Etre pauvre... coûte cher !
CE N'EST PAS une boutade de mauvais goût, mais la triste réalité :
être pauvre... coûte cher ! Malheur à ceux qui ont du mal à « joindre les deux bouts ». Les personnes
à faibles revenus sont plus exposées que d'autres - acheteurs compulsifs, négligents ou de mauvaise
foi mis à part - aux agios et frais divers. Frais pour rejet de chèque, frais pour l'inscription
au fichier des interdits bancaires, mais aussi pour la levée de cette interdiction, agios pour
découvert... Tout est facturé. Et le plus souvent au prix fort, pour ceux qui n'avaient vraiment
pas besoin de ces « coups de massue » supplémentaires sur la tête. « Des mères isolées vivant
avec seulement des allocations sociales viennent nous voir parce qu'elles ont eu plusieurs chèques
refusés avec des frais pouvant grimper jusqu'à 100 par rejet si la somme est importante, précise
Jacques Poindron, de l'Association française des usagers des banques (Afub).
Elles nous demandent comment elles vont nourrir leurs enfants. »