, chargés de moult carquois en bandoulière.

     Ils distribuent les flèches à tout le monde.

     « Finissons-en avec cette vermine ! »

     Et tous les gardes montent au-dessus des bandits, effectuant un tir circulaire qui ne laisse aucune échappatoire aux Germains.

     Et c’est bientôt le silence après la bataille !



     Adrien Bauer fait sonner la fin de l’alerte. Il ordonne aux citoyens de creuser un trou gigantesque dans la lande, afin d’y ensevelir tous ces chiens.

     Les blessés sont achevés, les cadavres dépouillés, les flèches récupérées. Trois cent quarante cadavres humains, et cent vingt cadavres de chevaux. Les gardes les soulèvent et les transportent mentalement vers la fosse, dans laquelle ils sont jetés. Quatre-vingts chevaux sont récupérés indemnes, un pactole pour la ville !

     « Comment vous remercier ? dit Adrien. Sans vous, notre cité ne serait plus qu’un tas de cendres !

     - Nous sommes tous solidaires ! lui précise Dillon. Les gardes que vous voyez viennent de tous les villages autour de Durandalem. Bientôt ils viendront même de Mettis et de Pont-de-Sarre. Nous allons former vos gardes pour qu’ils puissent défendre votre cité !

     - Oh, votre ambassadrice, Gertrude Hoff a déjà commencé !  lui répond Adrien le sourire aux lèvres. »



     Arrive le moment des adieux.

     « Avec ma patrouille, dit Sylvestre, maintenant que nous avons refait le plein de flèches, .nous allons continuer notre chemin vers Strateburgo. Nous repasserons vous voir au retour ! 

     - Grand merci ! Sans vous et les gardes de Durandalem, c’en était fini de notre cité ! remercie Adrien. Nous allons former plus de gardes afin d’anticiper ce genre de risque ! »

Et la patrouille s’envole alors en direction de l’est.



     « Mes Capitaines et moi, dit alors Dillon, nous allons rentrer à Durandalem,, avec notre ambassadrice et l’équipe qui était ici.  Brigitte Calman, Siel Rozanoff, Pries Rozanoff et Anne de Stef resteront donc avec vous pour quelques jours. 

     - Vous avez huit gardes initiés, qui devront surveiller d’en haut d'éventuels mouvements de troupes qui pourraient se faire, explique Gertrude. Auquel cas, n’hésitez pas à foncer vers Durandalem pour obtenir de l’aide. Je vais revenir ces jours prochains pour initier tous vos gardes. N’hésitez pas à enrôler aussi des filles, elles sont elles aussi très capables, vous savez ! 

     - Merci, Votre Excellence ! je suivrai votre conseil ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 14/09/2023 07H08
  Ambassadrices initiatrices.

     Pierrette de Coubes, en tête de la patrouille qui va à Mettis, survole la région lentement, à haute altitude. Tout mouvement sur la route est analysé.  Des éclaireurs sont envoyés dès qu’un nuage de poussière apparaît. Pour l’instant, ce ne sont que des fausses alertes : des voyageurs, des commerçants, des paysans, qui ne se sont même pas rendu compte qu’ils étaient observés.

    La troupe des ambassadrices en vol vers Mettis passe à proximité. Plus rapides, Anne Bonte et Claudine Schmidt, escortées d’Audebert d’Auster, Albertine Orossy et Léa Nonet, saluent la patrouille au passage, et filent vers la grande ville.  Les voici en vue des remparts de la cité. Albertine et Léa, qui sont de Mettis,  se proposent pour’aller établir le contact. Elles connaissent les gardes. Les voilà sur les remparts. Les gardes les connaissent, certes, mais c’est bien la première fois qu’ils les voient voler... surtout toute nues !

     « Allez prévenir Paul Igon, votre chef, que les ambassadrices sont là ! Et prévenez aussi Jean de Rott, le bourgmestre, ». 

     Paul arrive sur les remparts. Lui, il a déjà vu les ambassadrices nues. Il est moins surpris que ses gardes, mais quand même un peu étonné de la chose !

     « Bienvenue, Ambassadrices...Vous ne vous habillez donc jamais ? 

     - C’est la marque de Durandalem, lui répond Anne. Toutes et tous nous vivons nus, et nous le faisons savoir ! La simple nudité n’est pas répréhensible. Ce sont les pensées lubriques et les actes déviants qui le sont ! 

     - Oh, pour ma part, cela ne me dérange pas !. Mais que diraient Monseigneur l’évêque de Mettis, ou les abbés Marc de Frisko et Sylvain Cédère s’ils vous voyaient dans cette tenue ? »

     Anne et Claudine éclatent de rire.

     « Mais pourquoi riez-vous comme ça ? Qu'ai-je dit de si drôle ?

     - Eh bien, lui explique Claudine, figurez-vous que Monseigneur l'évêque et les deux abbés,  nous les avons déjà côtoyés très intimement  à Oche, lors de la bénédiction de la Chapelle. Nous étions nues, eux aussi étaient nus, et l’Empereur Charlemagne lui-même était nu ! C’est même à cette occasion que l’Empereur nous a nommées Soldates de l’Empire Romain d’Occident, ce qui nous a permis d’accéder au titre d’Ambassadrices ! »

     Le bourgmestre arrive à son tour. Lui aussi les a déjà vu nues, et il connaît bien les principes de Jacou.

     « Bienvenue,  Vos Excellences les Ambassadrices de Durandalem !  Vous devez être fatiguées après ce vol... Venez, vous allons vous servir un petit remontant ! 

     - Merci, Messire de Rott, répond Anne. Nous vous suivons volontiers. Mais vous savez, le vol a été court, il a duré moins d’une heure ! 

     - Moins d’une heure ?!  Alors qu’il m’en a fallu cinq, à moi,  pour revenir de Durandalem ! 

     - C'est que nous, nous pouvons nous déplacer six fois plus vite qu’un cheval au galop...

     - Impressionnant... Vraiment très impressionnant ! »



     Ils arrivent dans la grande salle de garde, ou quelques gardes sont au repos.

     Avant que les filles entrent, Jean de Rott leur dit :

     « Messieurs et Mesdames, pas de réflexions houleuses ou de sifflements, je vous prie. Voici les ambassadrices de Durandalem, Malgré leur jeune âge, vous leur devez le respect ! »

     Anne Bonte et Claudine Schmidt font leur entrée,.accompagnées de leur escorte,

     Les gardes présents sont subjugués par la beauté de ces jouvencelles rousses à forte poitrine, nues, et le sont tout autant en voyant leurs collègues Albertine Orossy et Léa Nonet toute nues !

     « Vous allez être initiés par ces Excellences ! 

     - Euh....En quoi au juste va consister cette initiation ? demande un garde, pas très rassuré.

     - Oh, rien de douloureux ! Nous allons vous donner un breuvage qui va vous endormir...

     - Et c’est tout ? Doit-on être nu ?

     - Que nenni, rien d'obligé ! Mais vous pouvez, si vous le désirez... On est si bien, nu ! »

     Les regards se tournent vers Jean de Rott.

«  Oui, bien sûr, vous pouvez !

     - Et alors, quel sera le résultat ? 

     Anne précise :

     « Vous aurez le pouvoir de communiquer entre vous par la pensée. Vous pourrez aussi déplacer les objets et les êtres vivants à distance.  Vous aurez aussi la faculté de voler dans les airs, comme les oiseaux, mais à une vitesse six fois supérieure à celle d’un cheval au galop ! La seule condition, pour l’initiation, c’est le silence... Alors, celles et ceux qui ne sont pas allongés, je les prie de sortir ! » 

     Anne et Claudine, après s’être désaltérées, administrent la potion à vingt gardes- dix hommes et dix femmes - allongés sur des lits de camp. Les femmes se sont déshabillées, et quelques hommes les ont imitées.

     Tout le monde sort de la salle de garde. Les ambassadrices restent devant la porte.

     « Il y en a pour une bonne demi-heure ! Essayez de ne pas faire de bruit devant la salle...»



     Pendant que les gardes dorment, Anne explique au chef des gardes de Mettis la tactique utilisée par les soldats de Durandalem pour arrêter une troupe :

     « D’en haut, ils ne vous voient pas venir, surtout si vous arrivez dos au soleil. Ils ne peuvent pas vous voir ! Vous éliminez en premier les cavaliers, ce sont généralement les chefs ! S’ils ont des chariots, vous tuez les conducteurs, et abattez un des chevaux des attelages,  cela arrêtera leur progression. Ensuite vous montez assez haut au-dessus d’eux, suffisamment pour être hors de portée de leurs flèches, et vous leur envoyez un déluge de vos flèches à vous. Celles-là tomberont vers le sol et atteindront leur but ! 

