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Durandalem, une histoire...

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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 24/04/2023 21H36
Après le repas, les banquiers prennent congé. Jacou et Oscar passent visiter les nouvelles installations de la buanderie, installées hier soir.

« C’est magnifique ! leur dit Annie d’Aigle. Nous travaillons mieux, sans être bousculées. Les deux tambours tournent à plein régime, et le sèche-linge est une merveille ! 

- Nous arrivons même à avoir du stock d’avance ! précise Mia Karan. Merci aux forgerons ! »

     Oscar propose maintenant d'aller voir les techniciens, et ils descendent derrière le bâtiment. Là, les chaudronniers de Pont-de-Sarre sont en train d’installer des trémies au-dessus des crémaillères d’alimentation des chaudières.

     « Cela facilitera grandement la gestion des crémaillères ! dit Gaby Horn.

   - On en rêvait, ils le font ! dit Homère de Sail. C’est magique !

- Maintenant, on a tout le temps de peaufiner nos réglages, dit Jean Pass, et tout le temps d’initier les nouveaux, Paulus et Marcus. On forme déjà une bonne équipe ! 

 - Je suis ravi d’entendre cela ! se réjouit Oscar. Bravo les garçons !  Et bravo à vous, les chaudronniers. Belle initiative ! Je suis fier de vous !

     - Tu peux ! acquiesce Jacou. Bravo messieurs ! La ville a besoin de gens comme vous, vous contribuez à son resplendissement ! Oui, vous pouvez tous être fiers !

     - Qu’en est-il du charbon ?  demande Homère.

 - Deux livreurs s’en occupent en permanence dès aujourd’hui, le rassure Oscar. Vous n’aurez pas de pénurie ! Et avec les trémies, ils peuvent faire du stock... Vous êtes tranquilles. »

     Et les deux bourgmestres s’en retournent au camp.

« Demain, dit Jacou, nous inaugurons les thermes, et nous mangerons au restaurant. J’ai prévenu le chef-cuisinier, il aura le renfort de la cuisine du camp. Ce soir, nous ferons notre dernier repas dans ce camp, te joindras-tu à nous, ainsi que tes conseillers ?

- Bien volontiers !

- Soyez là pour vingt heures !

-  Nous y serons ! »



     Et tandis qu’Oscar s'en retourne à la Maison de la Ville, Jacou fait le tour des occupants du camp.

     « Madame et Mesdemoiselles les Soldats de l’Empire, vaillantes ambassadrices de Durandalem, votre mission ici est terminée ! Vous allez demander un grand chariot à Hantz, vous y installerez toutes vos affaires, et vous ferez monter les filles que nous avons recueillies. Elles sont d'ores et déjà citoyennes de Durandalem ! »

     Puis il se rend sous la tente de Marie, pour prendre des nouvelles des gens d’armes blessés.

     « Comment vous sentez-vous ?

    - À cause de la douleur, je me suis laissé emporter par la colère, regrette Alice. Je n’aurais pas dû tuer ces pauvres bougres ! 

 - N'oublie pas que ces "pauvres bougres", comme tu dis, ont tué toutes les personnes qu’ils ont rencontrées, et qu'ils n’auraient pas hésité une seconde devant toi ! Tu as certes réagi violemment, mais c'était en réponse à la violence de l’attaque. Tu n’as pas à te reprocher quoi que ce soit... Tu as débarrassé la région d’un fléau, sois-en fière !  Et physiquement, comment te sens-tu ?

- Ça peut aller, mais j’ai encore du mal à respirer. Marie m’a dit que c’était normal. La côte qui a arrêté la flèche s’est déplacée vers les poumons, ce qui me coupe un peu le souffle. Mais cela va aller de mieux en mieux !

- Et toi, Christian, comment vas-tu ? »

 - Mon bras guérira, je suis confiant ! Mais il va falloir que je trouve une autre arme... Une arbalète peut-être... ou alors  une fronde ! dit-il en rigolant de bon cœur.

 - Tu gardes le moral, c’est bien ! Et toi, Pascal, comment va ta jambe ?

- Oh, elle a connu des jours meilleurs ! Mais ce n’est qu’un os cassé, qui va se réparer... En attendant, je vais bien trouver quelque chose à faire ! Tiens, je vais demander à Robert de me bricoler une chariote pour me déplacer !

 - Voilà une bonne idée ... Je suis sûr qu’il te la fera ! »

 Puis Jacou voit Marie, et lui dit de préparer tout le barda pour la levée du camp demain en début d’après-midi, après le repas aux thermes. « Emmène les blessés au repas, ils le méritent grandement ! »

 Dans les ateliers des forgerons, Jacou dit aux maçons de Manderen de commencer à ranger les outils et à charger les chariots.

     « Vous pouvez laisser les pierres ici ! rigole-t-il.  »

Ce qui fait rigoler aussi tous les maçons et tous les forgerons.



     Je lance à Jacou :

  « Mission réussie !

     - Grâce à toi et à ta famille, Robert, qui avez installé toutes ces technologies à Pont-de-Sarre ! »

    Puis s’adressant à Isabelle, l’architecte de Manderen :

      « Le coup de la mine, c’était imprévu...  Mais quel magnifique dénouement de notre aventure ! Vraiment un grand merci pour cette découverte.

  - Et comme maintenant ils ont de l’or, dit Emanuel, eh bien, on va pouvoir garder le nôtre ! »

 Et tout le monde éclate de rire.

     Les mineurs confirment !

     « Oui, il y a de l’or dans la colline ! Ils devront embaucher des charpentiers à demeure à la mine : le roc est friable, il a besoin d’un bon étayage ! Mais on leur a expliqué comment faire. Nous les avons invités à venir visiter notre mine à Durandalem...

     - Vous avez bien fait ! »

 Axell raconte une autre découverte que les fondeurs et lui ont faite :

     « Nous avions un foyer qui chauffait trop. Nous l’avons inondé d’eau, ce qui l’a refroidi. Plus tard, nous avons essayé de rallumer ce charbon éteint à l’eau. En fait, il s’allume plus facilement ! Il chauffe moins, certes, mais suffisamment pour les chaudières des douches, et il se consume bien moins vite. J’essayerai d’en fabriquer à Durandalem. Les fondeurs de la colline font des essais de leur côté. »

     Les frères Stein aussi sont contents. Ils sont arrivés au bout de leur mission, et les cantonniers de Pont-de-Sarre continuent maintenant à tracer le réseau d’eau, avec leurs forgerons.

     Puis Jacou se rend aux cuisines du camp, où le dernier repas est en train de se préparer.

     Les cuisiniers du Victor et du Majestic ont vraiment apprécié de travailler avec Manon, et surtout, d'avoir enfin travaillé ensemble. Auparavant, ils étaient quasiment ennemis,  chacun retranché dans son hôtel !

     « Messieurs, un grand merci pour cette aide.  Vous êtes vraiment les chefs que l’on nous avait annoncés ! Sachez que dans vos cuisines, dans vos hôtels, vous disposez maintenant de chambres froides. Ce qui va bouleverser votre façon de cuisiner ! Vous pourrez affiner les plats, préparer les sauces, sans parler d’autres joyeusetés glacées que vous allez pouvoir expérimenter ! »

    Peter Penh du Majestic et Augustin Thuin du Victor sont ravis !

     « Non, jamais je n’aurais cru travailler avec Augustin ! Nous étions vraiment ennemis, et le pire, c’est que ni lui ni moi ne savions vraiment pourquoi !  

   - Probablement la concurrence entre deux grands hôtels de la ville !  suggère Augustin.

- Manon nous a appris beaucoup de choses, dit Peter. Côté cuisine, mais encore plus côté humain ! » .

- Vous êtes vraiment formidables, le peuple de Durandalem !  ajoute Augustin. Oscar  a vraiment eu une bonne idée en vous faisant venir !

 - Merci pour ces éloges, dit Jacou. Et merci de vous être adonnés à la nudité sans problème !

 - C’est plutôt nous et toute la ville de Pont-de-Sarre qui devons vous remercier d’avoir apporté chez nous l’hygiène et la pureté de la simple nudité ! rectifie Peter. C’est une hygiène de vie que nous aurions dû adopter depuis longtemps !  Dire que depuis trente ans on se moquait de votre mode de vie, on le raillait, on le disait pervers, engoncés que nous étions dans nos certitudes stériles...

-  Finalement, constate Augustin, il y a bien plus d’empathie entre nous tous , les barrières sociales n’existent plus... Le commis nu à côté du chef nu lui aussi, cela aide à la compréhension mutuelle. Et nous travaillons ensemble : ce n’est plus le commis qui travaille pour le chef... C’est magnifique !

 - Je suis heureux que cela ait eu autant de retours positifs ! se réjouit Jacou.  Je vous encourage  à continuer à vous associer entre cuisiniers, pour doter votre ville du meilleur des services culinaires, et donner ainsi une excellente image de la gastronomie sarroise !

-  Nous suivrons votre conseil, Maître Jacou ! »
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Posté le : 29/04/2023 01H17
28- Dernier repas au camp.



    « Ce soir, dit Jacou à Manon, ce sera le dernier repas ici, dans le camp ! Vous devrez tout remballer ce soir, car dès demain matin, toute l’équipe ira donner un coup de main aux thermes pour le repas d’inauguration. Les vigiles, les gardes et même les maçons de Manderen t’aideront à tout mettre dans les chariots.

- Mais nous avons encore beaucoup de victuailles dans notre chambre froide... Qu’allons- nous  en faire ?

 - Demain matin, tu les emporteras aux thermes.  Il y a de la place dans la grande chambre froide du restaurant.

  - Doit-on démonter la chambre froide d'ici ?

  - Non ! Oscar lui trouvera bien une utilité ! »

   Ensuite, Jacou va voir Hantz. Les palefreniers de Sant-Inberg sont là.

     « Ils voudraient garder les petits chevaux que nous avons recueillis, dit Hanz. Ils sont prêt à payer un bon prix !

 - Pour les services rendus, nous pouvons bien les leur laisser en cadeau... Mesdames et messieurs, vous nous avez grandement aidés, tout le long de notre séjour, à gérer les centaines de chevaux qui sont passés en une semaine... Soyez-en remerciés ! Ce sac contient dix livres-or à vous partager entre vous. et cet autre sac de dix livres-or, ce sera pour l’amélioration de votre haras. Et en prime, nous vous offrons ces trente petits chevaux, qui vont sûrement faire le bonheur des enfants de Pont-de-Sarre !

 - C’est d’une grande générosité, dit Quentin Tamar. Nous allons  maintenant pouvoir ouvrir une école d'équitation pour les enfants. Grâce aux chevaux et à vos dons, nous allons faire beaucoup d’heureux !

 - Je n’en doute pas... D'autant que ces chevaux sont bien sympathiques. Même s’il ne comprennent que le chinois ! 

Et tout le monde de s’esclaffer.

     Tandis que quelques palefreniers se préparent à partir avec les chevaux, Jacou demande à Hantz :

     « Finalement, combien de chevaux ramenons- nous ?

     - Nous avons récupéré cinquante-sept chevaux, sans compter les petits offerts au haras...

     - Choisis-en vingt-sept, les trente restants seront aussi donnés au haras. »

     Et, se tournant vers Quentin Tamar :

     « Quentin, as-tu la place pour héberger trente chevaux de plus ?

     - Oui, pour combien de temps ? t

   - Définitivement... Nous vous les donnons. Ce sont ceux des pillards que nous avons tués !

-  Nous avons bien fait de venir, alors !  répond Quentin en faisant rire Jacou. Grand merci ! Les nôtres, qui sont bien vieux et usés, nous allons pouvoir les mettre enfin à la retraite... Avec l’or, nous pouvons leur offrir une belle fin de vie tranquille et heureuse. Merci pour eux ! »



     Il est vingt heures. Manon sonne la cloche pour la dernière fois.

     Les tables sont prêtes. il y a du monde pour le repas, vraiment beaucoup de monde !  Mais combien au juste ?

    Comme Jacou l’a demandé, Oscar est venu avec son conseil au grand complet.  Tous les notables l'ont accompagné... Cela fait déjà vingt-trois personnes.

Sont invités aussi tous les artisans Sarrois de cette aventure : les neuf palefreniers et palefrenières du haras, les dix maçons de la ville, les huit cantonniers-terrassiers, les huit forgerons-chaudronniers, les sept menuisiers-charpentiers, les dix cuisiniers et filles de salle des deux hôtels, les quatre gardes, les huit agents des douches communales, les huit techniciens de la ville, les sept mineurs, les trois fondeurs, les quatre cuisiniers de la mine, et les deux personnes chargées de l'entretien de la mine. Ce qui monte le nombre à cent onze !

    Le personnel des thermes est aussi invité. Demain, pour l’inauguration ils travaillent ! Il y a là les quatre employés aux massages, les deux concierges, les deux gérants, l'hôtesse du sauna, les six agents d'entretien, les huit agents de service, les huit surveillants, les cinq buandières, les six cuisiniers, les quatre vigiles, les deux infirmières, les deux agents de caisse, les cinq palefreniers, et les deux transporteurs.Ce qui nous fait cinquante-sept personnes de mieux.

 Bien sûr, tous les Durandalémois sont là aussi !

