fdb a écrit :
« La militance et le politique n'ont de sens que s'ils s'inscrivent dans la vie.
Et la vie c'est aussi la joie.
non? »
Je suis bien d’accord avec toi.
L’un n’empêche bien entendu par l’autre.
Michel Onfray en est un bon exemple, même s’il est dévoyé depuis ses débuts sur les médias et dans ses propres engagements.
Dans les analyses d’Arnaud Baubérot, ce qui a tué le naturisme des pionniers, c’est le naturisme hédoniste qui se cantonne au plaisir autour de son propre nombril, qui ouvre le champ au naturisme commercial.
Il suffit de payer pour être naturiste, sans avoir rien dans la tête ni encore moins d’éthique, sans se préoccuper du rôle social du naturisme et en laissant de côté « les salauds de pauvres » naturistes qui eux n’ont pas les moyens de pratiquer le naturisme hédoniste et familial et donc commercial.
On peut apprécier le plaisir sans pour autant sombrer dans le commercial et oublier de réfléchir.
"l'hedonisme qui se cantonne"... Il y a plein de domaines dans lesquels les gens se cantonnent, tristement, y compris chez les penseurs.
Pourquoi partir d'emblée sur une vision restrictive du plaisir, de la joie.
On peut avoir conscience de bien des choses, réfléchir à bien des choses, agir sur bien des choses et avoir envie de laisser place à la joie, au partage, à l'hédonisme, à l'utopie, etc...
La noirceur du monde ne bougera pas dans un cadre noir.
La nature humaine est plus complexe qu'une réduction dans des cases ou que des raccourcis hédonisme = consommation.
On peut jouir de choses simples, hors commerce, comme le simple fait d'être nu et de capter les éléments, l'environnement autrement.
Je suis partisan d'un ré-enchantement du monde. Les penseurs ont aussi la responsabilité de montrer une piste de lumière.
Dresser un tableau noir ne suffit pas, certains en font un fond de commerce... Là aussi sont la consommation et la posture.
Si on veut changer l'état du monde, il nous faut être acteur et je crois que remettre de la légèreté, de la distance, du plaisir aide à la prise de recul, à la relativisation des choses, au changement dans la perception des autres et de soi.
Si on revendique à un retour à plus d'humanité, on ne peut comme certains penseurs (de toutes tendances) se contenter de dire que tout est noir et en sous-entendu que tout est foutu. Ces positions participent aussi à l'oppression. Et ce n'est pas leur illusoire révolution pour laquelle ils ne mouillent pas plus leurs chemises que par des mots qui changera quoi que ce soit.
Le changement vient par de petites actions, par une énergie.
Et si on regarde bien autour de nous, on peut voir du plaisir, plaisir pour moi qui ne porte plus malheureusement d'insouciance.
Ces références d'hédonisme de consommation ne renvoie que trop à cette si courte période des plaisirs dans l'insouciance que je n'ai, comme beaucoup de personnes de ma génération et les suivantes, pas connu.
Je suis sensible aux penseurs, aux écrits, mais ils ne sont pas suffisants et leurs réflexions ne servent à rien si on ne les reconnecte pas à notre réel, à la vie simplement.
Aller au-delà des références, est aussi un courage ordinaire, nécessaire et actif.
Et pour ce qui est de la pratique du naturisme, il y a bien des voies de gratuité et pour les voies payantes car notre monde n'a jamais été gratuit,on peut le regretter ou pas, il y a plusieurs niveaux de coûts qui peuvent permettre à beaucoup de choisir en fonction de leurs moyens, de leurs choix de dépenses comme en tous domaines.
Je n'oublie pas ceux et celles qui ne peuvent pas partir du tout ou qui n'ont que peu, là c'est une autre question.
Fdb, tu alimentes souvent le forum en textes et en références, intéressants d'ailleurs.
Cependant je pense qu'il y a une incompréhension dans l'expression des retours tel que tu les captes.
Il ne s'agit pas je crois de te mettre en "maudit" comme tu le dis avec d'autres mots. Ce n'est pas que cela n'intéresse personne.
Pour ma part, derrière ces textes et références, j'ai du mal à capter, à ressentir ta position personnelle. D'une certaine façon tu te réfugies derrière ces références et de fait cela peut être perçu comme le fait d'un donneur de leçon, ce que je ne pense pas.
Plus que les références, il m'intéresserait de lire ce que tu en fais, comment tu te les réappropries dans ton réel, dans le quotidien, dans tes ressentis et dans tes émotions.
Cela demande certes de se livrer un peu.
Pour ma part, je ressens une vraie sensibilité chez toi, une réflexion qui pose des questions mais le fait de te cacher derrière les références brouille la connexion et prend la forme d'une posture, celle de la noirceur souvent, ce qui est dommage.
Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, je t'adresse ici une forme de remerciement pour ces textes et t'invite, pour te sortir de la position stérile du "maudit" à livrer ta vision personnelle, avec tes mots, tes chemins de pensée, sans les références comme rempart. Cela rendra sans doute tes messages intéressants plus audibles, plus ancrés dans le réel, la vie.