Aptenodytes a écrit :
je ne nie pas l'effet du soleil sur le climat, sauf qu'il y a quelques indices montrant qu'on est pas vraiment dans un maximum solaire. Le nombre de taches solaires est en baisse pour le cycle solaire 24 et il n'est pas impossible que le cycle 25 le sera aussi.
Rien n’est simple !
L’influence des mouvements orbitaux mis en évidence par l’astronome Milankovic ont une dynamique bien connue, mais la conjonction est complexe car n’ayant pas la même période.
- variation de l’orbite autour du Soleil, variation de l’ellipticité avec une période de 100000 ans ;
- variation de l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre sur son orbite avec une période de 40000 ans
- mouvement d’oscillation , précession des équinoxes avec une période de 19000 à 23000 ans.
La précession joue un rôle majeur dans les variations du climat équatorial en contribuant à determiner l’intensité des moussons par exemple.
L’excentricité a un effet amplificateur sur la précession.
Les variations de l’intensité du rayonnement solaire reçu aux latitudes élevées dues à la conjonction entre obliquité et excentricité ont aussi un impact sur le climat.
Pour comprendre ce qui se passe, il convient d’intégrer :
- les interactions entre la variation du volume des glaces aux pôles ;
- la température de surface des océans ;
- leur mode de circulation, celui des vents ;
- le stockage de la chaleur par l’océan profond ;
- les variations et positions des grands systèmes océano-atmosphériques que sont :
o la zone intertropicale de convergence (ZIC) , moussons. Quand l’hémisphère nord se refroidit , la position de la ZIC a tendance à être refoulée vers le sud, entrainant sécheresse plus au nord ;
o l’oscillation de l’Atlantique nord (NAO) période de 60ans si mes souvenirs sont bons;
o l’oscillation décennale du Pacifique (ODP) , période 40ans;
o l’oscillation Antarctique
o l’oscillation Atlantique multidécennale, période 40 à 100ans ;
o l’oscillation Arctique ;
o L’oscillation Pacifique, El Nino, période 2 à 7ans.
- Enfin, les caprices du Soleil.
Entre l’arrivée de Sapiens en Europe autour de -40000 ans et la fin des grottes ornées vers -15400 ans, dans un contexte globalement froid, on constate onze remontées sensibles des températures et quatre pics de très grands froids.
Le principal suspect pour expliquer les variations chaotiques de l’age glaciaire reste le Soleil, dont la dynamo connaît des cycles qui se superposent à ceux des mouvements orbitaux.
Bruce Campbell de l’Université de København et directeur du programme de recherche sur « climate change, agriculture and food security (CCAFS) a établi que les periodes de températures globalement réduites tendent à coïncider avec une irradiation solaire diminuée et peu ou pas de taches solaires. C’est le cas pour :
- le minimum de Oort (1010 – 1050) ;
- le minimum de Wolf (1292 – 1342) ;
- le minimum de Spörer (1416 – 1534) ;
- le minimum de Maunder (1654 – 1714) ;
- le minimum de Dalton (1790 – 1830).
Inversement, les périodes d’irradiation généreuses et de fortes activité des taches solaires (aurore en France cet hiver= sont associées à un réchauffement global.
Le plus connu de ces cycles solaires est celui de 11 ans. Les autres sont soupçonnés !
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