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FEUILLETON ...

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Dernière réponse de ditschRépondre
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Saint-Pierre-du-Chemin Saint-Pierre-du-Chemin
Posté le : 20/10/2008 23H40
Il y a presque 30 ans de cela, une autre vie pour ainsi dire et cela dans le sens propre comme dans le sens figuré, je me suis mis, moi qui ne connaissait que la rue et ces extrem a écrire en quelques heures cette histoire qui me tien a coeur, et c'est donc avec une certaine pudeur que je me propose de la réécrire et de vous la faire partager sur plusieurs épisodes.

J'espère quelle vous plairra comme moi elle m'a fais vibré en la couchant sur le papier ...

Ce premier épisode serra sans doute assez long, mais il faut bien installer la trame ...
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Saint-Pierre-du-Chemin Saint-Pierre-du-Chemin
Posté le : 20/10/2008 23H50
introduction


MATHIEU OU L'ENFANT PERDU


Cette histoire aurais pu débuté par Il était une fois, mais ce n'est pas un conte, donc par une nuit au début du XIX iem siècle, sous le ciel enneigé de Brest, par un soir de décembre, une vielle femme vêtue de haillon, qui s’apprêtait en empruntent les ruelles de la basses ville, a rejoindre son logis, où l’attendait son époux, ainsi que quelques amis, afin de fêter la naissance de l’enfant jésus.

Voilé par de gros nuages, la lune avait du mal a éclairé les ruelles de ce quartier pauvre de la ville, quartier où chaque maison était pratiquement l’une sur l’autre et où chaque ivrogne venait se désaltérer, tellement on y trouvait d’auberges et de tavernes.
Faisant naître à chaque coin de rue, un brigand en puissance prêt à tuer ou à voler, afin d’oublier en se soûlant, toutes les misères dans lesquelles ils se trouvaient.

Lorsque tout à coup, venant se mêler au bruit de ces sabots, une faible voix qui semblait venir de nulle part, l’interpella.
Se retournant rapidement, celle-ci ne vit âme qui vive, ce qui d’ailleurs ne fut point étonnant par le froid qui régnait à cette heure de la nuit.

Ce préparant donc a reprendre son chemin, croyant que cela n’était qu’un bruit quelconque, la mystérieuse voix, se fit ré entendre.
Se retournant pour la seconde fois, elle saisit à deux mains, le bâton qui lui servait à gravir la ruelle et d’une voix grave, mais tremblante, s’écria...
– QUI M’APPELLE ? ... REPONDEZ S’IL Y A QUELQU’UN ! ?
Et le bâton entre les deux mains, pour ne pas dire son courage, elle remonta de quelques pas, vers la direction d’où provenait le bruit, lorsqu’un faible murmure se fit entendre.
– Aidez-moi, s'il vous plaît...
Ce retournant brusquement, ayant remonté un peu trop loin, elle remarqua sur sa gauche, un écart entre deux bâtisses.
S’avançant pour voir ce qu’il en était, un rayon de lune qui avait réussi à percer, fit ressembler cet écart, en une sorte de petite ruelle finissant en cul de sac.
S’avancent encore un peu, elle put voir, dissimulé par une ombre, une silhouette qui venait d’apparaître.
Mais n’étant pas d’un grand courage, la vielle femme prit son bâton et plaçant au-dessus de sa tête, près a frapper quelques malfaiteurs trop hardis, s’écria de nouveau...
– QUI EST LÀ ? ... ET QUE ME VOULEZ-VOUS ? ... Lorsque soudain, éclairé miraculeusement par un bras de lune, l’ombre qu’elle avait prise pour menaçante, se matérialisa, non pas en agresseur, mais en celle d’une femme.

Qui, sous une cape entrouverte, tête tout encapuchonnée, laissa apparaître une robe de soie blanche parcheminée de broderie, laissant pensé que cette femme était de très bonne famille, ce qui fit douter la vielle femme, qui après un moment d’hésitation... Alors la bourgeoisie, ça t’amuse de faire peur a une pauvre vielle comme moi ? !
S’étant avancée, afin de mieux voir qui se trouvait là, elle se prépara à ôter la capuche de cette mystérieuse personne qui ne laissait apparaître d’elle, que ces yeux de couleur noisette emplie de détresse.
Lorsque soudain, l’infortunée vacillant devant les yeux de la vielle femme, cette dernière lassa son bâton, afin de pouvoir soutenir la mystérieuse personne.
Puis, ayant reculée de quelques pas, l’infortunée lui tendit une main de désespoir.
– Madame... aidez-moi... s’il vous plaît...
La réponse ne se fit pas attendre, non pas celle que l’on aurait put supposer, mais...
– MADAME ? ... non mais pour qui tu me prends ? ... qu’est ce qu’elle croit !... moi la Criarde, on aura tout entendu !... En effet, étant marchande sur les marchés, les gens comme que les autres vendeurs, l’avait surnommé ainsi à cause de sa forte voix... Ecoute la soubrette, je ne sais pas ce que tu me veux, mais... Réfléchissant... Et si je t’aide, que me donneras-tu ! ?

Celle-ci ne s’attendant pas a cette réponse, ni a cette question, resta un moment sans réaction, puis mettant sa main dans son corsage, en sortie une petite bourse qu’elle tendit à son interlocutrice et d’une faible voix.
– Tenez madame, m’aiderez-vous à présent ?
Prenant rapidement la bourse, la Criarde se mit tout d’abord a compté les quelques pièces qui si trouvaient, puis l’ayant rangée dans ce qui lui servait de manteau, demanda à son tour...
– Quel âge as tu ?
– Seize ans madame...
Répondit-elle d’un faible et tremblant murmure.
La Criarde s’approchant plus près, enleva la capuche qui protégeait les doux cheveux blonds de l’adolescente, de la neige qui venait de se mettre à tomber, et d’une voix plus douce.

– Seize ans ? ... mais que peut faire une si jeune demoiselle dehors à cette heure-ci ?
Malheureusement, elle ne put répondre, celle-ci tomba évanouis avant d’avoir donner une quelconque explication.
La vielle femme se mit immédiatement à genoux et relevant délicatement la tête de la jeune fille, étonnée lui demanda...
– Hé petite, qu’est ce qui t’arrive ? ... Mais celle-ci ne répondant pas, la criarde se préparât à ramasser le petit sac qu’elle venait d’apercevoir, non loin des pieds de la jeune personne, lorsqu’elle fit soudainement un bon en arrière et horrifiée, s’écria... OH MON DIEU ! ...... MAIS C’EST DU SANG ! ... Effectivement du sang semblait descendre le long des chevilles de l’adolescente et ne savant que faire, la criarde resta quelque instant immobile, fixent celle-ci, se recouvrir doucement de neige, puis réagissent, elle se rapprocha de la jeune personne, afin de voir ce qu’il en était.
Ainsi d’une main tremblante, elle releva la cape de l’inconsciente, là, elle comprit immédiatement le drame qui se déroulait devant ces yeux et le pourquoi de la détresse de la jeune mère, en effet cette dernière était enceinte et vraisemblablement sur le point de mettre son enfant au monde... Pardonne-moi petite ! ...mais pourquoi tu ne me l’as pas dit tout de suite ? ...

Ce préparant à prendre la fuite croyant la jeune mère morte, elle entendit soudainement un faible et presque imperceptible cri de douleur sortir des lèvres de la future mère.
S’étant mis la main devant la bouche, la criarde se demandait ce qu’elle pût bien faire pour l’aider
Puis, après une brève hésitation, comme si elle venait d’avoir un éclair de génie, abandonna la jeune maman et se mit à courir à toute jambe vers son logis, non pas pour l’abandonner, mais pour avertir sont époux, le vieux Joseph.

Le vieux Joseph était un homme d’une quarantaine d’années, bon et charitable et cela malgré sa pauvreté, ce qui en ce temps était rare.
Cheveux grisonnant et barbe longue, Joseph était pendant la journée bougnat, ce qui pour lui était un métier comme n’importe quel autre, sale peut-être mais comme il le disait si bien,... Mieux vaut avoir les mains sales en travaillant que d'les avoirs propres et pleines de sangs.
Leur maison ou il vivait était une sorte de masure, faite de bois et de pierre plus ou moins taillée située en dehors de la ville, de sorte qu'ils étaient sur de ne pas être dérangés le soir par le bruit des ivrognes, ou par les marins venus eux aussi à terre, afin de fêter Noël.
Leur intérieur était sobre, pauvre de mobilier mais en dans tous les cas, très propres.
Une table et deux grands bancs au milieu de la pièce, une grande armoire servant aussi bien de penderie, que de garde mangé, dans le coin de la pièce un grand lit, fait de paille recouverte d’une simple couverture grise, comme par ailleurs les murs.
En ce qui concerne le chauffage, une énorme cheminée suffisait à chauffer la maison, ainsi cas faire les repas dans l’énorme marmite de cuivre jaune, située au centre de l’âtre.
Marmite, qui a cette époque de l’année, était remplie plus cas l’habitude, afin de pouvoir contenter les invités du moment, qui avaient eux l’amabilité de leur offrir quelques morceaux de viande.

Et c’est ainsi que quelque instant plus tard, la criarde arriva complètement affolée, en criant à tout va.

– Je ne savais pas s'est vrais....... elle était là puis elle est tombée...
Joseph qui se trouvait à table en compagnie de ces amis, la regarda ahuri.
Se levant, il alla vers sa compagne, en lui demandant de se calmer.
Posa ces deux mains puissantes sur ces épaules et la regardant droit dans les yeux.
– Calme-toi et raconte-moi ce qui ne va pas ! ...

Il fallut quelques instants, afin que la criarde arrive à ce calmer, mais quand ceci fut fait, elle raconta à son époux la tragédie qui était en train de ce dérouler à l’extérieur.
Il n’en fallut pas plus, pour que le vieux joseph aidé de ces amis, ce mette en route à la recherche de la jeune maman.
Ce fut sous une neige battante a gros flocons, qu'ils retrouvèrent la jeune fille presque gelée, recouverte presque dans sa totalité, d’un manteau de neige.