Les huit Soldates de l'Empire, les trois rescapées, les deux enfants de Valérie Baur et leur nounou. Hantz Burg. Manon Germain, Marianne et Albert Tritz, Paulette Holz, Marlène Basin, et Josie Bern, qui sont de service, mais qui ont une place à table. Les quatre forgerons de Durandalem (dont moi-même Robert Schmit) et les deux de Naborum. Et Jacou et Marie Brett, ça va soi. Et les cinq gardes, les quatre vigiles, et les six gens d'armes (même les blessés)... Les professeurs pour la mine, Axell Wilkinson et les mineurs Roger Basin et Louis Basin, les cantonniers Pierrot Stein et Claude Stein, sans oublier les Capitaines de l’Empire, Le Borgne et François Bauer.

Ce qui représente cinquante et une personnes de plus.

Donc, si nous additionnons les cent onze de Pont-de-Sarre, les cinquante-sept  employés aux thermes,  les cinquante et un de Durandalem  et les onze maçons de Manderen, si je compte bien, ici, ce soir, nous ne sommes pas moins de deux cent trente personnes !

      Il y a des tables partout ! Tout le monde met la main au service, tous les cuisiniers, ceux de Durandalem, ceux des hôtels, des thermes, de la mine s’investissent dans la confection des mets.

     Comme on dit par chez nous, c’est un joyeux brouilli-braha.  Toutes et tous se mélangent, font connaissance, s’invitent les uns les autres de table en table. Et bien sûr tout le monde est nu !

     Oscar dit à Jacou :

     « Jamais je n’aurais pensé que cela nécessiterait tant de monde pour donner cette dynamique nudiste à la ville ! Toutes celles et tous ceux qui sont ici sont contents et fiers de participer à cette aventure ! Tu peux me croire... C’est la meilleure chose qui soit arrivée à notre cité depuis longtemps ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 30/04/2023 01H27
Lundi 12 mai


     29- L’inauguration des thermes de Pont-de-Sarre.


     Cela faisait quelques semaines qu’il n’avait pas plu... Mais ce matin, la pluie est arrivée. Dans la cité, les chemins poussiéreux sont devenus fangeux. Les passages des tuyaux d’eau se sont remplis de boue.  La température est plus fraîche, et sous les gouttes, personne ne songe à sortir nu !

   Devant les thermes, cependant, il y a du monde.

     Oscar est là, accompagné de son conseil communal.

     Le personnel qui habite hors des thermes arrive à son tour. Avec ce temps, les pèlerines et autres couvre-chefs sont de mise. Peu d’habitants ont bravé le mauvais temps pour assister à l’inauguration.

   Au départ, Oscar avait prévu de faire un discours devant les thermes, face à la foule. Changement de programme : il va le faire dans le restaurant, bien au au sec !

    La pluie redouble d’intensité. Le ruban devant les portes est vite coupé, et les personnalités invitées s’engouffrent aussitôt à l’abri.

     Les douches sont prises d’assaut, chacun se réchauffant sous les jets d’eau chaude.

     Puis, une fois séchés, toutes et tous se retrouvent au restaurant, nus.



     Oscar prend la parole :

     « Nous inaugurons aujourd’hui le nouveau fleuron de notre ville, à savoir les thermes de Pont-de-Sarre. Ces thermes n’auraient pas pu être là sans le concours de nombreuses artisanes et de nombreux artisans qui ont participé à sa construction. 

     Merci à toi, Grand Maître Médecin Jacou Artz, d’avoir répondu à mon appel ! Tu as su t’entourer des meilleurs dans leur art ! 

     Merci à toi, Grand Maître Forgeron de l’Empire Robert Schmit, d’avoir mis tes technologies extraordinaires à notre service ! 

     Merci à vous, nobles artisans de Durandalem, qui avez œuvré avec tout votre savoir-faire pour réussir ces prouesses ! 

     Merci à vous, braves défenseurs de Durandalem, qui avez sauvé les marchands, les fournisseurs, les artisans, les ouvriers qui sont venus nous aider ! 

     Merci à vous, les maçons de Manderen, qui avez mis votre art à notre service et construit en un temps record les bâtiments ! 

     Merci, vitriers de Meisenthal, qui avez fait entrer la lumière dans nos établissements ! 

     Merci à vous, les menuisiers d’Oche, qui nous avez apporté votre technique et votre maîtrise des charpentes ! 

     Merci à vous, les cuisiniers, serveurs et serveuses, qui nous avez nourris, et avec des festins, durant toutes ces journées ! 

     Merci à vous, les gardes de Pont-de-Sarre, qui avez veillé sur les chantiers, veillé sur nous ! 

     Merci à vous, les palefreniers de Sant Inberg, vous avez toujours répondu présents quand on avait besoin de vous ! 

     Merci à vous les maçons, les cantonniers, les menuisiers, les forgerons de Pont-de-Sarre, vous nous avez montré que Pont-de-Sarre a les meilleurs dans tous les domaines !

      Merci à vous, les charmantes ambassadrices de la nudité, qui avez su si gracieusement inciter toute la ville à la pratique du corps nu ! 

     Et merci à vous, les employés des thermes, qui allez œuvrer pour que chacune et chacun reparte avec le souvenir de bien agréables moments, et l’envie de revenir ! 

     Maintenant, nous allons célébrer cet instant, en trinquant ensemble...

     Je lève mon verre aux thermes de Pont-de-Sarre ! »

       Puis Oscar ajoute :

     « Mesdames et messieurs, profitez bien des thermes, je vous invite ici même pour midi, pour le banquet inaugural ! »

     Depuis le camp, toutes les victuailles sont chargées dans un chariot bâché, et transportées aux cuisines des thermes.

     Toute l’équipe des cuisines du camp se rend aux thermes pour aider André Perrot le chef cuisinier, et les cuisiniers des hôtel Victor et Majestic les ont rejoints.

     À midi, une bonne partie des personnes présentes hier soir à table dans le camp sont là, hormis les travailleurs des bains, des thermes, de la mine…

     Après le repas, Jacou prend la parole :

     « Citoyens de Pont-de-Sarre, nous avons pris plaisir à œuvrer dans votre cité, à contribuer à améliorer votre santé et votre bien-être ! Nous allons maintenant retourner à Durandalem, avec la satisfaction du travail accompli !  Nous vous souhaitons de prospérer.... Et que Pont-de-Sarre devienne le fleuron de cette partie de l’Austrasie ! Vous serez toujours, toutes et tous, les bienvenus à Durandalem. Venez nous rendre visite ! Nous serons heureux de vous accueillir ! »

     Après un tonnerre d’applaudissements, la délégation de Durandalem prend congé, ainsi que les maçons de Manderen, qui ont encore à inaugurer les remparts de Naborum mercredi.

     La pluie a cessé. Les chariots sont prêts, les passagers sont installés. Le convoi quitte Pont-de-Sarre sous les saluts et les vivats...

« Vive Jacou ! Vive Robert le Schmit ! Vive Durandalem ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 02/05/2023 22H46
30- Le retour à Durandalem.


    Le retour se fait sans histoire. Le soleil est revenu, et les corps se sont à nouveau dénudés.

     L’arrivée à Durandalem ne passe pas inaperçue !

     Tous les habitants sont là à acclamer les héros de Pont-de-Sarre.

     Marie fait tout de suite transporter les blessés dans l’ancienne école.

     Johan Martinet va au chevet d’Alice, Guenièvre Spohr rejoint Christian Hahn, Pascal Spohr reçoit la visite de ses parents.

     Les trois jeunes filles recueillies, Giselle, Isabelle et Anaëlle Halot, sont elles aussi à l’ancienne école, logées chez Edeltraud Bour.

     Pour ma part, je retrouve avec plaisir mon domicile. Mon épouse Estelle est contente de me revoir !

  Ma fille Alison est heureuse de retrouver son homme, et mes petits-fils retrouvent leurs appartements et celles et ceux qui leur sont chers.

     Gabrielle, après avoir vu Chantal qui lui a donné un élixir, retrouve son Axell, et l'entraîne illico dans leur chambre, dans l’appartement des fondeurs, près de la fonderie. Nul doute que leur soirée va être chaude !

     Les frères Stein sont accueillis par leurs épouses. Les gardes et les gens d’armes retrouvent leurs moitiés. Hantz Burg aussi est attendu. Josette Wasch, son épouse, lui fait la fête ! 

     Émile lui aussi est heureux, avec tous ces nouveaux chevaux qui arrivent à Durandalem !

     Au portail de l’ancienne école, Anatole attendait le retour du bourgmestre.
« Bienvenue chez toi, Jacou !

- Merci Anatole ! Quoi de neuf ici ?

- Pas grand-chose...  Ah, si ! Les jeunes rousses se passionnent pour les plantes de Chantal ! Elles veulent devenir herboristes, et Chantal les initie. Mais elle est contente que Valérie soit de retour pour l’aider.  Ces jeunes filles sont avides de savoir !  Il y a aussi le Fernand... On a dû l'héberger ici. Pour fêter son anniversaire, il a abusé de sa gnôle et il est tombé inconscient. Chantal s’en est occupée. Il va bien maintenant, il est retourné à la ferme. »

     Jacou le remercie pour ces nouvelles, et retrouve avec plaisir son cabinet-laboratoire. Gabriel Holz, le garde champêtre, vient lui rendre visite.

« Nous avons transmis tes requêtes pour la brigade régionale à tous les bourgmestres de la région, qui ont tous répondu favorablement ! Ils seront tous là demain, eux-mêmes ou leurs représentants.  Le bourgmestre de Mettis est arrivé il y a une heure, avec son escorte de cinq gardes, accompagné de trois autres bourgmestres des environs de Mettis. Ils sont logés aux Thermes, et ils seraient enchantés que tu les rencontres dès ce soir. 

     - Merci Gabriel ! j’irai les voir ! »

     Puis il se rend à pied à l’auberge, histoire de voir les habitants.

     « Alors, dit Child, cette virée à Pont-de-Sarre, il paraît que ça n’a pas été de tout repos !   

     - Oui, beaucoup de bandits sur les chemins... Mais près de deux cents  de moins depuis qu’on est passés !  Khan est mort, mais il a encore des troupes qui traînent. Il faut les trouver et les éliminer...

      - Ah ! si j’étais plus jeune, je viendrais avec vous !   Je suis un guerrier, moi ! »

 Il est dix-huit heures, les gardes reviennent de leurs postes. Joseph Spohr, Paul Frisch et Hankel Thiel des remparts sud, Gretel Wilkinson et Christina Hahn du portail ouest.

« Bienvenue, Jacou ! 

- Merci Christina ! Quoi de neuf sur les remparts ? 

- Oh ! c’est bien moins mouvementé que sur les routes ! Les commis nous ont raconté, ce n’était pas toujours une partie de plaisir ! Hier, j’étais de réserve, je suis allée me promener avec Hankel dans la campagne vers Falkenberg, jusqu’à Maranges, pour distribuer tes missives dans chaque village. Demain, j'espère que toi et les autres bourgmestres, vous vous mettrez tous d'accord pour éradiquer définitivement tous ces barbares de grand chemin ! 

- Oui, nous allons former une milice des routes. 

- Je veux bien en faire partie ! 

     - Je prends note de ta candidature.  Il faudra des gardes aguerris pour former les troupes ! Pour la plupart, les villages n’ont pas de soldats... Marion ! Sers donc une tournée de canons à ces braves ! Alors, il paraît que le Fernand a fait fort, pour son anniversaire ?

     - Ça a bien failli être son dernier, répond Marion d’un air sérieux. Heureusement que Chantal était là ! »

   Jacou reste encore un moment, saluant les clients qui viennent boire un coup.

     Les frères Gael et Joel Wasch, ont en vue un nouveau projet pour les douches communales, qui servent rarement.

     « En fait, dit Gael en riant, ce sont les filles de joie qui voudraient pouvoir utiliser les douches pour travailler !  . 

     - Pourquoi pas ? Mais pas en permanence...Et pour quelle clientèle ? 

     - Pour les clients de l’auberge, dit Joel, pour ceux qui sont de passage… Il y en a qui aimeraient…  

     - Ils ne préféreraient pas des filles plus jeunes ? 

     - Oui-da ! Mais figure-toi que samedi dernier, deux des filles de Falkenberg, tu sais, deux filles de la maison de feu Madame Claude, sont venues nous voir, accompagnées par nos filles de joie à nous.  Elles nous ont proposé un marché. Nous les hébergeons, et elles viennent habiter à Durandalem. Et comme l’appartement des douches est libre, j’ai pensé que ce serait une bonne idée que de les héberger aux douches. On pourrait aménager deux douches pour qu’elles puissent travailler. Il en resterait quatre, bien suffisantes vu la maigre fréquentation des douches ! 

 - Et qu’en pense Marie, la responsable du « Petit Paradis » de Falkenberg ? 

     - D’après les deux filles, Marie serait d’accord. Et nos filles à nous aussi... Du sang neuf avec ces deux jouvencelles rousses de dix-huit ans, ça sera sûrement apprécié ! 

     - Nous les avons invitées pour mercredi, dit Gael. Nous leur avons dit que ce serait notre bourgmestre qui prendrait la décision finale...