     C’est cette technique qui a permis à nos dix Capitaines et à quelques gardes de venir à bout de cinq cents soldats de Khan, il y a deux mois à Naborum. Même chose la semaine dernière à Pont-de-Sarre, et hier à Phalsbourg ! Ils étaient deux cents cavaliers et une centaine d’hommes de troupe, des Germains de Khan ! Eh bien, tous sont morts, et aucun blessé de notre côté !

     - Vous en connaissez un rayon côté stratégie ! dit Paul Igon, admiratif.

- Nous avons eu les meilleurs instructeurs du monde : le Général de l’Empire Dillon  d’Ortega et les Capitaines de l’Empire ! Ils nous ont aussi appris à nous battre et à nous défendre, au cas où on nous prendrait pour de faibles femmes ! Qu’on se le dise...

     - Oh, je m’en garderai bien ! rétorque Paul. Et nul ici n’osera lever la main sur une ambassadrice !  ».



Des initiations qui vont bon train !

    

          Au bout d’une demi-heure, les vingt gardes sont réveillés. Anne les met en condition.

     « Essayez de parler avec votre voisin, sans ouvrir la bouche ! »

     Les gardes, émerveillés, se rendent compte que cela marche !

   «  Essayez maintenant de soulever votre voisin. Si vous le voulez, vous le pouvez ! »

     Et cela marche aussi !

    « Maintenant, essayez de vous soulever vous-même ! »

     Et les vingt gardes décollent du sol... Ça marche... ou plutôt ça vole !

    « Bien... Maintenant, les gardes, suivez-moi ! »

     Et Anne part d’abord en longeant les remparts, suivie des vingt gardes qui volettent à un mètre du sol.

     Puis elle monte et se pose sur les remparts, suivie par les initiés. Les gardes sur les remparts sont ébahis !

     « Maintenant, ordonne-t-elle en pensée, nous sortons ! Suivez-moi !  »

 Elle s’élance et monte vers le ciel, suivie par une ribambelle de gardes. Les femmes sont nues, les hommes se sont mis nus aussi. Toutes et tous sont encore tout éblouis par les nouvelles prouesses dont ils sont maintenant capables. Quel plaisir de voler nus ! Et quel magnifique paysage...Jamais ils n’avaient vu ainsi la région et la cité de Mettis d’en haut !

     « D’ici, vous pouvez repérer des troupes à des lieues de distance. Les nuages de poussière sont très significatifs à ce propos. Mais ne nous éloignons pas... Ce sera la dernière fois que vous volerez sans armes. Vous devrez toujours porter un arc et un carquois rempli. À présent, retournons dans l’enceinte de la ville ! »



     Dans la salle de garde, Claudine a pris en charge les vingt gardes suivants, dix huit filles, jeunes recrues, deux garçons, et le chef des gardes, Paul Igon. Toutes se sont mises nues, Paul Igon aussi. Les jeunes garçons ont suivi.

      « Reposez-vous, les initiés, dit Anne,.mais pas dans la salle de garde.  Le silence doit régner !  Vous irez remplacer les gardes en faction dans une demi-heure, afin qu’eux aussi soient initiés ! 

     - Je voudrais moi aussi bénéficier de ces pouvoirs, demande Jean de Rott. C’est possible ?

     - Bien sûr ! Et les ouvriers qui portent de lourdes charges devraient eux aussi pouvoir en bénéficier ! 

     - Bonne idée ! Nos tailleurs de pierre,et nos cantonniers seront ainsi bien soulagés dans leur tâche ! Je les fais mander sur l’heure... »

     Et ainsi Anne et Claudine passent le reste de la journée à initier tous les gardes, les gens d’arme, les travailleurs de force.

     « Excellences, vous avez fait du bon travail ! les félicite Jean de Rott.  Et nous nous sommes habitués à la nudité ! Nos gardes l’ont déjà toutes et tous adoptée, avec mon consentement ! Mais la ville n’est pas encore prête à passer au stade de cité nudiste. Nous allons progressivement habituer la population au caractère normal de la nudité. Ainsi, les gardes en faction seront nus la journée, si le temps le permet...

      - Ce sera un bon début,  approuve Claudine. Surveillez les alentours de la cité ! Si vous montez assez haut, comme nous l'avons fait il y a une heure, vous avez une excellente vue de toute la région !

    - Et en plus, ajoute Anne, comme l’a toujours affirmé Jacou notre Maître de l’Empire, d’en haut, vous vous rendez bien compte que la Terre est ronde, et non plate ! . 

     - Nous allons maintenant prendre congé, conclut Claudine. Si vous avez besoin de nous, ou d’un renfort en cas de troupes en nombre, Durandalem est à moins d’une heure de vol de Mettis ! »

     Et nos ambassadrices rappellent leur trio d'escorteurs, qui passaient le temps à la terrasse de l’auberge, tout nus à la vue des habitants.  Des habitants qui parfois y allaient gaîment avec des commentaires pas toujours amicaux ! Certains sont même venus se plaindre auprès de Paul Igon et Jean de Rott, qui leur ont répondu, à leur grand étonnement, que les gardes avaient tout à fait le droit d’être nus !

    Et les voilà repartis. Anne Bonte, Claudine Schmidt, et leur escorte s’envolent vers Durandalem. Mission accomplie !



   À Pirmasens, les gardes voient arriver une petite troupe, nue, par la voie des airs. Ce sont l’ambassadrice Edeltraud Bour et son escorte : Chantal Légauries, Carmen Ladanz et Apollinaire de Bœuf.  Aussitôt arrivée, Edeltraud commence à initier les gardes, les gens d’arme, et quelques volontaires pour alerter en cas de besoin.Le cantonnier lui aussi est initié. Après trois séances, toute la cité est abondamment pourvue d’initiés !  Edeltraud prend alors congé, en repartant avec les gardes restés sur place, Anne Choure, Madeleine de Proust, Firmin de Conté et Paulin Surcouf. Mission accomplie là aussi !

    À Manderen, les maçons, qui ont déjà été initiés à Durandalem, accueillent l’ambassadrice Valérie Burg et son escorte : Anne Choure, Gustave Aifele et  Philibert d’Argenteuil. Aucun problème sur le chemin, la route est déserte.  Puis, ayant initié tous les gardes et tous les volontaires de Manderen, la troupe rentre à Durandalem. Une mission accomplie de plus !

     À Dieuze, Agnès Hune a été accueillie chaleureusement par Alfred Astair, ainsi que son escorte Madeleine de Proust, Albert Erstein et Ulla Mour. Les habitants - surtout les garçons- sont fascinés par cette jeune créature rousse toute nue. L’initiation de six gardes et de six volontaires du bourg se passe bien. Agnès explique le principe de surveillance en hauteur, et la nécessité de prévenir en cas de troupes suspectes aux environs,.Puis ils repartent de Dieuze, Là encore, mission accomplie !

     À Saint-Louisbourg, Armand Della, le bourgmestre, est soulagé de voir arriver l’ambassadrice.  Depuis les derniers événements survenus dans la région, il n’est pas rassuré ! Quand Berthe Hoff se présente avec Aline Espèrès et Brice de Niss, les gens l’applaudissent.

     « Bienvenue, Votre Excellence ! Et bienvenue à votre escorte ! Beaucoup de nos jeunes veulent se former pour devenir gardes. Je pense que la perspective des  pouvoirs octroyé aux gardes y est pour beaucoup ! »

     - Je m'en doute, dit Berthe. Commençons sans plus attendre ! »

       Et une fois initiés les douze futurs gardes de la future milice de Saint-Louisbourg , Berthe et son escorte retournent à Durandalem. Là aussi, mission accomplie !
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 18/09/2023 23H17
  Mutinerie au bagne de Deux-Ponts.



           Après avoir survolé Pont-de-Sarre, le groupe d’Angèle Hune arrive en vue de Deux-Ponts.

    Il n'y a rien eu de suspect à signaler sur le chemin...

   Mais une fois à Deux-Ponts,  la bourgmestre Marie Starr qui les accueille est fort préoccupée !

    « Vous arrivez à pic...  Figurez-vous qu'une mutinerie a éclaté dans le bagne ! Une dizaine de forçats se sont libérés en tuant leurs geôliers... On ne sait trop comment ils y sont parvenus ! Toujours est-il qu'après leur forfait, ils se sont barricadés dans le fort avec quatre otages pris parmi le personnel. Ils ont verrouillé les portes, rendant l’accès impossible.  Les autres forçats se sont rendus sans conditions.. 

