Posté le : 18/01/2021 22H39
Samedi 21 mars.
Le lendemain matin, Le barbier Georges Hair est devant le portail. Anatole, en tunique, l’accueille et l’emmène dans une pièce spécialement aménagée pour lui. Jacou arrive, nu, et sous le regard interrogatif de Georges Hair, lui explique le topo : « A l’école, tous et toutes sont nus, pour des questions d’hygiène et de maîtrise du mental, c’est la règle, et tu devras aussi t’y conformer ! Ton travail consiste à t’occuper des cheveux et des barbes des garçons, des cheveux des filles, mais aussi de leurs toisons s’ils ou elles le désirent. Tu travailleras le mercredi matin et le samedi matin dans ton salon ici-même. Aujourd’hui, tu mangeras avec nous tous à midi, de façon à te présenter à toutes et tous. »
Une douche réveille les jeunes. Après un petit en-cas préparé par Manon Germain, la fille de Child, ils vont s'exercer au maniement de l’épée. Vêtus uniquement d'un pagne en cuir qui protège leurs parties, ils doivent déjà prendre l'épée des deux mains, et frapper de toutes leurs forces sur un tronc posé en long devant eux. Les plus forts font pénétrer la lame, et ont du mal à la retirer ! L'exercice doit muscler leurs épaules, et canaliser leur énergie dans la frappe. Quelque temps plus tard, fatigués par cet effort, après un repos et une hydratation, ils recommencent le même exercice. A midi, tous sont éreintés et ne sentent plus leurs bras, leurs épaules sont douloureuses, et ils sont affamés ! Tous passent à la douche, puis se dirigent vers la grande salle pour le repas.
Jacou présente donc Georges Hair aux garçons, aux cousines buandières et aux jumelles que Georges connait, mais n' avait jamais vue nues.
Georges Hair est, à trente-huit ans, un bel homme de 6 pieds, des cheveux roux coupés court, un corps fin pas très musclé mais velu, d’un roux sombre, comme sa toison finement taillée, sur un sexe de quatre pouces orné de deux testicules épais.
Manon Germain les rejoint avec les repas, et les garçons peuvent apprécier la plastique de son corps, bien proportionné. Haute de cinq pieds cinq pouces, des cheveux bruns et des yeux vert, de magnifiques seins bien ronds, surmontés de jolis petits mamelons équipés de tétons en pointes accrochent le regard des garçons, qui veillent bien à contrôler leur réaction virile. Une toison brune couvre son pubis, des lèvres roses dépassent un peu à l’entre-jambe.
Les garçons sont enchantés du repas que Manon leur sert, et, ne faisant pas de détails, mangent tout ce qui est servi ! Après le repas, Georges Hair se rhabille et s’en retourne à son salon au village.
Un exercice facile, après le repas, est de trottiner le long des murs à l’intérieur de de l'enceinte. Quelques tours, ce qui représente une lieue, puis rendez-vous en chambre pour un repos digestif, une sieste réparatrice ! Après la sieste, l'exercice consiste, toujours à l'aide de l'épée, à frapper des troncs verticaux cette fois-ci, un coup par la droite, un coup par la gauche, afin de raffermir leurs bras et leurs pectoraux. Une heure de ce régime les anéantit complètement. Épuisés, ils vont prendre une douche bien chaude pour se relaxer. La journée de travail s'achève, place à la relaxation.
Après une séance de sudation, un bain dans une eau boueuse, saturée de kaolin où ils sont comme en apesanteur, trois des jeunes sont invités, en passant par la douche, aux tables de massage. Jacou et les jumelles les y attendent pour une séance de décontraction des muscles sollicités dans la journée. Puis retour au bain de kaolin, et ainsi de suite jusqu'à ce que tous aient été massés.
S'ensuit un moment de quartier libre, dans l'enceinte, où chacun, tout en restant nu, peut vaquer à ce qu'il désire. Des parties de dés, de cartes sont organisées. Deux groupes de quatre, tirés au sort jouent, tandis que les deux garçons restants, Joseph et Charles, sont invités par les jumelles à une séance plus intime. Cela fait partie du programme : l'éducation sexuelle.
(Annexe 1. Marianne, Mariette, Charles, Joseph.)
Charles et Joseph regagnent la salle commune, les yeux pétillants. Le sourire éclatant de leur visage ne laisse aucun doute sur ce qu’ils viennent de subir ! Les questions fusent : « Alors, qu'est-ce qu'elles vous ont fait ? » « C’était bien ? » « Elles vous ont fait bander ? Vous étiez ensemble ? » N'ayant pas vraiment envie de raconter par le détail ce qui leur est arrivé, ils préfèrent se retirer sur leur couche, en disant « Vous verrez bien, vous y passerez tous ! » et, autant Joseph que Charles, s'allongent et s'endorment aussitôt d'un sommeil réparateur.