     - Soit ! Mais mercredi, j’ai déjà l’inauguration des remparts de Naborum à présider... Cela dit, qu’elle viennent malgré tout,  je trouverai bien le temps de discuter avec elles ! »

     Prenant congé des clients de l’auberge, Jacou se rend aux Thermes, pour discuter de la journée de demain avec les gérants. Et aussi pour rencontrer les bourgmestres de Mettis et des villages environnants, à propos de ce fameux projet de brigade régionale !
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 04/05/2023 21H39
     Chapitre 5


La brigade

  régionale

 Les premiers arrivants

     Les bourgmestres et leurs escortes sont attablés au restaurant. Tout le monde est nu.

 « Bonsoir messieurs-dames, je suis Jacou Artz, le bourgmestre de Durandalem ! 

 - Enchanté, Maître Artz !  disent les convives  en se levant pour le saluer.

     - Je vois que vous êtes tous en tenue, vous vous êtes conformés aux règles de la maison !

     - De toute façon, nous avions besoin d’une douche... Nos escortes n’étaient pas très enthousiastes à l'idée de se déshabiller, mais voyant que toutes et tous ici sont nus, elles s’y sont mises aussi !  Moi qui vous parle, je suis Jean de Rott, le bourgmestre de Mettis, et voici mon chef des gardes de la ville, Paul Igonn. »

     Jean de Rott est un grand homme de quarante ans, six pieds six pouces, brun, corpulent. Paul Igonn, lui, a trente neuf ans,  c'est un brun de six pieds.

   « Je vous présente mon escorte : Ingrid York, Albertine Orossy, Léa Nonet, Olaf York, Jorg Anis et Michel Effane. »

     Ingrid York, vingt six ans, est rousse, six pieds six pouces, large d’épaules. Albertine Orossy, vingt sept ans, est brune, six pieds six pouces, une forte poitrine. Léa Nonet, vingt cinq ans, est une rousse  de six pieds cinq pouces, bien musclée. Olaf York, vingt cinq ans, est le frère d’Ingrid. C'est un roux de sept pieds, très musclé.  Jorg Anis, vingt trois ans, est un blond de six pieds deux pouces. Michel Effane, vingt- cinq ans, est brun, six pieds cinq pouces.

  « Moi, je  suis Maurice Drucker, bourgmestre de Montigny, et je vous présente mon escorte, les frères Rozanoff, Siel et Pries. »

     Maurice Drucker a quarante cinq ans, c'est un blond de six pieds. Siel et Pries Rozanoff, vingt-et-un ans, sont des géants jumeaux, roux, de sept pieds six pouces.

 « Moi, c'est Roger d’Hoh, bourgmestre d’Ars, et voici mes trois gardes, Alain Bon, Gustave Aifele et Alban Lieue. »

     Roger d’Hoh, trente neuf ans, est un petit homme brun de cinq  pieds un pouce. Alain Bon est un brun de  trente ans, et mesure six pieds. Gustave Aifele, un brun de trente-et-un ans, six pieds également. Alban Lieue un blond  de trente ans, cinq pieds huit pouces.

  « Je me nomme Marie-Paule Eck, je suis la bourgmestre de Romberg, et voici mes deux escorteuses Anne de Stef et Brigitte Calman. »

     Marie-Paule Eck a trente cinq ans, mesure six pieds. Anne de Stef a vingt neuf ans, mesure six pieds six pouces. Brigitte Calman, trente ans, mesure un pouce de moins. Toutes trois sont blondes

     « Enchanté, mesdames et messieurs ! Chère Marie-Paule, une bourgmestre, c’est encore rare ! 

     - Nous valons bien les hommes, non ?

     - Mais je n’en doute pas... Merci à vous d’être venus. Vous avez lu ma missive, il est grand temps d’agir ! Sachez que cette semaine, où nous avons beaucoup circulé dans la région, nous avons subi dix attaques en quelques jours !

     - Vous avez eu des pertes ? s’inquiète Jean de Rott. 

     - Non, fort heureusement ! Trois blessés en tout, et nous avons tué près de deux cents pirates, barbares, Germains, Chinois, et autres bandits ! 

     - Par quel miracle en êtes-vous sortis ? demande Marie-Paule Eck. 

     - Nous avons des pouvoirs que je vous dévoilerai en détail demain, entre autres celui de voler ! »

     Et joignant aussitôt le geste à la parole, Jacou se lève, survole la table, puis se rassoit, laissant ses invités bouche bée !

   «  Nous nous déplaçons six fois plus vite qu’un cheval au galop, et nous pouvons donc aller d’un bout de la région à l’autre en très peu de temps.  La milice que nous allons constituer ensemble disposera de ces pouvoirs. Ainsi que quelques personnes dans chaque ville et village, afin de pouvoir prévenir rapidement d’un danger !   Mais je vous en dirai plus demain... Avez-vous profité des Thermes ? »

     Les invités répondent que non.

     Alors Jacou les emmène au sauna, puis à la piscine.

     La plupart n’avaient jamais été dans un sauna, et rarement dans une piscine, surtout dans une piscine chauffée à souhait !

     Le personnel a fini de travailler, mais sur demande de Jacou, il reste pour les invités. Ensuite vient l’heure de passer à table, et tout le monde remonte au restaurant.

« Je vous présente Basile Bardot, le gérant des bains, Michel Bern, le gérant du restaurant, et Guillaume Bardot, le gérant de l’hôtel.  Et voici Dillon d’Ortega, notre chef des gardes de Durandalem.  

     - D’Ortega ? dit Jean de Rott.  Nous avons eu un d’Ortega à Mettis, chef de la garde, qui était devenu le chef des gardes du roi Pépin ! 

     - C'était Jean d’Ortega ! dit Dillon. C’est mon père ! Un grand ami de Jacou ! 

     -  Notre cher Dillon, précise Jacou, a été le chef des gardes du roi Charles, le fils du roi Pépin. Depuis, Charlemagne  l'a nommé Général de l’Empire Romain d’Occident. 

     - Nous avons des chambres pour chacune et chacun d’entre vous. dit Guillaume . Après le repas, je vous y emmènerai ! Les agents de service sont à votre disposition pour toute question. »

Après le repas, une fois qu’ils ont vu leurs chambres, les bourgmestres et leurs escortes vont visiter le village.

     « Vous rentrerez par la porte de service, les concierges sont prévenus, ils vous ouvriront. »

Il fait encore bon, et tout le monde reste nu pour se promener.

     Ils passent par l’auberge, et s’arrêtent pour goûter la fameuse gnôle du Fernand Bauer. Ils restent sur la terrasse. Dix-huit personnes, cela fait du monde ! Alison sort prendre les commandes, puis ressort avec Aline pour les servir.

    Après plusieurs tournées, dont une offerte par Child sorti discuter avec eux, ils rentrent à l’hôtel. La nuit est tombée. Il commence à faire frais et humide. La pluie de ce matin a laissé des traces…

Les chambres de l’hôtel sont contiguës. Jean de Rott, le bourgmestre de Mettis, invite Ingrid York, une de ses gardes, à passer un moment dans la sienne.

 Paul Igonn, le chef des gardes de Mettis, s’invite dans la chambre de sa subordonnée Léa Nonet. Olaf York et Albertine Orossy, également gardes de Mettis, s’installent tous dex dans une autre chambre.

Jorg Anis et Michel Effane sont deux gardes de Mettis qui vivent ensemble. Ils sont contents de se retrouver dans le même lit.

Marie-Paule Eck, bourgmestre de Romberg, et Roger d’Hoh, bourgmestre d’Ars, se rapprochent aussi...

Leurs escortes Anne de Stef, Brigitte Calman, Alain Bon, Gustave Aifele et Alban Lieue s’installent tous les cinq dans la grande chambre n° 20.

C'est une belle nuit qui s'annonce, à l'hôtel des Thermes !
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Posté le : 07/05/2023 22H53
                              Mardi 13 mai

Réunion des bourgmestres

     Les gardes de réserve sont Paul Spohr, Paul Frisch, Georgette Fart, André  et Roland Martinet.

   Après un copieux petit déjeuner, les visiteurs vont visiter la grande forge et l’atelier contigu, puis  la mine et la fonderie. Ils sont épatés de la technologie déployée, de tous ces automatismes qui facilitent la vie et le travail !

     Pendant ce temps, Jacou prépare la réunion. Les tables sont disposées de façon à ce que tout le monde puisse bien entendre ce qu’il va dire.

    Il est neuf heures quand une troupe se présente au portail ouest. Benoît Spohr et Christina Hahn sont de garde.

    Christina se penche  par la fenêtre.

« Qui êtes-vous ? »

     Un moment de silence, devant cette apparition nue d’un ange blond, puis :

  « Nous sommes les bourgmestres des villages de Mainvilliers, de Vahl, de Herny, de Many, de Vic, de Han, de Gerbécourt et de Gorze, avec nos escortes. 

     - Bienvenue à Durandalem ! Allez aux Thermes, le deuxième bâtiment sur votre gauche. Jacou Artz, le bourgmestre, vous y attend ! »

     Ils sont épatés de voir le portail s’ouvrir tout seul !

     Jacou est sorti devant les portes des Thermes, en compagnie des vigiles.

     « Bienvenue à Durandalem ! Vous êtes matinaux ! 

   - Eh oui, nous sommes partis avant même que le jour se lève, et sommes passés par les autres villages pour venir tous ensemble ! Je suis Adrien Chott, le bourgmestre de Gorze, et voici mon escorte, les quatre gardes de l’abbaye de Gorze : Jean Maque, Georges Décrié, Hubert et Norbert de Reup. »

     Adrien Chott, quarante cinq ans, est petit, cinq pieds deux pouces. Jean Maque, trente six ans, mesure six pieds huit pouces. Georges Décrié, trente cinq ans, six pieds sept pouces. Hubert et Norbert de Reup, jumeaux,  trente deux ans, six pieds sept pouces. Tous les cinq sont bruns.

     « Je m’appelle Henri Gaulot, je suis le bourgmestre de Gerbécourt, et mes fils Pierrot et Paulo sont mon escorte. »

     Henri Gaulot , quarante ans, six pieds. Ses fils,  dix neuf ans, six pieds deux pouces. Tous les trois sont bruns.

    « Moi, je suis Albert Goh, bourgmestre de Han »

     Albert Goh a quarante et un ans, c'est un roux de six pieds huit pouces.

     « Je suis Georges de Latour, bourgmestre de Vic, et voilà mon escorte, les sœur Rosie et Marie Jane. »

     Georges de Latour a trente cinq ans, c'est un blond de six pieds deux pouces. Marie, six pieds huit pouces, a trente ans. Rosie, six pieds neuf pouces, a vingt-neuf ans. Toutes deux sont rousses.

 « Berny Feuz, bourgmestre de Many.  Je  suis venu avec mes deux gardes, ex-soldats du roi, Edmond Danton et Éric Lerouge. »

     Berny Feuz, cinquante cinq ans, est un brun de six pieds. Edmond Danton, cinquante-six ans, brun lui aussi, mesure trois pouces de plus. Éric Lerouge, cinquante trois ans, lui, est un grand roux de six pieds six pouces.

  « Joseph Chars, bourgmestre de Herny, j’ai profité des soldats de Berny ! »

     Joseph a trente-cinq ans, c'est un blond de six pieds.

 « Moi, je suis Claude Franc, bourgmestre de Vahl. Mon escorte : Annie et Lassy Corda, et Eugène Passe. »

     Claude a quarante trois ans, il est blond, six pieds un pouce. Eugène Passe, vingt cinq ans, blond lui aussi, six pieds sept pouces. Annie, trente ans, six pieds dix pouces et Lassie, vingt huit ans, six pieds neuf pouces, rousses toutes les deux.

  « Sylvain de Mess, bourgmestre de Mainvilliers. Mes enfants Gabrièle et Joel  sont mon escorte ! »

     Sylvain de Mess a quarante cinq ans et mesure six pieds deux pouces. Gabrièle a vingt-trois ans,  six pieds un pouce. Joel, vingt et un ans, blond, six pieds trois pouces. Tous trois sont blonds.

« Enchanté ! dit Jacou. Venez donc boire un coup aux Thermes, en attendant la réunion !

- Mais pourquoi êtes-vous tous nus ? demande Gabrièle. Même la garde, là-haut, elle a les seins à l'air !

  - La nudité, c’est notre mode de vie ! Tout le monde vit nu, ici.

  - Alors,  nous aussi nous devons nous mettre nus ?

     - Oui-da ! Vous allez toutes et tous prendre une douche, et ensuite vous resterez nus dans les thermes de Durandalem ... C’est la règle !  Dans le village, la nudité n’est pas obligatoire, mais aux Thermes,  elle l'est.

     - Je crains de ne pas maîtriser certaines réactions de mon corps, devant toute cette nudité suggestive ! s'inquiète Pierrot Gaulot. 

     - Ne crains rien, j’ai une  potion qui saura inhiber pour un temps tes pulsions... Le temps que ton esprit s'habitue au fait que la nudité, c'est normal.

- Le premier qui se moque de mon gros cul, je l’étripe ! prévient Marie Jane. 

- Oh, mais nul ici n’a le droit de se moquer du corps de l’autre ! C’est stipulé dans la loi de Durandalem. D'ailleurs, je vous en donnerai lecture aux Thermes.

 - Quand je pense que j’ai mis un temps fou pour choisir une tenue ! rigole Lassie Corda. »

Et l'assistance rigole de bon cœur.