    - Il vous reste des gardes disponibles ? s'enquiert Angèle. Dans moins d’une heure, ils pourront disposer des pouvoirs nécessaires, et mettre fin à cette rébellion... Quant à vous, Olaf, Ingrid et Alain, allez survoler le fort, et tirez à vue sur les mutins que vous verrez... Pas de pitié, abattez-les ! »

      Les trois gardes s’envolent, tandis que Marie Starr rassemble tous ses gardes pour leur initiation.

     Au-dessus du fort, les trois habiles archers font un carton ! Le premier mutin s’écroule, puis deux autres, et encore trois. Ils n’ont pas compris que les flèches leur venaient d’en haut !

    Il n'en  reste à présent plus que quatre, qui se servent des otages comme boucliers humains. Mais Olaf et Ingrid York sont des Vikings, ils ont un tir très précis. Deux  mutins de plus sont terrassés, le sommet du crâne transpercé. Les deux derniers, affolés, libèrent leurs otages et disent se rendre. Mais  trop tard, Alain  a déjà tiré ! Deux flèches sifflent coup sur coup, perçant le cœur de leurs cibles.

     Alors, les otages  rouvrent les portes du fort, permettant aux gardes d’y accéder.

     Il n’y a plus de mutins. Juste dix cadavres.

     Les trois gardes de l’escorte descendent devant le fort.

     « Bravo, vaillants gardes, vous avez maté la rébellion ! 

     -  Vous êtes des héros ! clame Marie Starr. »

     Les corps des mutins et ceux des victimes, hélas au nombre de six, sont sortis du fort.

     « Et moi qui devais envoyer demain cinq de mes gardes pour la brigade régionale, se désole Marie Starr. Avec six gardes en moins, je ne vais pas pouvoir le faire dans l’immédiat ! . 

      - Pas de souci, la rassure Angèle.Je préviendrai Jacou et je lui expliquerai la situation, il comprendra ! Et puis, vos gardes ne vont pas tarder à se réveiller, ils seront nantis des mêmes pouvoirs que mon escorte...»

 Une fois que les gardes ont émergé, et après leur avoir fait faire leur petit vol d’initiation, Angèle, Ingrid, Olaf et Alain prennent congé, et s’en retournent vers Durandalem..

     En survolant Pont-de-Sarre, ils se réjouissent de contempler la cité paisible, les gens qui se promènent nus dans les rues, et qui prennent du bon temps au bord de la rivière…
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 21/09/2023 22H35
    Les rapports des patrouilles.



    Les Ambassadrices rentrent à Durandalem les unes après les autres, et tour à tour font leur rapport à Jacou. Tout s’est bien passé, et de nombreux gardes sont maintenant initiés.

    Angèle Hune raconte la rébellion au bagne de Deux-Ponts, et la façon dont son escorte a maté les mutins, en les tuant tous. Elle fait part aussi du regret de Marie Starr de ne pas pouvoir fournir cinq gardes de Deux-Ponts pour les patrouilles, vu qu'elle en a perdu six dans la rébellion.

    Gertrude raconte le massacre de Phalsbourg :  plus de trois cents Germains y sont restés, avec l’intervention de la patrouille de Sylvestre Stalon rattrapée par Pauline Espèrès, et la venue des Capitaines menés par  Dillon, qui ont achevé les assaillants.

    Anne Bonte évoque les nombreux gardes qu'elle a initiés avec Claudine Schmidt... Même le chef de la garde et le bourgmestre de Mettis y ont eu droit  !  Léa Nonet, une des gardes venant de Mettis, raconte les problèmes que sa nudité a causés de prime abord,  et la décision du bourgmestre d' imposer la nudité à tous les gardes en faction, à leur grande satisfaction, pour habituer les habitants.

    Agnès Hune est revenue de Dieuze, tout s’est bien passé.

     Berthe Hoff était à Saint-Louisbourg, où beaucoup de jeunes voulaient être initiés. Eh bien, c’est fait !

     Edeltraud Bour est revenue de Pirmasens, avec les gardes relevés Anne Choure, Madeleine de Proust, Firmin de Conté et Paulin Surcouf. Chantal Légauries, Carmen Ladanz et Apollinaire de Bœuf, sont restés sur place.

   Valérie Burg arrive de Manderen. Tout un bataillon de maçons voulaient bénéficier de l’initiation. Ce fut fait, et bien fait !

     « Bravo les Ambassadrices,  vous avez rempli vos rôles à la perfection !  Bravo aussi à Ingrid York, à Olaf York et à Alain Bon, vous avez grandement contribué à forger la réputation de la brigade régionale !   Et bien sûr, merci à tous les gardes qui vous ont accompagnées ! »

    Deux patrouilles sont elles aussi de retour. Celle de Mettis, commandée par Pierrette de Coubes, n’a rien à signaler. Celle de Mittersheim, menée par Edmond Danton, revient également bredouille.

Voici qu'arrive une troisième patrouille, commandée par Joseph Ikast. « Après Manderen, nous avons poussé jusqu’au-delà de Bettembourg, à la limite de l’Austrasie, et n’avons rien vu de suspect. »

Éric Lerouge revient de la visite de l’ouest vers Mousson avec sa patrouille. « Nous avons poussé notre visite jusqu’à Boudonville à l’est de Nanciaco, et n’avons pas repéré  de troupes sur les chemins. »

      « Parfait ! répond Jacou.  Merci à toutes et à tous !  Demain, nous aurons des échos de Strateburgo, avec la patrouille de Sylvestre Stalon. Et demain, madame et mesdemoiselles les ambassadrices, nous continuons à initier ! Vous irez à Tenquin, Falkenberg, Téterchen, Lingen, Gmunden, Vic, Maranges, et Pont-de-Sarre. 

     Des patrouilles partiront vers le sud, vers Saraburgo et les monts Vogésiens,  Pour le sud-est, vers Andesina et Divio, Vers le nord-ouest, vers Caturiges et Vereduno. Vers le nord-est pour Oche, Un groupe partira pour Burtoncourt, afin de recruter et de former des gardes pour le monastère. 

     Voilà ! je crois que je vous ai tout dit... Mais je crois  qu'un de nos Capitaines de l’Empire, François Bauer,  aimerait nous parler.  François, nous t'écoutons !

   - Eh bien, je viens d'avoir cinquante ans,  et vous êtes toutes et tous invités à fêter ça dignement à l'auberge après la douche ! Tout le village est invité ! »

    Une clameur d’enthousiasme s'élève aussitôt de l'assistance !  Et tout le monde va vite se faire propre pour aller faire la fête...
Message edité le 26/09/2023 14H06
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Wasquehal Wasquehal
Posté le : 22/09/2023 08H26
Coucou Robert, tu en es à combien de pages maintenant ? bonne journée à toi .
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 26/09/2023 14H03
je dois être autour de 1000 pages...l'histoire continue...
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 26/09/2023 14H05
Les cinquante ans de François.



    À l’auberge, on pousse les tables pour laisser de la place sur la terrasse... C'est une fête d'anniversaire où il va y avoir du monde !

     Benjamin et ses musiciens sont déjà installés. Apollinaire ne devrait plus tarder !

     Quelques villageois sont déjà là.

     Les habitants des lieux, bien sûr : Child, Michel Hoste et Mikael  et Manon, les enfants de Marion. Claude Bardot et Bernard, Josiane et Joelle, les enfants de Julie.

     Moi, Robert Schmit, et Estelle mon épouse. Mes enfants Benjamin  et Alison . Jenny Stein. Jérémoy Mayer, Agathe Stein et Gérôme Hune. Nathan Mayer et Valérie Burg, et leurs enfants Robert et Pascal.  Léo Mayer, Léa Fart et leurs enfants Manuel  et Emma.

     Les dernières arrivées au village, les filles de joie Margot Lemaire et Adèle Frisque, sont heureuses d’annoncer que leurs cabinets de "consultation" sont désormais ouverts !

Avec un clin d'œil, Simon Schmit  le barde se met à gémir :

     « Oooh, j’ai tout à coup comme une douleur au bas-ventre, docteur Margot !

     - Alors, venez immédiatement à mon cabinet, il faut voir cela de plus près ! 

     Et les deux jeunes s'éclipsent de l’auberge, sous les rires de tout le monde.

     Ils se rendent dans le nouveau cabinet, aménagé dans le local des douches communales.  Quelque temps plus tard, ils sont de retour, tout souriants.

     « Alors, c’est grave ? feint de s'inquiéter Garfield, le frère jumeau de Simon.

     - Oh non, Dieu merci, une petite coupure de rien du tout... Il a suffi à Margot de sucer la plaie !  »

     Et tout le monde de s’esclaffer à nouveau !

