mafalda a écrit :
ils entendent les mesures gouvernementales, qui ne mènent à rien, sauf à entretenir la précarité des plus faibles et la richesse des plus riches.
idéologie néolibérale dicté par le FMI et la banque mondiale, il faut coute que coute limiter l’inflation plutôt que le chômage [raleur]
la suite ....... Par Bernard Teper
« Mon bon monsieur, ma bonne dame », il y a de plus en plus de retraités et de moins en moins d’actifs, il est donc nécessaire de « réformer » pour « sauver notre système de retraite par répartition »
Cet argument de la démographie plein de « bon sens » ne résiste pas à l’analyse. Il est équivalent à celui du paysan du Moyen Age qui s’il était assis sur une chaise toute la journée voyait le sol immobile et le soleil tourner autour de lui!
Et puis, c’est un argument qui rappelle les oiseaux de mauvaise augure d’après 1945 qui prévoyaient la famine par ce que la nouvelle société diminuait fortement le nombre de paysans avec un grand accroissement du nombre de bouches à nourrir.
On sait aujourd’hui qu’avec 2,8% de paysans en France, on a pas de problème de nourriture car la production totale et la répartition de cette production est satisfaisante pour nourrir la population. Je ne parle là que de l’aspect quantitatif et pas qualitatif dans une simplification nécessaire au raisonnement quantitatif des oiseaux de mauvais augure. Je conviens bien sûr que ce point qui est un autre problème important à prendre en compte dans un autre article.
Pour en revenir aux retraites, nous pouvons détruire le dogme de ces clercs avec les chiffres qu’ils ont produits eux-mêmes.
Là, je mets de coté la nécessaire critique écologique de l’indicateur PIB (qui mesure pour ces clercs la richesse produite en une année par tous les travailleurs français et étrangers travaillant sur notre territoire) qui mériterait un autre article. Tous les clercs s’appuient sur les chiffres produits par le Conseil d’orientation des retraites (COR).
Montrons que leurs propres chiffres peuvent se retourner contre eux si et seulement si, on refuse le dogme du « problème démographique »
Le COR dit que la richesse a doublé dans les 40 années qui viennent de s’écouler et qu’en 2050, la richesse sera 90% plus importante qu’aujourd’hui.
Donc si la richesse est aujourd’hui 100, elle sera de 190 en 2050.
Le COR dit qu’aujourd’hui, nous sommes dans une répartition actifs retraités de 10 actifs pour 6 retraités et qu’en 2050, nous serons 10 actifs pour 9 retraités.
Donc la richesse par habitant passe d’un multiple de 100/16 = 6,25 au même multiple de 190/19 = 10.
Et là, un enfant de CM2 est capable de faire mieux qu’un expert néolibéral Bac +35 car il sait lui que 190/19 , c’est plus important que 100/16. donc la richesse par habitant va croitre de 10/6,25 = 1,6 ; ce qui veut dire que pour une richesse qui augmentera de 90%, la richesse potentielle par salarié progressera de 60%.en moyenne.
Il n’y a donc pas de problème démographique.
Mais pour que cette augmentation de richesse potentielle puisse se transformer en augmentation de richesse effective, il faut combattre d’autres dogmes dont les dogmes de l’intangibilité de la répartition des richesses et de la non-possibilité d’augmentation des cotisations dites patronales.