Le coin des vers, la voix des poètes.

Il est souvent de mise
Concernant l'âge des vieux
De s' attendre à une crise
Passagère, au mieux.
Mais quand c'est au volant,
Elle arrive, elle surprend,
Vous transforme en bélier !
Qu''il va falloir arrêter.

Cette mésaventure,
Est arrivée l'aut' matin,
Je sortais ma monture
Pour aller chercher le pain.

Le temps de fermer derrière,
Je le vois arriver,
La tête sur le volant
À croire qu'il visait
Mon vélo, la roue avant !
Juste un pas en arrière...

Il emporta mon vélo
Pour le claquer contre le mur!
Choc ! Il n'y a pas de mot...
Voiture, mur , vélo, mixture. ?.
Le mur n'a rien, mais le vélo
Ne roulera plus, soyez-en sûrs !

Ce n'était qu'un malaise, il va mieux
Le pépé, qui a vu, effaré,
Les dégâts qu'il a causés
Il m'a loupé, et c'est tant mieux !

Le destin, disais je plus haut
À fait de moi le Roro,
Une seconde de trop,
Et j'étais sur mon vélo !
Et vous dirais ces mots
En arrivant tout là-haut !

Toujours est-il que je suis là
Une mirabelle ça calme le jeu
Je dis toujours qu'il vaut mieux
L'eau de vie que l'au-delà !

Si je dois faire un malaise,
Ce s' ra chantant nu dans la Cèze
Mais le destin à tout prévu
Pour qu'encore longtemps je vive nu !


Portez-vous bien nus.
Roro

Et bien Robert heureusement que tu n'étais pas encore monté sur ton vélo !
Et que le pépé t'a loupé car tu nous aurais trop manqué et nous aurions été très malheureux.
Nul doute que tu serais allé directement aux cieux, près du bon Dieu mais tu es encore à nos côtés et pour tout le monde c'est tant mieux !
Continue de nous régaler avec tes vers, tes poésies que t'inspire chaque chose de la vie.
Portes toi bien nu, sois heureux et méfie toi des pépés.

JJ

Sur un air de Salvador qui a déjà beaucoup servi pour la tisane !

Roro qui fonce au grand galop
Ne pédal' plus sur son vélo
Pour chercher l' pain ça c'est ballot
Mais c'est encor plus écolo

Marche à pied c'est la santé
C'est le mieux pour un pépé
Plus chanceux qu' ton vieux vélo
Tu f'ras de vieux os !

Charles BAUDELAIRE
1821 - 1867
Élévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les ésthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gayement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !

Réponse à Maître Moust...
Sur le même air...
Remis en rimes par le rémouleur de rimes...

Oui, bien sûr que la marche à pied
Nous apporte aussi des bienfaits
La balade à pied en forêt
C'est vrai qu' c'est beaucoup moins risqué !
___________________________

(Refrain)
Un' bell' balade à vélo
C'est bien oui quand il fait beau !
Mais quand arrive un corniaud
C'est pas rigolo !
_____________________________

Mon vélo c'est ma vraie montur'
Et lui et moi c'est l'aventur'
Sans lui je me sentirais mal
Un cavalier sans son cheval !

A quelque chos' malheur est bon !
Ca me donne un' belle occasion
Les nouvell's technologies vont
Fair' de mon vélo un avion !

Mais il faudra que le destin
Continue à veiller au grain
Qu'il écarte de mon chemin
Tous les dangers tous les pépins !

Si vous voyez une fusée
Qui passe en chantant vous l' saurez
C'est Roro qui l'a retapée...
Bon sang trop tard il est passé !

Petites pensées du jour sur la nudité

La nudité
On m'a dit que : c'est comme ça que je suis né.
La nudité
On m'a dit que : c'est sale il faut la cacher.
Je me dis que : tabou créé par les curés
Ils nous disent que : être nu est un péché
Et font croire que : seulement dans l'intimité
Disent ce n'est que : L'acte charnel, en vérité.
La nudité.

Pourtant...

