Le coin des vers, la voix des poètes.

Eh oui, avec les rimes en "age", c'est (presque) aussi facile qu'avec les rimes en "é" !
Pour corser un peu, dans "La Chasse aux papillons", Brassens avait, lui, alterné rimes en "age" et en "illon".

Un bon vieux Robert qu'avançait en âge
Un beau jour se dit ça serait couillon
De partir là-haut de tourner la page
Sans boire autre chos' que du bouillon

Il vint nous vanter son meilleur breuvage
Il voulait bien sûr que nous le goûtions
Car tous ses plaisirs dame il les partage
Et toujours sans trop d' modération

Nous avons bien bu et notre visage
Tout enluminé vire au vermillon
Et ça chante en chœur quel joyeux tapage
Mais nous dites pas que nous braillons !

Exercice de rimes, de pieds et de respect de la " musique"
Sur un air que Maître Moust aime...Boby rode...
Avec un titre...

" le plus jeune des Dupondt"

Je m'amusais à faire des rimaillons
Sans une pensée profonde
Alors je me dis qu'avec une chanson
On peut refaire le monde !
Je voulais dire, plutôt écrire ici
Dans le coin des poètes
Combien , oui ! Combien j'apprécie
Tes vers sont une fête !

Le plus jeune des Dupondt
Il est bien gentil !

Il a rimé toute sa vie
Et il continue ses tartines
Et j'en apprends beaucoup de lui
Et sa poésie est très fine !

Refrain :

Le plus jeune des Dupondt il est vraiment bon
Pour trouver des accords, même difficiles
Tout le monde l'aime bien il est bien gentil
Et moi je l'aime bien avec un picon
Le plus jeune des Dupondt
Il est bien gentil !

Exercice réussi !

Et je dis pas ça simplement parce que tu dis du bien de moi, hein...

J'ai bien envie d'essayer de te rendre la pareille...
En tout cas, j'ai déjà le titre : "Le papa des potions" !

Chose promise, chose due...

LE PAPA DES POTIONS

Si vous voulez qu'on boiv' de la potion
Et que la joie abonde
Je ne vois guèr' que cette solution
Chez Roro tout le monde
Jamais jamais vous n'aurez de souci
Venez comme vous êtes
Il vous refile en plus des facéties
Des tas de bonn's recettes

Le papa des potions
Il nous les distille !

Si l'on veut du Roromarin
Tout aussitôt il se dépêche
De s' coiffer d'un béret d' marin
Et tout le mond' se fend la pêche

Le papa des potions
A l'œil qui pétille

S'il manque d'herbe par déveine
Il se lance alors le défi
De rimailler et ça suffit
Pour qu'un petit brin de vers vienne

Le papa des potions
D'idées il fourmille

Le papa des potions n'a pas l'œil tout rond
L'a plutôt l' regard du vieux Lee Van Cleef
Mais malgré les ans son esprit est vif
Et moi j'aime bien
Quand il fait le son

Ô papa des potions
Pars pas aux Antilles !

(Hé bé non, ouf... Il s'en va juste en Sardaigne. )

Les yeux couleur de feu,
Les joues couleur cerise,
Les cheveux couleur soleil,
Qui chaque matin réveillent
La petite fille endormie.

Les dents couleur neige,
Les cils couleur nuit,
Les lèvres couleur sang,
Qui embrasse en passant
Son bon ami fidèle.

Les yeux couleur de feu,
Les cils couleur nuit,
C’était la petite fille
Aux parfums épanouis
D’une fleur qui meurt
Tout au fond de son cœur.

Le papa des potions , Leevancliffus romarinus ( à lunettes ! Espèce rare ! ) te remercie !
Que tu sois beni entre tous les vers,
Que tes rimes s'expiment,
Tu trouves toujours les rimes
T'es le meilleur ! Super Jean Pierre !


_._._._._

Merci lö ! ...il était une fois une petite fille...jadis...


Ode à Anna (une copine...un pseudo...)