L’ayant pris dans ces bras, le brave joseph, la conduisit rapidement dans sa demeure.
Installer sur son lit, joseph dégrafa au plus vite le corsage de la jeune mère, la recouvrit d’une chaude couverture, puis commença à la frictionner, afin de la réchauffer au plus vite, sachant que l’arrivé du bébé était imminent, ce qui arriva quelque instant plus tard.
Il devait bien être aux alentour de minuit, lorsque cet adorable bambin aux cheveux dorés, fit résonner sa voix dans la petite maison surchauffée de joie et de bonheur, lorsqu'ils virent ces petits yeux noisette, contempler le sourire radieux da sa belle et jeune mère.
– Qu’il est beau ! ... s’écria la criarde, tenant le nouveau-né à bout de bras... On dirait un ange !
Le vieux Joseph, qui était plus sérieux que sa compagne, prit l’enfant des mains de celle-ci et l’ayant regardé quelques instants, le déposa près de sa mère, après l’avoir bien emmitouflé dans une couverture.
Puis, un sourire aux lèvres, s’adressa à la mère.
– Regardez ! ..... n'est-il pas beau votre petit prince ! ?
Celle-ci l’ayant regardée d’un sourire fébrile, se tourna vers le vieux Joseph et d’un regard plein de lassitudes, comme si elle se sentait mourir, pris l’enfant à bout de bras, le redonna à son hôte et d'une faible voix.
– Prenez le... Vous l’appellerez Mathieu... comme son grand-père... je sais que vous le chérirait...
Ayant pris l’enfant, Joseph ne comprenait pas.
– Mais madame ! ... je ne comprends pas !... pourquoi dites, vous cela ?

Mais plus rien, la mère de Mathieu venait de rendre l’âme.
Durant quelques instants, il nu aucun bruit, puis, serrant fortement l’enfant contre lui, Joseph s’adressa à son épouse et ces amis et devant leurs yeux, se mit à sangloter tel un enfant.
Un ami qui venait de se rendre compte du drame, prit l’enfant des bras de Joseph et s’adressant à l’enfant.
– Pauvre petit, tu ne connaîtras jamais ta mère...
La criarde qui venait de s’asseoir à table, soupirât.
– Mais que va ton faire de cet enfant !?
Sur ces mots, Joseph repris le jeune Mathieu, puis, le bercent, il répondit.
– Que veux-tu que l’on fasse !? .... on va le garder... Se levant de table, il se dirigea vers la défunte maman et la regardant fixement quelque instant, remarqua auprès d’elle, son petit sac a main, décident de regarder ce qu’il contenait, y vit une lettre, la prenant il dit aux autres, mais surtout a son épouse... Cette lettre sera donnée à l’enfant quand il sera plus grand et personne ne devra y toucher !
– Mais que contient telle ?
Demanda l’un des invités.
– Je l’ignore... je suis comme vous, je ne sais pas lire.
Afin d’être sur que personne ne touche à la lettre, surtout son épouse qu’il savait d’humeur changeante, décida pour plus de sécurité, de la placé dans le double font d’un coffret, dont lui seul connaissait l’ouverture, puisqu’il l’avait lui-même fabriqué, puis le plaça sous le lit.
Se relevant, un sourire apparu aux lèvres de joseph, il venait d’apercevoir au coup de la jeune mère, un médaillon qui brillait.
Le prenant, il remarqua rapidement que c’était le genre de médaillon refermant un portrait, l’ouvrant, une petite larme coula le long de sa joue, il venait d’apercevoir à l’intérieur de celui-ci, le portait de la mère de l’enfant.
Ayant fait un nœud a la chaîne du médaillon, il le mit au coup du jeune orphelin, après y avoir pris soin de graver en son dos, la seule chose qu’il connaissait, les chiffres représentant la date de naissance de Mathieu, 24-12-1844.

Puis ce retournant vers la jeune mère, demanda à ces amis, de bien vouloir l’aider à transporter la défunte jusqu’au parvis de l’église, afin de l’y déposé, là, une âme charitable lui donnerait une messe et une sépulture digne de son rang.
– A propos d’église, savez-vous quel jour nous somme ? !
Demanda un invité.
– Le vingt-quatre décembre, pourquoi ?
Demanda Joseph, interloquer par cette question.
– Oui, et quelle heure ! ?
– Je crois qu’il est... Tout à coup Joseph comprenant ce que son invité voulait dire, il se mit à genoux, en rétorquant à sa femme... A genoux femme ! ...a genoux vous autres ! ...ne voyez-vous pas qu’il est né le divin enfant ! ... Puis prenant l’enfant dans les bras, lui dit tout bas... Tu n’as pas eu de chance aujourd’hui, tu as perdu ta mère, mais peut-être que d’être né ce jour, cela tant donnera.
Puis, regardent le ciel, il se mit à prier.
Les années passent, la vie devait continuer, sans que personne n’apprenne à Mathieu la vérité sur sa naissance.

A suivre ...
Message edité par son auteur le 21/10/2008 00H10
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Saint-Pierre-du-Chemin Saint-Pierre-du-Chemin
Posté le : 21/10/2008 00H06
Je vous pris de m'excusez, en effet je viens de m'apercevoir que des virgule ont été parcheminé sa et là a des endroit ou elle n'avait pas a y être, mauvaise programmation, j'espère que cela ne vous a pas trop géné ... je veillerais pour la suite.
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autre autre
Posté le : 21/10/2008 11H52
Didi,

Je suis tout ému de ton récit. J'attends la suite avec impatience,

C'est très beau ce que tu as écrit là. Je te souhaite pleins de bonnes choses pour le futur, tu nous égaye et nous fait vivre des moments exquis. Continue mon Didi !!!

Bisous,

Cyril...
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 21/10/2008 17H33
on dirait du vécu! Merci pour ce récit humaniste, Mathieu a de la chance d'avoir Didi, et je gage qu'il s'en sortira haut-la-main dans la vie!
Mais ne présumons pas de l'avenir et attendons la suite...

Impatient de te lire...

Robert
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Saint-Pierre-du-Chemin Saint-Pierre-du-Chemin
Posté le : 21/10/2008 17H55
Merci, La suite dans quelques jours ....
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Saint-Pierre-du-Chemin Saint-Pierre-du-Chemin
Posté le : 21/10/2008 22H43
Deuxieme épisode

LA RENCONTRE

Un jour de mai, onze ans plus tard.

En ce jour matinal le ciel était bleu et le soleil déjà bien haut.
En ville tout le monde travaillait, les ivrognes étaient rentrés cuver leur vin et seul quelques mendiant traînait ça et là.
Les fiacres passaient, les marins déambulaient regardent les quelques filles de peu de vertus adossées aux portes d’hôtels lugubres, tendis que sur le port comme tous les samedis les marchands vendaient leur produit a la crié.
– Qu'ils sont beaux mes poissons, Qu’ils son frais mes merlans ! ...
Disait l’une.
– Venez, venez madame ! Regardez mes beaux tissus ! Touchez-les ! Ne sont-ils pas doux !
Disait l’autre.
Lorsque soudain parmi la foule l’une d’elle cria.
– AU VOLEUR ! AU VOLEUR ! Attrapez-le ! ...
Un jeune officier de marine qui passait par-là attirer par ces hurlements s’approcha.
– Qui y a-t-il femme ? ... pourquoi cri tu si fort ? ...
Demanda-t-il en réajustant sa coiffure.
– POURQUOI ? !... vous en avez d’bonne vous ! C’est encore ce voyou qui m’a voler un gâteau.
Répliqua telle en montrent du doigt un groupe d'enfants.
– Lequel est-ce ?
Demanda-t-il en cherchant des yeux le malfaiteur.
– Celui-là là-bas ! ... le p’tit blond sale comme poux ! ...
– Celui qui part vers la ruelle ?
– Oui ! Oui ! C’est lui ! ...
Dit-elle en réajustant son tablier.
S’étant frayé un chemin parmi la foule l’officier eu du mal à rattraper le chenapan.
– ET TOI LÀ-BAS ! ATTEND UN PEU !
S'écria-t-il.
C’est donc après une brève course que le brave officier réussi à l’agripper.
– LACHE-MOI ! LACHE-MOI ! ... Cria le jeune garçon en gesticulant d’en tous les sens... JE VOUS AI RIEN FAIT ? !.....ET POURQUOI TU ME REGARDES COMME CA ?
L’officier, les yeux ébahis, ne pouvait quitter le jeune délinquant du regard, comme s’il reconnaissait le fuyard ou comme s’il venait de voit un fantôme.
Quand soudain, mordu à la main par celui qu’il tenait il dut lâcher prise.
– ATTEND ! ...ne part pas ! ...
Cria l’officier en essayant de retenir le fripon, quand accidentellement il arracha la chaîne que portait le jeune garçon.
S’apprêtant à le jeter celui-ci l’intrigua.
Et le portant a ces yeux il pu lire une date gravée, 24-12-1844, puis ce préparent à l’ouvrir comme n’importe qui l’auraient fait il fut soudainement arraché des mains par son propriétaire venu le récupérer, non sans lui avoir laisser en souvenir un douloureux coup de pied au tibia.
Quelque instant plus tard, s’étant remis de sa malencontreuse blessure, l’officier reprit la route du port tout en jetant de temps en temps un coup d’œil en direction de la route pris par le gredin.