 Puis tout le monde entre aux Thermes et passe par les douches.

Beaucoup ne connaissaient pas encore  le bonheur d’une douche chaude ! Tous sont ravis.

     « Marie, dit Georges de Latour en souriant, ton cul est magnifique !

     - Merci Georges... Venant de toi, je sais que ce n’est pas une moquerie ! »

     - Vous avez du temps devant vous, leur dit Jacou. Vous pouvez profiter du sauna, ou de la piscine, ou du coin des boissons ! Vous pouvez aussi sortir et vous promener dans le village. Quand la cloche sonnera onze coups, il sera temps de regagner les Thermes, et de prendre à nouveau une douche. Nul ne pénètre ici sans s’être dévêtu et sans prendre une douche ! »
Message edité le 08/05/2023 00H19
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 17/05/2023 09H52
Jacou fait l'appel des vingt-six bourgmestres présents :

 «  Marie Starr, de Deux-Ponts... Marie-Paule Eck, de Romberg...Jean de Rott, de Mettis... Maurice Drucker, de Montigny...  Roger d’Hoh, d’Ars... »

Et il poursuit ainsi  jusqu'à Oscar Fontaine, de Pont-de-Sarre.

«  Merci à toutes et à tous d’avoir répondu à mon appel. Comme vous le savez, nous devons éradiquer ce fléau qui sévit sur les routes de notre région, ces bandes de pillards qui volent et qui tuent les gens qu’ils rencontrent, semant la désolation dans les villages qu’ils traversent ! En une semaine, sur les routes de Meisenthal, de Oche, de Strateburgo, de Manderen, nos soldats et gardes ont dû faire face à plus de cent bandits qui en voulaient à leurs vies ! Leur expérience, leur formation ,et les pouvoirs qu’ils possèdent leur ont permis de tous les éliminer ! Et la semaine d’avant, plus de deux cent bandits ont péri sous les flèches de nos soldats ! »

     Les auditeurs applaudissent.

     « Nous allons donc former des brigades de vigiles des routes, qui sillonneront la région et pourchasseront les bandits, pour les éliminer ! Afin de constituer ces brigades, chaque village, chaque bourg pourra mettre un ou plusieurs de ses habitants et habitantes à disposition.

L’entraînement se fera ici, à Durandalem. Nous avons les infrastructures pour les accueillir, et les personnes compétentes pour les former. Nos herboristes ont aussi de quoi doter chacun des pouvoirs qui leurs serviront ! »

     Roger d’Hoh, d’Ars, demande :

  « Mais quels sont donc ces pouvoirs si extraordinaires ? 

     -Eh bien, les soldats seront capables de voler dans les airs, de se déplacer six fois plus vite qu’un cheval au galop, de déplacer les objets et les personnes à distance, de communiquer entre eux par la pensée sur plusieurs lieues...»

     Après un "ouhaaa ! " général, Jacou poursuit :

    « Nous formerons les soldats au tir à l’arc. Les professeurs seront les Capitaines de l’Empire, sous la direction de Dillon d’Ortega, Général de l’Empire. Beaucoup d’entre vous les connaissent déjà. Le bourgmestre de Naborum, Charles Kauf,  est l'un des dix Capitaines de l’Empire, et son chef des gens d’arme Hugues Schaff en est un aussi ! Alix Holz, Armand Capes et Gabin Fleich, les trois membres de l’escorte du bourgmestre de Tenquin, Georges Tramp, le doyen de cet auditoire, sont tous les trois Capitaines de l’Empire ! Et le bourgmestre de Hombourg a aussi un Capitaine de l’Empire en escorte, Achille Gouvy. »

     Pendant ce temps, les frères Bauer ont rejoint les Capitaines, et après avoir pris la douche, avec Dillon, ils se présentent ensemble devant l’auditoire.

     « Mesdames et Messieurs les bourgmestres, voici les Capitaines de l’Empire ! »

     Et sous un tonnerre d’applaudissements, les neuf Capitaines et le Général saluent l'assistance.

     « Le jour de l'attaque de l'armée de Khan à Naborum, ces soldats étaient fort heureusement réunis à Durandalem pour fêter l’anniversaire de l’école qui les a formés il y a trente trois ans. Ils sont venus à bout de cinq cents barbares  en quelques minutes ! Et il s’avère que nous avons fait face à deux reprises à d"autres groupuscules de barbares qui se disaient de l’armée de Khan, et qu’il y en a probablement encore !

- Mais comment savoir où ils se trouvent ? dit  alors la bourgmestre de Romberg Marie-Paule Eck. L’Austrasie est si vaste !

- Nous allons installer des relais dans quinze localités, des femmes et des hommes  dotés des mêmes pouvoirs que les soldats,  qui pourront prévienir rapidement les patrouilles. Nous allons monter quinze patrouilles, qui sillonneront les chemins. Chacune sera composée de dix femmes et hommes archers aguerris. De façon à couvrir la plus grande surface de surveillance, nous installeront ces relais dans les lieux suivants : Durandalem, Naborum, Tenquin, Falkenberg, Téterchen, Mettis, Saint-Louisbourg, Manderen, Deux-Ponts, Lingen, Gmunden, Dieuze, Vic, Maranges, et Pont-de-Sarre. Ces relais seront occupés en permanence par deux ou trois volants pour couvrir la région de relais en relais, en relation avec les patrouilles. Des questions sont encore à éclaircir...  Mais mangeons, nous en débattrons plus tard ! »

     Et toutes et tous passent à table, et les escortes les rejoignent.

 Après un repas des plus copieux, arrosé des meilleurs vins, les bourgmestres passent aux questions...

     « Combien chaque village doit-il donner d’hommes ? demande Bouvi Nohrein  

     - Il nous faut cent cinquante femmes et hommes pour les patrouilles, et quarante-cinq pour les relais. Pour un village comme le tien, pour Pont-de-Rossel, un ou deux soldats pour les patrouilles, et un pour les relais.

     - Je peux fournir quinze soldats pour les patrouilles et trois hommes pour le relais de Mettis ! dit Jean de Rott.

     - C’est bien, Jean, Merci ! 

     - Quand doivent-ils venir ? 

     - Le plus tôt possible, dès aujourd’hui s’ils le peuvent ! 

     - Ingrid York et Olaf York resteront ici après notre départ, ils accueilleront les treize soldats, hommes et femmes, que j’enverrai dès demain ! 

     - C’est parfait ! Les vigiles de chaque relais  seront formés sur place par nos  Ambassadrices Soldates de l’Empire, que nous formons actuellement. Elles se rendront chez vous.  Pour les relais, prévoyez un local qui puisse héberger quelques soldats de passage, le cas échéant. Une auberge serait idéale.

- Mes gardes, Siel et Pries Rozanoff, resteront ici aussi, je rentrerai avec Jean de Rott. J’enverrai six soldats, annonce Maurice Drucker de Montigny. 

 - Merci Maurice ! 

  - Je vous laisse mes gardes Alain Bon et Gustave Aifele, dit Roger d’Hoh,. Je vous envoie trois autres gardes dès que je les aurai recrutés.

     - Et moi j'envoie les miennes, précise Marie-Paule Eck : Anne de Stef et Brigitte Calman...Et vous aurez jeudi  trois autres filles, aguerries ! » 

     Marie Starr, de Deux-Ponts envoie six gardes dès que possible. Adrien Chott, de Gorze envoie trois gardes.  Henri Gaulot, de Gerbécourt, deux gardes.  Albert Goh, de Han : trois gardes. Georges de Latour, de Vic : quatre.  Berny Feuz, de Many : quatre aussi.  Joseph Chars, de Herny : cinq gardes.   Claude Franc, de Vahl : six, de même que Sylvain de Mess, de Mainvilliers. 

     « Six gardes moi aussi, plus mes Capitaines ! dit Léon Bohr, de Laudrefang .

- Douze gardes et mon Capitaine. annonce Charles Kauf de Naborum.

 - Moi, ce sera quatre gardes et mon Capitaine, dit Roger Gouvy de Hombourg.

- Et moi, trois gardes et mes trois Capitaines ! est fier d’annoncer Georges Tramp de Tenquin. »

      S'ajouteront  huit gardes pour Falkenberg, trois gardes pour Morsbach, quatre gardes pour Téterchen, quatre pour Saint-Louisbourg, trois pour Pont-de-Rossel. Pour Dieuze, Lingen, Gmunden, six chacun.

   « Et moi, quinze gardes dès jeudi, conclut Oscar Fontaine. Des gardes de Pont-de-Sarre et des soldats de Sarre. »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 23/05/2023 14H59
  « C’est parfait, dit Jacou. Merci à tout le monde ! Pour sa part, Durandalem fournira huit gardes et ses deux Capitaines, ainsi que son Général pour superviser le tout... Nous disposerons donc en tout de cent cinquante soldats, de neuf Capitaines,  et du Général d’Ortega ! 

     Maintenant que nous avons vu le principal, il est temps de nous relaxer un peu. Je vous propose de profiter à votre guise de nos Thermes. Tout le personnel est à votre service.  Et vous êtes venus de loin... Pour vous éviter de voyager la nuit, nous pouvons vous héberger sans problème.Vous êtes donc les bienvenus et nos invités à l’hôtel des Thermes ! Voyez Guillaume, qui vous donnera des chambres.

      Pour celles et ceux qui voudraient repartir dès aujourd’hui, nous vous fournirons un renfort d’escorte.

     -  Demain matin à dix heures, annonce Charles Kauf, nous inaugurons les nouveaux remparts de Naborum. Ceux qui pourront rester seront les bienvenus !  Nous allons rentrer à Naborum, mon escorte et moi, Je vous y attends !

    - Nous partirons demain à l’aube afin de recruter nos gens, prévient Jean de Rott. Jacou, peux-tu nous donner une escorte de tes gardes volants pour le retour ? Nos gardes restent donc ici ! 

     - Pas de problème, Dillon s’occupera  dès l’aube de vous fournir des gens d’arme ! 

     - Nous allons rentrer à Laudrefang, dit Léon Bohr. Nous reviendrons demain matin, mes capitaines et moi.  Je vous accompagnerai à Naborum.

     - Nous partons nous aussi dès maintenant, dit Alfred Astair. Je dois trouver mes quatre gardes, en plus de mes escorteuses, qui reviendront avec eux.  

     - Nous allons ramener notre Bourgmestre Georges Tramp, et nous revenons aussitôt ! prévient Alix.

     - Alors, salut Georges ! Merci d’avoir fait le déplacement !

     - Avec une escorte pareille, sourit Georges, il ne peut rien m’arriver ! Mais je suis un peu fatigué...

     - Bonne route à vous, Capitaines de l’Empire ! 

     - Nous revenons ce soir, dit alors Gabin. Je crois que nous reprenons du service... Cela nous fait plaisir ! »

     Alix et Armand acquiescent..

     - À plus tard ! on se revoit à l’auberge ! »

À l’auberge, les habitués trinquent en commentant tous ces mouvements dans le village.

     « Il y a eu du beau monde aujourd’hui ! constate Child.

     - C'est vrai, acquiesce Roger. Jacou m’a chargé de prévenir les villages au fur et à mesure de l’arrivée des quatre ambassadrices, Valérie Burg, Anne Bonte, Gertrude et Berthe Hoff, Claudine Schmidt, et Edeltraud Bour, qui vont former des villageois pour voler. 

     - Oui, confirme Gabriel. Elles sont elles-mêmes en train d'apprendre à voler dans l’enceinte de l’école !  Demain, il va y avoir plein de soldats et de gardes qui viennent pour se former, eux aussi. Cent cinquante, pas moins ! »

       Il est dix-huit heures. Les gardes Albert Fart, Georges Frisch, Hankel Thiel, Benoît Spohr et Christina Hahn ont fini leur service pour aujourd’hui. Ils s’accordent un ou deux canons.

     À la porte est, Jacques Martin et Alexa Dumas sont de garde. Ils voient arriver par les airs trois hommes nus en armes, Ils reconnaissent les Capitaines de l’Empire, de retour de Tenquin. Alix, Gabin et Armand les saluent, se tenant dans les airs au niveau de la fenêtre de la salle de garde.

     « Nous allons boire des coups à l’auberge ! »

     Et ils s’envolent, pour atterrir  presque aussitôt sur  la terrasse. Marion Wasch les accueille.

     « Bienvenue à vous, les Capitaines de l’Empire ! .

     - Merci à toi, ô aubergiste !  Nous nous installons dehors. Voudrais-tu nous servir des canons de ce fameux vin d’Oche, s’il en reste ? 

     - Il en reste, soyez rassurés... Installez-vous, Alison va vous apporter ça ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 28/05/2023 10H12
                          Mercredi 14 mai

 L’inauguration des remparts de Naborum, le départ.

     Le jour se lève. Le convoi des Bourgmestres s’apprête à quitter Durandalem pour la région de Mettis. Dans les chariots, Jean de Rott, le bourgmestre de Mettis, Paul Igon le chef des gardes de Mettis, Albertine Orossy, Léa Nonet, Jorg Anis et Michel Effane, gardes de Mettis. Quant à Ingrid et Olaf York, ils restent sur place.