     François arrive. Il emmène avec lui Isabelle Nacht, tous les fermiers et leurs moitiés : le Fernand Bauer, Pauline Basin et Francis Bauer, Paul Dor et Joséphine Bauer, Pierre Dor, le Borgne Bauer et Audrey Lemas, Édouard Basin et Jeanne Muller, Gildas Dor et Judith Koch, Jacques Basin et Nadège Schaff.

     Armand et Achille Horn ont apporté un excellent vin avec eux ! Et, comble de bonheur, les deux œnologues, Jeannette et Paulette, leurs filles d’adoption, blessées, vont nettement mieux, elles sont là à participer elles aussi à la fête !

     Emanuel Frisch, le bourgmestre adjoint, arrive avec ses parents Raoul et Raymonde, et avec Jeannette Deir et ses enfants Jeannot et Jorge. Il aura une déclaration à faire, dit-il, mais il la fera quand tout le monde sera là !

     Les mineurs sont arrivés, avec leurs compagnes, Roger Basin et Rose Spohr, Georges Basin et Josie Bern, Louis Basin et Marianne Tritz, Fabrice Spohr et Elodie Spohr, Philippe Maigret et Zoé Lombard.

    Voici les habitants de la fonderie, Axell Wilkinson et Gabriele Krier, Charlotte et Léon Wilkinson, les gardes Roland et André  Martinet, Helga et Gretel Wilkinson .

     Les habitants du moulin, P’tit Louis Muller et Bertha, Isabeau Muller et Manon Germain, Roger Koch et Aline Hair, Grégoire Muller et Annie Stock, Gustave Muller, Charles Muller, Louis Koch,

     Le curé Charles Higgins lui aussi est là.

     Mikael Thiel et Amandine Bardot sont venus avec leurs enfants, Eli  et Abraham, et avec Yvette Welch, la veuve de Michel Wald.

     Émile et Adèle Pferd ont tenu eux aussi à être là, accompagnés par Joelle Wasch, José  et Nestor Pferd, Josiane Welch, Hantz  et Norbert Burg, et Vivien Stock.

     La maison des cantonniers arrive : Apollinaire de Valz, qui va rejoindre ses musiciens. Pierrot Stein et Gisèle, Claude Stein et Marie, Félix Stein, Fabien Hune.

     Clovis Hune et Clothilde sont aussi venus, avec Georges Hair et Line.

     Les jeunes bouchers, Georges Wilkinson et Isabelle Spohr arrivent, accompagnés des apothicaires, Claude Kaas et Rosine, et de Maxime, toujours célibataire.

     Denis Pépin et Béatrice ont tenu à être là, malgré leur grand âge. Mais le docteur Marie Brett garde un  œil sur eux !

     Les soixante-sept habitants de la Résidence et des Garderies I et II sont présents. Je vous en épargnerai la liste détaillée, de même que celle des trente-sept occupants  des Thermes, qui ont fermé boutique et arrivent ensemble.

    Les derniers sont les habitants de l’ancienne école : Anne, Angèle, Josette et Josiane Bonte, Gertrude, Berthe, Paulette et Annie Hoff, Joelle, Claudine, Claudette et Claudia Schmidt, Edeltraud Bour, Giselle Isabelle et Anaëlle Halot,  Plus Anatole et Chantal Iser, Dillon d’Ortega, Esther Maigret, Gael Wasch et Marianne Wald, Joel Wasch et Mariette Wald, et, pour finir en beauté,  notre vénérable bourgmestre Jacou Artz !

     Bien sûr, l’hôtel des Thermes est rempli de gardes, près d’une centaine, qui eux aussi se présentent à l’auberge.  Ils sont encadrés par les Capitaines Armand Capes, Alix Holz, Gabin Fleich, Achille Gouvy, Xavier Stamm, Joseph Brett et Hugues Schaff.

     « Restons dehors, l’auberge est bondée, dit Hugues. Nous allons nous installer autour, sur la route, sur les abords… Restons discrets, laissons les habitants du village fêter leur Capitaine comme il se doit ! »

       Les neuf soldats de l’Empereur se joignent eux aussi à la fête :  Joseph Ikast, Audebert d’Auster, Brice de Niss, Pierrette de Coubes, Berthe Urbain, Aline Espèrès, Ulla Mour, Chantal Légauries et Carmen Ladanz. 

    Il ne  manque que celles et ceux qui sont assignés dans les bourgs sensibles, ainsi que la patrouille de Strateburgo, qui ne rentre que demain.
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 28/09/2023 12H20
    L’ambiance est on ne peut plus festive. Il y a en tout, une fois bien compté, pas moins de trois cent soixante-cinq convives !

     Les chants d’anniversaire s’enchaînent, à droite, puis à gauche. François est chaleureusement félicité, sollicité de toute part, et trinque avec tout le monde... Pour le maintenir debout, son épouse Isabelle Nacht, qui n’est jamais loin, lui a déjà fait boire par deux fois du breuvage dessoûlant.

     Les musiciens jouent des airs de circonstance, repris en chansons par des voix braillardes et quelque peu avinées. Mais Benjamin, avec mon aide, a fabriqué des cônes porte-sons pour sa lyre et pour les instruments des musiciens,  et des cônes-voix pour ses bardes. Ils parviennent ainsi à couvrir ces bruits de beuveries qui sinon envahiraient l’auberge !

     Il y a du monde partout. Même l’échoppe contiguë à l’auberge est remplie ! 

     Armand se rend compte que ses réserves de vin vont toutes y passer...

     En se faufilant, tellement l’auberge est pleine, il va demander à Child s’il a encore des réserves. Une centaine de gardes assoiffés attendent dehors !

     Child lève les bras…

     « Oh, quand il n’y en aura plus, on sortira les réserves de gnôle du Fernand ! »

     Le Fernand, assis au coin du comptoir,  est bien d’accord.

    « Sors-la donc tout de suite ! Ma foi, j’en boirais bien une rasade...

     - Attention, le Fernand, dit Child  en éclatant de rire. Souviens-toi un peu de ton anniversaire à toi ! À la fin, tu ne faisais pas le malin !  »

 Et il lui sert un godet. 

     C'est à ce moment que le bourgmestre adjoint, Emanuel Frisch, monte sur le comptoir pour faire son annonce dans le brouhaha ambiant,  muni d’un cône porte-voix que lui a donné Benjamin.  « Oyez, oyeeez ! »

     Le silence se fait...

    « Mes chers concitoyens, Durandalémoises, Durandalémois... J’ai une nouvelle importante à vous communiquer... Jeannette Deir et moi, nous allons nous marier !   Nous célébrerons nos noces la semaine prochaine, en l’église de Durandalem, et l’abbé Charles Higgins nous donnera sa bénédiction ! Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, nous attendons un bébé... Ce sera peut-être pour Noël ! »

     Avec le porte-voix, cela s’entend jusque de l’autre côté du village, comme en témoignent mentalement les gardes de nuit sur les remparts. Et c’est l’acclamation générale !  Les vivats succèdent aux bravos.

     « La prochaine tournée est pour moi ! » clame dans le porte-voix Raoul Frisch, le père du futur marié. 

     « Mais cela va te ruiner ! s'écrie Child, trois cent soixante cinq personnes, tu te rends compte !

   - Oh, lui assure le banquier,  rien qu'avec ma part sur les retours d’investissements de Durandalem, j'ai largement de quoi payer cent tournées. Cinquante pour cent des bénéfices sont pour moi, l’autre moitié  pour la communauté. »

     Et il reprend le porte-voix :  « Joyeux anniversaire, François Bauer ! »

     Toute l’assemblée reprend la chanson d’anniversaire, accompagnée par Apollinaire au porte-voix.

     La fête se poursuit fort tard dans la nuit.  Les réserves de Child sont vides !

     « Demain, il va falloir que je fasse un saut à Mettis pour faire le plein ! »

     Armand veut le rassurer :

     « Demain, j'irai avec Achille et les filles chercher quelques muids de vin à Divio et à Lugdon. Si on pouvait avoir un grand chariot à quatre chevaux, et une bonne escorte ! »

     - Moi je veux bien faire le voyage pour Mettis, dit Gael, je dois me renflouer en flèches, le stock est vide, avec tous ces soldats !  Il est tard, mais il serait temps de lancer les fabrications de flèches à Durandalem. J’ai repéré dans la forêt, quelques essences de robinier et de frêne, pour obtenir les meilleurs fûts. Nous devons aussi planter des robiniers, cela pousse vite, et nous aurons rapidement ce qu’il nous faut. Je vais en parler à Jacou ! »

     Jacou est d’accord.