Quelque instant plus tard, dans une masure en dehors de la ville un père disait à son fils.
– A enfin te voilà ! Où étais-tu passé encore ?
– J’ai été me promené en ville Pa-Joseph...
– Et encore sur le port je parie ! ... écoute, combien de fois je t ‘ai dis Mathieu que je ne voulais pas que tu aille traîner en ville ! Hein ? ... combien de fois ?... et surtout avec ton sois disant copain, ce voyou que tu appel Pat, et c’est quoi ce prénom ?... Mathieu tu pourrais répondre quand je te parle ?!
– Excuse-moi Pa-Joseph, il s’appelle Patrick, mais on l’appel Pat.
Et d’un air sévère.
– Aller, vas te laver les mains on va bientôt manger.
Il ne fallut pas longtemps pour que celui-ci se lave comme un chat dans le sceau qui se trouvait à l’extérieur.
Puis, revenant l’air rieur.
– M’man ! Que fais-tu de bon à manger aujourd’hui ?
Demanda-t-il à sa mère qui remuait la marmite.
– Qu’est ce qu’on bouffe ! Qu’est ce qu’on bouffe ! Tu n'as que c'mot la a la bouche ma parole !... des patates bouilles... ça t’vas ?
Répliqua-t-elle d’un air peu aimable, tandis que Mathieu rétorqua.
– BOF !...
S’étant mis à table, Mathieu y posa ces deux coudes et réunissant ces mains y plaça sa tête tout en regardant sa mère venir avec la marmite.
–Ecoute joseph, j’en ai mare de ce gosse ! ... depuis quelques temps il mange comme dix.
– Mais c’est normal, c’est l'âge qui veut sa ! ... il grandi.
Répondit-il, un sourire aux lèvres.
Mais celle-ci ne l'entendant pas ainsi, posa énergiquement la marmite sur la table.
– NON ! Ce n'est pas normal ! moi a son âge je travaillais déjà sur les marchés et je rapportais mon argent a la maison, lui, un de ces jours il vas nous rapporter des ennuis....... et puis d'ailleurs déjà que je supporte depuis des années qu'il m'appelle maman, moi qui ai aidé celle-là a le mettre au monde,.... mais de là, a manger tout ce qui se trouve à la maison, ça non...

C'est alors que Mathieu redressa la tête, il ne comprenait pas ce qu'il venait de ce dire.
Et d'une petite voix abasourdie.
– Quoi ?!... mais qu'est ce qu'elle veut dire ?...
L'air gêné, Joseph ne savait que répondre.
– Rien du tout petit!... elle est un peu fatiguée...
Essaya-t-il de prétendre, les yeux figés sur la criarde.
– OUI, FATIGEE... MAIS DE LUI !!... et puis quoi, c'est vrai qu'ont à trouvé sa mère, QUE j'ai trouvé sa mère dans la rue, puis va savoir quel genre de fille s'était pour traîner seule la nuit dans la rue...
Soudain , ce levant brusquement de table Joseph s'écria.
– SILENCE FEMME !... Sur ces mots Mathieu quitta la maison en pleur, là, prenant son médaillon entre les mains, l'ouvrit, puis après avoir caressé le portraits qui se trouvait à l'intérieur, il venait peut-être de comprendre qui pouvait être cette inconnue.
L'ayant refermer, le serrât de toutes ces forces contre sa poitrine et se mit a courir à toute jambe les yeux rempli de larme en direction du port, tandis cas la maison un drame se déroulait... ECOUTE LA VIELLE !... j'espère pour toi qu'il ne t'a pas cru et qu'il reviendra..
Brandissant le balai en direction de son épouse Joseph se mit a lui courir tout autour de la table, vraisemblablement pour lui administré une raclé bien mérité.
Effrayée, celle-ci supplia son pardon.
– Pardon Joseph... je ne voulais pas lui dire ça...
Mais Joseph n'écoutait pas.
Et comme une chose en entraîne une autre, afin d'échapper a son époux la Criarde saisit la lampe a pétrole qui était posée sur la table et la jeta en direction de Joseph.
L'évitant d'un mouvement du bras, celle-ci finit malheureusement sa course dans l'âtre de la cheminée qui était encore allumé, ce qui mit immédiatement le feu a la maison.

Pendant ce temps, Mathieu qui était arrivé a un endroit du port peu fréquenté, ce dissimula entre deux caisses et se mit a pleurer, ne comprenant pas ce qui c'était passé, en s'imaginant qu'il avait sans le vouloir fait quelques chose de mal, mais aucune réponse ne lui vient.
Au bout de quelques minutes, peut-être une demi-heure, il alla s'asseoir sur le bord du quai et là, regardant les bateaux ce mit a rêver.
C'est rêves était toujours les même, il se voyait capitaine de frégate ou corsaire, tel ceux des histoires que lui racontait le soir le vieux Joseph, comme Barbe noir ou encore Surcouf qui fit la guerre contre les anglais.
Mais surtout, il rêvait de pouvoir rentrer un jour à l'école naval et de porter comme d'autres enfants de son âge, l'habit de mousse et pourquoi pas plus tard, devenir quelqu'un de riche et respecté.
Mais pour lui, il s'avait que la réalité était tout autre et portant machinalement sa main sur son médaillon, ce geste le réveillât à des questions plus terre à terre.
– Avait-elle dit la vérité ?... Qui était cette jeune femme dans son médaillon ?... Et qui était sa vraie mère ?...
Tant et tant de questions que pour en avoir les réponses il se mit en route en direction de la maison.
Empruntant une petite ruelle puis un petit sentier, il se retrouva très vite proche de chez lui, puis ayant gravit une petit colline, il remarqua dans le ciel de la fumée, mais n'y prêtant pas attention ce mit a la dévaler, les idées toujours confuse.

C'est alors, que ce rapprochant de sa demeure il remarqua que la fumée qu'il avait entre aperçu venait de chez lui.
Ce mettant a courir a en perdre haleine, il vit qu'une foule de badauds c'était amassé au tour de sa maison.
S'étant frayé un chemin parmi la foule il put constater avec épouvante que sa maison était en cendre et le cœur serré, aperçu le corps inerte du vieux joseph allongé sur le sol.
– Pa-Joseph.... Et se mettant a genoux près de celui-ci... Pa-Joseph... Réveille-toi!...
Ce n'est qu'au bout de quelques minutes, sous les pleurs déchirer de Mathieu que Joseph ouvrit les yeux.
– Mathieu… c'est toi?!...
– Oui Pa-Joseph... c'est moi.
Et d'une faible voix.
– Ecoute mon enfant.... j'aurais du te le dire... il y a longtemps... mais j'en avais pas le courage... alors écoute bien!...
A ce moment ultime le vieux Joseph raconta à Mathieu toute la vérité sur sa naissance, ainsi que sur un certain coffret.
Mathieu ne savait plus que pensé, si ce n'est...
– Mais Pa-Joseph... quel coffret ?
Et dans un dernier souffle.
– Celui... que je t'ai... montré un jour... avec le... double fond...
– Mais elle la vendue...
Répliqua-t-il les yeux en larmes.
– Re... trouve... le...
Et puis plus rien.
– PA-JOSEPH !... PA-JOSEPH!... NON, ME LAISSE PAS !
Le vielle homme venait de rendre l'âme sous les yeux effaré du jeune garçon.
Celui-ci resta un long moment sans réaction, les yeux figés droit devant lui, comme si il attendait quelques chose qui malheureusement ne viendrais pas.
Tendis qu'autour de lui, les gens discutaient entre eux.
– Comment est-ce arrivé ?
Demanda l'un des badauds.
– C'est la vielle qui a mit le feu.
Répliqua un autre.
Et les palabres continuèrent.
– Et où est-elle ?
– Elle est restée dedans je crois.
– Pauvre femme...
– Elle n'a eu que ce qu'elle méritait !
Cria une vois dans la foule.
Soudain, semblant sortir d'un profond sommeil Mathieu s'écria à son tour.
– NON... C'EST PAS VRAI... Et ce couchant sur le vielle homme il se mit à le secouer et les yeux plein de larmes;... Réveille-toi Papa... aller… réveille toi Papa, dit leur que ce n'est pas vrai... aller réveille toi...
Répéta-t-il plusieurs fois, s'acharnant a vouloir lever le corps inerte du vieux Joseph.

Un paysan passant par là et trouvant la scène touchante se rapprochât du jeune garçon, mit sa main sur l'épaule de celui-ci et d'une voix réconfortante lui dit.
– Lève-toi petit, tu ne peux plus rien pour lui.
Ce retournant, Mathieu vit un homme a la chemise grisonnante telle celle porté par les paysans du coin et d'une voix hargneuse lui rétorquât en s'essuyant les yeux.
– Foutez-moi la paix ! vous ne voyez pas qu'il dort !...
Le fermier voyant bien qu'il devait faire quelque chose pris l'enfant par le bras et l'aident a se relever.
– Aller vient avec moi...
Mais celui-ci fut brutalement rejeté par Mathieu qui le poussa en arrière et le regard plein de haine envers cet inconnu, lui dit en le montrant du doigt.
– Je vous interdis de me toucher !...
Soudain, ne pouvant en supporter plus, le fermier du réagir en le giflant.
– Excuse-moi petit... mais il le fallait.
Se justifia-t-il sous les HO ! de la foule outragée par ce geste, puis lui tendant une main secourable, il put voir les yeux de Mathieu ce transformer de haine, en étonnement et d'étonnement en détresse.
Mathieu ne savait que faire, devait-il aller vers cette main fraternel, ou devait-il rester sur place, c'est cette dernière solution qu'il pris, restant là, a pleurer dans ses mains.
Ce fut donc cet inconnu de passage qui fit le premier pas en allant vers le jeune Orphelin.
Le prenant doucement entre ses bras, Mathieu comme tout enfant demandant un réconfort vient se blottir tout conte sa poitrine.
Là, il put sentir le cœur déchiré de Mathieu battre contre lui, dès lors, une forte émotion lui monta à la gorge et lui caressant affectueusement les cheveux.
– Vas-y ! pleure petit.... cela te fera du bien...
Quelques secondes plus tard, cette fois-ci sous les HA ! de la foule qui l'avait réprimé quelque instant auparavant, il entraîna l'enfant à l'écart de la tragédie.
– A propos, tu sais petit, ce qu'ils ont dit tout à l'heure,... ils ne le pensaient pas vraiment... mais dit moi, c'est peut-être idiot, mais je ne sais même pas ton nom, moi s'est pierre, mais tu doit-en foutre complètement de comment je m'appelle!... Sur cette réflexion, Mathieu essuyant ces larmes du revers de sa manche s'écarta légèrement de pierre;... Alors, tu ne veux pas me répondre ? ce n'est pas grave, le principal s'est que tu as fini de pleurer, j'ai bien cru que tu allais tremper la seule chemise que j'avais.