      Maurice Drucker, bourgmestre de Montigny, repart avec Jean de Rot. Ses gardes, les frères Rozanoff, Siel et Pries, restent ici.Roger d’Hoh, bourgmestre d’Ars, repart avec un garde, Alban Lieue. Alain Bon et Gustave Aifele restent ici. Marie-Paule Eck, bourgmestre de Romberg, repart sans son escorte. Anne de Stef et Brigitte Calman restent à Durandalem.

    Ce sont les gardes Christina Hahn, Pierre et Johan Martinet, Alexa Dumas, et Guenièvre Spohr qui forment l’escorte.

« Vous devancerez le convoi, pour voir si des embuscades ne se préparent pas, ordonne Dillon.  Et une fois passé Mettis et Montigny, vous accompagnerez Roger d’Hoh, puis Marie-Paule Eck jusque dans leurs villages respectifs.  Bien sûr, si vous avez des ennuis en route, l’un d’entre vous volera jusqu’ici pour nous prévenir, et nous arriverons prestement ! »

     Il est presque huit heures. Le convoi démarre au portail est, salué par les gardes de nuit Sylvain Winterberg et Charly Chaplin, au portail est, qui ne vont pas tarder à être relevés.

     Un autre convoi se prépare pour aller à Naborum assister à l’inauguration des remparts de la ville. Les onze maçons de Manderen et les trois cantonniers de Durandalen occupent l'un des chariots. Les dix-huit bourgmestres qui sont restés se répartissent dans les deux autres. Jacou aussi monte à bord, et je l'accompagne.

   Léon Bohr, de Laudrefang, nous rejoint avec ses Capitaines Xavier Stamm et Joseph Brett.  Le temps du trajet, Dillon met à notre disposition deux gens d’armes, Jeanne Martinet et Aline Spohr. Aline s'envole en éclaireuse, et revient nous dire que la voie est libre !  Et le convoi quitte Durandalem par la porte est,  salué du haut de la salle de garde par Joseph et Paul Spohr,

      Les escorteurs et escorteuses des bourgmestres restent à Durandalem pour effectuer leur formation. Elle commence par une initiation prodiguée par Chantal et Valérie, dans l’enceinte de l’école.  Elles accueillent trente gardes. Gorg Pietra et Boris Elsie ont déjà été initiés à Pont-de-Sarre, quand il a fallu affronter les hordes barbares. Les filles de l’école, Marianne, Mariette, Josiane et Josette, ont étalé des couvertures dans l’enceinte. Puis Chantal, Valérie, et les filles distribuent la potion. Les trente gardes doivent la boire, puis se coucher pour une bonne demi-heure sur les couvertures. Quelques minutes après s'être allongés, ils dorment  tous d’un sommeil profond.

     Pendant ce temps, les Capitaines, Alix, Armand, Gabin, Joseph, Xavier, Achille, Le Borgne, François et leur Général Dillon se retrouvent à l’auberge.

     « C’est rare de vous voir réunis ici ! leur dit Child. La dernière fois, c’était contre Khan...

     - Cette fois-ci, c’est pour former les gardes régionaux ! précise Dillon. Nous allons sur la terrasse, boire un coup au soleil, en attendant que les gardes se réveillent. Alison, s'il te plaît, apporte-nous quelques pintes ! »

    À Naborum, le convoi de Durandalem est arrivé. Le Bourgmestre de la ville, Charles Kauf, est heureux de voir représentés tant de villes et de villages de la région.

     « Bienvenue à vous, bourgmestres de l’Austrasie ! Et merci à toi, Jacou, de les avoir emmenés ici ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 30/05/2023 09H03
   L’inauguration des remparts de Naborum, le discours.

 Devant la porte ouest des remparts, Charles prend la parole, sur une estrade installée pour l’occasion.

     Quasiment toute la population est là.

  « Naboriennes, Naboriens, mesdames et messieurs les bourgmestres, messieurs les maçons de Manderen, Maître Forgeron de l’Empire Robert Schmit, je vous salue ! 

     Je vous remercie de votre présence ici en ce grand jour. Un jour qui, grâce à ces magnifiques remparts,  marque la fin de la peur pour les Naboriennes et les Naboriens. Nous avons tous  encore en mémoire  la dernière attaque, celle du cruel Khan, qui a fait moult ravages dans la région, et notamment chez nous. Deux de nos gens d’arme ont perdu la vie en nous défendant. Nous leur rendrons hommage, en baptisant de leurs noms deux des portes de la cité  !

     Naboriennes, Naboriens, mesdames et messieurs les bourgmestres, voici les artisans de ces travaux colossaux, de cette réussite magistrale : les onze maçons de Manderen, les trois terrassiers de Durandalem, et les trois ouvriers de Naborum ! Je les invite à venir tous à mes côtés à l’appel de leurs noms... Je n'aurai garde d'oublier la participation des tailleurs de pierre de Tenqin et de Strateburgo,

    Mais sur ces remparts, il nous fallait des gardes. Notre chef des gens d’arme, Hugues Schaff, ainsi que les Durandalémois aguerris Hantz Burg, Joel et Gael Wasch, et les Capitaines Bauer ont donc formé toute une brigade de gardes, que je vais maintenant vous présenter !

     Voici les quatre gens d’arme qui seront leurs chef d’équipe des gardes : Patrick et Paul Limes, Christian  et Claude Schein.

     Et voici la brigade de nos seize gardes de Naborum : Hantz et Jorge Berg, Helmut Schon, Jork Villar, Peter Milk, Childéric et Kurt Kolb, Marcus et Paulus Reich, Willy et Billy Kraus, Josef Hamel, Youp Zimme, Bert Karr, Klaus et Kristof Rund.

     Oui, mesdames et messieurs, ces gardes, formés et éduqués, ont des noms bien bizarres, à consonance germanique... Et c'est normal, car ce sont  des Germains enrôlés de force dans l’armée de Khan, qui se sont rendus lors de l’attaque.  Du statut de prisonniers, ils sont passés au statut de gardes de la ville, avec une mise à l’épreuve d’une durée d'un an, après laquelle ils seront citoyens de la ville ! Avec Hugues, et les chefs d’équipes des gens d’arme, nous avons décidé de leur donner ctte chance de devenir nos concitoyens, et même s’ils n’ont pas encore ce statut , je vous demande de les accueillir déjà en tant que tels ! 

      Ils nous ont juré allégeance.  Ils sont tous responsables les uns des autres, et savent que la moindre exaction de l’un d’entre eux punira tout le groupe. Ils restent sous la surveillance des gens d’arme, notamment des chefs d’équipes, qui en auront chacun quatre sous leurs ordres. 

     Ils ont grandement participé à la construction des remparts, bénéficiant à cette occasion de la science de Jacou Artz, bourgmestre de Durandalem ici présent. Les pouvoirs dont il les a dotés vont grandement les aider dans l'accomplissement de leur devoir de gardes ! »



Message edité le 30/05/2023 09H11
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 03/06/2023 09H14
Alerte !

 Soudain, l'alarme est donnée depuis les remparts !  Les gens d’armes restés en surveillance sur les tours signalent un mouvement de troupes, venant du nord... Des cavaliers en nombre !

     « À quelle distance ?  demande Hugues, télépathiquement.

     - À trois lieues ! 

   - Patrick et Paul Limes, Hantz Berg,  allez vite voir de près de quoi il retourne, mais sans prendre de risques. Restez en hauteur ! »

     Et les deux gens d’arme et le garde s’envolent aussitôt vers le nord.

     « Messieurs les gens d’arme, messieurs les gardes, mettez-vous en alerte, prenez vos arcs et vos carquois, et tenez-vous prêts !

      - Faites rentrer les habitants dans l’enceinte, rajoute Charles, et fermez les portes de la ville . Naboriennes, Naboriens, mesdames et messieurs les bourgmestres, vous les maçons, et toi, Robert, ne craignez rien, vous êtes en sécurité dans l’enceinte des remparts ! »

    Au fur et à mesure de l’approche, Patrick Limes informe Hugues :

     « Ce sont des soldats ! 

     - Amis ou ennemis ? 

     - Ils ont un étendard ! Je me rapproche… Ah, c’est l’étendard avec les armoiries de l’Empereur Charlemagne ! 

     - Allez vers eux, mais soyez tout de même prudents, tenez-vous prêts ! »

     Patrick alors descend. Les deux autres restent en haut, arcs bandés, guettant le moindre signe d'hostilité.

     Les cavaliers, voyant ce soldat descendre du ciel, s’arrêtent.

     Patrick se pose et s’approche d’eux en marchant.

     À bonne distance, il leur demande :

     « Qui êtes-vous ? »

     Celui qui est en tête descend alors de son cheval, met son arc en bandoulière, ordonne à ses cavaliers de ne pas bouger, et marche vers Patrick. Arrivé à portée de voix, sans crier, il répond :

     « Je suis Joseph Ikast, Capitaine des soldats de l’Empire.  Nous sommes envoyés par l’Empereur pour participer à la brigade régionale, suite à l'appel du bourgmestre de Durandalem ! »

     Patrick alors envoie un message à Hugues :

     « Ce sont des amis, des soldats de l’empire, ils viennent rejoindre Jacou Artz pour la brigade régionale ! 

     - Conduis-les ici, dis-leur que Jacou est parmi nous. Messieurs les gardes, messieurs les gens d'armes, fin de l’alerte ! Capitaine Joseph Ikast, vous et votre détachement, soyez les bienvenus à Naborum !

- Allons-y ! lui répond Joseph. »

Et sans plus attendre, il prend son vol, à la surprise des deux gens d'arme et du garde.  Puis il envoie mentalement à son second Audebert d’Auster l’ordre de prendre les rênes de son cheval, et de se rendre à Naborum au galop...

     « Eh oui, explique-t-il, nous avons été initiés par Jacou Artz à Pont-de-Sarre ! »

     La troupe, une vingtaine d’hommes, chevauche à vive allure vers la ville, étendard dressé. Les quatre hommes volants, six fois plus rapides, les devancent, et se posent à Naborum devant Charles et Jacou.

     « Capitaine Joseph Ikast ! Quelle bonne surprise ! 

     - Salut Maître Artz ! je vous transmets les salutations de notre Empereur ! »

     Et reconnaissant Oscar Fontaine, Joseph le salue amicalement, salut que lui rend Oscar en souriant.

     « Merci Joseph ! voici Charles Kauf, le bourgmestre de la ville, et Hugues Schaff, le chef des gens d’arme. 

     - Enchanté, messieurs ! Nous sommes envoyés par Charlemagne pour faire partie de la brigade de surveillance régionale. Je lui ai raconté nos aventures à Pont-de-Sarre... Alors, il a pris cette décision. »

« Une troupe se présente devant la porte nord ! annonce Georges Dufour. 

     - Ouvrez, ce sont des amis ! »

     Et les vingt cavaliers pénètrent dans l’enceinte de la ville, pas mécontents de mettre enfin pied à terre.

     « Vous devez être harassés de ce voyage depuis Oche ! dit Hugues.

     - En effet, nous sommes partis très tôt hier matin et nous avons chevauché la journée et la nuit. Nous sommes fatigués, nos montures aussi sont épuisées ! 

      - Christian et Claude Schein, chargez-vous des soldats de l’Empire, et amenez-les aux thermes d’Oderfang, afin qu’ils se douchent et se reposent ! Et voyez les palefreniers, qu’ils s’occupent des chevaux ! 

     - Nous aurions aimé prouver notre loyauté, ce sera pour une prochaine fois !  dit  Hantz Berg. 

     - Je vous fais confiance ! lui répond Hugues.  

     - Retournons à la cérémonie d'inauguration de nos remparts ! conclut Charles. Un grand buffet est servi... Venez vous restaurer, venez trinquer ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 08/06/2023 10H54
   Le retour des bourgmestres

      Après cet heureux dénouement, une fois terminées  les festivités de l’inauguration, Jacou propose aux bourgmestres de regagner Durandalem, afin d'y reprendre leurs montures et de regagner leurs villes et villages respectifs.

     « Charles, demande Jacou, nous allons partir... Une fois que les soldats de l’Empereur seront reposés, tu pourras les envoyer à Durandalem ? .

     - Pas de soucis ! Bon retour à vous, madame et messieurs les bourgmestres, messieurs les maçons et cantonniers ! Et merci encore, Maître Forgeron Robert Schmit,  pour l’automatisation des portails de la ville ! »

     Et les chariots repartent vers Durandalem, survolés par les gens d’arme Jeanne Martinet et Aline Spohr.

   Leur table est déjà dressée au restaurant des Thermes. Les cuisiniers n’attendaient plus que leur retour.

     Les enfants de l’école sont venus déjeuner, comme tous les midis. Ils sont déjà à table, et chahutent bruyamment en attendant d’être servis.

    À l’ancienne école, les gardes ont fini leur initiation, et les Capitaines ont commencé leur entraînement.Une grande table est dressée dans la grande salle de l’étage pour les gardes et les Capitaines formateurs. Chaque garde, une fois douché, vient s’attabler. Toutes et tous ont très faim !

     Après le repas, Dillon prend la parole.

     « Vous voilà nantis de pouvoirs qui vous permettent bien des choses ! Mais n'en abusez pas de vos pouvoirs, et ne les utilisez qu’à bon escient . Certains d’entre vous ne feront pas partie de la brigade régionale, mais sauront le moment venu s’y rallier s’il le faut ! Les bourgmestres sont revenus de Naborum, ils vont repartir vers leurs villages et villes, sous une escorte améliorée. Néanmoins soyez prudents, vos pouvoirs ne vous assurent pas l’invulnérabilité ! 