Le souper est servi, Manon demande discrètement aux jumelles si elle ne pourrait pas aussi quelque peu profiter des séances de relaxations, les soirs ou elle n'a pas de travail à l'auberge. Elles n'y voient pas d'inconvénient, Jacou non plus, et Manon est invitée pour le lendemain après l’exercice, dès que Child la libérera.
Dimanche 22 mars.
Ce matin sera consacré à l'apprentissage intellectuel, la lecture et le calcul sont au programme. Jacou fait le tour des connaissances de chacun, afin d'établir un programme où tous pourront à terme lire, écrire et calculer à leur aise. Il s'avère que quelques-uns savent lire, Dillon, bien sûr a reçu une éducation dans ce sens, et sait enseigner l'art de la lecture, il donne déjà depuis quelques temps des cours à François et le Borgne, avec qui il travaille dans la ferme du Fernand, et passe avec eux d'autres moments des plus agréables...
Charles Kauf, le fils de Vivien, commerçant à Naborum, a aussi des notions, qu'il a acquises à Naborum en compagnie de Hugues et sa sœur Nadège. Leur mère, Carole de Saint Sens, issue d'une famille bourgeoise de Mettis, et voulant se rapprocher des métiers de la terre, s'est engagée en épousailles avec Richard Schaff, paysan de son état, leur père. Elle l'a rencontré un jour, lors d'une foire au bétail à Mettis, et ne l'a plus jamais quitté !
Vivien Kauf voulait que son fils Charles soit instruit, et avait demandé à Carole de lui enseigner le savoir de la lecture et de l'écriture, afin qu'il puisse reprendre le commerce de son père.
Achille Gouvy maîtrise les langues, parle aussi bien le latin que le franc, et le germain ne lui est pas étranger. Il baragouine aussi l'angle et le breton. Son éducation stricte, si elle ne l'a pas préparé à la vie, lui a permis d'être un érudit, y compris dans les mathématiques. Il maîtrise aussi bien les sciences de l’astrologie, que l'astronomie. Mais sa venue à Durandalem est une de ses premières sorties hors du monastère. Son père, Émile Gouvy, forgeron de Hombourg, veuf très tôt, l'a confié dès son plus jeune âge aux moines du monastère des Récollets, à Hombourg qui lui ont donné une instruction complète, sauf pour ce qui est des connaissances du corps. Pour eux, le corps n'est qu'un support pour vouer son existence à la louange de Dieu, et ne doit pas occuper l'esprit, tout entier réservé au service du Seigneur. Néanmoins, il a acquis une bonne musculature, en vue des travaux qu’il devra faire, comme tous les moines, dans le monastère.
Joseph Brett ne sait pas lire. Mais il sait mesurer et calculer par l'apprentissage avec son père, Louis, l'ébéniste de Laudrefang.
Xavier Stamm, le fils de l'aubergiste de Laudrefang, Jean-Louis, a appris à compter, et sait écrire quelques mots, notamment les menus de l'auberge, qu'il couche sur une table d'ardoise, à l'entrée de l'auberge.
Armand Capes, fils du maraicher de Tenquin, Roger, ne sait pas lire non plus, pas plus que Gabin, le fils de Damien, le boucher de Naborum, et amant d’Armand depuis l'été dernier.
Alix Holz, le plus jeune des garçons, d'un tempérament jovial et farceur, veut bien apprendre, mais se dissipe très vite en des idées burlesques, faisant de toutes les situations un amusement.
Jacou organise donc les jeunes gens en groupes.
Dillon, qui a des affinités avec François et le Borgne, continuera à leur enseigner la Langue, ainsi que les mathématiques. Il instruira aussi Joseph, novice en la matière.
Armand et Gabin, qui aiment à être ensemble, seront enseignés par Achille, qui en retour apprendra par les deux garçons l'anatomie du corps, sujet qu'ils ont bien exploré.
Charles et Hugues, son ainé de trois ans, seront perfectionnés par Jacou, qui s'occupera d’abord d’enseigner Alix et Xavier.n'ayant que quelques mois pour apprendre.
Les cours peuvent donc débuter. Les élèves n'ayant que quelques mois pour apprendre, il est demandé à chacun la plus grande attention, Les différents groupes s'installent autour de tables dans la pièce, assez éloignés les uns des autres afin de ne pas interférer d'une table à l'autre.