Ces mots eurent pour effets de faire naître un léger sourire fébrile sur le visage de Mathieu.
Enfin, le laissant regarder encore quelque instant la cabane encore fumante, ou du moins ce qu'il en restait, Pierre prenant les mains du jeune garçon ce mit à genoux devant celui-ci.
– Ecoute, tu vois j'habite là-bas, dans la vallée,... ma maison n'est pas bien grande, mais... mais si tu veux venir avec moi, juste pour quelques jours bien sûr, c'est avec plaisir que je t'accueillerais, afin que tu y vois plus clair, après l'on verra !...
Mathieu ne répondit pas, si ce n'est par un haussement d'épaule.
Comprenant le silence du jeune orphelin pierre n'insista pas, puis mettant son bras autour du cou de celui-ci, l'entraînât en direction de sa maison sans qu'aucun mot ne soit prononcé.

La suite prochainement ...
Message edité par son auteur le 22/10/2008 09H58
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autre autre
Posté le : 22/10/2008 09H51
Didi,

Ce deuxième èpisode est encore plus émouvant que le premier. Tu as vraiement l'âme d'un grand écrivain, j'aime la simplicité des mots utilisés et la trame de ton feuilleton.

Continues à nous émerveiller avec tes récits et emmène nous jusqu'à Noël.

Amitiés,

Cyril...
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Uzès Uzès
Posté le : 22/10/2008 16H45
[doute] IL va me fallloir lui trouver maintenant une maison d édition a didi! [mdr]
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Autre Autre
Posté le : 22/10/2008 16H51
A Didi le Goncourt Naturiste et bientot a l'Academie Naturiste.... Ca coute cher un editeur... Faut aller voir Pivot ou PPDA...
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Posté le : 22/10/2008 17H05
PPDA je peux m'en charger, il a épousé ma cousine.

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Saint-Pierre-du-Chemin Saint-Pierre-du-Chemin
Posté le : 22/10/2008 23H09
Suite ...


UN NOUVEL AMI


Peu de temps après dans la cour d'une petite ferme.

– Voila, on est arrivé, je sais ce n'est pas très grand mais j'espère que tu t y plairas... Elle était pourtant belle cette petite demeure, dans tous les cas plus somptueuse que la vielle mansarde dans laquelle Mathieu avait vécu, mais le chagrin de ce dernier était tel qu'il ne la voyais même pas... Aller rentre petit, n'ai pas peur !
Mathieu se sentant quelques peux honteux, reculât de quelques pas et le regardant.
– Je n'ai pas peur, mais...
– Mais quoi ?
– Ba...
– Ba quoi ?!... Et un sourire aux lèvres... Je comprends ! tu crois que tu vas me déranger, c'est ça ?... Mathieu fit un petit haussement d'épaule qui voulais signifier sans doute un oui... N'est crainte, au contraire tu vas me tenir compagnie !
Sur ces mots, la brise du soir qui venait de ce lever fit frémir les cheveux des deux acteurs de cette scène touchante.

Une fois rentré dans la maison pierre alla chercher une lampe a pétrole, la nuit commençant déjà a tombée, puis la posa sur une vaste la table en bois massif, elle-même entourée de deux grand bancs le tout se trouvant au milieu d'une pièce aisément meublée.
Ayant refermé la porte, après avoir fait rentré Mathieu, celui-ci se retrouva face a un énorme vaisselier également en bois massif.
A sa gauche, trônais tel un trois mât, un majestueux fourneau noir comme l'ébène et à sa droite, deux portes, l'une fermé et l'autre laissant apparaître un impressionnant lit comme on en trouvais dans la région.
Lit de plus d'un mètre de haut, fait d'un matelas de laine brute et de paille finement triée, le tout recouvert d'un merveilleux édredon de pur duvet d'oie.
La pièce principale était vaste, mais surtout ce qui la rendait imposante, était non pas la cheminé qui en imposait, mais les poudre du plafond qui traversait la pièce de part en part.
Mathieu ne savait où donner de la tête, il n'avait jamais vu pareille demeure et pour lui cela ressemblait à un palais, à vrais dire il n'avait jamais connu autre maison que la sienne, quand ses yeux se figer brusquement sur un énorme bac que Pierre venait d'apporter.
Puis voyant celui-ci le remplir d'eau, Mathieu, intrigué par ce manège osa après une petite hésitation a demander.
– C'est pour quoi faire ça ?
Et tout en vidant encore un sceau dans le bac.
– Ca ! c'est pour prendre un bain.... Pour que TU prennes un bain !
Sur cette réponse, Mathieu fit un silencieux, “ A bon ! “, lorsque soudain, fronçant les sourcils, il se mit a se gratter la tête et comme s'il venait de comprendre, l'air horrifié, il se leva brusquement de table a une telle vitesse qu'il en tomba à terre.
– QUOI !... UN BAIN !?
Amuser par la mimique, a la fois de dégoût et de peur exprimé par son invité, Pierre répliquât.
– Oui, un bain !... pour que tu te laves avant d'aller dormir !... car tu ne crois tout de même pas que tu vas dormir dans mes draps comme ça !
Expliqua-t-il en montrant sa saleté du doigt.
Mathieu s'étant relevé, ce regarda entièrement.
– Mais…… je ne vous ai rien demander moi !?
Et quelque peu déçu, Pierre tournant le dos a son interlocuteur.
– C'est vrai !... tu as entièrement raison !... moi je faisais ça uniquement pour toi, malgré que tu ne m'as toujours pas dit comment tu t'appelles !... mais bien sur, si tu veux partir.... tu peux , je ne te retient pas !
Sur ces mots, Mathieu pris la direction de la porte, l'ouvrit, puis s'arrêta sur le pas de celle-ci.
Réfléchis quelques instant et la referma.
Puis faisant face à son hôte qui lui tournait toujours le dos.
– Mathieu...
– Aller, vient par ici Mathieu et déshabille-toi.
– Entièrement ?
Allant chercher Mathieu pour le rapprocher du bac, Pierre un léger sourire aux lèvres, lui rétorquât.
– Bien sûr entièrement ! c'est toi qu'il faut laver, pas tes vêtements... Encore qu'eux...
Et tandis que pierre versait encore un autre sceau, Mathieu s'exécuta timidement.
Se retrouvant ainsi nu au milieu de la pièce il regarda Pierre et couvrant sa masculinité de ces mains sale, il se mit a rougir telle une fillette qui reçois son premier baisé.
Puis, s'étant rapproché du bac, mit un pied dans l'eau.
– AH ! c'est froid...
T'en bien que mal, il réussi a s'asseoir dans son bain, tandis que pierre se dirigea vers lui, gant de crin et savon a la main.
Et se mettant a genoux près du bac.
– Aller, mouille-toi bien !
Quand soudain, Mathieu voyant les objets sortis presque du bain.
– Et là ! Qu'est ce que vous voulez me faire avec ça ?
Demanda-t-il en montrant les objets que pierre venait d'apporter.
– Assis toi, ça ?! c'est pour enlever la crasse que tu as sur le dos.
Ce mettant à l'œuvre.
– HAIE ! mais vous m'enlevez la peau...
Ce qui fit rire Pierre.
– N'est crainte, il t'en restera encore... enfin, je crois.
– QUOI ?!
– Mais non! Je rigolais.
Sur cette plaisanterie et après avoir bien frotté le dos de son invité, pierre, afin d'aller préparer le dîner le laissa ce débrouiller seul.

Quelques instants plus tard.
– Mathieu, dès que tu auras fini de te décrasser tu te sèches avec la serviette, tu la mets autour de ta taille et tu viens manger!... espérons que tu as de l'appétit ?... à propos, j'espère que sa te dérange pas que je te tutoie ?... si tu veux, tu peux également me dire tu, cela nous sera plus facile à vivre.

Une demi-heure étant passé, Mathieu ne semblais plus vouloir
sortir de son bain, quand brusquement il se leva, prit la serviette, se sécha et après l'avoir mis autour de sa taille, comme Pierre lui avait expliqué, il alla se mettre a table.
A peine le dîner était il servit, que Mathieu s'effondra la tête la première sur la table, évitant de justesse sont assiette.
Il venait de tomber dans les bras de Morphée.
Sur cette scène, pierre qui fut amusé, n'osa pas le réveiller et le prenant doucement dans ces bras, alla le coucher dans son lit.
Là, repoussant l'édredon, il y installa délicatement l'enfant dans les draps de lin blanc, puis l’ayant recouvert le borda.
Enfin, juste avant de sortir et de refermer la porte derrière lui Pierre jeta un dernier coup d'œil sur l'orphelin, d'un air qui en disait long sur ces intentions plus qu'honorable et refermant la dite porte, silencieusement, ne pu s'empêcher de pensé;... “Pauvre petit!... que vais-je faire de toi !?...“.

