Moustapoil a écrit :
Cela dit, Lo, j'ai cherché en vain des infos sur les "abus sexuels" qui selon toi se seraient produits à l'école du Hameau des buis... Tu as des sources ?
J’avais été confrontée en 2010, au petit business de ce monsieur au Chad lors d’une campagne de forage d’eau . Certes, ce n’était pas un contact direct. Uniquement du lobbying (par lui ou ses soutiens, je ne sais pas) auprès de nos correspondants Chadiens avec des propositions de collaboration, ou demande d’action auprès de l’ONG pour laquelle je travaillais, ce n'était pas très clair. En gros, il apparaissait que notre programme de travail et méthodes n’étaient pas adaptées.
Donc j’avais été amenée à me renseigner sur le personnage et la sphère qui gravitait autour. J’ai gardé de la doc de l’époque, échange de courrier…Mais tout ça est en France…Donc pour les sources papier, je n'ai rien ici !
Mais sinon, j’ai retrouvé ceci : un compte rendu du procès à Privas par Jean-Pierre Thibaudat, du journal Libération et publié le 5 novembre 2005.
"A 13 ans, Carole a été victime du gendre du couple qui l'accueillait en colo chaque été.
L'an dernier, à 18 ans, l'étudiante en droit qu'elle est devenue a porté plainte pour viol contre Lionel, aujourd'hui divorcé de Sophie Rabhi.
«Grand frère». Il est là, ce mercredi, bien seul, planté à la barre du tribunal correctionnel de Privas (l'affaire ayant été correctionnalisée par le juge d'instruction). La présidente Charre l'interroge, évoquant les scènes avec Carole mais aussi avec d'autres petites filles : «La première fois vous avez dit à Carole (1) : "Je suis un grand frère qui va t'apprendre." Vous trouvez ça normal ?»
Lionel baisse la tête, dit que, depuis, il a fait un travail sur lui-même. Sur un banc, la mère de Carole tient sa fille par la taille. C'est une audience feutrée. L'huissière va et vient sur ses talons sonores. Seuls les hommes en robe se font entendre. Carole a depuis longtemps essuyé les larmes qui lui sont venues après avoir été interrogée. Son avocat, maître Costantino, venu de Paris :
«Carole attend comme toutes les victimes qu'on la reconnaisse pour ce qu'elle est.» L'ombre du père mort plane. L'avocat de Lionel, maître Forster, se démène pour prouver les «ambiguïtés» du dossier. Une peine, mi-chèvre mi-chou, est demandée par le procureur : dix-huit mois dont six ferme et un suivi médical. Jugement le 7 décembre."
N.B. Le prénom a été changé.
Lø
https://www.liberation.fr/societe/2005/11/05/violee-chez-sa-seconde-famille_538151/