     - Combien de temps durent-ils, nos pouvoirs ? demande Pauline Stark.

     - Si vous les utilisez de temps en temps, si vous communiquez mentalement, si vous déplacez des objets, grâce aux dernières améliorations de Chantal notre Maître des Sciences de l’Empire, ces pouvoirs se régénéreront automatiquement ! Pour les perdre, il vous faudrait rester au moins un an sans utiliser aucun de ces pouvoirs.  Mais vous ne les laisserez pas perdre, j'en suis sûr ! Maintenant, je propose aux gardes qui vont repartir avec leur bourgmestre de les rejoindre devant les Thermes. N’oubliez pas de vous vêtir une fois sortis de l’enceinte du village ! »

     Et les gardes rient de bon cœur ! Ils ont apprécié la nudité lors de cette initiation et de ces quelques exercices.

Les bourgmestres s’apprêtent à repartir. Hantz a attelé les chevaux.

     Un convoi va partir vers l’ouest. Deux chariots sont attelés. Dans le premier, les bourgmestres de Gorze, de Gerbécourt, de Han, de Vic, et leurs gardes respectifs.  Dans le second, les bourgmestres de Many,  de Herny,  de Vahl,  de Mainvilliers et leurs escortes.

     La chariote venant de Falkenberg est apprêtée par Jérémoy, qui a vérifié le système, et l’a déclaré apte à fonctionner.

     « Les forgerons de Falkenberg, les frères Feuer, ont fait du bon boulot ! Vous les féliciterez !

     - Merci Jérémoy, je transmettrai tes félicitations ! Venant de toi, ils apprécieront d’autant plus ! » 

      Et Joseph Nau le bourgmestre de Falkenberg embarque dans la chariote, accompagné de ses deux gardes..

     Le portail ouest s’ouvre, et la chariote part vers le nord, tandis que les chariots s'en vont plein ouest.

    Un autre convoi est en préparation pour le nord. C'est celui d'Alain Prost, bourgmestre de Téterchen, et d'Armand Della, bourgmestre de St Louisbourg, et de leurs accompagnateurs. Le convoi démarre, et sort par la porte est.

     Un convoi va partir vers le sud : c'est celui des bourmestres de Dieuze, de Lingen, et de Gmunden et de leurs escortes, dont font partie, sur ordre de Dillon, les deux gens d’armes, Jeanne Martinet et Aline Spohr. Et les voilà partis par la porte est.

     Enfin, un dernier convoi va partir vers l’est : ce sont messieurs les bourgmestres de Hombourg, de Morsbach, de Pont-de-Rossel, de Pont-de-Sarre, et madame la bourgmestre de Deux-Ponts, Marie Starr. Pour eux aussi, Dillon assigne trois gardes pour les escorter : Christina Hahn, Pierre Martinet, et Alexa Dumas.

     Et les voilà partis eux aussi par la porte est.
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 16/06/2023 09H53
     L es  soldats de   l’Empereur  

    À Durandalem, il ne reste plus que les huit Capitaines, et les gardes déjà en formation : Ingrid et Olaf York, Siel et Pries Rozanoff, Alain Bon et Gustave Aifele, Anne de Stef et Brigitte Calman. Dillon leur propose de continuer l’entraînement, et les emmène dans l’enceinte de l’ancienne école pour une séance de tir à l’arc.

    Voici qu'une troupe de cavaliers se présente au portail est.

  Tandis que Bernard Spohr prévient Jacou et Dillon, Georgette Fart ouvre la fenêtre du poste garde et les interpelle.

     « Qui êtes-vous ? 

     - Ouvrez, au nom de l’Empereur !  »

Et un cavalier  brandit l’étendard aux couleurs de Charlemagne.

     Ce sont des amis. Jacou dit à Bernard qu'il peut leur ouvrir, et qu'il les attend aux Thermes, à l'autre bout du village.

   Des soldats en uniformes, un étendard... La troupe fait une entrée remarquée !  À l'arrivée devant les Thermes, Jacou et Dillon les accueillent, tous deux nus comme il se doit.

     « Bienvenue aux soldats de l’Empereur !  Dillon, voici vingt soldats supplémentaires pour la brigade régionale ! 

     - Bienvenue mesdames et messieurs... J’en connais quelques-uns, on s’est déjà rencontrés à Pont-de-Sarre ! 

     - En effet, Général Dillon. Et voici mes compagnons Audebert d’Auster, Firmin de Conté, Paulin Surcouf, Georges de Chaumes, Brice de Niss, Albert Erstein et Apollinaire de Bœuf. Philibert d’Argenteuil et Eudes d’Allier, qui avaient été blessés sur la route de Pont-de-Sarre, nous accompagnent eux aussi. Ainsi que les dix soldates Pierrette de Coubes, Berthe Urbain, Anne Choure, Madeleine de Proust, Joséphine Béquer, Pauline et Aline Espèrès, Ulla Mour, Chantal Légauries et Carmen Ladanz. 

 - Enchanté ! Je suis votre instructeur en chef. Mais je n’ai sans doute pas grand-chose à vous enseigner, vaillants soldats de l’Empereur ! Vous avez déjà été initiés à Pont-de-Sarre. Sauf Philibert d’Argenteuil et Eudes d’Allier. Ainsi que vous, mesdames qui allez être initiées maintenant. Ce sera le début de votre formation. Chantal et Valérie vont s’occuper de vous... Quant à vous, messieurs, je vous invite à l'auberge. Mettez-vous à l'aise, déshabillez-vous, et allons boire un canon ! Hantz va s’occuper de vos montures, juste à côté.

     - Si vous voulez bien nous suivre, dit Chantal aux futurs initiés, nous allons nous installer dans un dortoir des Thermes.  La douche est obligatoire à l’entrée, et la nudité est requise dans tout l’établissement ! »

     Et les dix filles et les deux garçons suivent les herboristes, qui font  s'étendre tout le monde, et administrent la potion. Bientôt, toutes et tous dorment…



    À l’auberge, Dillon présente les soldats de l’Empereur.

     « Vous aviez certes fière allure tout à l'heure, en uniforme sur vos destriers, avec cet étendard ! leur dit Child. Mais maintenant que vous voilà nus comme nous, nous nous sentons frères davantage encore ! »

   Le Fernand est là, accompagné par toutes les travailleuses et tous les travailleurs de la ferme et leurs conjoints.

      « Eh bien, vous voilà au grand complet ! Vous fêtez quelque chose ?  leur demande Alison. 

     - Oh oui, nous fêtons les cinquante ans de la ferme ! C'est en effet en mai 751 que nous l’avons construite .  Avec mon épouse Lydia, qui nous a quittés, avec ma sœur Berthe, qui est aussi partie. Et avec mon beau-frère, Childéric Germain ! 

     - Tu veux dire le Child ici présent ? 

     - Lui-même ! dit Child. 

     - C'est exactement le 14 mai que nous avons pendu la crémaillère. Lydia était enceinte, sur le point  d'accoucher. Et c'est d'ailleurs le lendemain que vint au monde un certain petit François, qui demain fêtera donc ses cinquante ans ! Nous reviendrons demain pour fêter cela, François...

     - Vous êtes toutes et tous invités ! clame François. Qu’on se le dise !  Gabriel, tu voudras bien transmettre l’invitation à tout le village...

     - Je me ferai un plaisir, Capitaine de l’Empire François Bauer ! 

     - J’ai ramené ma gnole, celle qui a failli me tuer l’autre jour ! Usez-en, mais n’en abusez pas ! Moi je me contenterai d’une bonne cervoise ! Alison, sers une tournée à tout le monde ! Messieurs les soldats de l’Empereur, à votre santé ! »



     Une troupe arrive en volant à l’auberge, sous les regards admiratifs de toutes et de tous ! Ce sont les ambassadrices au grand complet et les soldates de l’Empereur qui sont maintenant initiées, toutes nues.

     « Je vous présente nos ambassadrices, et nos vaillantes soldates de l’Empereur !  dit Valérie. Nous venons boire un coup avec vous. 

     - Soyez les bienvenues ! dit Marion.

     - Quel florilège de beautés ! se réjouit Pierre Dor.

     - Attention mesdemoiselles, il est célibataire ! intervient Gildas Dor. »

     Et tout le monde rit de bon cœur.



    Voici Gael et Joel qui arrivent.

     « Nous allons avoir deux habitantes de plus à Durandalem, qui vont habiter dans l’appartement des douches communales. annonce Joel.

     - Qui sont donc ces deux habitantes ? Nous les connaissons ? demande Pierre Dor. 

     - Certains d’entre vous, oui. Et même intimement ! Ce sont deux des filles qui nous ont rendu visite lors du passage de l’Empereur cet hiver ! 

     - Tu veux dire deux filles de Madame Claude ? 

     - Oui-da ! Elles ont dix huit ans . Les voici ! Je vous présente Margot Lemaire et Adèle Frisque .»

     Les deux filles font leur apparition, saluées par les clients.

   «  Bienvenues les filles ! dit Pierre.»

     Les deux rousses sourient.

   « Merci pour votre accueil ! dit Margot. Adèle et moi, nous aimons ce village et ses habitants, où il fait bon vivre, dans la paix et le calme ! .

      - Soyez sûrs que nous ferons tout pour nous acclimater à vos mœurs et habitudes ! ajoute Adèle.»

     À ce moment, j’entre dans l’auberge avec Jacou.

     - Jacou, voici Adèle et Margot, les deux filles dont je t’ai parlé, celles qui habiteront aux douches.

     - Ah oui... Bienvenue, mesdemoiselles ! Je suis Jacou Artz, le bourgmestre. C'est bien  volontiers que je vous accueille dans notre village ! 

     - Merci, Maître Artz. Nous apprécions l’accueil !

     - Joel et Gael vont vous aider à vous installer.  Sivous avez besoin de quelque chose, demandez-leur, ce sont vos tuteurs ! rigole-t-il. Joel, as-tu fait les aménagements dans deux douches ? Tu m'en avais parlé.

     - Eh non, pas encore... J’ai besoin du menuisier. 

     Heureux hasard, Mikael Thiel et Amandine Bardot entrent justement à l'auberge.

     - Bienvenue, Mikael et Amandine ! Qu’avez-vous fait de vos enfants ? 

     - Ils sont restés au chalet, avec mamie Yvette ! 

     - Nous venons pour boire un verre, et aussi pour rencontrer les nouvelles habitantes, nos ambassadrices ! 

     - Il y en a deux nouvelles : Adèle et Margot, ici présentes. Elles habiteront l’appartement des douches et sont filles de joie.

     - Enchanté, mesdemoiselles ! Joel, tu as besoin de moi, ai-je cru comprendre en arrivant. 

     - Oui Mikael ! Il s’agit d’aménager deux des douches du bâtiment d'à côté, d'en faire des appartements pour nos deux jolies rousses. Si tu veux, on peut aller voir maintenant ! 

     - Volontiers, allons-y... Amandine, commande un verre, on revient ! 

     - Venez avec nous, les filles. 

     Et les filles et Mikael suivent Joel aux douches.

     - Mikael, sois bien sage, hein ! lui recommande en rigolant Amandine, déclenchant l'hilarité générale.

     - Et voici les futurs gardes régionaux que nous envoie Charlemagne ! dit Jacou. Mesdames et messieurs les gardes, je vous présente Robert Schmit, l’inventeur de la chariote dont vous a parlé votre Empereur ! 

     - Enchanté ! dis-je.

     - Marion, remets donc une tournée, nous fêtons les cinquante ans de la ferme ! redit le Fernand.

     - Ah oui, je m'en souviens... Foi de Robert,  à votre crémaillère, j’avais goûté plus que de mesure à ta gnole, le Fernand... Cinquante ans, comme le temps passe... Dire que j’étais un beau jeune homme brun, et que je suis devenu un vieil arrière-grand-père tout blanchi ! 

     - Allons, allons... Dis-toi que tu es un génie, et  que tu es toujours aussi beau ! sourit Estelle, derrière son comptoir.

     - Et que tu as d’adorables petits-enfants dont tu peux être fier ! rajoute Alison.

     - Grand merci, mon épouse et ma fille... Vous me remontez rudement le moral ! »
Message edité le 16/06/2023 17H24
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 17/06/2023 15H12
  Les marchands de vin 



   Il est bientôt vingt heures, quand un chariot se présente à la porte est.

     Joseph et Paul Spohr sont de garde.

     « Qui va là ?  demande Joseph.

     - Nous sommes les marchands de vin, nous venons d’Alésia ! Il nous faut voir Jacou... et un médecin !

- Jacou ? Vous le trouverez à l’auberge ! »

     Joseph ouvre la porte, tandis que Paul prévient Jacou et Marie.

     Le chariot arrive devant l’auberge.  Jacou et  Child attendent sur le seuil.

     « Armand et Achille Horn ! C’est bien vous ! 

     - Oui Jacou ! Nous avons subi une attaque, nos filles sont blessées ! Jeannette a reçu une flèche dans le flanc, et Paulette une flèche dans la jambe. Nos attaquants étaient à pied, nous avons réussi à nous enfuir ! »

     Jacou a déjà appelé Marie, qui est vite sur place.