Durant la nuit, Pierre fut réveillé par les cris du jeune garçon.
– Pa-Joseph... Pa-Joseph...
Ce levant brusquement, Pierre alla au chevet de Mathieu et le voyant en sueur, les yeux pleins de larmes, s'assit sur le lit près de l’enfant et posant délicatement ces main sur les épaules de celui-ci et le remuât lentement.
– Réveille-toi Mathieu, allé réveille-toi !...
Ce qui fit sursauté et lever subitement se dernier, qui s'écria.
– PA-JOSEPH !.....
– Calme-toi petit, ce n'est rien,... aller recouche toi,... tu as fais un mauvais rêve.
Mathieu venant de se rendre compte de ce qui c'était passé laissa échapper un souffle de quiétude, ce qui eu pour effet de refermer ces paupières lourdes de fatigue et laissant reposer machinalement sa tête sur l’épaule de son bienfaiteur se laissa porté par le sommeil.
A cet instant Pierre n'osant pas bougée de peur de le réveillé à nouveau.
Il resta donc quelques instants ainsi, caressant affectueusement la chevelure de l'enfant tout en lui murmurant... “ Dort petit, dort ! je reste encore un peu... “
Puis le sachant dans un sommeil serein, saisie délicatement la tête de Mathieu afin de la déposer sur l’oreiller, puis ayant réajusté le drap et le duvet sur les épaules de ce dernier, sorti en silence de la chambre.

Le lendemain matin.

Le soleil était déjà bien haut quand Pierre décida d'aller réveiller son invité.
– Mathieu ! aller, réveille-toi ! il est presque midi !... Sur ces paroles, Mathieu entrouvrit les paupières et le geste encore incertain, se frotta les yeux pour enfin se redresser après quelques bâillement et étirements réparateur;... Alors, bien dormi ?
Et le langage encore incohérent.
– Mmmm... oui... Et regardent autour de lui;... Eh... je.... mmm... je vous est pas prit votre lit ?
– Non, ne t'inquiète pas, j'ai dormi dans l'autre chambre.
– L'autre chambre ? a bon !... puis ce mettant les bras derrière la tête, se mit à bailliez sans retenu et ayant étiré ces bras de toutes ces force, il se mit a sa gratter machinalement sa poitrine, lorsque soudain il s'écria.
– MON MEDAILLON... Où EST MON MEDAILLON ?
Et aussi vêtu qu'un bébé qui vient de naître il sauta hors du lit et se mit a chercher le pendentif.
Dans le lit, puis parterre a quatre pattes et sous le lit, quand Pierre l'interpella.
– Ce ne serait pas sa que tu cherche ?
Dit-il en tendant l'objet.
S'étant relevé, Mathieu aperçu le médaillon et les yeux pleins de rage, arracha violemment celui-ci des mains de son hôte.
– Où l'ayez vous trouvez ?
stupéfait par la réaction de Mathieu.
– Dans le bac, en le vidant ce matin.
Et le serrant fortement contre sa poitrine.
– Vous l'avez ouvert ?
Cette réflexion eue pour effet d'injurier Pierre qui répliqua avec énergie.
– Non mais pour qui tu me prends !... Et tournant le dos a son accusateur, il se prépara a sortir de la chambre offenser;... Tu devrais t'habiller!... Tu vas prendre froid en restant comme ça !
Mathieu venant de se rendre compte de sa nudité, sauta dans le lit et honteux et gêné de ce qu'il venait de dire.
– Excusez-moi... je ne voulais pas dire ça !... mais c'est la seule chose qui me vient de ma mère.
Cette explication fit stopper Pierre qui se retourna.
Et d'une voie plus tendre.
– De la criarde ?
Et tenant délicatement le médaillon entre ces mains, Mathieu l'ouvrit discrètement.
– Non,... de ma vrais mère !... Et ne voulant point être indiscret, Pierre s'en retourna, quand;... Pierre !... vous... tu… tu peux me dire où sont mes vêtements ?
– Tu veux dire ces loques !? je les ai jetés au feu !... en attendant que j'aille en ville tout à l'heure te trouver quelques chose tu mettra cette chemise;... Et lui tendant le dit vêtement;... Je sais, elle doit être un peu grande pour toi, mais ça devrait aller pour l'instant et dépêche toi à venir manger.
Et prenant timidement la chemise tendu par son bienfaiteur.
– Merci !
– De quoi ?
– De...
N'ayant rien a dire la conversation se termina par un petit sourire mutuel.
Plus tard, s'étant mis à table, Mathieu se trouva face à un grand bol de lait fumant ainsi qu'une tartine de pain allègrement beurrée.
Tartine qu'il se mit en devoir de dévorer en quelques bouchée, devant les yeux ébahis de Pierre.
– Moins vite petit ! tu vas t'étouffer;... Ce qui ne tarda pas à arriver;... A tu vois je te l'avais bien dis !... Répliqua-t-il en lui tapotant le dos;... Tien ! en voilà une autre, mais cette voici mange la moins vite, tu as tout le temps, moi pendant ce temps j'irais en ville t'acheter de quoi te vêtir.
Sur ces mots, Mathieu proposa modestement.
– Tu sais, c'est pas la peine d'user de l'argent pour moi !...
– C'est vrai, tu as raison ! si tu veux rester le cul à l'aire, tu peux.
Réflexion qui fit interrompre la mastication du jeune affamé, qui haussant les épaules, laissa échapper sans aucune retenu, un énorme sourire coloré.
Quelques instants plus tard, Pierre étant en ville, Mathieu se mit en tête, en signe de remerciement de faire ce que jamais il n'avait fait ces lui, le ménage.
Lavant la vaisselle, essuyant les meubles de leurs poussières et tandis qu'il donnait un dernier coup de balai, il fut arrêté par un bruit derrière la porte, celle-ci s'ouvrant il fut immédiatement soulagé.
– A ces vous !...
Et referment la porte derrière lui.
– Bien sûr que c'est moi, qui voulais-tu que se sois d'autre... mais qu'est ce que tu fais avec le balais en main ?
Et dissimulant celui-ci derrière son dos.
– Rien du tout je…je donnais un petit coup parterre...
Ayant mis son sac de marchandise sur la table.
– Mais il ne fallait pas !... Et sortant un pantalon et une veste du sac... Tient essaye-les et dit moi s'ils te vont ?... Ce fut donc timidement que Mathieu se mit a essayer les présents... Parfait ! mais il manque un petit quelque chose...
Mathieu ne trouvai rien à redire, s'étant regardé de tous côtés il jugea même que tout lui allait parfaitement.
Certes, la chemise était peut-être trop grande, mais l'ampleur de celle-ci, donnait à Mathieu un certain charme en laissant apparaître sur sa poitrine d'enfant, le médaillon tant chéri.
Lorsque Pierre, remettant les mains dans sont cabas, en sorti une paire de soulier.
Immédiatement, Mathieu baissa les yeux en direction de ces pieds dénudé.
Relevant timidement la tête, il alla chercher les yeux larmoyant, les soulier tendu par son bienfaiteur.
Sans rien dire, Mathieu les enfila, puis enserrant pierre par le coup, d'une petite voix vibrante laissa échappé un humble.
– Merci...
Gêner par ce geste, Pierre le repoussa délicatement.
– Oh là !... calme-toi !... Je n'ai rien fait de spéciale, les tiens étaient franchement en mauvais état et de toute façon, cela ne m'a rien coûté...

Quelque instant plus tard, rangeant le reste des courses dans l'armoire, Pierre expliqua à Mathieu qu'il avait fait une rencontre en ville.
– A propos, j'ai rencontré quelqu'un qui m'a dit que Joseph avait un frère, je lui ai donc demandé de bien vouloir le faire prévenir.
Ce qui fit sursauté Mathieu et l'air dégoutté, s'exclama.
– Le balafré !?
– Tu le connais ?
– Oui et non ! pa-Joseph m'en avais parlé une fois et il disait que c'était un vaurien et d'autres mots que j' n'ai pas compris... Le faisant asseoir sur un banc face a lui, Pierre s'efforça d'expliquer a Mathieu de ce méfier des apparences et des rumeurs.
– Ecoute Mathieu, c'est peut-être pas un saint, mais c'est tout de même le semblant de famille qu'il te reste et puis qui sait, il a peut-être un bon fond cet homme-là.
– Un bon quoi ?
-– Gentil ! Mais je croyais qu'il s'appelait Antoine !?
– Oui, mais Pa-Joseph l'appelais comme ça, à cause de la cicatrice qu'il a eu pendant la guerre de trente-quatre à Paris.
– Tu veux dire le soulèvement !?
– C'est pareil !.... non ?
– Bien sûr que non ! tu vois une guerre, c'est un combat entre deux armées ennemies ou sinon deux groupes différents, tendis qu'un soulèvement, c'est.... des gens qui ne son pas d'accord avec les gens qui les gouverne...... mais pourquoi je te dis ça, tu l'as appris à l'école !... Mais voyant l'air gêné de Mathieu... tu as déjà été à l'école au moins ?
Sur cette question Mathieu fit le jeune ignorant
– Eh.... non, jamais !
Froncent les sourcils.
– Tu sais quand même lire ?
Et devenant rouge de honte.
– C'est que...
– Ce n'est pas grave ! un jour si j'ai le temps je t'apprendrais a lire et a écrire, d'accord ?
Mathieu répondit d’un haussement d’épaule, qui voulait signifier un oui peut enthousiasment.


a suivre ..
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autre autre
Posté le : 23/10/2008 11H19
Pourquoi que tu t'arrêtes quand l'histoire devient intéressante ?

Tu fais comme les feuilletons de la télévision, ça coupe au moment où l'action va révéler son secret.

Allez je te taquine, j'adore ton récit et j'attendrai patiemment que tu nous mettes la suite sur papier.

Bonne journée Didi !!!

Ton fidèle lecteur du bout du monde,

Cyril...
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 23/10/2008 15H41
nous sommes impatients!
La suite!
[amour]
Robert
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Saint-Pierre-du-Chemin Saint-Pierre-du-Chemin
Posté le : 28/10/2008 15H11
suite....