Ah , Anna ma mie !
Par ton anatomie
Tu n'peux me faire oublier
Mes péchés passés...
Ce n'est pas le corps
On est bien d'accord
Qui fait le raccord
Mais bien l'intérieur,
Là se trouve le coeur !
Ce qui est balaise,
Et là, je suis à 'aise,
C'est que tout corps est beau.
Non, pas de porno,
Redonnons les valeurs
A l'amour, côté coeur,
Ne nous bernons pas
Bonté ne fait pas loi !
Mais où est le bonheur ?
Un viril masseur ?
La joie dans ta soeur ?
Où est le bonheur ! ??
Ce que je crois, moi,
C'est que le bonheur
Se trouve dans la foi
De partager nos coeurs
De se soutenir
Oui ! À l' avenir
Si on vit tous nus
Faudra se tenir
Faire retenue
La nature humaine
Peu importe le thème
Fera que toujours
L'un dans l'autre on s' aime !

Et ça fait des bébés !

À propos de rêve, de rime, et tout ça...

Quand le soleil sera levé
Tous me diront que j'ai rêvé
Mais nul ne pourra le prouver

La rime n'aime que l'écho
Ne prête son oreille qu'aux
Plus incroyables quiproquos

Qui donc d'elle ou de moi vous ment
Si je puis dire impunément
Que j'y vois plus clair en dormant

La rime la nuit va chercher
Ses sœurs même les mieux cachées
Dans le fin fond de ma psyché

La rime est un bel hameçon
Que l'on accroche à la chanson
Pour attraper le bon poisson

Derrièr' chez nous y a un étang
Revoici les neiges d'antan
Tous les bourgeons tous les printemps

Tendez tendez vos tabliers
Revoici les fleurs oubliées
Sous le sable des sabliers

La nudité.
Charles Baudelaire.

J'aime le souvenir de ces époques nues,
Dont Phoebus se plaisait à dorer les statues.
Alors l'homme et la femme en leur agilité
Jouissaient sans mensonge et sans anxiété,
Et, le ciel amoureux leur caressant l'échine,
Exerçaient la santé de leur noble machine.
Cybèle alors, fertile en produits généreux,
Ne trouvait point ses fils un poids trop onéreux,
Mais, louve au cœur gonflé de tendresses communes,
Abreuvait l'univers à ses tétines brunes.
L'homme, élégant, robuste et fort, avait le droit
D'être fier des beautés qui le nommaient leur roi ;
Fruits purs de tout outrage et vierges de gerçures,
Dont la chair lisse et ferme appelait les morsures !

Le poète aujourd'hui, quand il veut concevoir
Ces natives grandeurs, aux lieux où se font voir
La nudité de l'homme et celle de la femme,
Sent un froid ténébreux envelopper son âme
Devant ce noir tableau plein d'épouvantement.
Ô monstruosités pleurant leur vêtement !
Ô ridicules troncs ! Torses dignes des masques !
Ô pauvres corps tordus, maigres, ventrus ou flasques,
Que le dieu de l'utile, implacable et serein,
Enfants, emmaillota dans ses langes d'airain !
Et vous, femmes, hélas ! Pâles comme des cierges,
Que ronge et que nourrit la débauche, et vous, vierges,
Du vice maternel traînant l'hérédité
Et toutes les hideurs de la fécondité !

Nous avons, il est vrai, nations corrompues,
Aux peuples anciens des beautés inconnues :
Des visages rongés par les chancres du cœur,
Et comme qui dirait des beautés de langueur ;
Mais ces inventions de nos muses tardives
N'empêcheront jamais les races maladives
De rendre à la jeunesse un hommage profond,
- À la sainte jeunesse, à l'air simple, au doux front,
À œil limpide et clair ainsi qu'une eau courante,
Et qui va répandant sur tout, insouciante
Comme l'azur du ciel, les oiseaux et les fleurs,
Ses parfums, ses chansons et ses douces chaleurs !

Bonjour .
Laurent Gaudé a écrit son livre de poésies " De sang et de lumière " en 2017; la présentation en elle même par l'auteur est déjà un poème en prose.