La salle est lumineuse. Des larges fenêtres laissent pénétrer la lumière sur les tables, de surcroit, chaque table est surplombée d’un grand chandelier, qu’Anatole allume en cas de besoin. Jacou passe de temps en temps, d'une table à une autre, contrôlant et approuvant les techniques d'enseignement de chacun, et les capacités de mémorisation de tous. Les élèves étant nus, et immobiles, la salle de cours est bien chauffée, et nul ne ressent le besoin de se couvrir le corps.
À midi, la fin des cours est décrétée pour aujourd'hui. Manon a préparé le déjeuner dans la grande salle des repas. Dorénavant, les matins seront réservés à l'entrainement de la tête, et les après-midis aux exercices physiques. Les jumelles ne participent pas pour l'instant à ces cours, leur instruction par Jacou est déjà complète.
Après le repas, copieux, car ces jeunes ont un gros appétit, tandis que Manon débarrasse la grande table, les garçons sortent, trottinent nus en faisant quelques tours internes de l'enclos, sur une distance d’une lieue, en un exercice digestif qu’ils feront tous les jours, avant la sieste, obligatoire elle aussi tous les jours. Après la sieste, les garçons revêtent leur pagne d'exercice. Child Germain est venu avec des arcs, pour leur enseigner l'art des archers, la technique de visée, mais aussi la construction de flèches, et des rudiments de balistique, essentielle dans le tir à l’arc !
L’après-midi se déroule ainsi : les garçons aux bras fatigués de bander les arc se retrouvent donc à la salle de sudation, pour décongestionner leurs biceps tendus. Le bain de kaolin est aussi apprécié !
Les filles arrivent ensuite pour des massages du corps, nues évidemment, des onguents facilitent la relaxation des muscles. Manon s’y met aussi, et quelques-uns peuvent apprécier la douceur de ses massages des dos et des bras endoloris. Après ces ablutions, chacun a quartier libre et peut vaquer à des occupations diverses. Mais déjà, ils attendent de savoir qui seront les heureux désignés pour une séance privée ! Tandis que Manon, qui est restée là, demande à Dillon de lui donner un cours de langue privé, qu'il accepte volontiers. Les jumelles embarquent Armand et Gabin, bien décidées à leur faire découvrir les atouts du sexe faible ! Armand et Gabin se retrouvent donc ensemble, avec Marianne et Mariette dans une pièce, tandis que Manon entraine Dillon dans une autre.
Pendant ce temps, au rez-de-chaussée, Anatole règle quelques détails dans la buanderie des cousines, notamment ce grand tambour qui tourne sur lui-même, entrainé par un axe venant des chaudières, où se trouve la centrale à vapeur.
(Annexe 2. Manon, Dillon. Marianne, Mariette, Armand, Gabin.)
En voyant réapparaitre les trois garçons et les trois filles, tous se disent que bientôt ce sera leur tour, et fantasment déjà sur ce moment ! Le Borgne et François se doutent bien de ce qui les attend, Le Borgne ayant vu les filles à l'œuvre avec Dillon, et l'ayant raconté à François. Xavier a bien une idée, écoutant parfois les confidences des clients de l'auberge de son père. Achille se méfie, son éducation monastique lui a inculqué que ces créatures que sont les filles sont possédées par le démon, malgré les tentatives d'explication de Gabin et Armand, qui ne savent pas très bien par où aborder le sujet. Hugues a déjà des expériences sur le sujet, mais son petit sexe ne l’a pas avantagé. Il lui tarde d'en avoir une de plus, espérant que ce sera mieux. Alix, naïf, en les voyant revenir, se dit qu'ils se sont bien amusés. Il ne comprend pas encore comment, mais il a hâte que ce soit son tour. Il sait qu'il va bien se marrer !
S'ensuit le souper. Manon est bien lente pour les servir, elle a l'air épuisée !
Puis chacun s'en retourne à sa couche. Les jumelles sont déjà rentrées chez elles, et Dillon, après l'avoir aidé à débarrasser la table, raccompagne Manon doucement. Ils s'échangent un sourire complice.
Lundi 23 mars.
Tout le monde est debout. La douche du matin réveille les plus somnolents.
Manon, qui maintenant intègre le groupe, prépare le petit déjeuner, nue. C'est Estelle, mon épouse, qui la remplace à l’auberge pour préparer les repas. Manon a donc aussi ses quartiers dans l’école. En se remémorant le « cours » d'hier soir, elle sourit à Dillon qui apparaît. Mais Dillon sait qu’il ne doit pas penser à cela... Son organe dévoilerait une pensée bien trop ostentatoire !