La nudité,
La plus simple façon de communier
La nudité
Au contact de Dame Nature, humer...

En toute nudité
Notre corps tout entier
Ressent les bienfaits
Le vent, la pluie le soleil d'été...
Notre corps est apte à utiliser
En toute nudité
Tous les rayons qui sont arrivés
Sur notre peau toute la journée
La nudité
Commune est source de bienfaits
Où l'empathie, la bonté, partagées
Nous rendent gais, aptes à s' amuser !
La nudité
Bientôt je serai à la Genèse
Je pourrai chanter nu dans la Cèze !
L'attente et lourde, elle me pèse
Mais j'attends nu, bien plus à l'aise.

Maintenant c'est l'heure du goûter !
En toute nudité...

Héhé...
Pour les rimes en "é"
En vérité
Y a qu'à se laisser aller
Et à parler
De nudité
Ou à chanter
Toute la journée
Et ça ne demande qu'à défiler !

Pour les rimes en "èze"
C'est déjà plus balèze
Mais à la Genèse
On pourra en trouver sûrement plus de seize !

Une fable de Jean de la Fontaine.

Jean amoureux de la jeune Perette,
Ayant en vain auprès d'elle employé,
Soupirs, serments, doux jargon d'amourette,
Sans que jamais rien lui fût octroyé,
Pour la fléchir, s'avisa de lui dire,
En lui montrant de ses mains les dix doigts,
Qu'il lui pourrait prouver autant de fois,
Qu'en fait d'amour il était un grand sire.
De tels signaux parlent éloquemment,
Et pour toucher ont souvent plus de force,
Que soins, soupirs, et que tendres serments.
Perette aussi se prit à cette amorce.
Déjà ses regards sont plus doux mille fois,
Plus de fierté, l'amour a pris sa place.
Tout est changé jusqu'au son de sa voix.
On souffre jean, voir e même on l'agace,
On lui sourit, on le pince parfois,
Et le galant voyant l'heure venue,
L'heure aux amants tant seulement connue,
Ne perds point de temps, prend quelques menus droits,
Va plus avant, et si bien s'insinue,
Qu'il acquitta le premier de ses doigts,
Passe au second, au tiers, au quatrième,
Reprend haleine, et fournit le cinquième.
Mais qui pourrait aller toujours de même !
Plus moi hélas ; quoique d'âge à cela,
Jean non plus, car il en resta là.
Perette donc en son conte trompée,
Si toutefois c'est tromper que ceci,
Car j'en connais maintes très haut huppée
Qui voudrait bien être trompée ainsi ;
Perette, dis-je, abusée en son conte,
Et ne pouvant rien de plus obtenir,
Se plaint à Jean, lui dit que c'est grand honte
D'avoir promis, et de ne pas tenir.
Mais à cela notre trompeur Apôtre,
De son travail suffisamment content,
Sans s'émouvoir répond en la quittant,
Promettre est un et tenir est un autre.
Avec le temps je m'acquitterais des dix,
En attendant, Perette, adieu je vous dis.


Portez-vous bien nus.
Roro

La poésie prend parfois de drôles de chemins...que les poètes empruntent à pas feutrés...

Mais ne dit-on pas :
En amour, comme en poésie, tout est permis !

Un quatrain grivois sur un air où l'on boit...


Allez viens tirer un coup à la maison
J'ai ce qu'y faut, mets ta main dans le cal'çon
Tu le sens, gros et chaud comme un tison
Allez emmene le vers ton p'tit mont !

Quand un air dans l'air danse, Roro chante...

Dans mon peignoir gris et noir
Que j'ai mis, il fait frais le soir ,
Bientôt une heure, je suis fatigué
Il est grand temps que j'aille me coucher !

Mes yeux se ferment
Ma vision est terne
Abîmée par l'écran
J'ai écrit bien des choses qu'ont lues bien des gens...

Et maintenant, oui il est temps !
Ca fait un bail, qu' mon oreiller m'attend
Pour reposer mes yeux et mon corps.
Roro il est temps d'aller se coucher !