   « J’en parlerai à Chantal, pour trouver les meilleurs jeunes pousses de robiniers. On pourra les planter sur la colline nord, il y en a déjà qui poussent à l’état naturel. Le terrain est propice ! Et pour les pointes, nous avons les meilleurs forgerons de l’Austrasie, ne l’oublions pas...»



     Peu à peu, les convives s’en sont allés. les habitants ont regagné leurs maisons et leurs appartements, certains en titubant quelque peu... Les soldats ont regagné les Thermes. Rémi et Raymond Stock ont dit en partant qu’ils allaient laisser les portes des Thermes ouvertes encore une heure.

     Je suis parti me coucher, avec Estelle, qui n’en pouvait plus.

     Dans l’auberge, il reste les aubergistes, Marion et Julie, et leurs mari, Michel Hoste et Claude Bardot, qui sont revenu donner la main au rangementaprès avoir couché les enfants.

     Child est assis derrière le comptoir, en train de siroter une liqueur qu’il a dénichée au fin fond de la cave. « Hips... La dernière bouteille ! »

     Le Fernand a dû se faire porter jusqu’à la ferme par ses commis. Il avait trop regouté sa gnôle.  Mais quand même nettement moins que le jour mémorable de son anniversaire !

     Gael et Joel sont restés pour aider, avec leurs épouses Marianne et Mariette, et Jérémoy est resté aussi pour aider Alison.  Et Aline est aidée par Roger.

Gael en profite pour toucher un mot à Jérémoy au sujet des pointes de flèches, et le forgeron est enthousiaste ! « Nous fabriquerons les meilleures flèches d’Austrasie ! »

    Quand  Marion ferme enfin les portes de l’auberge, la cloche de l’école sonne quatre coups.

Et le silence règne à nouveau dans le village..,
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Posté le : 04/10/2023 09H04
Lendemain de fête.

   

Le soleil s’est levé, il fait déjà chaud.  Mais certains habitants de Durandalem ont bien du mal à sortir du nuage embrumé de leurs têtes...

     Isabelle Nacht est allée demander du secours auprès de Marie Brett. Son François ne va pas bien du tout : de grosses douleurs sur le côté droit, et une migraine carabinée ! Marie diagnostique une magnifique crise hépatique, encore accentuée par la potion,  qui fait négliger les signaux d'alarme du corps quand on consomme trop d’alcool.

     « Combien de fois a-t-il bu de cette potion qui dessoûle ? demande Marie.

     - Cinq fois ! Il a trinqué avec tous les participants, plus de trois cents ! 

     - Alors, plus d’alcool pendant dix jours !  Et des tisanes, je t’enverrai Chantal pour cela.  Tu peux déjà lui faire boire cette décoction d’écorce de saule, cela calmera ses maux de tête ! Et repos complet, sans bouger, pendant au moins trois jours ! »

  

Ordres de mission des ambassadrices.

    Jacou se rend aux Thermes, où les soldats prennent le petit déjeuner. Certains ont de piètres mines, après cette mémorable soirée...

  « Mesdemoiselles les ambassadrices, vous allez continuer votre mission, à savoir initier les gens dans les villes et villages des environs. Sauf toi, Valérie Burg. Aujourd’hui , tu resteras ici pour aider Chantal et Marie à soigner toutes celles et tous ceux qui ont fait cette nuit... des excès d’abus, et des abus d’excès, comme dit toujours Robert !

     Agnès Hune, tu iras à Tenquin, escorté par Firmin Jessop, Albert Fouit, Georges Décrié, Annie Bour, Elga Wink et Gabriele Polder.

     Angèle Hune, direction Falkenberg, avec pour t'escorter Hubert et  Norbert de Reup, Georges Touret, Aline Hose, Béatrix Land et Joséphine Maud.  

     Anne Bonte, destination  Téterchen, escortée par Amédée Pauliat, Alfred et Albert Thune, Josette et Josiane Paulus, Sophie et Paulette Orlan.

     Gertrude Hoff, vol jusqu’à Lingen, avec Johan Sorbe, Adolf Schmit, Hantz Triel, Anna Prest, Louise de Park et Adèle de Visse.

     Berthe Hoff, pour toi, ce sera Gmunden, en compagnie de Roméo Oper, de Hugo et Roméo Spohr, de Michèle Past, de Myriam Erika, de Claude et Claudette Rouste.

     Claudine Schmidt, tu iras à Vic, avec Alex Miel, Francis Tell, Éric Burn, Albertine Orossy, Léa Nonet et Bernadette Subir.

     Edeltraud Bour, tu iras à Maranges, escortée par Paul Deir, Georges Dufour, José Flaine, Martine Martin, Paulette Paupe et Marie Gaulle.

     Voilà, Vos Excellences. Mais passez d'abord prendre les potions chez Chantal. Et aussi de l’or,  pour payer vos repas, et pour aider les gens en cas de besoin. N’oubliez pas, votre mission est d’initier les gens, qu'ils soient soldats ou pas. Et si vous rencontrez des troupes suspectes, envoyez ici un messager.  N’intervenez que si des gens sont en danger !  Bon vol à toutes et à tous ! »



La formation des patrouilles.

  « Bon ! Maintenant, au tour des patrouilles.  Vaillants soldats de l’Austrasie, nous allons continuer à patrouiller !

     Joseph Ikast, tu iras patrouiller du côté d’Andesina et de Divio, au sud-est. Ta patrouille sera formée de Jean Dart, Youp Zimme, Bert Karr, Isabelle de Neck, Brigitte Surcot, Gabriele de Mess, Pauline et Paulette Rung, Annie et Lassie Corda.

     Audebert d’Auster, tu mèneras la patrouille qui va visiter Saraburgo et les monts Vogésiens. Vous aurez à patrouiller longtemps. Prévoyez un bivouac si vous ne trouvez pas d'hébergement chez l’habitant. Vous serez seize : Brice de Niss, Pierrette de Coubes, Michel Risle, Théodore Gouvy, Armand Fritsch, Émilie Jovi, Marie Suiré, Pénélope Brousse, Josette le Coup,  Rosie et Marie Jane, Hermine Serf, Angèle Fringe, Chantal Elouis, et Mia Rossi.

    La patrouille pour le nord-ouest, vers Caturiges et Vereduno, partira également pour deux jours. Elle sera commandée par Berthe Urbain et Aline Espèrès, avec Aloïs Barn, Frederic Masson, Juliette Opér, Monique Trulli, Mariette Saujon, Alain et Alexandre Vikos, Amandine Scheer, Anne Kroux et Annie Bour. Vous prévoirez vous aussi de quoi passer la nuit.

     Un groupe partira vers Burtoncourt recruter des gardes pour le monastère. Benoît Suif, Éric Dombes et Hantz Trancène. Vous serez dirigés par Alix Holz, Capitaine de l’Empire, et par les frères d’Ortega. Vous resterez le temps qu’il faudra. Vous aurez quatre nouveaux gardes à former. Vous ne reviendrez qu'une fois sûrs de leur efficacité pour garder le monastère. Vous ramènerez nos gardes à nous. Vous disposerez de blancs-seings pour voir les bourgmestres du coin. Cela va vous prendre jusqu’à dix jours.  Allez-y à cheval !

     Enfin, une patrouille de vingt soldats s'en ira vers Oche. Chantal Légauries dirigera Ulla Mour, Carmen Ladanz, Joelle Mépied, Ange Ahr, Hélène Port, Arielle Dombes, Paul Hose, Norbert Hill, Jorg Anis, Michel Effane, Pierre Kirov, Frantz Hers, Joel de Mess, Joseph Karan, Mikael Franc, Eugène Passe, Jean Chris, Paul Pista, Pierrot et Paulo Gaulot. Cette région est particulièrement trouble. Soyez vigilants !

Comme les Ambassadrices, chaque patrouille est munie de sacs d’or, pour négocier au mieux les repas, et pour aider au besoin la population. Soldats de la patrouille régionale, allez-y ! »

    Et sur ces derniers mots de Jacou, plus d’une centaine de femmes et d’hommes s’envolent  dans toutes les directions. L’opération est bien lancée !
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Posté le : 08/10/2023 15H45
Encore d'autres missions !

     

Au portail est, une troupe à cheval se présente.

     « Qui êtes-vous ? demande Alexa Dumas, qui est de garde avec Benoît Spohr.

     - Nous sommes les renforts de Pont-de-Sarre, pour la brigade régionale. »

     Benoît demande mentalement à Dillon ce qu’il doit faire.

      Dillon lui répond de les envoyer aux Thermes, où il les attendra.

     Et la troupe entre dans le village et arrive aux Thermes.