Tous déjeunent de bon appétit. Les denrées et boissons chaudes préparées par Child sont appréciées. Tandis que Manon débarrasse, Jacou prépare le programme de la journée.
Il décide de continuer l’apprentissage de l’écriture et de la lecture. Les futurs soldats du roi se doivent de maîtriser cette discipline, comme les autres. Plus tard dans la matinée, il dispensera des notions d’anatomie, sur le fonctionnement du corps humain dans son ensemble, sans s’attarder sur le côté sexuel, dont le programme est prévu comme tous les jours après la sudation. Il replace donc les garçons en tablées comme la veille, veillant au bon déroulement de leur apprentissage.
Manon, qui est lettrée elle-même, assiste Jacou pour enseigner les plus jeunes, Xavier et Alix. Alix est intrigué par les formes de Manon. Il a envie de la toucher, de jouer avec ses seins qui le frôlent quand elle se penche sur lui pour lui expliquer tel mot ou telle règle. Manon lui promet donc que ce soir, après la sudation, elle lui permettra de jouer avec son corps, ce qui réjouit Alix, tout content de l’aubaine.
Xavier aussi voudrait palper ces seins qu’on dit suggestifs, aux dire de certains clients de l’auberge de Laudrefang. Il y entendait des commentaires sur la serveuse, Ingrid Simonson, une grande rousse arrivée dans le village il y a quelques années. Ingrid Simonson est d’origine viking. C’est une rousse bâtie comme un homme, très grande, six pieds cinq pouces, une voix autoritaire, bien musclée, sa poitrine en avant dans un corset qui cache comme il peut des seins proéminents, terminés par de gros tétons qui se devinent sous le tissu. Les clients sont ravis de cette serveuse, dont l’arrière-train aussi, bien rebondi, en laisse rêveur plus d’un. Chacun se demande si son pubis est aussi roux... Les fantasmes vont bon train ! Elle est toujours le sujet de commentaires, que Xavier enregistre chaque jour. Il a hâte de passer à la pratique de la chose.
Hugues et Charles, dans un mode opératoire qu’ils ont acquis par l’enseignement de Carole de Saint-Saëns, la mère de Hugues, progressent vite, lisent très bien et écrivent déjà correctement. Pour le plus grand plaisir de Jacou, qui pourra se faire seconder par moment sur des points de difficultés lors de la classe.
Achille est un bon pédagogue. Ses élèves Armand et Gabin apprennent bien. Mais il est étonné par les petites attentions qu’ils ont l’un envers l’autre, ne comprenant pas qu’on puisse avoir plaisir à se toucher. Dillon, qui a déjà bien enseigné François et Le Borgne, passe du temps avec Joseph, avide d’apprendre. Il progresse rapidement.
Après une pause, pendant laquelle Manon commence à préparer le repas de ce midi, Jacou commence son enseignement du corps humain, des différents organes, de leur rôle dans le fonctionnement de la machine humaine, et aussi de leur fragilité et des protections nécessaires lors des combats.
Le crâne est étudié plus précisément. Il contient à lui seul les sens de la vision, de l’ouïe, de l’odorat, du goût. En sus, il abrite la conscience, la connaissance, l’esprit, et la plupart des qualités que l’on peut attribuer à un homme.
Manon est de retour. Jacou détaille aussi les différences entre hommes et femmes. Ils sont en grande partie identiques intérieurement et extérieurement, hormis les seins et le sexe, spécifiques à chaque genre. Il prend donc Manon et Dillon, pour expliquer ces différences. Ils insiste bien sur le fait que la taille de ces organes externes puisse varier dans de grandes proportions, sans entacher leur fonctionnement. Hugues est dubitatif. Voyant le sexe de Dillon, il ne pense pas que le sien, tout petit, puisse remplir le même rôle. Jacou lui affirme que si. « Ces organes sexuels sont prévus pour la procréation, pour perpétuer l’espèce humaine, et tu aussi pourra sans problème le faire ».
Achille comprend que c’est à cause des différences extérieures que les femmes sont, d’après les moines qui l’on élevé, des créatures du diable. Mais il ne sait pas encore pourquoi. Jacou explique donc, que pour donner un attrait à cette procréation, les humains éprouvent un grand plaisir à s’accoupler, ce qui est un gage de perpétuation. Achille se demande pourquoi on lui a enseigné cela, et Jacou lui explique que ces plaisirs génèrent beaucoup de tentations, auxquelles bien souvent les hommes ne savent pas résister. C’est aussi pour éduquer les garçons à cette résistance à la tentation que tous les cours se font nu. Il explique aussi, dans la foulée, les résultats de cet accouplement. Si les conditions de fécondité sont réunies, après une gestation de neuf mois qu’on appelle grossesse, cela donne naissance à un nouvel être humain, mâle ou femelle. Jacou possède une potion qui empêche l’ovulation, ce qui permet des rapports sans risque de grossesse. Il en donnera régulièrement aux filles.