Bonne nuit, portez-vous bien nus.
Roro

Bonjour.
Ces quatre lignes tirées des "Hauts de Hurlevent " ont longtemps résonnées en moi après le décès de mon ami, puis heureusement la vie est la plus forte.
- Si tout le reste périssait et qu'il demeurât lui
Je continuerais d'être moi aussi
Et si tout le reste demeurait et qu'il fût anéanti
L' Univers deviendrait étranger
Et je ne semblerais plus en faire partie .

Bon après midi pour chacun d'entre vous . Bernard

Vers la quarantaine, soit vers 610 6 612, Mahomet se livra à des pratiques d’ascèse assez étrangères au paganisme, se retirant dans la montagne pour prier et méditer, après avoir fait de larges aumônes.
Accablé sans doute autant par la splendeur du monde que par l’incompréhension des hommes ; il s’abîme en contemplation devant le fourmillement d’étoiles des nuits d’été au désert, que le Coran prendra bientôt à témoin de la puissance infinie d’un dieu créateur et rétributeur.

J’en jure par le ciel et par les étoiles nocturnes !
Qui te fera connaître ce que c’est que l’étoile nocturne ?
C’est l’étoile qui lance des dards…
J’en jure par le ciel orné de signes zodiacaux !
Par le soleil et sa clarté !
Par le ciel et Celui qui l’a édifié !
Par la Terre et Celui qui l’a étendue !
Par l’Ame !
Heureux qui l’aura purifiée !
Malheureux qui l’aura avilie !

Lø

Puisque nous sommes dans le cosmique...
Encore un petit poème de jeunesse.

C'est un lieu dit selon les règles
On le trouve le plus souvent
Au carrefour des mille siècles
À la croisée des quatre vents

Sans arrêt s'y posent les hommes
Leurs yeux s'étoilent par moments
S'enroule comme un chromosome
La Voie lactée au firmament

Et les voici parmi les choses
On ne sait trop pourquoi venus
Pétrir le pain cueillir les roses
Bâtir les nids lorgner les nues

Sans arrêt les hommes repartent
Reprennent-ils d'anciens chemins
On entend battre un jeu de cartes
Sans que nul ne le tienne en main

Oh cieux !
Sommes-nous si petits que personne ne nous verra ?
Sommes nous tous primitifs , et paraissons nous cois ?
Sommes nous seuls, dans cette soupe, qu'on appelle l'univers?
Sommes nous les élus d'un dieu cosmique qui nous gère ?

Nous sommes des êtres humains, auto-proclamés...
Nous sommes des descendants, il y a eu des premiers!
Nous sommes évolution, à ne pas en douter !
Nous sommes l'avenir qu'il nous faut perpétuer .

Nous pouvons vivre tous sans se prendre le chou
Nous pouvons vivre ensemble toi et moi , nous et vous,
Nous pouvons nous aider, nous sout'nir, nous aimer
Nous pouvons partager la bonté , la gaieté...

Nous vivons rarement nus comme nous voudrions,
Nous vivons dans ce monde de textiles, de coton..
Nous vivrons nus ensemble sur les bords de la Cèze,
Nous vivrons nus ensemble à l'aise à la Genèse !

Roro

Cette évolution m'avait inspirée en français ce texte pas vraiment fini et surtout ouvert à d'autres étapes évolutives.