     « Cette fille va mourir si je ne retire pas tout de suite cette flèche ! Elle l’a reçue il y a longtemps ?

     - Il y a plus d’une heure... Nous sortions de Gmunden. »

     Tandis que Marie fait transporter les blessées chez elle, Jacou  demande aux marchands :

     « Et vous, vous n’êtes pas blessés ? 

     - Non, juste une flèche qui m’a effleuré la tête, je n'ai qu'une une légère entaille au cuir. 

     - Venez donc prendre un réconfortant ! Voici les soldats de l’Empereur... Dès l’aube, ils traqueront les bandits et les mettront hors d’état de nuire. 

      - Nous les traquerons, nous les trouverons, et nous les tuerons !  promet Joseph Ikast. Combien étaient-ils ? 

     - Six, au moins. Nos filles se sont défendues, elles ont réussi à en toucher deux avec leurs arcs.  Mais les flèches des assaillants pleuvaient autour de nous, et deux d'entre elles ont atteint nos filles ! Alors nous sommes partis au galop, laissant les bandits loin derrière. Jeannette ne pouvait plus nous défendre. Paulette, malgré sa blessure, surveillait nos arrières,  de peur qu’ils n'aient des chevaux et ne nous pourchassent ! »

     Valérie, qui est allé prêter main forte à Marie, revient.

     « Jeannette est sauvée, sa blessure n’est finalement pas si profonde. Par chance, la flèche était mal aiguisée... Elle n’a pas transpercé le flanc, mais l’a simplement déchiré, ce qui l’a fortement ralentie. Par contre, selon Marie,  il restera une grosse cicatrice. 

 - Dieu soit loué ! 

 - Paulette va bien aussi. Marie a retiré la flèche.  Paulette  boitera quelque temps, mais elle va guérir  ! Elles sont endormies actuellement, et elles ne souffrent plus. Je retourne à leur chevet.

     - Merci pour ces nouvelles ! dit Jacou.

     - Hélas, les routes ne sont plus sûres nulle part ! se plaint Armand Horn.

     - Certes, mais nous sommes justement en train de mettre sur pied une brigade régionale, afin d’éradiquer tous ces bandits qui infestent nos chemins ! 

     - Excellente initiative... Ce sera un grand soulagement pour les voyageurs comme nous ! »

- Et…dans le chariot, qu’avez-vous donc apporté ? demande Child curieux et intéressé.

   - Tu as raison, Child ! L’issue est heureuse, alors voyons plutôt pourquoi nous sommes ici ! »

     Et il va vers le chariot, et en ressort trois pintes de vin.

     Ce vin vient des plaines du sud, le long du grand fleuve Rhodan. Ces trois pintes et les autres  font partie d’une cuvée spéciale réservée au pape Léon III. C’est le meilleur vin que j’aie jamais bu, et nos filles, expertes en la matière, ont confirmé son excellence ! 

     - Marion, dit alors Child impatient, sors-nous vite des chopines, que nous goûtions ce merveilleux breuvage ! ». 

     Et toute l’auberge, hommes et femmes, déguste ce nectar. Vraiment  le vin des vins, que tout le monde trouve divin !

      « Marie va garder les filles chez elle, informe Valérie qui revient.  Une complication pourrait encore survenir. Elle préfère surveiller cela de près ! 

     - Mes chères ambassadrices, dit Jacou, il est temps de rentrer à l’école, Manon va s’impatienter... Quant à vous, mesdames et messieurs les gardes de l’Empereur, vous êtes logés aux Thermes. Et il est l’heure de passer à table ! »

     Les soldats accompagnés par Jacou retournent aux Thermes. Pour ma part, je rentre avec Estelle et Alison à la maison de la forge.

     L’auberge se vide, Les fermiers finissent par se décider à rentrer à la ferme.

     « Achille et Armand, vous dormez ici, évidemment... Marion, prépare un bon repas pour eux, ils doivent avoir une faim de loup, après toutes ces émotions ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 20/06/2023 23H24
                            Jeudi 15 mai


     Chasse aux Germains


     Dès l’aube, les soldats de l’Empereur s’équipent. Deux carquois et un arc pour chacune et chacun.

     « Nous irons nus... N’est-ce pas, Jacou ?

     - Mais bien sûr, vous pouvez... Nul ne viendra s'en plaindre ! Vous voilà prêts à partir à la chasse aux bandits ! Dillon va vous accompagner, il connaît bien les routes de la région . Allez, et revenez victorieux ! 

     - Nous pouvons communiquer entre nous à une demi-lieue de distance, dit Dillon. Nous allons donc ratisser la région en gardant cet espacement. Braves soldats de l’Empereur, en avant ! »

     Et les vingt et un gardes s’envolent vers Gmunden. Ils couvrent ainsi une distance de dix lieues sur la route. À la sortie d’un bois, ils repèrent cinq hommes à pied tirant une charrette.  Et dans la charrette, deux hommes allongés.

    Dillon dit aux soldats de l’attendre, et descend sur la route, à cent pas du groupe.

    Aussitôt, le groupe lâche la charrette, et tous empoignent un arc.

     Dillon leur crie à pleine voix : « QUI ÊTES-VOUS ? BAISSEZ TOUS VOS ARMES !  »

     Comme seule réponse, une volée de flèches arrive vers lui.

     Il s'élève alors dans les airs, et les flèches retombent sur la route.

Dillon cette fois-ci bande son arc et crie à nouveau :

     «  QUI ÊTES VOUS ? BAISSEZ TOUS VOS ARMES ! »

     Les hommes essaient bien de l'atteindre en plein vol, mais Dillon est très mobile, et les flèches passent toutes loin de lui.

     Les hommes sont apeurés par ce diable d'homme nu qui vole mieux qu'un oiseau !

     Alors, se rapprochant, Dillon dit : « Dernière chance... Qui êtes-vous ? »

     Pour toute réponse, les hommes crient : « Töte ihn ! Zu Tode ! ! » en tirant flèche sur flèche.

     Dillon alors dit aux soldats : « Maintenant ! »

     Et les hommes s’écroulent, criblés de flèches par les soldats.

     En s'approchant de la charrette, ils découvrent deux hommes qui agonisent, les flancs transpercés.

  Brice de Niss, qui a des notions de médecine, est formel :

     « Ces deux hommes ne survivront pas plus d'une heure ! 

     - Alors, abrégeons leurs souffrances ! »

Et prenant une épée dans la charrette, il leur perce le cœur.

« Quant aux autres, confirme Pierrette de Coubes, ils sont tous morts ! »

  En fouillant les cadavres, ils s’aperçoivent que ce sont des Germains. Et plus précisément une nouvelle partie de l’armée de Khan, vu que sur l’épaule ils arborent tous en tatouage le nom de leur chef. 

  - Dépouillons-les, propose Dillon, puis enterrons-les, et brûlons leurs habits ! »

     Ils creusent un grand trou, puis ensevelissent les cadavres. Leurs effets et leurs armes, des arcs de mauvaise qualité, sont brûlés. Ils récupèrent toutefois leurs meilleures flèches. Sur eux, ils trouvent aussi des pièces de monnaie, un peu d’or, et des parchemins écrits en germain.

     Puis ils retournent à Durandalem.

     Jacou montre les parchemins à Hantz, qui les déchiffre. Peu de temps après, il revient.

     « Ce sont des ordres de route de tous les soldats de Khan... Et leur point de ralliement  est Durandalem ! Il est écrit que chaque soldat touchera une grande quantité d’or, une fois le village anéanti ! On peut évidemment supposer qu’ils viendront en nombre...

- Bien, dit Jacou, nous allons mettre immédiatement nos patrouilles en action ! Soldats de l’Empereur, vous allez prendre des provisions au restaurant des Thermes, et vous allez vous partager en trois groupes ! Un groupe ira vers le nord-est, un groupe vers l’est, et un groupe vers le sud-est. Si vous volez assez haut, vous aurez une vision assez large de la région. »

     Et après s’être ravitaillés, les soldats s’envolent, avec une tunique pour le cas où ils auraient besoin de contacter d'autres personnes.

     Dillon, Audebert d’Auster, Firmin de Conté, Paulin Surcouf, Berthe Urbain, Anne Choure, Madeleine de Proust partent au nord-est. Joseph Ikast, Georges de Chaumes, Brice de Niss, Eudes d’Allier, Joséphine Béquer, Pauline et Aline Espèrès vont vers l’est. Pierrette de Coubes, Ulla Mour, Chantal Légauries, Carmen Ladanz, Albert Erstein, Apollinaire de Bœuf et Philibert d’Argenteuil partent vers le sud-est.



     Voici qu'un chariot se présente à la porte ouest.

     « Qui êtes-vous ? demande Christina Hahn depuis la salle de garde.

     - Nous venons de Falkenberg, nous venons nous former pour la brigade régionale ! »

     Georges Frisch leur ouvre, le chariot entre  et se rend devant les Thermes, où Jacou attend.

« Je suis Jérôme Binz, et voici Raphael Krips, Édouard et Gérard Chop, Michel Bailly, Jean Bonhomme, Marie Buset et Sophie Goran. Nous sommes les gardes envoyés par Joseph Nau, le bourgmestre de Falkenberg.  

     - Bienvenue à vous ! Entrez vous dévêtir aux Thermes, et allez prendre une collation au restaurant. D’autres vont arriver ! »

     L'on avait prévenu Marie et Sophie :  elles devraient se mettre nues...Un peu réticentes à vrai dire, elles n’y croyaient pas trop.  Mais quand elles ont vu les gardes nus, Jacou nu, tout le personnel des Thermes tout nu, elle ont finalement accepté sans problème.

     Une fois passés aux douches, les gardes de Falkenberg se retrouvent attablés au restaurant. Les gardes déjà en formation, Ingrid et Olaf York, Siel et Pries Rozanoff, Alain Bon, Gustave Aifele, Anne de Stef et Brigitte Calman, les rejoignent à table.

     La collation finie, Valérie vient chercher les gardes de Falkenberg afin de les initier, et les conduit dans la salle de massage.



     À  la porte ouest, toute une troupe nue arrive, à pied ! Ce sont Xavier Stamm et Joseph Brett, les Capitaines, et six futurs gardes  : quatre filles, les quatre filles des Capitaines : Claudette, Charlotte, Sylvie  et Sophie , et deux garçons, Sylvain Bour et Charles Braun.

      « Qui êtes-vous ? demande Christina.

     - La délégation de gardes de Laudrefang ! 

     - Entrez, allez aux Thermes, vous y êtes attendus ! »

 Et la troupe arrive aux Thermes.

« Bienvenue à la troupe de Laudrefang ! dit Chantal. Je vais vous initier tout de suite, suivez-moi ! 

     - Quant à Joseph et moi, nous allons entraîner ceux-là ! dit Xavier en désignant les gardes encore attablés. Suivez-nous ! »

 Ils descendent dans l’enceinte. Anatole a préparé des arcs, des flèches et des cibles.
Message edité le 20/06/2023 23H30
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 25/06/2023 18H10
    L’attaque de Phalsbourg

     Sur la route de Strateburgo, vers l’est, à hauteur de la bourgade de Phalsbourg, Joseph Ikast, Georges de Chaumes, Brice de Niss, Eudes d’Allier, Joséphine Béquer, Pauline et Aline Espèrès aperçoivent, d’en haut, une troupe de cavaliers, suivis de troupes à pied.

     Au loin, la cité semble en proie à l’incendie.

     « Eudes et Joséphine , ordonne Joseph Ikast, contournez les troupes et allez voir dans le bourg ce qui s’est passé.  ». 

  Après avoir enfilé leurs tuniques,  les deux soldats s’envolent  vers le sud, pour se poser derrière le bourg. Effectivement, un incendie fait rage...  Toute la population valide fait la chaîne depuis la rivière pour essayer d’éteindre le brasier. Ils s’approchent d’eux et les interrogent.

     « Qu'est-il arrivé ? 

     - Une bande de pillards a envahi la ville et l'a ravagée ! leur raconte l'un deux. Nous déplorons dix tués, des hommes, des femmes et deux enfants. Ils n’ont eu aucune pitié, ils ont tué tous ceux qui se trouvaient sur leur chemin ! Les hommes à cheval criaient des ordres. L'un de nous a reconnu la langue, c'était du germain. Un de nos gens d’arme a réussi à  abattre un des assaillants.

     « Peut-on le voir ?  demande Joséphine. »

     L’habitant, donnant son seau au suivant dans la file, conduit les deux soldats auprès du cadavre du pillard. Joséphine lui arrache sa chemise, et le tatouage apparaît sur son épaule.

    « Ce sont des hommes de Khan. Il voulait monter une armée pour conquérir l’Austrasie!

     - Joséphine, retourne vite auprès des autres pour leur expliquer ! Moi, je vais aider ces gens à lutter contre l’incendie. »

      Joséphine s'envole aussitôt.

Eudes a remarqué les regards ébahis des habitants :

    « Nous sommes des soldats de l’Empereur ! Nous avons été dotés du pouvoir de voler... et aussi de ce pouvoir-ci ! »

     Et il fait mentalement décoller une grande auge, la plonge dans la rivière, puis la fait voler jusqu’au-dessus de l’incendie, déversant d’un coup pas loin d’un demi-muid d’eau.  Il effectue la manœuvre trois fois, et voilà l’incendie est complétement éteint !