L'ONCLE

Afin de changer de conversation, Pierre proposa une balade à son protégé.
– Ca te dirait d'aller faire une ballade ?
Se préparant à ouvrir la porte, Pierre remarqua le visage de Mathieu s'assombrir.
– On peut aller voir ma maison ?
Se rapprochant de Mathieu, Pierre le prit par l'épaule et d'une voix compatissante.
– Je ne crois pas !
Baissant la tête, Mathieu se retourna, faisant ainsi dos à son nouvel ami afin que celui-ci ne voie pas ses yeux se remplir de larmes.
Et d'une voix gorgée de chagrin.
– Pourquoi ?
– Il est encore trop tôt, dans une semaine.... Peut-être !
Et c'est les yeux tristes que Mathieu contourna son hôte afin de sortir de la maison, puis se retournant en direction de Pierre il s'exclama d'une voix presque gaie.
– Alors on la fait cette balade ?
C'est ainsi que les deux nouveaux amis prirent la route, tandis que Pierre se disait en lui-même :
– Quel courage il a ! Un moment il est triste à pleurer et l'instant d’après il est gai comme un pinson, vraiment quel courage il a !...
Mais au fond de lui Pierre savait que Mathieu pouvait craquer à n'importe quel instant, mais la véritable question qui le hantait, c’était de savoir s'il serrait là pour l'aider, si toutefois il en était capable.

Ce fut après quelques kilomètres de marche silencieuse, que Mathieu, venant de prendre la main réconfortante de Pierre, tel un fils prenant la main de son père, sortit de son silence.
– Qu'est que vous faites comme métier ?
La réponse de celui-ci ne fut pas celle attendue.
– Je ne t'ai pas déjà dis que tu pouvais me dire tu ?!
Cette réflexion mal venue, fit à Mathieu immédiatement lâcher la main de son interlocuteur et fronçant les sourcils, répondit :
– Oui...... mais....
Voyant la gêne qu'il venait de provoquer, Pierre essaya de rattraper le coup en prenant à son tour la main du jeune garçon.
– Je travaille pour.... Enfin, je suis agriculteur sur les terres du Duc !
Etonné, Mathieu demanda :
– Le Duc ?! Vous connaissez le........, je voulais dire, eh !....., tu le connais ?
– Oui, enfin non ! Je connais plutôt son fils !.... A propos ça te dirait que je te raconte une belle histoire d'amour ?
Et tout en marchant, Mathieu lui lâchant la main se mit devant lui, marchant à reculons.
– Une vraie histoire qui finit bien ?
– Tu verras ! Mais allons d'abord nous asseoir !... Ayant quitté le chemin, ils allèrent en direction d'un arbre qui se trouvait non loin de là et s'adossant à celui-ci, faisant face à un château, Pierre débuta son histoire....
– Bon par où vais-je commencer !?.... Mathieu qui s'était assis près de lui, jambes croisées, les mains sous celles-ci, buvait chaque mot de l'histoire, en admiration devant ce conteur d'un jour.... C'est donc ainsi que le fils du Duc rencontra cette jeune fille, belle comme une déesse et dont la splendeur de ses cheveux blonds éclairait la fraîcheur de son splendide visage...
– Aussi blonde que moi ?
– Oui, aussi blonde que toi ! Et si je me souviens, je crois qu'elle devait avoir seize ans,... mais si tu commence à m'interrompre comme ça, je ne pourrais pas finir l'histoire !... Sur ces mots, Mathieu rentra sa tête dans les épaules, en signe d'excuses;...

– Bon ! où en étais-je déjà ?
– Une déesse blonde comme les blés !
– A oui ! L'ayant rencontré il en tomba tout de suite amoureux fou et voulut l'épouser, mais le Duc, qui ne voulait pas de ce mariage, fit enrôler son fils dans la marine sous peine de le déshériter...
– Mais comme l'amour est toujours plus fort, ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants !
– Non, malheureusement ! Ils se marièrent, ça oui, mais n'eurent pas d'enfants...
– Mais, pourquoi ?
– Laisse moi finir et tu sauras !... Donc, contraint par son père à s'engager dans la marine, il dût envoyer son épouse, à qui il s’était marié secrètement, chez sa tante à Paris avant de partir dans les îles, mais ce qu'il ne savait pas encore, c'est que sa bien aimée, attendait un enfant de leur amour et quand il revint neuf mois plus tard et qu'il apprit la nouvelle, il s'empressa de la faire revenir immédiatement...
– Ils eurent donc un enfant ?
– Oui, mais malheureusement personne ne sait ce qui est arrivé à l’enfant ni ce qui s'est passé en cours de route, on la retrouva errant dans la ville, ne sachant où aller et ayant perdue la mémoire de ce qui s’était passé durant cette journée, depuis ce temps-là, elle ne parle presque plus et reste cloîtrée chez elle, comme si la vie l'avait quittée. Parfois on la voit se promener toute triste, pensant à son enfant perdu, marchant dans les jardins du château, celui que tu vois là-bas...

Tournant la tête en direction de Mathieu, il le vit sangloter, la tête dans les genoux... mais qu'est ce que tu as Mathieu ?
– Ca ne va pas ?... Mais Mathieu restait silencieux et afin de le consoler, Pierre lui caressa affectueusement les cheveux...
– Tu penses à Joseph, c'est ça ?... Ne t'inquiète pas, pleures si tu en as envie, après tu te sentiras mieux...
Pierre avait longuement pensé à cet instant où Mathieu craquerait et ce moment était venu, il se trouvait démuni, ne sachant que faire, si ce n'est de se lever et de partir à quelques pas, afin de rester seul, seul avec son chagrin et ses souvenirs.
Durant un long moment, Pierre n'osa pas regarder Mathieu et quand enfin il se décida à se retourner, il sentit la petite main de Mathieu se glisser dans sa main droite, là il comprit que le silence était de mise et qu'il était temps de reprendre le chemin de la maison.

Au bout de quelques jours, Mathieu semblait s’être remis de la tragédie qui l'avait frappé.
Pierre, quant à lui, prenait vraiment à cœur d'avoir ce jeune garçon avec lui, en quelques jours, celui-ci avait donné vie à sa demeure et cela lui faisait appréhender le moment où il devrait partir.


Quelques semaines plus tard, par un beau jour de juin.

Pierre venant de terminer la préparation du déjeuner, appela Mathieu.
– Mathieu dépêche toi, on passe à table !... Ayant mis les couvert sur la table, ne voyant pas celui-ci arriver, il sorti de la maison, afin de voir où était passé le garnement... MATHIEU...MATHIEU !
Et sortant de derrière la maison.
– Oui, oui j'arrive !
A cet instant, Pierre le fit arrêter net et le regardant des pieds à la tête.
– Mais où étais-tu passé ?... non ne me dit rien ! Tu t'amusais encore avec les petits de la truie !....Bon, viens par ici et lave-toi les mains !... Et faisant un bond en arrière... SURTOUT NE ME TOUCHES PAS, compris ?
S'étant lavé les mains dans un sceau qui se trouvait à l'extérieur, Mathieu qui venait de rentrer dans la maison, s'empressa de montrer celles-ci à Pierre.
– C'est bon, je peux m'asseoir ?
Pierre l'ayant servi, il alla s'asseoir à son tour.
– J'ai une question à te poser !... si par hasard ton Oncle ne se manifestait pas...
– Comment ça ? demanda Mathieu la bouche pleine.
–Comme tu le sais, cela fait déjà quelques semaines, que j'ai fait prévenir ton Oncle et si par hasard il ne venait pas ?
– S'étant arrêté de manger, Mathieu resta accroché aux lèvres de Pierre... Ca te dirait de rester vivre avec moi ?
L'air soulagé et à la fois satisfait :
– Oh oui alors !
– Bien sûr s'il ne vient pas !
– Bien sûr !
Se remettant à manger.
– Bon ! Dépêches-toi de finir ton repas ! On doit encore s'occuper du champ à l'est du château, puis après, si on a le temps, je t'apprendrais à lire et a écrire !... d'accord ?
Heureux, Mathieu répliqua
– Pourquoi pas !
Cette réponse, fit éclater de rire les deux amis.

Quelques heures plus tard, au milieu du champ, nous pouvions voir les deux compères, l'un conduisant chevaux et charrue, l'autre, Mathieu, enlevant les pierres trop grosses pour le passage de la charrue.
– Alors Mathieu, ça te plaît le métier d'agriculteur ?
Essuyant la sueur du revers de sa manche, Mathieu rétorqua :
– Oui, mais c'est fatiguant et ca donne chaud !
– Je te dirais bien de retirer ta chemise, mais tu risquerais d'attraper un mauvais coup de soleil.
Mathieu haussant les épaules, enleva tout de même sa chemise.
– Il fait trop chaud et elle est trempée.
– Je veux bien que tu l'enlèves, mais vu que tu as la peau blanche, il faudra la remettre bientôt.
Mathieu acquiesça d'un signe de tête.

Aux alentours de seize heures.
– Mathieu, stop ! On arrête là pour aujourd'hui, tu détaches les chevaux et on rentre.

