nalibi a écrit :
Je ne sais pas si je vais pouvoir ingurgiter tout ce que j' apprends, il va falloir que je révise les prochains jours.
Pour cela tu peux apprendre ce magnifique poème, sorte d'ode à la nature et louange à un métier ingrat, afin de briller en société!!!
Soupe à l'oignon, bouillon démocratique,
Perdreaux truffés du faubourg Saint-Germain,
Vous serez tous, c'est une loi physique,
Bouffés un jour, chiés le lendemain.
Fille de roi, de ta beauté si fière,
Tu dois chier, ainsi Dieu l'a voulu.
Ton cul royal, comme un cul prolétaire,
A la nature doit payer son tribut.
Humble ouvrier, ta modeste cuisine
Te fait du riche envier les festins ;
Console-toi, les produits qu'il rumine
Ne se vendront pas plus cher que les tiens.
Puissants du jour qui bouchez vos narines,
Quand nous pompons le fruit de vos excès,
Si nous cessions de vider vos latrines,
Que sentiraient vos splendides palais.
O ! Vanité des parfums de ce monde,
Roses, jasmins, qu'êtes-vous devenus ?
Vous embaumez à cent lieues à la ronde,
La merde passe, et l'on ne vous sent plus !
Nous voudrions que notre canon tonne,
Et proclamât la patrie en danger,
Nous saurions tous, en vrais fils de Bellone,
Mieux que Cambronne, emmerder l'étranger.
Dieu, pour nos sens, créa la fraîche rose,
Le papillon aux brillantes couleurs,
Les gais refrains pour les esprits moroses,
Et pour nos culs, il fit les vidangeurs.
O, Vidangeur à l'allure morose
Moque-toi bien du vil qu'en dira-t-on,
C'est la merde qui fait fleurir la rose
Honneur et gloire à tous nos beaux étrons,
Messieurs, Mesdames, si par ma chansonnette
J'ai déridé vos fronts par trop rêveurs.
Quand vous passerez devant une pompe honnête,
Venez, ensemble, nous pomperons en chœur,