« Bienvenue, les soldats de Pont-de-Sarre ! .

     - Merci Dillon ! Tu connais tout le monde, je crois. Moi, je suis Pierre Martin, le capitaine de la troupe Et voici Paul et Adolf Martin, Alex, Albert, Alain et Alix Jamot, Adolf Rimmel, Paulus Kern, Gorg Pietra et Boris Elsie. Quant à ceux de Deux-Ponts, ils ne viendront pas, il y a eu un problème au bagne ! 

     - Je sais, nos gardes y étaient ! Oui, je vous connais tous. Et vous êtes tous initiés, je crois. 

     - C’est exact...  Il le fallait bien, face à la menace des Germains ! 

     - Et pas de problème, sur la route pour venir ? 

     - Non, pas encore, mais cela peut arriver ! 

     - Justement... Puisque vous êtes opérationnels, tous les onze, vous allez patrouiller du côté de Pont-de-Sarre et de Deux-Ponts. Je vous donne deux des Capitaines, Joseph et Xavier, pour vous accompagner. Voici de l’or pour manger, et pour aider si besoin. Notamment une bourse d’or spéciale, pour les veuves des gardes tués au bagne de Deux-Ponts. »

 

    Voici les Capitaines Armand Capes, Gabin Fleich, Achille Gouvy, Xavier Stamm, Joseph Brett, Hugues Schaff et le Borgne Bauer. Le Borgne explique que son frère François ne viendra pas. Il est malade, et le médecin lui a interdit de se lever !

     « C’est grave ? demandent les autres.

     - Oh, dit-il en riant, abus d’excès et excès d’abus !  »

Et tous comprennent et rient.

      « Vous deux, Armand et Gabin, vous escorterez Gael à Mettis, il va faire des achats. Allez le voir à l’auberge.  Quant à toi Achille, tu pars en mission de salubrité publique !

     Tu vas escorter les marchands de vin, les frères Horn et leurs deux assistantes œnologues. Ils partent faire le plein de vin à Divio. Tu auras avec toi Klaus et Kristof Rund, Christiane et Marianne Flush. Tu prendras un grand chariot de quatre chevaux chez Émile. Emportez des vivres pour la route, et de l’or pour acheter le vin. Quelques muids, autant que pourra en contenir le chariot. Tant qu'à faire, prenez le plus grand ! Les frères Horn vous attendent à l’auberge. Tu emporteras  aussi la potion de Chantal.  Si tu pouvais initier en plus quelques gardes de Divio, nous pourrions être plus rapidement prévenus, au cas où ! »

     Et toutes et tous, ainsi missionnés, s’en vont vers leur but. Achille avec son escorte part avec les marchands vers Divio, Armand et Gabin rejoignent Gael et partent en chariot pour Mettis, et la nouvelle patrouille s’envole vers Deux-Ponts.

Soudain, le village semble bien vide…
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Posté le : 09/10/2023 14H29
Préparons l'avenir.

    À l’école, les dernières arrivantes, les trois filles Halot, Giselle et Isabelle, quinze ans, et Anaëlle, quatorze ans, se sont intégrées dans la classe des grands, dirigée par Jeanne Muller.

Exceptionnellement, bien que l’on soit samedi jour de repos, Jeanne a fait venir ses élèves.

 « Je vous ai tous réunis aujourd’hui pour discuter de quelque chose d'important : de votre avenir et de la voie que vous comptez choisir. Autrement dit, vers quel métier aimeriez-vous vous diriger ?

 - Nous, disent les jumeaux Jules et Julie Stock, nous avons choisi le travail du bois ! Nous aimons cela, et nous sommes déjà en apprentissage chez Mikael Thiel, le menuisier. Et en plus, Marianne et Mariette Wald nous apprennent aussi la sculpture sur bois ! 

     - C’est très bien, dit Jeanne. Mikael m’a déjà dit que vous étiez de bons éléments, et que vous deviendriez de bons menuisiers !

 - Pour nous, ce sera la médecine, assurent les jumelles Christine et Christel Martinet. Nous apprenons beaucoup avec Marie, Chantal, et aussi avec Jacou  ! 

- Continuez dans cette voie, les filles. Vous êtes douées, m’a dit Jacou.

- Moi, dit Piotr Hahn, ce sont les couteaux qui m'intéressent, et je veux devenir rémouleur ! Denis Pépin me donne des cours dès que je suis disponible. Et il m’apprend à me servir de ses outils. Il m'a même dit que ses outils, il m’en ferait cadeau ! 

- Oui, j'en ai parlé avec Denis. Il est heureux de transmettre son savoir, et il te trouve très studieux. Bravo, continue ! 

 - Moi, dit Paulette Hoff, j’aime bien la cuisine... J’aimerais bien apprendre à cuisiner comme les chefs ! 

 - Alors, je vais te faire intégrer dans la cuisine de l’auberge. Estelle va tout t’apprendre sur la façon de préparer les repas ! Et tu iras aussi voir les cuisines des Thermes, où vous mangez tous les midis.

 - Moi, dit Annie Hoff, je ne sais pas encore trop. Mais en tout cas, j'aimerais apprendre à me défendre, et à défendre les autres ! 

 - Nous aussi ! On veut devenir gardes ! ajoutent en chœur Joelle, Josette et Josiane Bonté. 

- Alors, je vais demander à Dillon de vous préparer des cours ! Je pense que vous avez les capacités nécessaires...

  - Nous deux, disent Claudette et Claudia Schmit, on voudrait apprendre les massages ! .

     - Je vais donc demander aux sœurs Kami de vous prendre avec elles pendant les séances.  Et vous, les trois sœurs Halot, avez-vous déjà pensé à un métier que vous aimeriez faire ?

     - On aimerait bien s’occuper des gens, comme par exemple aux Thermes. Agents de service, ils appellent ça ! 

     - Toutes les trois ? 

     - Oh oui madame, on aimerait bien ! 

     - Soit, je vais donc vous faire intégrer dans l’équipe des agents de service des Thermes ! Mais il va falloir aménager votre emploi du temps à tous. Voilà ce que je propose. Le lundi, le mercredi et le vendredi, toute la journée, vous irez apprendre chez vos maîtres. Et le mardi et le jeudi, vous viendrez en classe. Mais vous continuerez quand même à manger tous les midis au restaurant des Thermes. Aujourd’hui, nous y mangerons ensemble, et après le repas, je vous libère ! »
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Posté le : 13/10/2023 17H16

Chapitre 6 Durandalem : Un nouvel élan




Les derniers projets de Jacou



     Aujourd'hui, Jacou a réuni le Conseil du village au restaurant des Thermes.

     Sont présents :

     Jérémoy Mayer, Mikael Thiel, Child Germain, P’tit Louis et Isabeau Muller, Roger Koch, Émile Pferd, Hantz Burg, Fernand Bauer, Édouard Basin, Charles Higgins, Pierrot et Claude Stein, Apollinaire de Valz, Fabien Hune, Georges Hair, Claude Kaas, Denis Pépin, Raoul et Emanuel Frisch, Georges Wilkinson, Anatole, Marie et Chantal Brett, Florent Molle, Nissa Levy, Adrien Molle, Basile et Guillaume Bardot, Alphonse Holz, Michel Bern, Gabriel Holz, Axell Wilkinson,  Dillon d’Ortega. Et bien évidemment moi-même, Robert Schmit !

 « Merci de vous être libérés de vos occupations. Je vous ai convoqués aujourd’hui pour parler de plusieurs choses. Je vous les énumère, et ensuite nous en discuterons.

     Voici donc l’ordre du jour :

     1- La population.

     2 - La retraite.

     3- Les logements.

     4- La Maison des Aînés.

     5- L’élection d’un bourgmestre et de son adjoint.

Je disais donc...

 La population. 

 Nous vieillissons toutes et tous, et pour certains, vu leur âge, les tâches sont de plus en plus difficiles à exécuter.  Nous sommes près de quarante - trente-neuf pour être exact - à avoir dépassé soixante ans. Nos jeunes du village ne sont pas assez nombreux pour prendre la relève. Nous devons donc embaucher des personnes extérieures, dont j'ai fait la liste détaillée.

     Nous avons besoin de deux cantonniers, d’un barbier, d’un apothicaire, de trois concierges, de cinq cuisiniers et cuisinières, de cinq gardes, de quatre agents d’entretien, d’un masseur ou d’une masseuse, et d’un ou une herboriste. Pour les Thermes, il nous faut un responsable d’étage, deux agents de sécurité, trois buandières, trois agents d’entretien, deux agents des boissons, un concierge et deux techniciens des chaudières. Soit au total trente-six nouvelles embauches.