Plus tard à la maison.
Pierre qui s'était assis dehors à prendre l'air, attendait Mathieu.
– Alors, ça y est ! Tu as bien bichonné les chevaux ?
Mathieu qui s’apprêtait à franchir le pas de la porte, stoppa net.
– Bicho quoi ?
– Nettoyé les chevaux avec la brosse !
– A ça ! Oui bien sûr.
S'étant levé, Pierre prenant Mathieu par l'épaule, l'entraîna dans la maison.
– Aller on rentre ! Je t'ai promis de t'apprendre à lire et à écrire, eh bien il est temps de commencer... Mathieu s'étant installé à table, Pierre lui offrit une pomme, quand tout à coup, quelqu'un frappa à la porte... Tiens c'est bizarre, je n'attends pourtant personne aujourd'hui !
Tandis que Pierre alla ouvrir, Mathieu sentit sa gorge se serrer, comme s'il devinait que quelque chose de tragique ou de mauvais allait se passer.
– Bonjour ! Je suis bien chez monsieur Pierre ?
Une ombre venait d'apparaître à la porte.
– Oui ! Que puis-je pour vous ?
– Puis-je entrer ? Je viens de loin et je voudrais bien me reposer un peu.
Sans rien dire, Pierre fit entrer cet étranger, lorsqu'une main sortant de l'ombre se tendit en direction de Pierre.
– Bonjour !... Ayant pris la main de celui-ci pour la serrer l'ombre s'éclaircit, laissant apparaître un visage qui fit couper le souffle et fit frémir Mathieu dans tout son être... Je m'appelle Antoine et vous m'attendiez je crois !?
Refermant la porte derrière lui, Pierre plissa les sourcils.
– Je vous en prie, asseyez-vous !... Excusez-moi, mais nous ne vous attendions plus.
S'étant assis sans aucune retenue.
– Je sais ! Mais j'avais tellement de choses à faire que j'ai tardé un peu, vous savez ce que c'est et puis vu que j'avais des affaires à régler dans la région, j'en ai profité pour venir voir mon cher neveu !... Alors, c'est lui le loupiot, Math s'est ça !?
Demanda-t-il en regardant dans la direction de l'enfant.
Pierre, l'air attristé.
– Mathieu, oui c'est lui !.......Mais excusez mon indiscrétion, que comptez-vous faire de votre neveu ?
Antoine, ayant scruté la maison, vit sur la table une bouteille de vin et ayant prit un verre qui se trouvait près de celle-ci, se prépara à se verser du vin.
– Puis-je me servir ? La route m'a desséchée la gorge...
Mais avant que celui-ci eût pris la bouteille, Pierre s'en saisit le premier.
– Vous ne m'avez toujours pas répondu !... Que comptez-vous faire de Mathieu ?
Et comme si que cette question le gênait.
– Belle maison que vous avez là !
Pierre déboucha tout de même la bouteille.
– Mathieu s'il te plaît, vas dans ta chambre, nous avons à parler ton oncle et moi !... Puis versant le vin.... Vous comptez l'emmener quand ?
Ayant bu son verre, Antoine tendit celui-ci afin qu'un deuxième lui soit versé.
– Le plus rapidement possible ! Si bien sûr cela, ne vous dérange pas !.... Vidant son verre il s'essuya du revers de la manche.... Et puis arrivé à Paris, je le mettrais dans une école.
Puis plaçant la main sur son estomac, il se mit à roter, ce qui répugna Pierre.
– Veuillez m'excuser ! Je dois aller préparer Mathieu.
A peine était-il rentré dans la chambre, que Mathieu se jeta à son cou.
– Je veux rester avec toi !.... je ne veux pas aller avec lui...
Le repoussant doucement, ils allèrent s'asseoir sur le lit et faisant face à Mathieu lui dit :
– Ecoutes !... Tu sais que si je le pouvais, je te garderais avec moi, mais c'est ton oncle...
Et les yeux se remplissant de tristesse, une larme coula sur la joue de Mathieu.
– je m'en fous !.... je veux rester ici,... avec toi !
Le regardant avec bonté, Pierre lui prit les mains et la voix tremblante :
– Je voudrais bien, mais je ne peux pas !......... Un jour......Un jour tu comprendras....
Mais il ne put finir sa phrase, Mathieu qui venait de se lever, tournait le dos à Pierre.
Et les yeux ruisselant de larmes, la voix submergée de tristesse.
– Excusez-moi ! Mais je dois préparer mes affaires.
En silence, Pierre se leva à son tour et cherchant un hypothétique regard de Mathieu, et lentement sortit de la pièce le cœur serré.

Quelques instants plus tard, Pierre vint chercher Mathieu.
– Tu es prêt ?... En silence, toujours le dos tourné à Pierre, celui-ci prit son baluchon.... Ecoute, je sais que tu m'en veux, mais comprends moi, je ne peux faire autrement... puis d'ailleurs, il m'a dit qu'il te mettrait dans une école...
Soudain Mathieu lui fit face.
– On y va !?
Sortant de la chambre, le pauvre Pierre ne réussit pas à croiser un seul regard de celui pour qui il avait de l'affection.
– Ca y est il.... il est prêt !
Se levant de table, l'oncle Antoine posant la main sur l'épaule de son neveu, sentit celui-ci esquiver sa main.
– Allez, dis lui au revoir.
Se retournant vers Pierre, Mathieu, tel un homme, lui serra la main et sans un mot, sortit de la maison.
Mais ayant fait quelques pas il se retourna en direction de Pierre et le voyant sur le pas de la porte, se mit à courir dans sa direction et là, se jeta à son cou.
A cet instant, Mathieu laissa échapper d'une petite voix remplie de tristesse et d'amour, un tendre :
– Pardon....
Pierre ne put retenir ses larmes le serra fortement contre lui puis le reposant à terre, se mit à genoux, tout en le réajustant.
– A bientôt Mathieu..... Fais bien attention à toi ! Et retirant de sa poche un mouchoir, essuya le visage rempli de larmes de l'ami qu'il ne reverrait sans doute plus jamais.... Dès que tu auras appris à lire, écris-moi...
Soudain, l'oncle s'exclama.
– Bon, allez dépêches-toi Math, on a encore beaucoup de route à faire avant la nuit.

Quelques instants plus tard, l'on pouvait voir dans le coucher du soleil, deux ombres marcher, l'une devant l'autre, la plus petite, derrière.


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autre autre
Posté le : 28/10/2008 15H30
Salut Didi,

Encore du suspens et des énigmes difficiles à déchiffrer. Du mystère et des quiproquos. Emouvant à souhait et on attends la suite avec toujours aussi d'impatience.

Bravo mon ami,

Bisous de l'île dans le noir de la nuit il et en effet 19.30 ici chez nous.

Cyril...
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autre autre
Posté le : 28/10/2008 19H57
L'ONCLE

J'aime bien le lien entre les 2 récits, la logique est là, le suspense aussi car tu nous laisse flotter des questions sans réponses, on croit savoir, mais on ne fait que deviner. Tu es le roi du suspense, continue à nous tenir en haleine jusqu'à la Noël...

Merci Didi...
Message edité par son auteur le 28/10/2008 20H00
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 02/11/2008 12H24
déchirement de la séparation, que d'émotion!
merci didi
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Saint-Pierre-du-Chemin Saint-Pierre-du-Chemin
Posté le : 03/11/2008 16H00
suite ...

LA MISSION


Quelques jours plus tard aux alentours de Chartres.

– Ecoute Math, ça fait déjà depuis plusieurs jours que l'on marche et tu n'as encore rien dis, bien sûr à part oui ou non quand je te donne à bouffer, mais à partir d'aujourd'hui, c'est fini ! D’accord ?
– Oui !
Et se préparant à frapper son neveu.
– Oui qui ? Cria-t-il en tirant l'oreille de Mathieu.
– Oui mon oncle...
Puis relâchant son oreille, il s’assit sur une pierre placée sur le bord de la route :
– Maintenant, je crois qu'il est temps que je t'explique quelques petites choses, avant que tu ne travailles avec moi...
Cette déclaration fit sursauter le jeune garçon.
– Travailler, mais je croyais que j'allais aller à l'école à Paris ?
Soudain, l'oncle se mit à rire.
– Dans une école !? Ah! Ah! Ah!... Tu n'as pas crû ce que j'ai dit à ce nigaud de paysan quant même, hein ?... Cette réflexion stupéfia Mathieu;...
– Mais c'est qu'il la crû c' t'idiot !... dans une école, il ne manquait plus que ça, tu ne croyais pas que j'allais te payer l'école, non ?
Tristement déçu, Mathieu, tenta le tout pour le tout.
– Mais...
– Mais quoi !?... Cria Antoine;... Il n'y a pas de mais, ni de je croyais ! A partir d'aujourd'hui je ne veux plus entendre ce genre de connerie et d'ailleurs, tu feras tout ce que je te dirais de faire, compris ?
– Oui,.... mon oncle.
– Bon, viens t’asseoir à côté de moi, NON... pas sur la pierre ! Parterre !
Dit-il en poussant violemment Mathieu, qui vint s'écrouler sur le sol.
– AIE !
– TA GEULE !...Et après lui avoir donné un quignon de pain, pour ne pas dire jeté, il continua ses explications;... Voilà, ton travail est de passer là où moi je ne peux pas...
Cela intrigua Mathieu qui grignotait son morceau de pain.
– Comment ça.... je ne comprends pas !?
– C'est simple, ton boulot est de passer par les fenêtres et de m'ouvrir les portes, t'a compris maintenant ?
– Hum... non !
– T'es idiot ou tu te fous de moi ?!... Bon, je vais t'expliquer mon travail, nôtre travail est d'aller chez les bonnes gens, comme ils s'appellent et pendant leur absence, surtout la nuit, les débarrasser de quelques babioles qu'ils ont en trop.
Mathieu commença à comprendre.
– Les babioles ?
– Oui, les babioles ! L’argenterie, les bijoux, enfin tout ce qui a de la valeur...
– MAIS C'EST DU VOL !...
s'écria Mathieu.
Et recevant une claque sur la figure.
– NON ! Ce n'est pas du vol, je dirais plutôt que c'est un emprunt.
– Mais non, c'est du vol et moi je ne volerais pas...
Mais avant qu'il ait eu le temps de finir sa phrase, son oncle se jeta sur lui et en mettant un couteau sous la gorge de l'enfant terrifié lui dit :
– Ecoutes, tu feras ce que je te dirais de faire sinon.... je t'enverrais rejoindre mon idiot de frère, tu m'a bien compris cette fois ?!
Cette menace, eût pour réaction de faire trembler Mathieu de tout son être et d'une petite voix épouvanté.
– Oui...
– OUI, QUI !?
– Oui... mon oncle.
S'étant relevé, Mathieu fut une nouvelle fois giflé, mais cette fois-ci d'une telle violence qu'il se retrouva à nouveau à terre.
A cet instant, Mathieu, dont les yeux se remplissaient de larmes, non de douleur, mais de rage et de mépris, se mit à haïr son soi-disant oncle en se promettant de s'échapper dès qu'il en aurait l'occasion.