Nature et culture du fond de nos racines

La boite à outils de l’âge de pierre nous ensorcelle
En jouant avec le feu l’esprit fait con s’éveille
Les chasseurs-cueilleurs inventent la céramique
Destiné donc humaine du fond des origines
L’agriculture sème ses graines de civilisation
La maison sédentaire dévoile ses fondations
Le métal rougi se forge pour le prestige
Nature et culture du fond de nos racines
L’hydraulique entraîne un flot d’innovations
La roue se met à tourner avec l’imagination
Toutes voiles dehors à la conquête des mers
Destiné donc humaine du fond des découvertes
Le B.A. BA de l’écriture s’inscrit en caractères
Les cartes du monde inventent le territoire
Cadrans et clepsydres font passer le temps
Nature et culture du fond des méridiens
L’imprimerie diffuse le savoir et les idées
Lunettes et télescopes ouvrent l’œil sur l’univers
Les ballons donnent enfin des ailes aux humains
Destiné donc humaine du fond des grands espaces
Le chronomètre de marine franchit un cap
La machine à vapeur souffle son énergie
Le chemin de fer accélère le train de vie
Nature et culture du fond des tours du monde
L’homme changea le fer en acier
La planète se coule dans le béton armé
La chimie inaugure le règne de l’artificiel
Destiné donc humaine du fond des capitales
L’ampoule à filament électrise la ville
Les conserves tardent à se mettre à table
Le vaccin inocule un supplément de vie
Nature et culture du fond de nos timbales
Télégraphe et téléphone tirent un fil conducteur
Les moteurs ouvrent l’ère du machinisme
L’automobile change l’échelle du monde
Destiné donc humaine du fond de nos galères
Les transports en commun installent la routine
Le cinéma projette du rêve sur grand écran
L’avion place le ciel à portée de main
Nature et culture du fond de nos chimères
La fusée voyage de la guerre à la lune
La machine agricole creuse son sillon
Le conteneur met le monde en boite
Destiné donc humaine du fond de nos neurones
Le courant passe à l’échelle industrielle
Radio et télévision dressent leurs antennes
Le saut technologique de la puce électronise
Nature et culture du fond de nos smartphone
Comment internet a tissé sa toile
Les satellites entament leur chemin de ronde
L’industrie de la guerre fourbit ses armes
Destiné donc humaine du fond des mercenaires
Le mensonge par omission fait passer la pilule
L’imagerie médicale met le corps à nu
L’agronomie étale sa science en pleins champs
Nature et culture du fond des imaginaires
Le biomimétisme érige en modèle la nature,
L’invention suppose une vision du futur
Les moutons de Panurge se laissent tricoter
Revenez donc sur terre du fond de vos apnées

Nature plus qu’humaine du fond de nos mémoires

Belle ! L'Histoire résumée
En fait de ce qu'on est...
L'évolution se fait...
Est-ce ça le progrès ?
Que sera la suite ?
Ne serait-ce qu'une fuite ?
?..............

Et les carottes sont-elles cuites ?

Les carottes accompagnèrent
Les abattis au vin blanc
Du grand russe qui fut naguère
Du clapier le plus galant.
Le développement du râble,
C'est tendance ces derniers temps,
Et c'est autour de la table,
Qu'on en causera gaiement.

Merci Yesican... Moralité :

Belle occasion de rappeler
Aux adeptes de la gonflette,
Aux chauds lapins les plus râblés
Paradant devant les poulettes,
Les suites parfois déplorables
Du développement du râble...
Lapereaux, si vous constatez
Que vous êtes bien trop tâtés,
A coup sûr ce sera le signe
D'un traitement des plus indignes...
Car l'ami Gotlib le constate :
"L'hypertrophie de lap'reau s'tâte" !

Belle progression pour un final pas banal !

Dans le registre des amis,
Rabelle et Laquetsche sont de retour !

Petit exercice de rimes, en "age ", pas en image !

Sans en faire tout un fromage
C'est une boisson de tout âge
Que volontiers je partage
Elle chauff' un peu l'oesophage,
Le premier verr' fait passage !
C'est vrai, c'est un peu sauvage...
Le deuxième verr' , reste sage,
Le fruit révèl' son bagage
De soleil, saveurs en cage...
Il descend comm' sur un nuage,
Il fait un bon dégraissage,
Met une couche d' ragréage
Aussi un peu de chauffage !
Moi qui fabriqu' ce breuvage
Tous les ans dans mon village,
Quand je vois le tres grand âge
De mes aînés bien volages,
Je me dis que le voyage
Ne va pas me rendre sage !
Oui ! il y a un adage :
Nous sommes seul'ment de passage...

" mieux vaut l'eau d' vie au passage
Que l'au delà au visage ! !"