     Joseph Ikast est rapidement mis au courant et décide d'attaquer les Germains.

     « Ils arrivent à la forêt, c’est là que nous les aurons ! Ils sont vingt cavaliers, et cinquante hommes à pied. Première attaque de front : tuez les cavaliers, mais restez en mouvement rapide pour vous cacher. Puis,attaque latérale, trois d’un côté, trois de l’autre, en restant cachés dans les feuillages. Ensuite attaque par derrière, toujours sur les cavaliers. Nous nous retrouvons au milieu de la forêt pour faire le point. Allons-y ! »

 La première salve est une surprise totale.Six cavaliers tombent de leur cheval, sans  savoir d’où viennent ces flèches.  La deuxième, alors qu’ils se gardaient de l’avant, en  abat encore six ! La troisième salve décime les pillards à l’arrière de la troupe.

     Les soldats se réunissent, à l’abri des regards. Deux cavaliers opèrent un demi-tour pour essayer de se mettre à l’abri dans le bourg, mais c'est sans compter sur Eudes, qui revient du bourg, et règle leur compte.

     Des pillards tentent de monter sur les chevaux. Alors Joseph ordonne d’abattre les bêtes, et tous ceux qui se trouvent dans leur ligne de mire.

     « Repérez les archers, il n’y en a pas beaucoup... Éliminez-les ! Eudes, va au bourg pour avoir des flèches ! nous serons bientôt à court de munition... »

     Sur la route, c’est la débandade. Les pillards se réfugient dans la forêt, se croyant à l’abri.

     Petit sursis pour eux, les soldats n’ont plus de flèches !

     Mais Eudes est vite de retour avec vingt carquois remplis...  Une fois la distribution faite, la chasse au Germain peut recommencer !

     L'un après l’autre, les bandits sont abattus par des flèches qui traversent le feuillage.

     Sur la route, les chevaux morts jonchent le sol.



     « Brice, tu vas retourner à Durandalem chercher du renfort, pour débusquer ces barbares. Nous, nous allons protéger le bourg d’un éventuel retour de ces bandits, qui vont sans doute chercher à s’y mettre à l'abri.

     - Je pars sur l’heure, et je reviens vite ! »
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 28/06/2023 15H02
  Pirmasens assiégée !



    Sur la route vers le nord-est, les soldats volants aperçoivent trois chariots attelés de quatre chevaux avançant vers l’ouest à vive allure.

     « Je vais aller voir, dit Dillon, restez aux aguets ! ».

     Et il s’approche des chariots, restant à bonne hauteur pour éviter d'être vu.

     Il se rend compte que les charretiers sont en fait des charretières, qui sont loin d’avoir des allures de guerrières ! Et les chariots sont remplis de femmes et d’enfants...

     Alors, il demande à la troupe d’enfiler les tuniques, et de se poser pour barrer la route au convoi.

     Les conductrices font alors halte, et Dillon se dirige vers elles.

     « Qui êtes-vous ?

     - Je me nomme Anne de Borg... Et voici les mères et les enfants de Pirmasens. Des pillards ont mis à sac notre cité ! Ils veulent enlever les enfants pour en faire des soldats, mais nous essayons de les mettre à l’abri ! Nos maris protègent notre fuite...

     - Combien sont-ils ?

     - Une bonne trentaine ! 

     - Bon, vous êtes maintenant en sécurité, nous vous protégeons ! Madeleine, vole à Durandalem pour les prévenir, et pour envoyer des renforts ! »

     Madeleine de Proust s’envole aussitôt, saluée par les « whoua ! » des enfants émerveillés.

     « Berthe et Anne , accompagnez le convoi.  Nous autres, direction Pirmasens ! »

     Et Dillon, Firmin, Paulin et Audebert  s’envolent vers la malheureuse cité.

     Ils arrivent rapidement sur place... Les Germains tenter de franchir les murailles qui entourent la ville.

     Alors, Dillon donne l’ordre à ses gardes de tirer ! Tous ont un tir précis, et chaque flèche est meurtrière ! Les barbares escaladeurs sont abattus et retombent sur leurs complices.

    

     Une fois le côté ouest nettoyé, ils inspectent le côté nord. Sur les remparts, une bataille à l’épée, et quelques pillards qui escaladent. Ceux-là sont éliminés, et quelques barbares torse nu, identifiés par  leur tatouage, sont vite liquidés aussi. Sur les remparts, il ne reste bientôt  plus que trois barbares, contre une dizaine d’habitants qui finissent par les terrasser.

     Dillon et ses hommes font le tour des remparts. Quelques derniers barbares s’enfuient devant ces démons du ciel, mais ils sont vite rattrapés par leurs flèches. Fin du nettoyage. Les corps des pillards sont balancés par-dessus les murailles.

     Dillon et ses soldats atterrissent alors devant les habitants stupéfaits !

     L’un d’eux s’avance.

     « Je suis Philibert de Caumes, le bourgmestre. Qui êtes-vous ? 

     - Nous sommes les soldats de la brigade régionale, nous avons pour mission d'éradiquer les bandits qui sévissent dans la région...

     - Mais vous avez le pouvoir de voler ! Comment est-ce possible ? 

     - Oh, des pouvoirs, nous en avons d’autres ! Mais nous sommes des êtres humains normaux. Ces pouvoirs, c'est notre savant bourgmestre qui nous en a dotés, grâce à des plantes spéciales qui poussent chez nous ! 

     - C’est magique ! Merci pour votre miraculeuse intervention... Mais comment avez-vous su ? Encore un de vos pouvoirs ? 

     - Que nenni... Tout simplement, durant notre patrouille, nous avons rencontré vos femmes avec vos enfants, qui galopaient à bride abattue ! Rassurez- vous, tout le monde va bien. Elles ont fait demi-tour, et seront bientôt de retour ici .»
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 30/06/2023 08H00
     À Durandalem, les gardes affluent de toutes parts...

    Les quatre gardes de Téterchen et les quatre gardes de Saint-Louisbourg ont fait le voyage ensemble.

       Un autre convoi arrive de Mettis et de ses environs. Treize gardes de Mettis, six de Montigny, trois d'Ars, trois de Romberg.

        Le convoi venant de l’ouest arrive lui aussi : six gardes de Mainvilliers, six également de Vahl, deux de Gerbécourt, quatre de Many, cinq de Herny, quatre de Vic, trois de Gorze et trois de Han.

      C'est au tour de celui du sud : six gardes de Dieuze, six de Lingen, six de Gmunden, trois de Tenquin, accompagnés des trois Capitaines  Armand Capes, Alix Holz, et Gabin Fleich

    Il en est venu aussi de l’est : douze de Naborum, accompagnés par le Capitaine Hugues Schaff, quatre de Hombourg, accompagnés par le Capitaine Achille Gouvy. Plus trois de Morsbach et trois de Pont-de-Rossel. Un messager de Deux-Ponts, Hantz Trancène, vient annoncer que les cinq autres gardes arriveront samedi, avec les gardes de Pont-de-Sarre. Oscar Fontaine promet quinze gardes pour samedi, des gardes de Pont-de-Sarre et des soldats de Sarre.

Jacou doit maintenant gérer toutes ces arrivées.

     «Tout le monde se retrouve aux Thermes ! Après la douche, vous monterez directement dans les dortoirs, afin d'être initiés ! Rassurez-vous, pour cela, il suffit de dormir une demi-heure, après avoir bu une potion. Il y a quatre dortoirs, nous avons ajouté des lits, vous y tiendrez à trente ! Deux dortoirs pour les garçons, et deux pour les filles. Allez vous étendre, nos filles vont passer vous distribuer la potion. »

      Voilà Chantal, Marianne, Mariette, Josiane, Josette, Manon, Pénélope, Valérie, Agnès, Angèle, Anne, Gertrude, Berthe, Claudine et Edeltraud. Elles distribuent la potion à chacune et à chacun. Bientôt, les occupants des quatre dortoirs sont endormis ! Cinquante-quatre garçons et cinquante-cinq filles...

Brice de Niss arrive à Durandalem, il a déjà prévenu Jacou de ce qui se trame du côté de Phalsbourg. Jacou a déjà préparé les renforts :

     « Les Capitaines Xavier et Joseph, et les gardes Ingrid York, Olaf York, Siel Rozanoff, Pries Rozanoff, Alain Bon, Gustave Aifele, Anne de Stef et Brigitte Calman sont prêts à partir ! »

     Ils s’envolent aussitôt, nus, avec Brice pour débusquer les bandits dans la forêt de Phalsbourg.

 Madeleine de Proust arrive elle aussi à Durandalem. Jacou a demandé à ses Capitaines, Armand Capes, Alix Holz, Gabin Fleich, Hugues Schaff et Achille Gouvy de l’accompagner vers Pirmasens. Et ils s’envolent prestement, nus, oubliant leurs tuniques.
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Saint-Avold Saint-Avold
Posté le : 20/07/2023 17H58
     Les moines de Burtoncourt



 Jusqu'à présent, la patrouille qui vole vers le sud-est n'a rien vu d'anormal.
Mais voilà que plus au sud, sur la route, apparaît un nuage de poussière suspect...

     « Allons voir ça de plus près! ». 

Et la brigade bifurque vers le sud.

     Apparemment, il s'agit d'une bande de huit cavaliers qui s’en prennent à un chariot.

     Les soldats descendent alors et se posent sur la route, hors de portée de flèches éventuelles. Apollinaire de Bœuf et Philibert d’Argenteuil enfilent des tuniques, sortent l’étendard de l’Empereur, et se dirigent à pied vers le chariot.

     Cinq des huit cavaliers viennent alors vers eux.

     « Passez votre chemin, ceci n’est pas votre affaire !

     - Si fait ! réplique Philibert,  nous sommes des soldats impériaux, et nous exigeons une explication ! »

     Un des cavaliers empoigne aussitôt son arc, et le vise. Mais avant qu'il ait pu tirer, trois flèches venues de nulle part le transpercent, et il s’écroule.

     Les quatre cavaliers restants empoignent eux aussi leurs arcs, mais ils n’ont même pas le temps de prendre leurs flèches, Ils sont à leur tour  transpercés d'une flèche en plein cœur.

     Les trois derniers cavaliers  tentent une charge au galop. Mais ils ont du mal à bander leurs arcs en même temps, et sont eux aussi foudroyés par les traits implacables des soldats de l’Empereur...

Apollinaire de Bœuf et Philibert d’Argenteuil s’approchent alors du chariot.  Ce sont quatre moines.

     « Ils convoitaient nos reliques de saint Benoît, dit l'un des moines. Nous les apportions  dans un reliquaire d’or au monastère de Burtoncourt, d’où est originaire le saint. 

     - Vous auriez dû prévoir une escorte ! dit Apollinaire.

     - Mais nous en avions une ! Quatre de nos frères veillaient sur nous, mais ces bandits les ont tués ! Leurs épées n'ont hélas rien pu faire contre les flèches des pillards...

 - Visiblement,  dit Pierrette de Coubes, ces pillards-là ne sont pas des Germains !  ». 

     Une fois dépouillés, les bandits sont enterrés dans une fosse hâtivement creusée.

  Ils avaient de l’or sur eux, et quelques pièces et objets religieux dans les besaces sur leurs chevaux.

     « Tenez, dit Pierrette. ceci est pour vous, vous les restituerez à leur fonction ! L'attaque de votre escorte, c’était loin d’ici ? 

     - Non, à une demi-lieue d’ici ! Quand nos gardes sont tombés, nous sommes partis au galop. Ils venaient juste de nous rattraper quand vous êtes arrivés. C’est Dieu qui vous a envoyés ! 

     - Allons donner une sépulture à ces malheureux! dit Philibert.

     - Pourrions-nous emmener leurs corps afin qu’ils reposent auprès de saint Benoît ? Après tout, ils ont donné leur vie pour lui ! 

     - C’est entendu ! Allons les chercher.  Puis nous vous accompagnerons jusqu’au monastère  ! »

     Ils retournent chercher les corps des infortunés gardes, les chargent dans le chariot et prennent la route de Burtoncourt.

     En chemin, le moine interroge : 

     « Quand vous êtes arrivés, vous voliez dans les airs...  Et vous étiez nus, n’est-ce pas ?

     - Oui, nous avons le pouvoir de voler dans les airs ! Mais ce n’est ni divin ni diablerie. Juste une application de la science des plantes. Et nous voyageons nus quand le temps le permet !

  - Nus ? Mais  cela est péché ! 

  - Que nenni, ce sont des pontes religieux sans scrupules qui ont décrété cela ! Réfléchissez...  Dieu nous a bien faits à son image, non ? Et vous voudriez que nous voilions  notre corps, que nous cachions l’image de Dieu ?  À l’instar des Sarrasins qui bannissent toute représentation de leur dieu Allah ? 

- Hum, hésite le moine... Cela se tient, que vous dites... Je ne sais trop que penser ! .

- Mais vous-même,  n'avez-vous point  dit que c'est Dieu qui nous a envoyés vers vous, nous autres soldats nus ?

     - C’est ma foi vrai ! Je vais méditer plus avant là-dessus... »
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Uzès Uzès
Posté le : 20/07/2023 19H19
content se sera lu demain dans la voiture bisous tendres
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