Passons à la question de l’âge de la retraite et de la pension.

  Plus l'on avance en âge, plus l'on aspire à une vie de repos, à une vie plus calme, plus sereine. Je pense que soixante ans serait un bon âge pour la retraite. Nos corps fatigués ne sont pas encore grabataires, et  nous pouvons espérer jouir de la vie encore un moment, avec une pension décente..

Les logements, à présent.

 Pour les futurs nouveaux embauchés, il va bien falloir trouver des logements. Je propose de construire un bâtiment comme celui de la Résidence, en face des Thermes, dans le pré. Il comprendra quarante logements.  Il y faudra un concierge, deux cuisiniers, deux commis, deux agents de services, deux agents d’entretien, deux techniciens, et deux vigiles. Soit treize embauches.

La Maison des Aînés... J'explique ce dont il s'agit.

    Nous risquons tous, avec l'âge, de devenir de plus en plus grabataires. À terme, nous ne pourrons plus conserver notre autonomie ! Je propose donc de construire, à côté de la nouvelle Résidence, une Maison des Aînés, avec cinquante appartements, du personnel qui s’occupera de nous, tant pour la vie de tous les jours que pour nos problèmes de santé,  pour nous soigner au mieux. Tous ces aînés qui ont consacré leurs plus belles années au service du village méritent bien une fin de vie apaisée et sans souci aucun !

     Il faudra aussi embaucher du personnel pour cette maison-là : deux cuisiniers, quatre commis qui feront le portage des repas, deux médecins et deux infirmiers ou infirmières qui géreront la santé des pensionnaires, deux agents de santé, des costauds qui pourront porter les personnes à mobilité réduite, quatre agents de service et quatre agents d’entretien, quatre animateurs, un tenancier des boissons, un concierge, deux techniciens, deux jardiniers et deux vigiles. Soit trente deux autres embauches.

 Ils seront logés dans un nouveau bâtiment contigu à la Maison des Aînés, comprenant lui aussi quarante appartements. Avec là aussi un concierge, deux cuisiniers, deux commis, deux agents de services, deux agents d’entretien, deux techniciens, et deux vigiles. Soit treize embauches de plus.  Nous aurons donc beaucoup de nouvelles embauches à prévoir. Sans compter, le cas échéant, l'accueil de leurs conjoint et de leurs enfants  !

    Enfin, le dernier point : l’élection d’un nouveau bourgmestre et de son adjoint !  En effet, après plus de quarante ans de mandat, j'estime qu'il est temps pour moi de passer la main.  Nous lancerons un appel à candidature, en vue de leur élection. Toute la population à partir de l'âge de seize ans sera tenue de voter.

    Voilà, mesdames et messieurs. Maintenant que je vous ai exposé tous les points, débattons, si vous le voulez bien... »



Les débats.



  «   Alors, le premier point : la population. Qui est contre l’embauche de personnes extérieures ?  Des remarques ou des questions sur ce point ?

   - J’ai déjà pas mal de travail pour fournir la viande au village ! dit Georges Wilkinson. Ce serait bien d’avoir de l’aide. Un ou deux bouchers supplémentaires ne seraient pas de trop...

     - Bien noté, Georges ! 

     - Nous voulons monter une fabrique de flèches de qualité, dit Jérémoy. Pour cela, nous aurons besoin de deux ou trois forgerons, et d’autant d’ébénistes. 

     - Bonne idée, Jérémoy.  Avec toutes ces patrouilles, nous manquerons vite de flèches ! 



      Voilà donc la liste des embauches :

     Deux cantonniers, un barbier, un apothicaire, trois concierges, cinq cuisiniers et cuisinières, cinq gardes, quatre agents d’entretien, un masseur ou une masseuse, un ou une herboriste, un ou deux bouchers, deux forgerons et deux ébénistes.

     Pour les Thermes, un responsable d’étage, deux agents de sécurité, trois buandières, trois agents d’entretien, deux agents des boissons, un concierge et deux techniciens des chaudières.



     Y a-t-il d’autres questions, d'autres remarques ?  Personne ?  Je considère donc comme acquis ce principe de nouvelles embauches pour le village et pour les Thermes. Le recrutement se fera dans la cellule libre des Thermes. J'y recevrai les candidats, assisté de ceux d'entre vous qui seront volontaires.



      Le deuxième point : l’âge de la retraite et la pension. Le conseil va voter pour l’âge de la retraite à soixante ans ! Qui est contre ?... Personne !   Qui s’abstient ?...  Personne non plus ! C'est donc décidé à l’unanimité : l’âge de la retraite à Durandalem est donc dorénavant fixé à soixante ans.

     Une pension sera versée à toutes et tous les retraités, à hauteur de deux livres-or par mois.

     Des questions à ce sujet ?

     - Ce sera rétroactif ? demande notre doyen Child. Auquel cas,  rien que pour ma pomme, cela ferait quand même pas moins de quatre cents livres-or  !

     - Qu'en dit le banquier ? Emanuel  ?

     - Oh, Durandalem est très riche...  Même si nous avions cent Child,  nous n'arriverions pas  à la banqueroute ! Je serais donc enclin à verser rétroactivement la pension à partir de soixante ans !

     - Merci Emanuel. Le Conseil va donc voter pour la pension de deux livres-or par mois à partir de soixante ans, avec effet rétroactif. Qui est contre ?... Encore personne ! Qui s’abstient ?... Toujours personne ! Mesure adoptée à l’unanimité ! »
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Posté le : 16/10/2023 09H47
  Les débats, suite et fin.

« Passons à présent au troisième point, les logements. Des remarques ? Des questions ?

     - Qui va les construire, ces logements ? demande Pierrot Stein.

     - Mais toi, bien sûr, Pierrot ! »

Et toute l’assistance s’esclaffe !

« Plus sérieusement... Les maçons de Manderen se feront un plaisir de venir passer quelque temps chez nous ! Et nous ferons venir les pierres du Blauersland, les bois d’Oche, et les vitres de Meisenthal. Tous ces artisans sont maintenant rodés pour cela. De toute façon, il faut bien loger les nouveaux embauchés et leurs familles. Personne n’a d'autre question, d'autre remarque ? Bon, alors c’est dit, nous lançons l’opération, et donc le recrutement.

  Le quatrième point : la Maison des Aînés. Ce sera un complexe, avec plusieurs bâtiments. Des questions ?

     - Il y aura une cantine ? demande Alphonse Holz.

     - Il y aura une cantine pour le personnel, mais pas pour les aînés. Les aînés seront servis dans leurs appartements par les commis, qui les assisteront pour manger, le cas échéant.

     - Mais,  objecte Denis Pépin, ça ne serait pas plus simple de nous réunir tous à la cantine ?

     - Pour ça, il faudrait imposer des horaires stricts pour tout le monde. Et nous les vieux, nous aimons disposer de notre temps à notre guise. Mieux vaut que chacun puisse choisir le moment de portage des repas à domicile. Mais si le cœur nous en dit, si l'envie nous en prend, rien ne nous empêchera d’aller manger à la cantine de temps en temps... en prévenant le personnel à l'avance, bien sûr.

     - Tu y viendras, toi, Jacou ? demandé-je.

     - Mais oui, Robert ! Et toi aussi si tu veux... On pourra refaire le monde au coin des boissons ! »

Et encore une fois, toute l’assistance rigole.

  « Il y aura quand même une salle où nous pourrons nous réunir pour assister à des divertissements, à des spectacles ?

     - Mais oui, Apo, c'est prévu.  Une grande salle au milieu du complexe, qui fera office de salle des fêtes. Toute la population du village pourra venir ! Bien... Plus de questions ? Alors, nous lançons aussi ces travaux-là ! Et aussi le recrutement nécessaire.

     Deux cuisiniers, quatre commis pour le portage des repas, deux médecins et deux infirmiers ou infirmières qui géreront la santé des pensionnaires, deux agents de santé bien costauds qui pourront porter les personnes à mobilité réduite, quatre agents de service et quatre agents d’entretien, quatre animateurs, un tenancier des boissons, un concierge, deux techniciens, deux jardiniers et deux vigiles. Et pour les logements contigus : un concierge, deux cuisiniers, deux commis, deux agents de services, deux agents d’entretien, deux techniciens, et deux vigiles.

     L’architecte de Manderen, Isabelle Bour, a montré sa compétence. Elle a construit voici peu tous les bâtiments de Pont-de-Sarre. Elle saura faire de notre Maison des Aînés un vrai paradis ! »

      Et maintenant , cinquième et dernier point : l’élection du nouveau bourgmestre. Qui a des questions ?