Deux soirs plus tard, aux portes de Paris.
A peine Mathieu, avait-il franchi les portes de la capitale, qu'il fut émerveillé par ce qu'il voyait tout autour de lui.
Tout lui paraissait immense, les tavernes, les boutiques ou l'on pouvait y trouver de tout, même les choses auxquelles ont ne pensait pas.
Devant tout cela, Mathieu était admiratif, surtout devant les artistes ambulants avec leurs animaux savants.
Il en avait déjà vu, mais pas de cette façon.
Dans tout ce mélange de population, il put malheureusement constater que la pauvreté n'était pas l'apanage des petites villes, mais que celle-ci pouvait également régner dans une grande ville comme Paris et même si son regard d'enfant était encore émerveillé par ce qu'il voyait, cette vision, mais surtout son oncle, le ramena à la réalité.
– Allez dépêches toi Math, on n'est pas encore rendu !
Emerveillé par tout ce panel de vie, Mathieu semblait avoir oublié les quelques jours passés et le regard traînant de tous les côtés.
– Où va-t-on ?
– Tu verras ! Ce soir c'est le grand jour !... C'est cette nuit que tu fais tes débuts.
Cette phrase fit stopper net Mathieu et l'air accablé.
– Mes débuts ?
Mais il n'eût aucune réponse.
Le soir même, caché dans les buissons, près d'une petite villa des beaux quartiers aux alentours de deux heures du matin.
– Ecoutes bien ce que je vais te dire, tu vois la petite fenêtre entr’ouverte près de la cabane en bois ?... Et pointant celle-ci du doigt, Antoine expliqua ce qu'il attendait de son neveu..... Tu vas rentrer par là et venir m'ouvrir la porte !
– Mais...
Protesta le jeune garçon.
Et prenant Mathieu par le col de sa chemise.
– Il n'y a pas de mais ! Si tu fais bien ce que je te dis, tout se passera bien et sans accrocs.
Après une petite hésitation, Mathieu se dirigea vers la dite fenêtre et regardant son oncle qui lui faisait signe de rentrer, le cœur serré par la peur au ventre, mais surtout par la honte, il réussit à l'ouvrir et à pénétrer dans la maison.
A l'intérieur, il se retrouva vraisemblablement dans la cuisine et ayant allumé une lampe qui était posée sur une table, il se dirigea vers ce qui semblait être la pièce principale.
Là, il fut émerveillé par ce qu'il voyait, des meubles d'une rare beauté, et surtout un vaisselier, rempli de bibelots en argent massif et s'apprêtant à venir ouvrir la porte à son oncle, un souvenir lui vint en mémoire.
Souvenir dans lequel il se voyait poser une question au vieux Joseph.
“ – Pa-Joseph, pourquoi certains sont-ils plus riches que d'autre et d'autre plus pauvre ?
– C'est très simple, s'il y en a qui sont plus riche, c'est tout simplement parce qu'ils ont travaillés durement ou qu'ils ont eu plus de chance que d'autres, et si d'autres sont pauvres, c'est parce qu'ils ne veulent pas que cela change, heureusement ils ne sont pas tous comme ça, regarde nous !...
– Mais ils pourraient voler non ?
– Je t'interdis de prononcer ce mot ici !... j'ai promis à ta naissance de bien t'élever et c'est ce que je m'efforce de faire !
– Comment ça ?
– Un jour tu comprendras !... mais surtout promets moi de ne jamais voler !... “
– Math... Math... mais qu'est ce que tu fais ?
Mathieu venait soudain d'être ramené à la réalité par son oncle qui l’interpellait de l'extérieur.
– Oui ! Oui ! J’arrive.
Quand soudain, se préparant à ouvrir la porte à son gredin d'oncle, Mathieu fut prit de remords.
Faisant demi-tour, il alla dans la cuisine et prenant des ustensiles de cuisine, les plaça parterre dans toutes les pièces, espérant que son oncle s’y prennent les pieds et ainsi se débarrasser de lui, du moins l'espérait-il.
Ayant ouvert la porte, son oncle lui prit la lampe des mains.
– T'en as mis du temps !
Et pour ne pas attirer l'attention.
– Je visitais !
– Bon ! Tu vas m'attendre dehors et monter la garde et si tu vois quelqu'un tu siffles et tu te sauves, compris !?
– Oui mon oncle !
Mais ce que l'oncle ne savait pas, c'est que Mathieu avait gardé sur lui la clef de la porte.
Clef qui lui servit quelques minutes après, à enfermé son oncle à l'intérieur de la maison.
Malheureusement, après quelques instants, rien ne se passait.
Mathieu décida donc, la peur au ventre, de ramasser une pierre et celle-ci entre les mains, ce fut après une certaine hésitation, qu'il la lança au travers des fenêtres de l'étage.
Ce qui eu pour effet, de faire sursauter l'oncle qui se prit les pieds dans les pièges tendus par Mathieu et de réveiller les propriétaires qui étaient endormis.
Soudain, un coup de feu retentit et l'on vit une personne sortir en courant de la maison.
Mathieu qui était resté dissimulé dans les buissons, avait bien remarqué que la personne qui était sortie n'était pas son oncle, il décida donc de rester encore quelques instants.
Instants durant lesquels il ne put s'empêcher de trembler de peur, jusqu'à ce que des gendarmes arrivent et pénètrent dans la maison, pour en ressortir avec son oncle menotté.

Le lendemain matin.

Le soleil s'étant à peine levé, Mathieu qui s'était endormi dans un buisson, non loin de la scène, fut réveillé par le bruit d'un fiacre et les yeux fatigués, il se mit en route à la recherche d'un coin tranquille. Ce fut donc sous un pont, qu'il décida de finir cette nuit mouvementée.

Quelques heures plus tard, pris par la faim, Mathieu se réveilla et se mettant à la recherche d'une quelconque nourriture, se mit à déambuler dans les rues de Paris, demandant à chaque taverne et restaurant croisés, un bout de pain, malheureusement sans résultat.
Jusqu'au moment où désespéré, il alla demander pitance dans une espèce d'auberge, croisée sur le chemin.
Là, ayant une nouvelle fois essuyé un refus, il se prépara à sortir, lorsque le patron l'interpella.
– Hé petit ! Reviens,... je n'ai rien à te donner, mais par contre si tu veux travailler, j'ai du travail pour toi et là je te donnerais à manger, matin, midi et soir et même un coin pour dormir... alors qu’en dis-tu ! Ca t'intéresse ?
Mathieu ne savait que répondre, mais son estomac grognait si fort, qu'il avait du mal à réfléchir, si ce n'est qu'il se sentait seul dans cette grande ville inconnue.
– D'accord ! Qu’est-ce que je dois faire ?
Le prenant par l'épaule, l'aubergiste le conduisit à une table et l'ayant fait asseoir lui dit :
– Tu m'as l'air d'un bon gars, mais avant de commencer, maintenant que tu vas travailler pour moi, ça te dirais de manger un morceau ?... A cet instant, son estomac se mit à gargouiller tellement fort, que Mathieu n'eût pas le temps de répondre et ce fut l'aubergiste, qui éclatant de rire, répondit... je pense que ton estomac vient de répondre pour toi !
Ce qui fit rougir Mathieu de gêne.
– Eh !... je pense que oui.
Quelques instants plus tard, l'aubergiste apporta de la cuisine un grand bol de lait fumant qu'il posa sur la table, puis, retournant dans la cuisine y rapporta plusieurs tartines qu'il venait de beurrer.
Ensuite, s'étant installé face à Mathieu, il le vit se jeter sans aucune pudeur sur les tartines qu'il dévora entre deux gorgés de lait.
Et là, l'aubergiste se mit à le questionner.

– Comment t'appelles-tu ?
– Mathieu m'sieur !
– Tu viens d'où? T’as pas l'accent d'ici.
– De Brest...
– De Brest !? Mais ce n’est pas la porte d’à côté ça !comment t'as fais pour venir à Paris, t'es avec quelqu'un ou t'es venu tout seul ?
Cela faisait beaucoup de questions, et Mathieu ne savait que répondre.
Il ne pouvait pas dire qu'il était venu avec son oncle et que celui-ci venait d'être arrêté et mis en prison par sa faute.
– Et bien, je...
– Et bien quoi ! T’as perdu ta langue ?...
Ne sachant que dire, Mathieu décida tout de même de lui raconter la vérité, puis qu'il n'avait rien fait de mal. Mais ceci eût pour effet d'amuser l'aubergiste, qui rétorqua... Enfin bref, si tu ne veux rien me dire c'est ton droit.
Cette réaction, interloqua Mathieu.
– Mais m'sieur !....... j'vous jure que c'est vrai !
L'aubergiste se levant de table pour reprendre son travail.
– Mais oui,... mais oui ! Bon, dès que tu auras fini, je te montrerai où tu pourras dormir et après tu nettoieras les tables et tu balaieras la salle, ensuite quand les clients arriveront, tu prendras leurs commandes.
La chambre que lui donnât l'aubergiste, n'était qu'un coin dans le cellier, pas grand, mais propre.
Une paillasse comme lit entre les tonneaux de vin, était le mobilier que celui-ci contenait.
Les jours passèrent, sans que rien ne vienne changer le train-train habituel de l'auberge.


A suivre au prochaine épisode ...
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autre autre
Posté le : 03/11/2008 19H34
Hello Didi,

Quel beau cadeau que tu nous offre le jour de ton anniversaire. Pour moi ton feuilleton devient de plus en plus intriguant. On ne sait pas où tu nous emmène???

Je suis impatient de connaître la suite et le dénouement de ton feuilleton. Quel bonheur de savoir que comme cadeau de Noël, on connaîtra la fin de ton roman...

Félicitations !!! [sourires]

Amitiés,

Cyril...
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Dernière réponse de ditschRépondre