Mais il est l’heure de déjeuner. On pose un linge propre sur chaque banc, pour garantir l’hygiène du corps. Chacun est servi copieusement, avec des ingrédients choisis avec Child. Ils contiennent beaucoup de ce que Jacou appelle des protéines, pour renforcer le corps et l’esprit. Puis c’est le petit parcours digestif dans l’enceinte, malgré la pluie qui commence à tomber. Et le retour au chaud. Et après une douche chaude, la sieste, ou du moins le repos, pour lequel la pénombre et le silence sont de mise.
Après la sieste, tous se retrouvent dans la grande salle pour les exercices à l’épée. Impossible aujourd'hui de les faire en extérieur, vu le temps exécrable , avec la pluie qui redouble et le vent qui s’est levé. La séance du jour sera consacrée au corps à corps, à l’esquive et à l’attaque. Dillon organise donc des duels. Et les garçons se donnent à fond, à taper, éviter, croiser, dans un bruit de lames entrechoquées, avec leur pagne pour seule protection. Pour apprendre à gérer les coups adverses, les prochains combats seront sécurisés. Chaque garçon portera un heaume. À terme, chacun devra essayer de terrasser l’autre, voire plusieurs autres, mais dans des conditions de protection renforcées. Et les croisements de fer durent un temps. Le Borgne, un moment inattentif, a pris un coup sur l’épaule, entaillée légèrement. Jacou l’a immédiatement soigné, mais il faudra quelques jours pour que son épaule revienne à la normale. Tous alors se rendent compte de l'importance de la concentration, de la nécessité d'une attention de tous les instants. Leurs esprits doivent constamment être sur le qui-vive, afin de parer toute attaque. La blessure du Borgne fait montre d’exemple, et aucun autre blessé ne sera à déplorer.
Après ces efforts physiques et ces concentrations extrêmes, une bonne douche fait du bien à tout le monde, et la sudation apporte un soulagement aux membres endoloris par les coups d’épées entrechoquées. Une douche froide à la sortie rétablit la circulation sanguine, puis c'est un séchage vigoureux. Les massages s’ensuivent. Les jumelles sont là, et assistées de Manon, s’occupent de décongestionner ces corps. C'est Jacou qui s’occupe d’Achille. Bien qu’il progresse, Achille a encore du mal à accepter qu’une femme le masse. Puis, tout en buvant pour s’hydrater des boissons sans alcool préparées par les filles, les garçons se relaxent et s’occupent calmement, jouant à des jeux, ou lisant, pour les plus avancés. Et on attend le tirage au sort des heureux garçons choisis ce soir.
Manon va s’occuper d’Alix, elle le lui a promis. Il est tout gaillard de savoir enfin ce qui va se passer. Mariette invite Xavier, et Marianne convie Hugues. Les six jeunes s’en vont donc vers les chambres du fond. Ce qui va se passer, certains le savent déjà !
(Annexe 3. Manon, Alix. Marianne, Hugues. Mariette, Xavier.)
Après des ébats qui ont réjoui trois des garçons, Manon les invite tous à passer à table. Certains sont affamés et déshydratés, tant ils se sont donnés à fond dans leurs ébats. Tout le monde mange de bon appétit. Mariette et Marianne participent au repas, ainsi que Jacou, Dillon, et Anatole. Après avoir pris congé, les garçons vont s’allonger sur leur couche, tandis que les filles débarrassent la table, en se racontant les prouesses de chacune ce soir, et en riant de bon cœur. Les deux maîtres écoutent ces récits, contents. Les garçons seront bientôt tous des hommes. Jacou sait qu’il a raison de les former de cette manière, la plus rapide et la plus efficace pour en faire de vrais soldats. Quant aux trois filles; elles trouvent vraiment plaisant d’être au service des garçons dans cette école. Elles remercient Jacou et Dillon de les avoir intégrées. Puis chacun regagne sa demeure. Les garçons s’autodisciplinent d’eux-mêmes. Ils se couchent pour être en possession de tous leurs moyens physiques et intellectuels le lendemain.
Message edité le 20/01/2021 20H40