     « Tout le monde pourra se présenter ? demande Axell Wilkinson. Cela m’intéresse ! 

     -  Oui Axell ! il y aura une liste sur laquelle toutes et tous pourront s’inscrire pour se soumettre au suffrage de la population.

     - Quand veux-tu que ces élections aient lieu ? demande Emanuel Frisch. Moi aussi j’ai  un projet pour les jours prochains ! 

     - Oui, oui, je connais ton projet. Mais si tu veux bien, terminons-en d'abord avec ces élections. Puisque personne n'a d'autre question, je déclare qu'elles auront lieu le dimanche 25 mai, et que les candidatures peuvent être déposées dès aujourd’hui, au bureau de recrutement, qui ouvrira ses portes cet après-midi.

Voilà, ordre du jour terminé. Maintenant, Emanuel, tu peux nous exposer ton projet à toi !

- Eh bien, j'ai le plaisir de vous annoncer que Jeannette et moi, nous allons nous marier. Et nous avons pensé que samedi prochain, ce serait une bonne date. Du coup, ça tomberait la veille des élections, et ce serait Jacou qui nous marierait ! Es-tu d’accord, Jacou ? 

     - Mais bien sûr ! Et comment vois-tu l’organisation ?

     - Le matin, nous nous marierons devant Dieu en l’église de Durandalem. La messe est prévue à dix heures. L’abbé Higgins nous unira. Puis nous invitons toute la population du village à trinquer à notre union. Ce sera à l’auberge à la sortie de la messe.

     Ensuite, à midi, au restaurant des Thermes, Jacou nous déclarera officiellement mariés. Nous mangerons ensuite en comité restreint, avec la famille et quelques notables. Nous ne pouvons hélas inviter tout le village...

     - Parfait ! dit Jacou. Toi, Gabriel, tu vas annoncer officiellement le mariage de Jeannette et d'Emanuel. Toi, Roger, Emanuel te donnera une liste de personnes à inviter. N’est-ce pas, Emanuel ?

     - Tout à fait ! Merci pour cette aide ! Roger, tu peux venir cet après-midi à la banque, je te donnerai la liste. 

      - Tu peux compter sur moi !

      - Bien, nous en avons fini... Joelle et Joseph vont nous servir un verre.  Nous trinquerons aux futures réalisations à Durandalem, aux futures embauches, et bien sûr aux futurs mariés ! »

Puis tout le monde retourne à ses occupations.

Jacou entreprend de rédiger la liste détaillée des prochaines embauches à pourvoir. Soit une longue liste de cent quatre postes ! Et il termine par ces précisions :

" Ces postes sont à pourvoir dès le mois de juin de l’an 801.

     Le recrutement commencera à Durandalem le lundi 26 mai au bureau des Thermes. Postulantes et postulants devront être âgés de 16 à 50 ans. Une fois embauchés, ils bénéficieront du statut de citoyens de Durandalem, avec tous les avantages sociaux de salaire, de retraite, d’éducation des enfants, et de soins médicaux que cela comporte.

    Ils seront logés, avec leur famille, conjoint et enfants, dans des appartements dotés de tout le confort."

        Puis il va voir Jeanne, l’éducatrice, pour faire recopier la liste en de nombreux exemplaires.  Jeanne lui assure que dès lundi, les classes des grands et des moyens vont s'y mettre !
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Posté le : 19/10/2023 00H34
  Le retour de la patrouille du Blauersland.



       Il est bientôt midi. Soudain, au portail est, Albert Fart et Guenièvre Spohr voient arriver dans les airs une nuée de personnes toutes nues !

       N'en reconnaissant aucune, Guenièvre donne l’alerte à Dillon, qui se rend aussitôt sur place avec sa patrouille de veille.

        « Qui êtes-vous ? demande Guenièvre, l’arc bandé et deux flèches engagées.

       - Ne tirez pas... Nous sommes la patrouille de retour de Strateburgo. Moi, je suis Sylvestre Stalon, le chef de patrouille ! 

     Dillon reconnaît Sylvestre, et Guenièvre baisse son arc.

  «  Entrez et atterrissez, pas la peine que j'ouvre ! dit-elle avec un clin d'œil.

     - Bienvenue Sylvestre ! le salue Dillon. je vois que tu reviens en agréable compagnie ! »

     En effet, Sylvestre est le seul homme de la bande...

   «  Eh oui, répondit-il. À la demande de Jacou, les filles du Blauersland nous accompagnent !

     - Bienvenue les filles, ça fait plaisir de vous revoir ! .

     - Merci Dillon, dit Pierrette Cohen. Nous aussi, nous sommes contentes d’être ici ! Tu nous connais  déjà toutes, je crois : Annette, Annie, Anne-Marie et Fleur Cohen, Pauline et Paulette Jost, Anne Blum, Valentine et Isabelle Stand...

     Oui, nous sommes heureuses d’être enfin arrivées à bon port. Nous avons rencontré en route toute une bande de Germains. Ils étaient nombreux, une trentaine à cheval, et c'étaient tous des archers. Mais eux, dit-elle en rigolant, ils ne savaient pas voler !

  - Mais qu’est devenue ta patrouille, Sylvestre ? demande Dillon.

     - Nous avons laissé Josie et Annie Trick, Trudy Vikos, Lucie Kam, Elga Wink, Gabriele Polder et Edmond Danton au Blauersland.  Et Éric Lerouge, François Kassem et Nicolas Derieux ramènent les trente chevaux, dit Sylvestre. La bataille fut risquée, nous aurions pu avoir des blessés. Ces archers savaient viser !  Mais tombant d’en haut, nos flèches les ont liquidés,  tandis que les leurs ne pouvaient monter à notre hauteur. Et les filles du Blauersland sont de redoutables archères !

  - Venez, vous avez bien mérité de vous délasser aux Thermes, Jacou vous y attend. 

     Devant la porte des Thermes, Jacou est là, avec les vigiles Michel Hoste et Amandine Bardot.

     - Bienvenue, les patrouilleuses... Rejoignez-moi au restaurant, vous me raconterez ! »

     Et peu de temps plus tard, après une douche bienfaitrice, les filles racontent.  La bataille avec les Germains sur la route, les échauffourées avec les bandits autour de Strateburgo, et les patrouilles incessantes au-delà du Grand Fleuve Rhin...

     « Plusieurs fois, il nous a fallu intervenir pour supprimer des hordes de Germains se regroupant sur l’autre rive du fleuve ! Nous tenons les ponts, et nul ne peut traverser en armes. En un mois, nous avons supprimé plus de mille bandits. Essentiellement des Germains, mais aussi des bandes d’Asiatiques au teint jaune !

     Et grâce à votre  potion, nous n’arrêtons pas de former des soldats volants, des soldats invincibles... Nous déplorons cependant quelques morts : des gardes de Strateburgo, qui  ont été surpris par des envahisseurs germains experts en camouflage. .Mais aucun de ceux-là n’est passé par les ponts près du Blauersland ! Ceux qu’on a rencontrés sur la route venaient du sud, et ils étaient passés par Mulhausen. 

     - Merci pour ce rapport complet !  Nous avons de notre côté une patrouille commandée par Audebert d’Auster, qui reviendra demain nous dire ce qui se trame dans les montagnes au sud-est.  Mais il est grandement temps  de se restaurer et se reposer... Passons à table ! 

Pendant le repas, les sujets de conversations s’enchaînent. 

     - Pourquoi vouliez-vous nous voir ?  demande une des filles.

     - En fait, j'aurais souhaité que l’on échange nos gardes, pour une coopération à l'échelle de la région. J'ai l'intention d'organiser un axe Durandalem-Strateburgo sécurisé, avec des patrouilles en permanence. Chantal a amélioré la formule, et dorénavant, le trajet entre nos deux cités peut être accompli en trois heures ! Mais il n’était question que de quatre gardes, et pas nécessairement des filles...

     - En fait,  dit Pierrette, nous aimerions que vos masseuses nous initient à leur art, afin de pouvoir exercer cet art du côté de chez nous ! C’est pour cette raison que nous avons négocié ce voyage avec Sylvestre. Avons-nous mal fait ? 

     - Que nenni ! Je vais vous confier aux plus expertes de nos masseuses, les sœurs Wald, Marianne et Mariette, et les cousines Josette et Josiane. Je vais aussi demander aux masseuses retraitées de venir vous enseigner ! »

Et Jacou consulte aussitôt les masseuses par télépathie.

  «  Voilà, elles m'ont toutes répondu. Vous pourrez commencer à recevoir vos leçons dès cet après-midi ! Rendez-vous à côté, à l’ancienne école, elles vous attendent... »

    
Message edité le 19/10/2023 15H17
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