-Je veux une poésie du monde, qui voyage, prenne des trains, des avions, plonge dans des villes chaudes, des labyrinthes de ruelles. Une poésie moite et serrée comme la vie de l’immense majorité des hommes. Je veux une poésie qui connaisse le ventre de Palerme, Port-au-Prince et Beyrouth, ces villes qui ont visage de chair, ces villes nerveuses, détruites, sublimes, une poésie qui porte les cicatrices du temps et dont le pouls est celui des foules.
Je veux une poésie qui s’écrive à hauteur d’hommes. Qui regarde le malheur dans les yeux et sait que dire la chute est une manière de rester debout. Une poésie qui marche derrière la longue colonne des vaincus et qui porte en elle part égale de honte et de fraternité. Une poésie qui sache l’inégalité violente des hommes devant la voracité du malheur.
Je veux une poésie qui défie l’oubli et pose ses yeux sur tous ceux qui vivent et meurent dans l’indifférence du temps. Même pas comptés. Même pas racontés. Une poésie qui n’oublie pas la vieille valeur sacrée de l’écrit : faire que des vies soient sauvées du néant parce qu’on les aura racontées. Je veux une poésie qui se penche sur les hommes et ait le temps de les dire avant qu’ils ne disparaissent.
Le territoire de cette poésie, c’est le monde d’aujourd’hui, avec ses tremblements et ses hésitations. Elle s’écrit dans un corps à corps avec les jours. Elle sent la sueur et l’effroi. Elle est charnelle, incarnée. Le monde d’aujourd’hui est épique, tragique, traversé de forces violentes. Il se rappelle à nous avec brutalité. Des failles idéologiques réapparaissent. Des menaces grondent. Il faut dire et tenir ce que l’on est, ce que l’on veut être. L’écriture ne m’intéresse pas si elle n’est pas capable de mettre des mots sur cela. Qu’elle maudisse le monde ou le célèbre mais qu’elle se tienne tout contre lui. Nous avons besoin des mots du poète, parce que ce sont les seuls à être obscurs et clairs à la fois. Eux seuls, posés sur ce que nous vivons, donnent couleurs à nos vies et nous sauvent, un temps, de l’insignifiance et du bruit .

J'admire ces gens qui ont de la poésie dans chaque mot, même pour décrire des faits violents .

Bon Dimanche pour chacun d'entre vous. Bernard

Maman

Je ne me souviens pas quand j' suis né,
La première fois qu'au sein j'ai tété.
Aussi loin que je sais remonter,
Je me souviens d'une douce quiétée
Je me souviens , sensations, chaleur,
Mon corps tout entier contre ton coeur...
Le commencement de mon bonheur,
C'était là ! Pas ailleurs !

Je me souviens , je te vois me lire
Une petite histoire pour m'endormir,
Et à la fin, je t'entend me dire :
"Je t'aime Robert, il faut dormir ! "
Je me souviens, quand je revenais
Avec des devoirs pour la soirée,
Tu étais toujours là pour m'aider
Et savais tout sur tous les sujets!

Je me souviens des soirs en été,
Dehors on passait la journée,
Et je rentrais un peu amoché
Par nos jeux, nos guéguerres , nos idées...
Tu étais là, pour me consoler,
Me soigner, et un peu me gronder ...
Pour moi maman t' es une super fée
Qui savait me remettre sur pieds !

Je me souviens des grandes vacances
Toute la famille à travers la France,
Les quatre enfants dans l'insouciance
Maman faisait dans la tempérance...
Je me souviens de ces bons repas
Maman dans la cuisine, sur le tas
Nous préparait des superbes plats
Délicieux! Que dis je, mets de roi !

Je me souviens, mon père était fier
Quand je suis devenu militaire
Toi, maman tu pleurais, en colère
Croyant que je partais à la guerre...
Ils l'avaient vécue, des survivants !
Tu ne voulais pas perdre un enfant...
Je me souviens ce jour de printemps
Je t'ai étreinte longtemps, ma maman !

Je me souviens de ces belles années
Où tout le monde se réunissait
Autour d'un repas, maman l'a fait !
À seize , ça fait une belle tablée !
Je me souviens, le temps a passé...
Maman, t' es maintenant bien âgée,
Dans un home et bien entourée...
Je n'ai jamais cessé de t'aimer !

Je me souviens , maman !
Tous les jours je t'ai en tête
Pas besoin d'avoir une fête
Pour dire: " je 't'aime maman "

Roro

Ta maman m'a vraiment l'air d'être une chic maman.
Ah, tu as bien de la chance d'avoir toujours ta maman...
Moi, ça fait soixante-cinq ans que je ne l'ai plus !


Ben si, rappelle-toi... Tu es né le 23 août 1955 à 11h 30 !

Dans le creux d'un baobab;
Avec Germain mon crabe;
je mangeais du riz
Et de la bouillie.

C'était Akamasoa
Où j'avais mon habitat.
L'eau des racines
Servait de piscine.

Vive mon baobab!
Vive Germain mon crabe!

AUBE

Le soleil pourrait ne pas naître

Plus d'un nuage parle encore
À l'oreille de l'oreiller
Le langage du fond des nuits

Indifférence quiète et grise
La bergerie du long sommeil
Pèse encore au bord des paupières
De tout son poids de pierres sûres

Le soleil pourrait ne pas naître

Et sans que nul ne s'en émeuve
Juste à hauteur de touffe d'herbe
Frissonnante mouillée de rêves
La lumière têtue trébuche
Au bas de l'escalier du jour

Pensée de fin de journée...

The worst kind
Of diseased mind
Is one filled with jealousy

Et pourquoi tu l'as postée en anglais ?
Parce que ça rime mieux ?

C'est un exercice ? J'essaie...

La pire des choses qui
Puissent nuire à l'esprit
C'est quand il se remplit
De jalousie...

"It doesn't matter " de Martin Gore mis en succès par Depeche Mode

I am happy
That I have you
Even though you're not here now
I know somewhere
You are dreaming
Though it's definitely not of me
It doesn't matter
If this all shatters
Nothing lasts forever
But I'm praying
That we're staying
Together
I am warmed by
Your friendship
Even when you're far away
And I'm happy
In the knowledge
We may never see the day

When I kiss you
And you kiss me
Don't pretend you miss me
The worst kind
Of diseased mind
Is one filled with jealousy


If we should meet again
Don't try to solve the puzzle
Just lay down next to me
And please don't move a muscle
I will thank you
Most of all for
The respect you have for me
I'm embarrassed
It overwhelms me
Because I don't deserve any
It doesn't matter
If this all shatters
Nothing lasts forever
But I'm praying
That we're staying
Together

"La pire sorte d'esprit d'esprit malade est celui qui est empli de jalousie..."

Je suis heureux
Que je t’ai toi
Même si tu n’es pas là
Je sais quelque part
Tu es en train de rêver
Bien que ce ne soit pas de moi
Ça n’a pas d’importance
Si tout se brise
Rien ne dure éternellement
Mais je prie
Que nous restions
Ensemble
Je suis réchauffé par
Ton amitié
Même quand on est loin
Et je suis heureux
Dans la connaissance
Nous ne verrons peut-être jamais le jour

Quand je t’embrasse
Et tu m’embrasses
Ne prétends pas que je te manque
La pire espèce
De l’esprit malade
Est celui rempli de jalousie


Si nous devions nous revoir
N’essaye pas de résoudre le puzzle
Allonge-toi à côté de moi
Et s’il te plaît ne bouge pas un muscle
Je te remercierai
Plus que tout pour
Le respect que tu as pour moi
Je suis gêné
Ça me submerge
Parce que je n’en mérite pas
Ça n’a pas d’importance
Si tout se brise
Rien ne dure éternellement
Mais je prie
Que nous restions
Ensemble

( traduit par Reverso et ré traduit par Roro )

Quand avec gentillesse
Un Anglais vous dit yes
Il paraît qu'il acquiesce

Mais si c'est en bantou
Qu'il vous dit yes itou
Ça n'est plus sûr du tout

Quand vous entendez coin
C'est un canard au loin
À moins à moins à moins

Que ça soit que ça soit
Un tacot qui aboie
Pour effrayer les oies

Et quand vous m'entendez
Pourquoi vous demander
Ce que c'est quelle idée

C'est un peu d'air vibrant
Que votre oreille prend
Pour des mots bien en rang